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Durant son séjour à Kinshasa où elle a notamment représenté la France lundi aux festivités commémoratives d’indépendance de la RDC, Marylise Lebranchu, ministre française de la Fonction publique, s’est abstenue de se comporter en donneur de leçons, mettant en avant la “coopération” entre les deux États.
Depuis l’affront de François Hollande à Joseph Kabila lors du sommet de la Francophonie en octobre 2013 à Kinshasa, de l’eau a suffisamment coulé sous les ponts. L’heure est désormais au renforcement de la coopération entre la France et la RDC, comme en témoigne la visite du mois de mai du président congolais à l’Élysée ou encore – plus récente – celle de Marylise Lebranchu, du 28 au 30 juin, dans la capitale congolaise.
“Les rapports entre les deux États se confortent”, avait confirmé vendredi à Jeune Afrique la ministre française de la Décentralisation et de la Fonction publique quelques minutes avant de s’envoler pour Kinshasa. Une fois sur place, Marylise Lebranchu a assisté, le 28 juin, à l’inauguration de la nouvelle École nationale d’administration (ENA) de la RDC. Une institution qui fait partie du projet d’appui de la France à la modernisation de l’État congolais (Ameco). Coût du programme : 3,5 millions d’euros.
“Pour accompagner l’ENA de la RDC, nous avons notamment mobilisé des experts pour organiser le premier concours d’entrée, former les enseignants et préparer le cursus scolaire”, détaille la ministre française, insistant sur l’importance de cette “expertise pour un pays qui s’engage dans la voie de la reconstruction”.
Le “côté symbolique” de la visite
Après des entretiens du week-end notamment avec le Premier ministre congolais, Matata Ponyo, Marylise Lebranchu a représenté la France lundi aux festivités commémoratives du 54e anniversaire d’indépendance de la RDC. “C’est le côté symbolique de cette première visite d’un ministre français en RDC depuis celle du président François Hollande” à Kinshasa, en octobre 2013, avance-t-elle.
Avant de regagner la France le 30 juin au soir, Marylise Lebranchu pourrait également s’entretenir avec le président Joseph Kabila. Car “la France accompagne les efforts de la RDC pour un retour de la paix dans l’est du pays”, rappelle-t-elle, soulignant que c’est encore “à l’initiative de la France” que la résolution 2174 a été votée à l’unanimité le 28 mars, laquelle a renouvelé le mandat de la Monusco et encouragé “l’application intégrale” de l’accord-cadre signé en février 2013 entre les 11 pays de la région des Grands Lacs.
“L’avis” de Paris sur la révision constitutionnelle en RDC
Dans la Constitution actuelle de la RDC, certaines dispositions ne sont pas susceptibles de révision.
Marylise Lebranchu, ministre française de la Fonction publique
Mais sur des questions internes, “la France n’a pas à se prononcer”, souligne Marylise Lebranchu. Contrairement à John Kerry, secrétaire d’État américain, qui avait récemment pris position contre toute éventuelle révision constitutionnelle en RDC visant à permettre à Joseph Kabila de briguer un nouveau mandat, “Paris n’a pas de leçon à donner à Kinshasa”, martèle la ministre.
Toutefois, “nous constatons que dans la Constitution actuelle, certaines dispositions ne sont pas susceptibles de révision”, confie Marylise Lebranchu. Allusion faite notamment à l’article 220 du texte fondamental congolais qui limite à deux les mandats du chef d’État. “Mais ce n’est qu’un avis de la France, précise-t-elle. C’est aux Congolais de décider en toute souveraineté”.