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SOURCE: LE PHARE
Il avait fallu un travail marathon, en commissions comme en plénières tant de l’Assemblée Nationale que du Sénat, pour toiletter le projet de Budget 2010 et l’adopter avant la clôture de la session parlementaire, intervenue le 15 décembre 2009. Le travail d’harmonisation, au niveau des commissions économiques et financières des deux chambres du Parlement, s’était même prolongé jusque dans la journée du 15 décembre.
On rappelle que le gouvernement, en ce qui le concerne, avait déposé sa mouture dans un délai raisonnable, peu après l’ouverture de la session budgétaire. Mais, environ un mois après l’adoption formelle du projet de Budget 2010 et alors que la Nation tout entière se trouve dans l’attente de sa promulgation par le Chef de l’Etat, les salons politiques de Kinshasa font état du refus de ce dernier d’avaliser la copie en provenance du Palais du Peuple. Et pour cause ? Selon les informations parvenues au Phare, Joseph Kabila a relevé plusieurs points noirs dans le document lui transmis par le Parlement. Aussi a-t-il décidé de le renvoyer auprès de leur expéditeur pour un nouvel exercice de relecture et de toilettage. On croit savoir qu’en plus des matières préalablement retenues pour la session extraordinaire du Sénat et de l’Assemblée Nationale convoquée pour le 15 janvier courant, Léon Kengo wa Dondo et Evariste Boshab seraient bien obligés de réinscrire le projet déjà adopté mais recalé du Budget 2010.
Des rubriques mal interprétées Entre autres anomalies ayant troublé le Chef de l’Etat, dit-on, il y a la taille des recettes additionnelles. Il semble que des experts représentant les bailleurs extérieurs qui contribuent à la formation du budget national trouvent irréalistes certains aménagements opérés par les députés et les sénateurs dans le sens de leur gonflement. Ce qui corrobore les réserves exprimées par des experts nationaux et des mandataires publics, au sujet de la surévaluation de ce type de recettes. L’on craint, du côté de la présidence, que la non satisfaction de certaines prévisions n’énerve les engagements du pays vis-à-vis de ces mêmes bailleurs et ne compromette le bon déroulement du programme de redressement économique et financier conclu tout récemment dans le cadre du Club de Paris. Joseph Kabila, indique-t-on, tient absolument à la satisfaction du Point d’Achèvement de l’Initiative PPTE à l’horizon de juin 2010 et partant à l’effacement d’un large pan de notre dette extérieure et à la minoration du service de la dette.
Aussi s’est-il empressé de s’opposer à tout ce qui serait de nature à faire rater au peuple congolais les dividendes de plusieurs années de partenariat avec les Institutions de Bretton Wood. La chronique politique congolaise signale aussi, comme autre anomalie, une mauvaise interprétation de l’enveloppe de rémunération destinée à l’institution parlementaire. L’erreur, soutient-on, serait partie du ministère du Budget, où l’on aurait gonflé la masse salariale des députés et sénateurs, sans tenir compte de l’existence des fonctionnaires du Parlement et du personnel d’appoint. Au finish, la configuration actuelle du budget des rémunérations des parlementaires donne l’impression que ceux-ci se seraient taillés la part du lion dans l’affectation des recettes additionnelles, alors que telle n’était certainement pas leur intention. Certaines rumeurs vont jusqu’à parler des salaires politiques multipliés par deux.
Naturellement, cela appelle un correctif, afin que les fonctionnaires et membres du personnel d’appoint soient pris en compte dans la masse salariale. On raconte que les sénateurs et députés n’ont pas été correctement renseignés par le ministère du Budget, dont les délégués avaient eu à sécher plusieurs séances des commissions économiques et financières des deux chambres, où pourtant leur éclairage était fortement réclamé. Les actions de l’Etat vendues à budgétiser ou non ? Interpellés par l’ajournement du Budget 2010, certains compatriotes pensent que c’est le lieu de relancer le débat autour de la vente des actions de l’Etat dans plusieurs entreprises d’économie mixte. Les cas les plus cités sont ceux de l’Okimo et de la Cinat. Ces Congolais pensent qu’étant donné que les dividendes financiers vont tomber au cours de l’année 2010, ils devraient être budgétisés, afin que tout le monde suive leur traçabilité.
Car, au stade actuel, il s’observe une tendance certaine à vouloir les passer sous silence, au motif que ces transactions ont été conclues en 2009. Or, il s’agit là de l’argent frais, dont la non budgétisation risquerait de banaliser les recettes additionnelles. Moralité : députés et sénateurs devraient profiter de la relecture de leur copie budgétaire pour intégrer, dans la rubrique des recettes additionnelles de 2010, celles devant résulter du fruit de la vente des actions de l’Etat aux privés en 2009. Présentement, la solution intermédiaire va être la promulgation, par le Chef de l’Etat, d’une loi portant sur les crédits provisoires.