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Le journal LE PHARE à Kinshasa éventre le boa: Quelle est la responsabilité de Justin Marie Bomboko dans l’acte de révocation du Premier ministre Lumumba, le 05 septembre 1960. Bomboko a-t-il menti ? Aux colporteurs de faux bruits, la vérité cinglante est là, toute crue, qu’en pensez-vous ?
Non à la falsification de l’histoire !
Le Phare remercie le patriarche Bomboko d’avoir réagi, bien que sur le tard, à son article ayant pour motivation primordiale le refus de la falsification de l’histoire de la République Démocratique du Congo, notre patrimoine commun. Cinquante ans après l’indépendance, il est anormal que de grosses zones d’ombres continuent de couvrir des faits aussi graves que les assassinats de Patrice Emery Lumumba et de Pierre Mulele.Avec tout le respect que nous devons à sa personne, à son âge et à son passé, nous sommes au regret de constater que l’ancien Coordonnateur du Collège des Commissaires Généraux et ministre honoraire des Affaires Etrangères ne veut pas faire preuve d’humilité et faire amende honorable par rapport aux erreurs qu’il avait commises en sa qualité d’homme d’Etat.
Le Phare est heureux de constater que l’homme qui l’accuse de désinformation confirme, noir sur blanc, la présence de son contreseing sur l’acte de révocation du Premier ministre Lumumba, le 5 septembre 1960. Papa Bomboko n’ignore certainement pas que sans son contreseing à lui et celui de feu Albert Delvaux (Mafuta Kizola), le gouvernement Lumumba ne serait jamais tombé, puisqu’il bénéficiait de la confiance des deux chambres du Parlement. Il sait pertinemment bien que l’acte ainsi posé représentait une grosse fissure dans la solidarité gouvernementale et revêtait le caractère d’une haute trahison.
S’agissant de l’intérêt supérieur de la Nation, on ne peut l’évoquer dans le cas de deux ministres ayant pris la grave résolution de trahir leur Premier ministre, au moment où le Chef de l’Etat, Joseph Kasa-Vubu, était manifestement bloqué par le Parlement dans son intention de se débarrasser de son Premier ministre.
Papa Bomboko devrait, en tant qu’ancien homme d’Etat, avoir l’honnêteté de s’assumer au regard des « conséquences néfastes » produites par son acte de traîtrise. La postérité lui en saurait gré. Mais, mais chercher maladroitement à plaider non coupable, comme il tente de le faire dans son « Droit de réponse » nous fait beaucoup de peine. Il y a là de quoi énerver les enfants de Lumumba et Mulele, restés orphelins en bas âge et présentement décidés à faire payer leur forfait aux commanditaires et exécuteurs, directs comme indirects de l’assassinat de leurs pères.
Ce n’est pas Le Phare qui affirme que Lumumba fut victime d’un complot de plusieurs Etats (RDC, USA, Belgique). A ce propos, un débat houleux avait eu lieu il y a quelques années au sein du Parlement belge. Et, au finish, la Belgique officielle avait reconnu sa responsabilité morale dans l’élimination physique du tout premier Premier ministre du gouvernement congolais. Point n’est besoin de rappeler au patriarche Bomboko que Lumumba fut victime d’une machination dont les relais locaux se recrutaient parmi les membres du célèbre «Groupe de Binza», lequel grands criminels politiques et économiques du pays se recrutaient au sein du «Groupe de Binza». Dans leur position de « seconds couteaux », Mobutu et Nendaka ne pouvaient agir sans l’aval du Président Kasa-Vubu et de son « Premier ministre » faisant fonction.
Les ex-Zaïrois, Congolais d’aujourd’hui auraient voulu voir Bomboko se manifester spontanément auprès de la Commission des Crimes et Assassinats politiques de la Conférence Nationale Souveraine, en 1992, pour éclairer la lanterne de tous sur sa participation ou non à l’assassinat de Lumumba. C’est dommage qu’il n’ait pensé à « déposer » pour les besoins de la vérité historique.
Pour ce qui est de l’affaire Mulele, les lecteurs du Phare notent que Papa Bomboko ne nie pas son rôle de « convoyeur » du malheureux leader du Bandundu de Brazzaville à Kinshasa. Nous voulons bien croire l’intéressé quand il soutient qu’il fut « foudroyé » par le mensonge public de Mobutu au Jardin Botanique de Kinshasa. Mais alors, s’il est acquis que Mobutu avait abusé de sa bonne foi, sa conscience d’homme d’Etat et le sens de l’honneur auraient dû lui commander de démissionner, en signe de contre le non-respect, par le dictateur, de son amnistie et de la parole donnée au Président Marien Ngouabi.
A notre connaissance, Bomboko n’avait pas quitté le gouvernement en 1968, à cause de son prétendu soutien à la cause de Mulele, mais plutôt en 1970, pour être nommé comme ambassadeur à Washington. C’est bizarre que le bagnard d’Ekafela, qui affirme être tombé en disgrâce vis-à-vis de Mobutu, se soit retrouvé en 1973 sur la liste des plus gros bénéficiaires des biens zaïrianisés, dans le cadre de la zaïrianisation de triste mémoire, qui avait consacré le pillage collectif des biens des expatriés par des dignitaires du MPR et la descente aux enfers de l’Economie Nationale. Alors qu’il fait croire à la fissure de ses relations avec Mobutu, le patriarche Bomboko est resté curieusement dans son sérail, au sein du Comité Central du MPR jusqu’au 24 avril 1990.
Après l’instauration du multipartisme, l’homme n’a jamais manifesté un quelconque sentiment d’opposition à son régime. Bomboko a laissé l’impression, jusqu’au 17 mai 1997, d’être resté un fidèle des fidèles qui n’a jamais posé de problème à Mobutu.
Le Phare constate, avec indignation et tristesse, que la désinformation vient plutôt du « Vieux » patriarche, qui reconnaît des faits vrais dans lesquels sa responsabilité était totalement engagée, mais qui tente malencontreusement de les justifier par des raisons d’Etat et l’ignorance de leurs conséquences. Pour sa part, le quotidien de l’avenue Lukusa s’oppose farouchement à la falsification de l’histoire nationale.
Tout ce que l’on peut demander au patriarche Bomboko, c’est de tirer les conséquences de ses actes vis-à-vis de Lumumba et Mulele, notamment en prenant entre ses deux mains le courage de retourner à qui de droit la médaille de pionnier de l’indépendance lui tournée. Sinon, les héros nationaux Kabila et Lumumba vont continuer à se retourner dans leurs tombes.
Aussi, pour le besoin de la vérité historique, qu’il nous soit permis de dénier à Bomboko et à tous les absents à la Table Ronde politique de janvier-février 1960 le statut de «pionniers de l’indépendance». Le Phare persiste et signe que le carré fermé des «pionniers de l’indépendance» regrouper les participants à ce forum historique où étaient discutées les modalités d’accès du Congo à sa souveraineté nationale et internationale. C’est lors de la Table ronde politique qu’avaient été discutées et fixées la date de l’indépendance ainsi que la nouvelle appellation du Congo Belge. Bomboko n’y était pas.
En conséquence, tous les « experts » retenus pour la Table ronde économique, c’est-à-dire des sous-fifres des « grands », dont Justin Marie Bomboko, devraient être éjectés de la liste des pionniers de l’indépendance. Sans rancune.
La Rédaction, Le PHARE
Reponse de Justin Marie Bomboko
Mercredi, 28 Juillet 2010 07:36
C’est le titre d’un article publié par votre quotidien Le phare n° 3861, dans la livraison de lundi 05/07/2010, à la page 5, sous la plume d’un certain « Kimp ». En résumé, l’auteur s’en prend vertement au Général Denis Kalume et au professeur lsidore Ndaywel pour m’avoir retenu parmi les nominés. ll s’est ensuite mis à argumenter sa thèse en évoquant trois actes :
1. Mon contreseing à côté de celui d’Albert Delvaux (Mafuta Kizola) pour permettre au Chef de l’Etat Joseph Kasavubu de révoquer légalement le Premier Ministre Lumumba.
2. Ma participation en qualité de Premier Ministre faisant fonction, à ce qu’il appelle la Conspiration ayant entraîné « l’arrestation de Lumumba puis son transfert au Katanga ».
3. Le retour de Pierre Mulele à Kinshasa sous mon escorte alors que je savais bien quel sort l’attendait.
Et l’auteur de conclure : « En intégrant dans l’Ordre des Héros Nationaux Lumumba et Kabila, des compatriotes qui portent sur leur conscience le sang des autres, le Commissariat Général du Cinquantenaire a terriblement falsifié une page importante de l’histoire nationale ».
D’ordinaire, je ne réponds jamais à des tels propos dont l’objectif est de ternir mon honneur et de conquérir une opinion passive mal informée. Mais cette fois-ci, j’ai décidé de porter une brèche dans mes habitudes pour que cesse ce genre des déformations délibérées de l’histoire de notre pays, surtout en ce qui me concerne. En effet, cinquante ans après notre indépendance, le temps doit être à la fois à la vérité, à la réconciliation. L’auteur de cet article doit savoir :
1. En acceptant le 05 septembre 1960 d’apposer ma signature à côté de celle du Chef de l’Etat, j’avais agi en qualité d’homme d’Etat pour sauver le pays en danger. Il m’a fallu un grand courage pour trancher car d’un côté il y avait le devoir patriotique et de l’autre la solidarité Anamongo. C’est surtout ça être homme d’Etat. C’est-à-dire, transcender ses émotions toute nature, pour se consacrer à l’intérêt supérieur de la Nation.
Si par la suite, cette signature a eu des conséquences néfastes, il faut chercher les causes ailleurs mais pas dans le chef de l’acte du Ministre que j’étais et qui agissait en conformité à la Loi Fondamentale de notre pays. Ainsi je mets au défi toute personne de m’apporter une preuve tangible et crédible qui contredirait mes propos.
La mort de Patrice Emery Lumumba m’avait affligé. C’est ainsi qu’à la conférence de Coquilathville (24 avril-28 mai 1961), j’avais demandé à Tshombe de nous en rendre compte. Par ce motif et d’autres liés aux conditions inacceptables qu’il avait posées pour participer à la conférence, il fut arrêté à l’aéroport au moment où il s’apprêtait à regagner fugitivement Elisabethville. Mais lorsque nous sommes tous rentrés à Kinshasa, il avait été élargi pour des raisons que j’ignore.
2. Dans les circonstances difficiles que va traverser le Congo, quatre jours seulement après son indépendance – difficultés qui continuent jusqu’à ce jour, l’élite congolaise du cinquantenaire devrait être reconnaissante à l’endroit des Commissaire Généraux, vu le travail abattu par eux. Et pour cause, tous les Etats récemment indépendants avaient gardé un nombre important des cadres de l’ancienne métropole, sauf au Congo indépendant. Une expérience unique dans l’histoire des jeunes nations.
Quant à la question de conspiration visant l’arrestation de Lumumba, trois observations méritent d’être évoquées :
La première. Au niveau des termes, un Etat ne peut pas monter un complot ou conspirer contre un citoyen, son sujet mais au contraire l’inverse est toujours possible et fréquent.
C’est là l’effort qu’il faut fournir sans cesse, et surtout en politique, de ne jamais vouloir regarder les faits passés avec les lunettes actuelles. Le risque est trop grand de tomber dans la subjectivité.
La deuxième. Je vais l’emprunter à Mpase Nselenge, Commissaire Adjoint Chargé de la Jeunesse. En effet, il écrit ceci dans son livre à la page 125 : « A moins que ma mémoire me trahisse, je ne me rappelle pas un seul Conseil au cours duquel les Commissaires Généraux, auraient traité d’une éventuelle arrestation, d’une mise en résidence surveillée ou du transfert de Lumumba et de ses compagnons à Elisabethville via Thysville et Moanda ». Le livre intitulé « Au service d’un Congo aux mille visages », peut éclairer la lanterne de tout le monde sur cette question précise de l’arrestation de Lumumba.
3. La troisième. Le retour de Pierre Mulele à Kinshasa était couvert officiellement par l’amnistie qu’avait signée le Président Mobutu. Le Président de la République du Congo, Monsieur Marien Ngouabi et moi y compris lui-même Pierre Mulele, avions cru à l’efficacité de cette loi. C’est ainsi que j’accepterai d’aller chercher Pierre Mulele et sa famille à Brazzaville. Ils seront hébergés par moi jusqu’au retour du Président Mobutu au pays en provenance du Maroc. Mais, hélas, au Jardin Botanique de Kinshasa, le président Mobutu nia publiquement qu’il m’avait chargé d’aller chercher Pierre Mulele à Brazzaville et surtout d’utiliser à cet effet son bateau présidentiel « Kamanyola » ! Je fus foudroyé de perplexité. Au même moment, sans que je ne lé sache, une équipe d’agents de sécurité alla arracher l’infortuné chez moi pour une destination inconnue ! La suite, nous la déplorons tous. Paradoxalement, d’autres Congolais comme Gbenye Christophe, avaient pu bénéficier de cette amnistie sans aucun problème majeur !
Ouvrons une parenthèse ici pour signaler que après avoir constaté cet enlèvement de Mulele, énervé je suis allé faire remarquer au Président Mobutu que le dossier Lumumba brûlait encore et qu’il n’était pas prudent de s’encombrer davantage avec celui de Mulele. Malheureusement pour moi, ce fut l’une des causes de la fissure de mes relations avec le Président Mobutu, fissure qui me coûtera la triste et célèbre prison d’Ekafela.
De ce qui précède, que faut-il raisonnablement conclure?
1. D’abord, il est toujours facile de croire que (l’enfer c’est les autres), or en réalité l’enfer ce n’est pas toujours les autres. L’homme d’Etat, de tout temps, devrait se comporter un peu plus prudemment en usant à bon escient de la sagesse de se surveiller car tout le monde n’est pas responsable de ce qui arrive aux autres, tout le monde ne peut pas.
2. Ensuite, le Congo cinquantenaire n’a pas besoin de voir d’un côté les saints, les nationalistes et de l’autre côté, les traîtres, les antinationalistes. Nous tous, nous aimons notre pays. Chacun lui apporte ce qu’il peut dans la mesure de ses capacités.
3. Davantage, la tâche que nous, pionniers de l’indépendance, nous sommes assignés était à la fois noble et immense. C’est-à-dire, créer l’Etat congolais. Et nous avons pu faire ce que nos forces et intelligence nous ont permis d’accomplir dans les circonstances difficiles au regard du douloureux sevrage qu’avait connu notre pays. Nos derniers propos sur les antennes de la RTNC, d’Antenne A et d’autres chaînes peuvent vous en donner une idée.
4. Mais cela est insuffisant. Il faudra plutôt écrire des mémoires pour remettre les pendules à l’heure. Que Dieu m’aide à exaucer ce vœu. Signataire de l’Acte de l’Indépendance, communément appelé « Livre d’or », avec Patrice Emery Lumumba, Gaston Eyskens et pierre Wing; un des acteurs les plus actifs de l’histoire de notre pays, je me sens plus que jamais interpellé pour lutter contre la désinformation et le mal-information qui deviennent inquiétantes chez nous les Congolais dans le domaine de l’histoire nationale. L’esprit critique n’existe plus. On gobe tout. Or, ce cinquantenaire devrait être le moment tant rêvé par Lumumba de jeter les jalons de l’écriture de la vraie histoire du Congo par le congolais eux-mêmes. Dois-je déduire que l’occasion a été manquée si on se réfère à la publication des tels articles ?
5. Que nos compatriotes désireux de comprendre notre histoire se rappellent que la vérité historique n’est scientifiquement vraie que lorsqu’elle a été passée au crible de la critique historique et s’agissant d’un acte répréhensible, lorsqu’il a été établi par enquête judiciaire et prononcé en Justice. En outre, qu’ils évitent de juger les faits passés avec les arguments tirés de l’actualité. Enfin qu’ils n’hésitent pas à aborder les témoins directs des évènements à étudier et surtout les acteurs avérés de ces derniers, même s’ils ne sont pas exempts de commettre des erreurs et d’omissions. Ainsi faisant ils arriveront à livrer à notre population des informations historiques objectives, sans haine ni passion.
Justin Marie BOMBOKO LOKUMBA ls’Elenge
. Ministre des Affaires Etrangères Honoraire,
Grand Cordon de l’Ordre des Héros Nationaux Lumumba et Kabila. (LE PHARE
SUITE DU DEBAT
Justin-Marie Bomboko a écrit :
«1. En acceptant le 05 septembre 1960 d’apposer ma signature à côté de celle du Chef de l’Etat, j’avais agi en qualité d’homme d’Etat pour sauver le pays en danger. Il m’a fallu un grand courage pour trancher car d’un côté il y avait le devoir patriotique et de l’autre la solidarité Anamongo. C’est surtout ça être homme d’Etat. C’est-à-dire, transcender ses émotions toute nature, pour se consacrer à l’intérêt supérieur de la Nation.»
À la date du 5 septembre 1960, le gouvernement central du Congo, à peine établi, a été confronté à deux sécessions : la première, proclamée par le gouvernement provincial du Katanga, et la seconde par le district du Sud-Kasaï. La communauté internationale dénonça l’arrivée des conseillers militaires, des armes lourdes, de la logistique mis à la disposition des entités sécessionnistes par des milieux financiers belges. Les grandes entreprises à capitaux belges installées dans ces deux provinces (UMHK et Forminière) décidèrent de verser leurs impôts et taxes aux autorités sécessionnistes, asphyxiant ainsi le jeune État congolais.
Aux yeux de l’agent du néocolonialisme Justin-Marie Bomboko, ces événements ne constitueraient pas un danger pour le Congo. Ainsi, il fallait laisser les gouvernements sécessionnistes du Sud-Kasaï et du Katanga tranquilles, c’est plutôt la décision visant à reprendre le contrôle des provinces sécessionnistes qui constituait un danger. Ceci est le prototype d’une conscience acquise aux intérêts néocolonialistes.
Si Justin-Marie Bomboko était un homme honnête, pourquoi ne devait-il pas reconnaître qu’il avait commis une erreur, parce que, après avoir organisé l’éviction du premier ministre Patrice Lumumba, le président Joseph Kasavubu, le colonel Mobutu et lui finiront par convenir avec les dirigeants de l’Opération des Nations-Unies au Congo que c’est uniquement par la force qu’ils pouvaient réduire la sécession katangaise?
Le Katanga soutenu par les officiers belges (les Affreux) avait-il été réduit par un coup de téléphone de Justin-Marie Bomboko à Moise Tshombe ou par l’intervention des troupes de l’ONUC? C’est que, après avoir tué Patrice Lumumba, Joseph Kasavubu, le colonel Mobutu et Bomboko avait fini par faire le «lumumbisme» après Lumumba.
Justin-Marie Bomboko a continué :
Si par la suite, cette signature a eu des conséquences néfastes, il faut chercher les causes ailleurs mais pas dans le chef de l’acte du Ministre que j’étais et qui agissait en conformité à la Loi Fondamentale de notre pays. Ainsi je mets au défi toute personne de m’apporter une preuve tangible et crédible qui contredirait mes propos.
La mort de Patrice Emery Lumumba m’avait affligé.
Le décidément «Nationaliste» ignorait-t-il que la décision qu’il avait contresignée avait été rédigée par le professeur belge, Van Bulsen, un agent dépêché comme conseiller auprès du nouveau président de la République, Joseph Kasavubu et que pire encore, le matin du 5 septembre 1960, Monsieur Timberlake, Ambassadeur des États-Unis avait conféré pendant 3 heures d’affilées avec Joseph Kasavubu pour le décider à révoquer Lumumba? Justin-Marie ignorait-il que pour assurer la sécurité de Joseph Kasavubu, au moment où il se rendait au bâtiment de la radio pour annoncer l’éviction de Lumumba, c’est Mr Timberlake, l’Ambassadeur des États-Unis qui avait demandé à Dayal, le représentant du secrétaire général des Nations-Unies au Congo de déployer les casques bleus le long de l’itinéraire qu’il devait suivre? En facilitant la commission d’un crime impérialiste et néocolonialiste sur le plus grand défenseur de l’unité nationale et de l’indépendance congolaise, le désormais «nationaliste» Bomboko avait-il sauvé la nation?
Justin-Marie Bomboko a continué :
La mort de Patrice Emery Lumumba m’avait affligé. C’est ainsi qu’à la conférence de Coquilathville (24 avril-28 mai 1961), j’avais demandé à Tshombe de nous en rendre compte. Par ce motif et d’autres liés aux conditions inacceptables qu’il avait posées pour participer à la conférence, il fut arrêté à l’aéroport au moment où il s’apprêtait à regagner fugitivement Elisabethville. Mais lorsque nous sommes tous rentrés à Kinshasa, il avait été élargi pour des raisons que j’ignore.
Rien de plus attristant. Mr Bomboko, vous êtes l’un des participants à la réunion secrète du Mont-Stanley aux côtés de Joseph kasavubu et êtes la personne qui avait demandé avec insistance que Lumumba soit transféré en lieu «sûr», parce que, à votre avis, sa libération et son retour éventuel au pouvoir allait être source d’ennuis pour vous. Vous êtes l’un des participants à la réunion de Brazzaville où avec Kasavubu, Mobutu et Adoula, vous aviez demandé au président Fulbert Youlou de convaincre Moise Tshombe pour recevoir le «prisonnier» (de l’impérialisme et de néocolonialisme) Patrice Lumumba. Le 17 janvier 1961, Lumumba a été transféré auprès de l’homme du Katanga. Il a subi là-bas, le même sort que vous souhaitiez le voir subir afin qu’il ne revienne pas triomphalement au pouvoir.
Après coup : «La mort de Patrice Emery Lumumba (VOUS) m’avait affligé». Mr Bomboko, le Congo écrira un jour son histoire. ¨Ça ne sera pas une histoire qu’on enseigne en Belgique. Tu peux bien mourir en étant sûr de cela.
ET le groupe RDC Global View termine sa réaction par deux questions :
1) Monsieur Bomboko, pouvez-vous nous dire comment avez-vous réussi à être à la fois «Ami des Belges et confidents des services secrets américains?
2) Pouvez-vous nous dire qu’est-ce que vous êtes allés dire, feu Victor Nendaka et vous-même, aux dirigeants de la CIA, lors de votre visite au siège de cette organisation au quartier de Langley, en 1996?
RDC Global View