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Source: La Prospérité
Il fallait être au Palais du Peuple pour apprécier la présentation des différentes allocutions. Mais celle du Groupe parlementaire « les Forces du Centre » a marquée. « la promotion de la Démocratie et de la Culture de la Tolérance en politique ».
Loin d’être un simple recueil d’histoires et des fables, l’exposé du groupe parlementaire, les Forces du Centre présenté le 30 novembre 2009 à l’occasion de la Journée Parlementaire, à l’hémicycle du Palais du Peuple, a servi de compas, pour ainsi dire la ligne de conduite à suivre par les Députés Congolais. Il a été clairement montré à la représentation nationale et aux invités, le bien fondé de la culture de la tolérance en politique. C’est cette culture qui doit désormais commander tout le monde, de la majorité parlementaire comme de la minorité.
Après lecture et méditation, de ce document mis en place par les Forces du Centre, il faudrait, individuellement ou collectivement que les élus du peuple, s’impliquent dans cette dynamique qui se place devant eux. Ci-dessous, l’allocution de la représentante du groupe, l’Honorable Francine Kimasi Honorable Président de l’Assemblée Nationale Honorable membre du Bureau de l’Assemblée Nationale Honorable Députés et Chers Collègues Distingués Invités en vos titres et qualités respectifs, Dans le cadre des activités parlementaires de notre Institution, il a été demandé au Groupe Parlementaire « Forces du Centre » de faire une communication sans débat sur le thème : »Promotion de la Démocratie et la Culture de la Tolérance en Politique ». A première vu, ce thème met en exergue trois points importants à savoir : la démocratie, la Culture de la Tolérance ainsi que leur promotion en politique
. Aussi les Forces du Centre se proposent-elles de développer d’abord les notions de la démocratie et de la culture de la tolérance, d’examiner ensuite le cas de la R.D.Congo et finalement de faire quelques propositions concrètes relatives à leur promotion dans la sphère politique de notre pays, la R.D.Congo.
I. Quid de la Démocratie ?
L’Encyclopaedia Universalis France, volume 5, 1980, pages 408à413, relève que le mot Démocratie souffre d’un excès de signification, mais cette surcharge sémantique qui, aux yeux du philologue, constitue un phénomène pathologique, apparaît à la science politique comme inhérent à la notion même de la Démocratie.
C’est en effet, la démocratie n’est pas seulement une manière d’être des Institutions, elle est plus encore peut être une exigence morale qui n’est pas définissable dans l’abstrait, car son contenu est déterminé à la fois par l’insatisfaction que procure une situation présente et par l’image de ce que serait un ordre politico-social meilleur. Il en résulte que le sens du mot démocratie varie dans le temps et dans l’espace selon le milieu et le moment dans lequel il est employé, et aussi selon le contexte doctrinal où il se trouve situé. Que cette ductilité du terme soit génératrice d’équivoque, c’est incontestable.
Mais, à exclure l’ambiguïté pour élaborer une définition scientifique sans bavure, on risque de ne pas rendre compte du dynamisme inclus dans le concept de démocratie et qui en fait l’un des facteurs les plus puissants de l’évolution des sociétés. Toute l’histoire prouve que la démocratie réalisée n’est jamais qu’un moment d’un mouvement démocratique qui ne s’arrête jamais, car, pour les hommes qui le suscitent, la démocratie est une chose positive. Ainsi, elle n’est pas seulement une formule d’organisation politique ou une modalité d’aménagement des rapports sociaux, elle est aussi une valeur, une inaliénable vocation des hommes à prendre en charge leur destin tant individuel que collectif, qui constitue l’unité profonde de ce que, pour la clarté de l’analyse, on appelle les différentes conceptions de la démocratie.
Dans l’évolution de l’idée démocratique, à l’époque moderne, on peut schématiquement distinguer trois phases. La démocratie a d’abord été considérée comme un moyen de la liberté. C’est à ce titre qu’elle s’est introduite dans les institutions sous sa forme exclusivement politique. Elle fut ensuite tenue pour instrument de la justice, ce qui, outre les changements que cette interprétation entraînait dans l’organisation politique, provoqua son extension aux rapports économiques et sociaux. Enfin, et c’est l’étape dans laquelle sont présentement engagées les sociétés hautement développés, la démocratie tend à assurer le contrôle de la collectivité sous la croissance économique et, à la limite,sur le bon usage de la prospérité pour tous.
La mise en oeuvre de l’idée démocratique par les institutions politiques suppose une prise de position sur la manière de concevoir le peuple dont la volonté est, en tout état de cause, considérée comme le fondement du pouvoir. D’où l’équivoque qui pèse sur la définition : « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », car si c’est toujours le peuple qui est censé gouverner, ce n’est pas toujours le même peuple. C’est ainsi qu’on distingue la démocratie directe de la démocratie représentative ; la démocratie gouvernée de la démocratie gouvernante, le pouvoir clos et le pouvoir ouvert ainsi que la démocratie consentante. Dans l’interprétation initiale de la démocratie, envisagée exclusivement comme formule politique, le peuple titulaire du pouvoir est un peuple de citoyens. Or, le citoyen n’est pas un individu avec son égoïsme, ses appétits, son aveuglement en face des intérêts de la collectivité.
C’est l’homme débarrassé des préjugés de la classe et des soucis inhérents à sa condition économique, capable d’opiner sur les choses publiques en faisant abstraction des avantages personnels qu’il peut retirer de la décision. Bref, une sorte de saint laïc qui fait taire ses passions pour que ne s’exprime par lui que la volonté générale qui n’est autre que la voix de la raison. C’est à ce citoyen, dont Rousseau nous qu’il n’est pas « homme naturel », mais qu’il est tel que le font Numa, Lycurgue, Solon, ces rudes éducateurs qui lui accordent la qualité de membre souverain, précisément parce que son désintéressement est un gage de l’usage prudent qu’il fera de sa souveraineté. Donc par la nature d’une liberté indifférente aux contingences, il est appelé à participer à l’exercice du pouvoir politique parce que l’on attend de lui qu’il se comporte comme serviteur exclusif de cette liberté.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale Honorable membre du Bureau de l’assemblée Nationale Honorable Député et Chers Collègues Distingués invités en vos titres et qualités respectifs, Au regard de ce qui vient d’être dit plus haut, vous comprendrez aisément pourquoi le Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga avait préféré, en son temps, que nous puissions nous appeler « Citoyen « plutôt que « Monsieur ». Aussi les « Forces du Centre » exhortent-elles chacun de nous, élu du peuple, à se comporter comme citoyen décrit ci-haut dans l’exercice de notre mandant de député national.
Ainsi, au peuple qui n’est souverain que par l’entremise de l’allégorie nationale va se substituer un peuple qui attend que sa souveraineté serve à faire valoir sa volonté telle qu’elle se forme dans sa condition de tous les jours. En nous comportant comme citoyen, nous réduirons sensiblement nos divergences et accroîtrons nos convergences dans l’intérêt supérieur du peuple qui nous a accordé son suffrage. A cet effet, les points de divergences devaient être gérées dans tolérance de l’expression de la volonté de l’autre, fut-il de majorité ou de la minorité, pour ne pas dire de l’opposition.
II. De la Tolérance en politique La démocratie gouvernée, forme première du régime démocratique, est un régime où le peuple est incontestablement souverain puisque les gouvernants procèdent de lui. Seulement, la manière dont le peuple est appelé à se constituer par le suffrage, la forte empire qu’exercent sur lui les partis politiques, le caractère exclusivement politique de leurs programmes, la complexité des mécanismes constitutionnels font que sa volonté est soumise à un filtrage tel que dans ce régime, toute loi est bien volonté du peuple mais toute volonté du peuple n’est pas loi. Et il en est ainsi parce que la représentation intervient comme un correctif de la démocratie. L’indépendance de l’élu, le fait que juridiquement, il ne représente pas une catégorie sociale particulière mais plutôt la totalité indivisible du groupe national, le libéralisme qui délimite le cadre de ses interventions font de lui l’interprète des volontés citoyennes et l’argent des revendications du peuple réel. Dans ce type de démocratie, la discussion est reine.
D’abord, parce que l’on attend de son issue, non pas la victoire d’une caste ou d’une classe contre une autre, mais une décision à laquelle la majorité et la minorité ont collaboré de telle sorte qu’elle peut être imputée à la nation entière. En suite, parce que dans la libéralisation on ne doute pas que ce soient l’expérience de la raison qui finiront par l’emporter, assurant du même coup l’autorité des meilleurs arguments. Honorable Président de l’Assemblée Nationale Honorable membre du Bureau de l’Assemblée Nationale Honorable Député et Chers Collègues Distingués Invités en vos titres et qualités respectifs, Notre élection au Parlement doit se détacher de l’idée de compétition ou de concurrence, car il ne s’agit pas d’offrir une pluralité de conceptions politiques et sociales l’occasion de s’affronter mais plutôt de permettre au peuple de désigner en toute liberté de choix ses représentants et de leur apporter l’appui de son adhésion.
Après avoir été élu, chaque camp (majorité et opposition) doit démocratiquement bien jouer son rôle dans un esprit de tolérance et l’acceptation des différences, des divergences et des diversités d’opinions exprimées. L’autocritique est ainsi substituée à l’opposition et le centralisme démocratique permet aux citoyens à la base, de discuter les mesures à prendre sans que pour autant, l’autorité soit affaiblie car, dès lors que la consultation a été largement ouverte, la décision, qui au sommet, clôt le processus s’impose sans possibilité de contestation. la séparation des pouvoir entre la majorité et l’opposition fait place à une pyramide de délégation de telle sorte qu’aucune procédure dilatoire ne puisse venir paralyser l’accomplissement de la volonté, ce sont les partis politiques qui tous à la fois l’éduquent et l’expriment. Dans un système de démocratie de pouvoir ouvert, la lutte politique est non seulement explicitée, mais institutionnalisée.
Acceptant comme fondement du pouvoir la collectivité dans toute sa diversité, ce régime met l’autorité gouvernementale aux enchères. Le pouvoir est à prendre en ce sens qu’aucune équipe dirigeante n’est jamais définitivement installée, qu’aucun programme ne peut être tenu pour définitif, qu’aucune politique n’est jamais que provisoirement officielle. Cette ouverture ou mieux cette disponibilité du pouvoir est condamnée par une philosophie pluraliste qui fait de l’opposition une force de positions aussi légitime que sont les gouvernements en place. Non seulement toutes les tendances et tous les intérêts sont admis à s’exprimer mais encore l’espoir est offert à tous d’accéder au gouvernement et d’en utiliser les prérogatives selon leurs vues, en vertu du principe de l’alternance.
Par exemple, dans l’atmosphère de l’état libéral où la tolérance de l’opposition s’est imposée, cette générosité était sans risque car la politique limitée à la gestion de quelques services communs ne mettait pas en cause le destin des individus. En revanche, à, partir du moment où les exigences des hommes au pouvoir ont imposé une démocratie gouvernante, ce qui était jeu de club devint affrontement. C’est ainsi qu’au régime parlementaire fondé sur l’alternance des équipes gouvernementales s’est substitué un régime d’assemblée ou le parti ou la coalition des partis qui a triomphé aux élections prétend réduire le gouvernement à l’exécution de ses directives pour son maintien au pouvoir. L’intransigeance de la majorité va ainsi, pousser l’opposition à chercher ailleurs que dans le jeu des mécanismes constitutionnels les moyens d’arriver à ses fins. Puisque la volonté authentique du, peuple est celle des hommes dans l’atelier, dans les champs, dans les bureaux ou dans la rue, c’est là qu’on vise la mobiliser pour l’imposer en suite aux pouvoirs publics.
La démocratie de pouvoir ouvert admet le pluralisme social, les partis politiques font preuve d’un impérialisme, tel qu’ils entretiennent dans la collectivité une tension pathologique impropre à la dialectique de l’ordre et du mouvement. C’est pourquoi les Forces du Centre exhortent chacun de nous à une culture de la tolérance des points de vue des uns et des autres dans l’intérêt supérieur du souverain primaire qu’est le peuple congolais. Avant de faire des propositions concrètes quant à la manière de faire la promotion de la culture de la tolérance en politique, les Forces du Centre proposent d’analyser brièvement le cas de l’évolution du processus démocratique dans notre pays.
III. De l’évolution du processus démocratique en R.D. Congo Honorable Président de l’Assemblée Nationale Honorable Membre du Bureau de l’Assemblée Nationale Honorable Député et Ches Collègues Distingués Invités en vos titres et qualités respectifs, En prenant la parole devant cette Auguste Assemblée, nous avons la certitude de nous adresser à un groupe d’élus du, peuple et des élites qui connaissent autant que nous si pas mieux l’histoire politique de notre pays. Aussi avons-nous jugé inutile de reprendre ici toute l’histoire politique de notre pays, de la Conférence de Berlin de 1885 à nos jours. Néanmoins, les Forces du Centre essayeront dans lignes qui suivent de relever les différents cas d’intolérance politique t leurs conséquences néfastes dans notre pays.
Il n’est un secret pour personne que l’accession de notre pays à la Souveraineté Internationale, à la date du 30 juin 1960 et, malgré l’expression de leur vision commune de voir gouverner le pays lors de la table ronde de Bruxelles, le partis politiques de notre pays s’étaient versés dans l’intolérance politique qui s’est exacerbée et a conduit à la neutralisation du gouvernement de Monsieur le Premier Ministre Patrice Emery Lumumba dans un régime pourtant parlementaire. Plus tard, la naissance des provincettes, les sécessions, les rebellions et divers autres troubles obligeront le Haut Commandement Militaire à prendre le pouvoir le 24 novembre 1965. Toutefois, le mode de gestion de la chose publique sous la deuxième République avait, à un moment donné, déplu au Souverain Primaire qui en formulé des plaintes auprès du Chef de l’Etat.
C’est ainsi qu’à partir des plaintes de différentes couches de la population de notre pays, le Maréchal Mobutu décidera, en son temps, d’organiser des consultations populaires sur toute l’étendue du territoire, dont les conclusions sont connues de tous. Par la suite dans son discours historique du 24 avril 1990 décrétant l’ouverture de notre pays au processus démocratique, il avait déclaré haut et fort qu’il avait préféré suivre la voix de la minorité plutôt que celle de la majorité qui prônait le maintien du système en place, à savoir le statu quo du régime. Et là, l’intolérance a poussé les différents acteurs politiques du moment à renier toutes leurs responsabilités dans gestion de la RES PUBLICA et à se réfugier dans la blanchisserie de l’opposition en créant divers partis politiques dans le seul but d’un positionnement dans le système de la Transition.
Avec le piétinement du processus démocratique initié le 24 avril 190 par le Maréchal Mobutu, l’entrée de l’AFDL le 17 mai 1997 n’a été que la conséquence logique de l’intolérance politique et de l’exclusion institutionnalisée dans l’Acte Constitutionnel de la Transition à travers certaines de ces expressions telles que « le Chef de l’Etat règne sans gouverner » ; « le Premier Ministre doit sortir de la famille politique autre que celle du Chef de l’Etat » ; etc Malgré l’ouverture de l’espace politique au pluralisme démocratique décrété par le Maréchal Mobutu, il sied de noter que le peuple Congolais avait vu naître pendant cette période de Transition une nouvelle catégorie des dirigeants dont l’action gouvernementale, oeuvre d’une inexpérience politique ou d’incompétence, à contribué à aggraver la situation sociale du peuple en le poussant à préférer sa situation sous le régime d’avant le 24 avril 1990.
Honorable Président de l’assemblée Nationale Honorable Membre du Bureau de l’Assemblée Nationale Honorable député et Chers collègues Distingués Invités en vos titres et qualités respectifs, De tout ce qui précède, les Forces du Centre tiennent à relever à votre attention qu’après son discours du 24 avril 1990, et après avoir décrété un multipartisme d’abord à trois et ensuite intégral, le Maréchal Mobutu a, au travers son comportement, prôné les vertus de la tolérance en politique comme facteurs incitatifs et promotionnels de la démocratie dans notre pays.
En effet, il vrai que le Maréchal, en homme courageux, a vécu stoïquement son temps des reniements, des injures et quolibets, d’imputations dommageables et des dénonciations calomnieuses, des qualifications diverses voir même de diabolisation parce qu’il avait commis un seul péché, celui de promouvoir la culture démocratique dans notre pays, après une longue période de concentration du pouvoir. Malgré l’offre du multipartisme intégral prôné par le Maréchal, l’insouciance des acteurs politiques de la transition face aux drames du peuple a poussé l’AFDL à prendre des armes en 1996 pour accéder au pouvoir le 15 mai 1997 avec toutes les conséquences que nous connaissons tous La Révolution-pardon prôné par le Président Laurent Désiré Kabila fut en peu de temps annihilée par un cycle de violences, d’intolérance, d’exclusion ; d’expropriation et autres pratiques anti- démocratiques aujourd’hui bannies par la Constitution, qui, vous le savez tous, avaient engendré les conflits armés qui ont entraîné plus de cinq millions de morts donnant ainsi raison au Maréchal Mobutu qui av ait dit : « Après moi, c’est le déluge ». Point n’est besoin de r relever ici que les conséquences de l’intolérance politique avaient fini par emporter la vie du regretté Chef de l’Etat M’zée Laurent Désiré Kabila.
Plus tard, l’accession au pouvoir du Président Joseph Kabila Kabange et son implication personnelle dans la reprise et la poursuite du processus démocratique avec le long parcours du Dialogue Inter Congolais a contribué à juguler tant soit peu l’intolérance politique et a abouti au partage du pouvoir par les principaux belligérants et à la cessation provisoire des conflits armés par la signature de l’Accord Global et Inclusif.
Le gouvernement sui generis né de l’Accord Global et Inclusif (soit le gouvernement 1+4) a eu à se faire violence en gérant soigneusement les divergences jusqu’à doter le pays de la Constitution de 2006, à organiser les élections transparentes, libres et démocratiques et à mettre sur pied des institutions stables. Malgré cela, les Forces du Centre observent la quasi-pérennité de la culture de l’intolérance politique dans le chef de certains hommes politiques. En effet, pour ne parler que du Parlement de notre pays, il sied de souligner que l’intolérance prime parfois dans quelques cas sur la prise des décisions contraires aux aspirations du souverain primaire.
IV. Comment promouvoir la démocratie et la culture de la tolérance ?
Les participants au Dialogue Inter congolais de Sun City avaient noté qu’un nouvel ordre politique s’imposait dans un contexte où s’entrechoquaient cinq types de crises : crise existentielle, crise de légitimité, crise de justice, crise de participation et crise de contribution. Par nouvel ordre politique, il fallait comprendre un nouvel agencement des institutions qui régissent la vie politique, économique, sociale et culturelle de notre pays par rapport à l’ordre politique datant de l’AFDL caractérisé par la confusion des pouvoirs.
C’est ainsi que dans l’exposé de motifs de la Constitution de 2006, il a été affirmé que depuis son indépendance le 30 juin 1960, la République Démocratique du Congo est confrontée à des crises politiques récurrentes dont l’une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs, laquelle crise a pris un relief particulier avec les guerres qui ont déchiré le pays de 1996 à 2003.
En vue de mettre fin à cette crise chronique de légitimité et de donner au pays toutes les chances de se reconstruire dans la paix, les délégués de la classe politique et de la Société Civile, Forces Vives de la Nation, réunis en Dialogue Inter Congolais, ont convenu, dans l’Accord Global et Inclusif signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 décembre 2002, de mettre en place un nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle constitution démocratique sur base de laquelle le peuple congolais puisera souverainement ses dirigeants, au terme des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles. La Constitution de 2006 réaffirme le principe démocratique selon lequel tout pouvoir émane du peuple entant que souverain primaire. Le peuple s’exprime dans le pluralisme politique garanti par la Constitution qui érige en infraction de haute trahison, l’institution d’un parti unique. Les préoccupations majeures qui président à l’organisation des actuelles institutions de la R.D. Congo sont :
1. Assurer le fonctionnement harmonieux des institutions de l’Etat ;
2. Eviter les conflits ;
3. instaurer un Etat de droit ;
4. Contrer toute tentative de dérive dictatoriale ;
5. Garantir la bonne gouvernance ;
6. Lutter contre l’impunité ;
7. Assurer l’alternance démocratique Honorable Président de l’Assemblée Honorable Membre du Bureau de l’Assemblée Nationale Honorable Député et chers Collègues Distingués Invités en vos titres et qualités respectifs,
Les Forces du Centre estiment quant à elles que pour promouvoir la démocratie et la culture de la tolérance en politique dans notre pays, chacun de nous, député et sénateur, doit constamment avoir à l’idée les termes du préambule de la constitution lorsque nous disons : « Nous peuple congolais, « Uni par le destin et par l’histoire autour de nobles idéaux de liberté, « de fraternité, de solidarité, de justice, de paix et de travail ; « Animé par notre volonté commune de bâtir au coeur de l’Afrique, un « Etat de droit et une Nation puissante et prospère fondée sur une « véritable démocratie politique, économique, sociale et culturelle ; « Considérant que l’injustice avec ses corollaires, l’impunité, le « népotisme, le régionalisme, le tribalisme, le clanisme et le clientélisme, « par leurs multiples vicissitudes, sont à l’origine de l’inversion générale « des valeurs et de la ruine du pays ; « Affirmant notre détermination à sauvegarder et à consolider « l’indépendance et l’unité nationale dans le respect de nos diversités et « de nos particularités positives » Ce faisant, et puisque tout le monde prétend parler au nom et pour le compte du peuple souverain primaire qui l’a démocratiquement élu, les Forces du Centres exhortent alors tout un chacun à avoir constamment en vue les intérêts du peuple dans la prise des décisions d’intérêt général.
En conclusion, les Forces du Centre estiment que la démocratie ne doit pas être un jeu à une somme nulle où les gains des uns constituent les pertes des autres mais plutôt un système coopératif où chacun de nous doit privilégier à tout moment et en tout lieu les intérêts collectifs de la Nation toute entière. Aussi, la majorité qui gouverne et la minorité qui forme l’opposition constructive devront-elles constamment tenir compte de la diversité d’oppositions et tolérer mutuellement les points de vue des uns et des autres dans l’intérêt supérieur de la Nation
. Honorable Président de l’Assemblée Nationale Honorable Membre du Bureau de l’Assemblée Nationale Honorable Député et Chers Collègues Distingués Invités en vos titres et qualités respectifs, Telle est la quintessence de la communication du Groupe Parlementaire « Forces du Centre » dans le cadre de la séance parlementaire de ce jour. Que vive la R.D. Congo Que vive l’Assemblée Nationale Que vivent les Forces du Centre Nous vous remercions de votre aimable attention.