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Par Mufoncol Tshiyoyo
-On ne peut organiser indéfiniment des marches dans le but uniquement de se consoler d’avoir perturbé tant soit peu le désordre qui tient lieu d’ordre établi à Kinshasa où les rumeurs de toute sorte dégagent une senteur de pourriture qui empoisonne l’exercice libre de la raison et a le mérite d’endormir les quelques rares esprits éveillés qui y vivent encore.
On ne peut continuellement faire recours aux mêmes méthodes d’antan, notamment à des marches et autres sit-in, villes mortes. Ces méthodes démontrèrent par le passé leur limite. Elles n’eurent pas à mettre en brèche le régime défunt des Mobutistes. Et d’ailleurs, la loi qui les prévoit donne l’illusion de libre expression qui serait accordée à la masse qui, en y recourant comme méthode d’expression « démocratique », croit se faire entendre.
Les Kongolais ont la sale manie de bouder l’histoire lorsqu’ils sont confrontés à sa réalité. La marche du 16 février 1992 dont nous fûmes parmi ses principaux organisateurs, et ce en notre double qualité de membre influent du bureau de la Société Civile de Kinshasa et de celui du Bureau Exécutif de l’Union Sacrée de l’Opposition radicale (USOR), aboutît à la simple réouverture de la Conférence Nationale Souveraine, qui a été fermée à l’époque par un certain Jean de Dieu Nguz-à-Karl-I-Bond. La réouverture de la CNS arrachée grâce à cette marche se solda à peine par le départ de Mobutu. Au contraire, les travaux de la Conférence Nationale Souveraine rallongèrent de deux années le mandat du feu Mobutu. Et ce avec l’accord de l’UDPS et de l’USORAL, deux structures politiques de l’époque combattant le régime de Mobutu.
Les organisateurs de la marche du 16 février 2012 éviteront de faire comme si son organisation représente un fait nouveau dans les annales de la lutte au Kongo. Pour certains, seul le résultat de la marche compterait. On voit mal comment mobiliser la masse uniquement pour se donner une bonne conscience, celle d’avoir entrepris quelque chose. Mais quoi exactement et qui en plus aboutirait à l’ouverture de nouvelles négociations politiques dans le pays. Ainsi, l’Église Catholique Romaine par le biais de son cardinal qui aurait tenu promesse et aligné ses brebis dans la rue arrachera le beau rôle qui lui sied de médiateur de ce que certains nomment « la mangeoire politique » Kongolaise, c’est-à-dire sa « classe politique ».
Le peuple abusé tient à refermer la parenthèse qui s’est ouverte un certain 17 mai 1997 par une bande de « conglomérat d’aventuriers ». Et la peur justifiée de voir cette marche conduire aux négociations politiques démobilise le soutien que tout le monde pouvait lui accorder. Les chiens de garde sont dressés pour assurer la « protection » de la maison que le maître s’est approprié. Le constat est que le maître est loin d’être inquiété. Il met plutôt en avant ses chiens de garde, qui sont invités à distribuer la mort sans manifester aucun état d’âme. Ils sont appelés à justifier le pourquoi de leur maintien au poste de garde.
Dans ce cas, pourquoi envoyer la masse à la mort quand on sait que les organisateurs de ladite marche se sauraient la protéger contre la folie de ceux qui ont décidés de se faire bander les yeux ? L’Église Catholique Romaine, bien que se cachant derrière son « pacifisme », devrait être en mesure de donner la mort à ceux qui vont massacrer toute cette chair qu’elle expose aux canons. La masse doit certes s’assumer et assumer son propre sacrifice du fait de son engagement et son désir au changement mais ceux qui la conduisent vers le lieu de sacrifice devraient assurer sa protection.
« Il ne faut pas se vanter d’être pacifiste…c’est comme dire qu’on est à l’abri de la colère, ou de la haine ». Point de confusion entre le pacifisme et la non-violence. La non-violence ne devrait pas exclure le recours à la violence, qui consiste à donner la mort aux assassins de ceux qui iront marcher. Faudrait.il se limiter à ne compter que sut le bonne foi des chiens de garde quand on sait que leur conditionnement se résume à l’écrasement total de ceux qui ne peuvent se défendre ni protéger les leurs. À une moindre faiblesse de leur part, les maîtres pourraient les remplacer par d’autres chiots qui sont en formation continue.
« Ce n’est point avec des atermoiements, [déclarait Talleyrand au comte d’Artois, le frère de Louis XVI], des ménagements et quelques condescendances qu’on peut conjurer les dangers qui menacent [le pays] » (Bordonove, 2007 :55). Les forces acquises à la rupture sont impérativement conviés à intérioriser la lutte de façon à comprendre comme Brissot que « La guerre est actuellement un bienfait national et la seule calamité à redouter, c’est de ne pas avoir la guerre ». (Idem, p.66).
Une « opposition » qui se réduit à organiser que des marches, des sit-in, des meetings et autres méthodes du genre « pacifique » ne serait jamais élevée au rang d’interlocutrice du maitre. Elle ne pourra jamais espérer être invitée un jour autour d’une table avec le maître sauf si ses actes posés de manière délibérée et consciente ne parviennent à renverser le rapport de forces définit par l’interaction entre les différents acteurs sur le terrain de la lutte.
Un agenda existe. Il implique la prise en compte des difficultés que l’expérience du terrain renvoie et la connaissance que nous rapporte notre interaction avec les hommes et les femmes du Kongo. Eza Likambo ya mabele. Likambo ya mabele, ezali likambo ya makila ».
Mufoncol Tshiyoyo
Président National du Rassemblement pour l’Alternative politique en RDC
RAP, en sigle
004745007236, mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com
Oui, certes que l’opposition cesse de rever. Il est grand temps qu’elle se fasse doter des armes, des mercenaires, de l’integration populaire dans l’armee dite de defense nationale. Les marchants des armes sont perpetuellement a nos portes et les fournissent a qui les demandent et meme a credit ou aux simples promesses d’acquisition de tel ou tel autre…
Voila le seul langage que les brigands de grand chemin qui occupent la tete du pays, par defi, comprennent. Eux se les sont dotes, pourquoi pas a festeori vous qui avez les bonnes intentions de conduire a bien les Affaires de l’Etat. Quid?
Que le meilleur guerrier gagne.
NON C’est mon premier commentaire SVP
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