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ParFaustin Kuediasala
Après la grande paralysie de juillet 2009 qui s’est soldée par le départ de Claude Pecune Ponson, administrateur délégué général de l’Office national des transports (Onatra), nommé sur base du contrat de stabilisation signé entre le gouvernement et la firme espagnole Progosa, une nouvelle menace de grève plane sur cette entreprise publique en transformation. Elle émanerait comme toujours de principaux animateurs de l’intersyndicale de l’Onatra. Décryptage d’un plan à double revendication.
L’Onatra a tout l’air d’une entreprise prise en otages par des mains invisibles, entretenues par des syndicalistes et autres directeurs qui tirent profit du désordre, repoussant toute stratégie tendant à mettre de l’ordre dans l’entreprise. Ainsi, entre autres revendications du mouvement annoncé de grève, se trouve être la décision du gouvernement de lever la mesure de suspension qui frappe le contrat de sous-traitance signé avec la firme New Fort Services pour toutes activités de manutention au port de Matadi.
Depuis la suspension en juillet 2009 de cette sous-traitance, sur décision du Premier ministre, Adolphe Muzito, des journaliers affectés à cette tâche au port de Matadi – soit plus de 6.000 personnes, selon diverses sources – sont directement pris en charge par l’Onatra alors qu’avant ils étaient encadrés et rémunérés, suivant un contrat de sous-traitance signé avec la firme New Fort.
Quand on s’imagine la masse d’argent affectée à la rémunération de ces dockers journaliers, il y a de quoi soulever la colère des syndicats et autres directeurs qui se cachent malheureusement derrière des revendications syndicales pour entretenir la confusion.
Le paradoxe
Pour l’intersyndicale, la prérogative d’utiliser des dockers journaliers au port de Matadi devait être laissée à la seule compétence de l’Onatra et non être transférée à un sous-traitant. Un paradoxe, alors que partout dans le monde, la pratique est au désengagement dans ce genre du principal opérateur au détriment du sous-traitant. Mais, à l’Onatra, c’est le monde à l’envers.
Car, malgré toutes les difficultés de l’entreprise à couvrir ses charges fixes au regard de sa trésorerie très serrée, les syndicalistes de l’Onatra estiment qu’il serait dans l’avantage de l’entreprise de garder toute son emprise sur les journaliers commis aux opérations de manutention au port de Matadi.
Heureusement, le gouvernement, qui s’était interposé dans ce dossier en juillet 2009, s’est souvenu de son erreur en décidant de revenir à sa décision et de rétablir la firme New Fort dans ses droits.
L’autre point de revendication est la fin depuis le 8 mars, estime l’intersyndicale de l’Onatra, du contrat de stabilisation signé entre la firme espagnole Progosa et le gouvernement pour la stabilisation des activités de cette entreprise publique. Pour l’intersyndicale, le contrat de stabilisation serait venu à terme, car signé le 8 mars 2008 pour 24 mois. Aussi, pour elle, le moment serait-il venu de rendre la gestion de l’Onatra à la main-d’oeuvre, le contrat Progosa ayant expiré.
Genèse du contrat de stabilisation
La nouvelle n’a pas laissé indifférent le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille (Copirep), service technique du ministère du Portefeuille qui a négocié en 2008 ce contrat de stabilisation pour le compte du gouvernement, représenté respectivement par les ministères du Portefeuille et des Transports et Voies de communication.
Pour le Copirep, ce contrat de stabilisation a été réellement signé le 7 avril 2008. La date du début des prestations de Progosa prévu dans le contrat était de huit (8) jours ouvrables après la publication de l’ordonnance du chef de l’Etat désignant les experts de Progosa aux postes d’Adg et d’administrateur directeur technique. Par ordonnance n°08/042 du 7 mai 2008, Claude Pecune Ponson et Christian Boulanger ont été respectivement nommés Adg et Adt de l’Onatra. Les experts choisis par Progosa et nommés par ordonnance présidentielle ont pris effectivement fonction à l’Onatra le 2 juin 2008.
Une année après, la grève qui sévit tout le mois de juillet à l’Onatra se solde par le départ de l’Adg Pecune Ponson. De juillet en octobre 2009, l’entreprise est dirigée par un cadre congolais, alors Adg adjoint de l’Onatra, provoquant ipso facto la suspension pour trois mois du contrat Progosa. La suspension sera levée en novembre 2009 avec la nomination,sur proposition de Progosa, de Raymond Georges au poste d’Adg de l’Onatra.
Ainsi, pour le Copirep, qui supervise ce contrat sur mandant du gouvernement, prenant en compte tous les flottements enregistrés dans le contrat Progosa depuis sa mise en oeuvre effective le 2 juin 2008, ce dernier prendre fin normalement en aout 2010. Il n’y a donc pas lieu, pense-t-il de créer une agitation autour de ce contrat pour paralyser de nouveau l’activité de l’entreprise qui a du mal à se relever des arriérés des salaires accumulés durant les trois mois de suspension du contrat Progosa.
Mais, dans les milieux spécialisés, on interprète cette agitation de l’intersyndicale par son refus, pour des raisons non encore élucidées, d’auditer en se référant à un cabinet spécialisé le contrat de gestion signé avec Progosa, en y incluant les trois mois de suspension de ce contrat. Pourquoi l’intersyndicale s’oppose-t-elle à cet audit? Qu’est-ce qui se cache derrière ce refus? Est-ce une façon de dissimulent les graves fissures occasionnés sur les comptes de l’Onatra pendant les trois mois de gestion de l’Adg adjoint Basaula?
L’Onatra se trouve dans l’état d’une entreprise publique prise en otage par divers circuits maffieux. Malheureusement, la plupart d’entre eux se servent des syndicats pour fomenter leur coup. Au gouvernement de sévir à temps pour mettre hors d’état de nuire ceux qui ont juré de décourager et de réduire à néant tout projet de relance des activités de l’Onatra.