« Dieu ne pouvait être partout, alors il a créé la mère. » Proverbe Juif
Par Camara Laye,
Femme noire, femme africaine, Ô toi ma mère, je pense à toi
Ô Dôman, ô ma mère, toi qui me portas sur le dos,
Toi qui m’allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,
Toi qui, la première, m’ouvris les yeux aux prodiges de la terre,
Je pense à toi…
Femme des champs, des rivières, femme du grand fleuve,
Ô toi, ma mère, je pense à toi…
Ô toi Dâman, ô ma mère, toi qui essuyais mes larmes,
Toi qui me réjouissais le cÏur, toi qui, patiemment, supportais mes caprices,
Comme j’aimerais encore être près de toi, être enfant près de toi !
Femme simple, femme de la négation, ma pensée toujours se tourne vers toi…
Ô Dâman, Dâman de la grande famille des forgerons, ma pensée toujours se tourne vers toi,
La tienne à chaque pas m’accompagne, ô Dâman, ma mère,
Comme j’aimerais encore être dans ta chaleur, être enfant près de toi. …
Femme noire, femme africaine, ô toi ma mère, merci pour tout ce que tu fis pour moi, ton fils,
Si loin, si loin, si près de toi !
Laye Camara, “L’enfant noir”, Librairie Plon
laye camara, je vous remercierais toujours pour ce poeme magnifique. aujourd’hui, j’ai
plus de cinquante ans, mais je me vois chaquefois reciter ou chanter, l’enfant noir, que
moi meme je suis. sachez que ce poeme pour moi est tres ostalgique. je vis aux USA avec
mon mari,mes enfants, et mes grands enfants dont je ne cesse de leurs chante les chants
en francais ou parfois des poemes comme l’enfant noir…il y a neuf ans que j’ai perdu ma
mere, mais chaquefois pour son anniversaire l’enfant noir, ce poeme-chanson etait tres
nostalgique pour elle, grace a toi laye camara. ton poeme est grave dans mon coeur,
comme un enfant au sein de sa mere, merci beaucoup.
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