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Source: Misna
“Une exagération” : tel est le terme employé, selon l’agence de presse Reuters, par le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, commentant certains passages du rapport élaboré par le Groupe d’experts de l’Onu – classé confidentiel bien que largement synthétisé par les médias internationaux – chargés de faire le point sur la situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Prenant la défense des opérations militaires congolaises conduites contre les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (Fdlr), M Mende a notamment contesté l’affirmation de l’échec des manœuvres – soutenues par la mission des Nations Unies de la Monuc (20.000 hommes environ) – et de la détérioration de la situation sur le terrain, arguant que sans l’intervention des militaires congolais, le nombre des victimes dans la zone aurait été bien plus élevé. D’après les chiffres de sources humanitaires et de la société civile, les victimes faites au cours des derniers mois par les combats entre les différents camps sur le terrain seraient au nombre d’un millier et s’ajouteraient à 7000 viols recensés et plus d’un million de personnes déplacées. Le rapport contesté par M Mende pourrait être débattu au sein du Conseil de Sécurité de l’Onu dès le début de la semaine prochaine, selon Farhan Haq, porte-parole des Nations Unies, après une première réunion de l’organisme tenue mercredi à huis clos pour écouter ledit Comité des sanctions, sans examiner ni débattre du document d’une centaine de pages consigné par les experts le 9 novembre dernier. Tout en négligeant d’autres aspects qui ont dernièrement circulé, l’agence Reuters, qui aurait pris connaissance du rapport, en fait la synthèse suivante : en premier lieu, une “possible contradiction” entre le mandat de la Monuc de protéger la population tout en apportant un soutien à l’armée congolaise, dont certaines unités seraient impliquées dans les violences ; les Fdlr continueraient à enrôler tant des Congolais que des Rwandais et se seraient déjà relevées des opérations militaires lancées contre elles, notamment dans plusieurs aires du Nord-Kivu ; des officiers de l’armée congolaise continueraient d’apporter au Sud-Kivu un soutien logistique aux Fdlr, qui bénéficieraient en outre d’un réseau d’appui aux États-Unis, en Europe et en Afrique, tel que le corroborerait la récente arrestation de deux Congolais en Allemagne ; les richesses minières de l’Est du Congo contribueraient à alimenter le conflit, notamment à travers les trafics par l’Ouganda et le Burundi ; le général Bosco Ntaganda, ancien commandant du mouvement rebelle du Cndp (Congrès national pour la défense du peuple) recherché pour crimes de guerre, aurait ordonné des déploiements de troupes contre les Fdlr, ce que la mission de l’Onu a démenti.
Source: MISNA