Skip to content

Makolo Digital Tele- LAVDCONGO

RDC / CONGO-BRAZZAVILLE : LA DISCORDE CONTINUE ENTRE LES DEUX PAYS.

Listen to this article

Source: Afrique Dossier

Gen.-Etoumba-et-Kabarebe

Gen.-Etumba-et-Kabarebe

Mercredi 15 décembre dernier, le Général Etumba a traversé le fleuve Congo à la tête d’une forte délégation militaire des « FARDC » pour une visite de travail avec son homologue d’en face. L’objet de sa visite consistait, on s’en doute bien, à demander l’intervention du gouvernement et de l’« armée » du Congo Brazzaville pour qu’elle procède à la neutralisation et à l’extradition des centaines d’officiers et militaires « ex-FAZ » et « ex-MLC » réfugiés en République du Congo.

JOSEPH KABILA » N’A PAS D’ARMÉE …

Le Général Etumba a justifié sa démarche par la crainte du gouvernement de Kinshasa de voir ces redoutables « guerriers » se rallier aux « Patriotes Résistants du Congo (PRC) » qui donnent déjà du fil à tordre à la coalition des armées du Rwanda, des « FARDC » et de la « MONUC » dans la province de l’Équateur. Selon une source très proche du Général Etumba, son homologue congolais de Brazzaville lui a administré une véritable leçon de droit international et d’éthique militaire :

1. Le chef d’état-major général de l’armée de la République du Congo Brazzaville a souligné à l’intention de son homologue rdcongolais que à peine une semaine avant sa visite, le gouverneur de la ville de Kinshasa venu à Brazzaville en visite de travail avait déclaré officiellement aux autorités congolaises de Brazzaville, concernant la cause du nombre impressionnant de citoyens rdcongolais réfugiés à Impfondo, que le « conflit » de Dongo n’était qu’une petite tension interethnique locale que le gouvernement de la RDC s’employait à régler avec l’envoi de policiers sur le lieu du « conflit ».

2. Il lui a ensuite fait remarquer que le gouvernement de Kinshasa n’a jamais reconnu officiellement l’existence d’une rébellion ni d’une guerre civile en RDC. Jusqu’à ce jour donc, le gouvernement du Congo Brazzaville ne retient que la thèse officielle d’un « conflit interethnique » à Dongo, conflit que le porte-parole du gouvernement rdcongolais a déclaré avoir été totalement maîtrisé par les « FARDC ». Dès lors l’armée congolaise qui n’a reçu aucune communication contraire de la part de son gouvernement, se voit très mal intervenir pour un conflit purement interne à la RDC.

3. De plus, presque tous les officiers et militaires « ex-FAZ » et « ex-MLC » habitants la République du Congo Brazzaville ont tous obtenu obligatoirement le statut de réfugiés. Ils sont donc placés sous l’autorité et la protection du « HCR » et de ce fait régis par la convention de Vienne. Le gouvernement et l’armée congolaise ne peuvent donc pas procéder à la neutralisation de ces réfugiés et moins encore, à leur extradition vers leur pays d’origine.

En conclusion, le Chef de l’armée de la république du Congo Brazza a poliment conseillé son homologue de conseiller le gouvernement de Kinshasa de reconnaître d’abord officiellement l’existence d’une guerre civile en RDC et de fournir ensuite les preuves d’implication des militaires et officiers rdcongolais réfugiés en République du Congo, avant d’adresser une requête de leur surveillance par les forces de l’ordre de la République du Congo Brazzaville. Une telle requête serait recevable et permettrait l’organisation d’une séance de travail entre les autorités civiles et militaires des deux pays.

Après cette leçon magistrale, le Général Etumba et sa délégation sont rentrés à Kinshasa, la queue entre les pattes. Si le ridicule pouvait tuer….