Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13
-Les atteintes aux droits de l’Homme restent “monnaie courante” dans l’est de la République démocratique du Congo du fait d’exactions commises contre les civils par des groupes armés et des membres des forces de l’ordre, a dénoncé vendredi l’ONG Oxfam.
Le rapport “L’insécurité sécurisée” fait le point sur la situation dans l’est congolais depuis la signature en février 2013 de l’accord d’Addis-Abeba, par lequel la RDC s’engageait à une réforme du secteur de la sécurité, tandis que ses voisins promettaient de ne soutenir aucune rébellion sur le sol congolais.
“Deux ans après la signature de l’accord-cadre, les conflits et les violences envers les civils sont toujours monnaie courante dans beaucoup de zones de l’est de la RDC”, souligne Oxfam dans son rapport présenté vendredi à Kinshasa.
“La police et d’autres acteurs étatiques ont renforcé leur contrôle” dans certaines régions de l’Est, instable depuis 20 ans, et “l’État estime que la sécurité de ces zones est assurée, mais en réalité, les communautés vivent toujours dans l’insécurité”, poursuit le document.
Entre août et septembre 2014, l’ONG a enquêté dans 16 villages des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, riches en minerais et où sévissent plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers, qui commettent des exactions contre les civils et s’affrontent pour des raisons ethniques, foncières ou économiques.
“Dans l’ensemble, les recherches ont mis en avant le peu de progrès réalisé en matière de consolidation d’une autorité tangible et légitime de l’État dans de nombreuses parties de l’est de la RDC, ce qui est préoccupant”, indique le rapport.
Pire, “dans certaines localités, des représentants de l’État et des groupes armés se partagent l’autorité”. En outre, “souvent, la présence de représentants de l’État ne garantit pas la protection des civils contre les violences et les atteintes à leurs droits”.
Au contraire même, “les personnes interrogées ont expliqué (…) que les représentants de l’État, en particulier les services de sécurité, l’armée (FARDC) et la police (PNC)”, sous-payés, “commettaient des atteintes aux droits humains”: violences physiques, taxes illégales, vols…
Les interviewés ont aussi confié qu’ils devaient “payer pour obtenir la protection que tout citoyen est en droit d’exiger de l’État”, alors que les forces régulières ne peuvent pas se rendre dans certaines zones compte tenu de l’insécurité.