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Source: AFP
Le ministre congolais de la Justice a dénoncé samedi “la stigmatisation des crimes” commis en RD Congo de 1993 à 2003 et répertoriés dans un rapport de l’ONU, “sans qu’aucun appui financier sérieux n’ait été consenti” par la communauté internationale pour réformer la justice.
“Notre pays espère à ce stade que les Nations-Unies et la communauté internationale vont dépasser l’étape de la simple dénonciation pour passer à l’appui véritable financier de notre justice”, a déclaré le ministre Luzolo Bambi, lors d’une conférence de presse pour commenter le rapport de l’ONU sur les crimes commis en RDC entre 1993 et 2003.
“C’est donc ici l’occasion de dénoncer la stigmatisation des crimes en RDC sans qu’aucun appui financier sérieux n’ait été consenti dans le secteur de la justice par tous nos partenaires. L’aide dans le secteur de la justice et des droits humains est la plus insignifiante dans la coopération bilatérale ou multilatérale, et c’est scandaleux !”, a-t-il estimé.
“L’apparente exigence de justice, surtout internationale, contraste avec le manque d’aide dans (ce) secteur”, a-t-il ajouté.
Pour juger les crimes dénoncés par le rapport de l’ONU, le ministre de la Justice a indiqué que la RDC souhaitait instaurer des chambres spécialisées, au sein des juridictions congolaises, “mais, c’est très important, avec la possibilité d’y inclure des juges +ad litem+, c’est à dire une implication de magistrats étrangers”.
Le rapport “mentionne certains pays voisins (NDLR: le Rwanda, l’Ouganda ou le Burundi) mais omet de parler des pays qui ont commandité ces guerres et qui les ont appuyées”, a par ailleurs regretté M. Bambi, sans citer de noms.
“De même il occulte la responsabilité pénale de toutes les personnes morales, multinationales et autres consortium d’entreprises qui ont financé et continuent à financer la guerre jusqu’à aujourd’hui”, notamment par la commerce illégal des minerais dont regorge l’est du pays, a-t-il également dénoncé, là non plus sans mentionner de noms.
“Il faut un rapport là-dessus, pour qu’on connaisse les auteurs intellectuels des différentes guerres. Ces entrepreneurs et bailleurs de la guerre et de la mort doivent également avoir leur place réserve au procès pénal”, a-t-il jugé.