-Des tirs nourris ont été entendus ce mardi 2 juillet 2013 à la Prison Centrale de Makala et dans ses environs. Cette situation a créé une panique généralisée dans les communes de Makala, Selembao, Ngiri-Ngiri et Bandalungwa. Pour la Ministre de la Justice, Wivine Mumba, qui est intervenue hier soir sur les antennes de télévision nationale, cet incident a été enregistré au moment où des éléments de la Police et l’Armée nationale devaient mener une opération de ratissage dans ce centre pénitentiaire, l’un des plus grands dont dispose la RD. Congo, à Kinshasa, la capitale. L’objectif visé était de récupérer toutes les armes blanches détenues par certains prisonniers. Cette mesure, confirme-t-elle, a été prise par le nouveau Directeur de ce centre pénitentiaire, en accord avec sa hiérarchie.
Le calme est revenu, depuis hier, après la panique généralisée qui s’est emparée des prisonniers de Makala, populations et autres usagers de la route de Selembao. Il aura fallu une action musclée, pour ramener tous les prisonniers têtus à la raison. La police et les forces de l’ordre y ont travaillé dans le cadre d’une mission spéciale. Maintenant, après ce temps agité, tous les prisonniers sont sous contrôle de leurs geôliers.
Nettoyage armes blanches
Cette opération de ‘’nettoyage armes blanches’’ dans les cellules a, malheureusement, tourné au vinaigre. Des échauffourées entre prisonniers et forces de l’ordre ont produit des dommages considérables. Bilan : quelques blessés parmi les prisonniers, selon la Ministre de la Justice qui a dit, par ailleurs, qu’ils auraient été admis d’urgence en soins. Elle n’a cependant pas confirmé la thèse selon laquelle il y aurait eu quelques morts, en marge de cette altercation déplorable.
Pour Wivine Mumba, en effet, les policiers et militaires ont été mobilisés, pour désarmer les détenteurs des armes blanches.
Contre toute attente, il y a eu résistance. Néanmoins, comme il fallait exécuter l’ordre afin de prévenir une éventuelle émeute, dit-elle, les agents de l’ordre ont été contraints d’utiliser le gaz lacrymogène en vue de pénétrer dans les cellules.
«C’est dans cette bousculade qu’il y a eu des blessés qui ont été immédiatement pris en charge », précise-t-elle.
Nécessité d’améliorer les conditions carcérales
En initiant cette opération, les autorités ont là, pensé à ‘’réduire à zéro’’ des éventuelles poches de résistance qui se seraient constituées à la prison centrale Makala. Parallèlement, la question de l’amélioration des conditions carcérales devait, elle aussi, figurer dans l’ordre des priorités de l’action gouvernementale. Ceci tient également du respect des droits et obligations des prisonniers, conformément aux lois, traités et textes légaux nationaux et internationaux en la matière.
Le renforcement des capacités de surveillance des forces de l’ordre et des autorités de l’administration pénitentiaire, l’amélioration des conditions de vie, la garantie des soins de santé, la propreté dans les cellules… sont des facteurs parmi tant d’autres sur lesquels le gouvernement est appelé à plus d’actions à impact visible.
La révolution de la modernité est un tout, dit-on. Elle embrasse, naturellement, tous les secteurs de la vie nationale. Autant, le gouvernement se bat, nuit et jour, pour la stabilité du cadre macro-économique et la restauration de la paix dans l’Est du pays. Autant, il est tenu d’investir dans le social des congolais, y compris celui des prisonniers et autorités affectées à leur gestion.
La Pros.