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RDC: Débat politique dans les médias – La HAM sanctionne Mokia, Yolama et Mirador Tv

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Par Louis-Paul Eyenga Sana

studio-RTNCUne décision de la Haute autorité des médias (Ham) vient de frapper deux opérateurs politiques et sanctionner l’émission « Sous l’arbre doré » diffusée par Mirador Tv. Il s’agit du président du Mouvement des démocrates congolais (MDCO), Gabriel Mokia, l’un des membres de l’opposition politique et de Benoît Yolama de l’Alliance de la majorité présidentielle, AMP. Les deux sont frappés d’embargo dans la presse pour une durée de 90 jours. La Ham a pris cette décision le jeudi 7 janvier, suspendant en même temps l’émission «Sous l’arbre doré » de la chaîne privée Mirador Tv pour un mois.

La Ham reproche à la chaîne privée Mirador Tv d’avoir diffusé au cours de l’émission «Sous l’arbre doré », les 5 et 6 janvier 2010, des propos jugés discourtois à l’endroit des autorités du pays et la bagarre qui s’en est suivie entre les deux acteurs politiques.

Par conséquent, la Haute autorité des medias invite le directeur des programmes de cette chaîne et le présentateur de l’émission à des séances pédagogiques au siège de la Ham.

Par ailleurs, l’Observatoire des médias congolais (Omec) a déploré « le comportement irresponsable des « invités » de Mirador Tv qui n’ont pas respecté le public et qui ont distillé, dans l’opinion, une image fort négative de la classe politique congolaise au sein de laquelle se recrutent pourtant de nombreuses personnalités de valeur ».

A titre de rappel, les deux débatteurs ont été arrêtés, le mercredi 6 janvier en cours, après une bagarre sur le plateau de Mirador Tv. Ils ont été ensuite déférés, au tribunal de paix de la Gombe, à Kinshasa. Au cours de l’audience de jeudi dernier, le juge du tribunal de paix, a prononcé un jugement avant de dire droit, en ordonnant la surséance de l’instruction.

Les avocats de la défense ont soulevé l’exception d’inconstitutionnalité, estimant que l’offense au chef de l’Etat, retenue comme prévention par le ministère public, n’est pas de la compétence du tribunal de paix. Cette compétence était de la Cour de la sûreté de l’Etat qui a été dissoute.

Saisi du même dossier, le Tribunal de Grande Instance de la Gombe, s’est prononcé hier sur l’affaire qui sera examiné par un Tribunal de paix.