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Source: United Nations (New York)
La Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a vivement rejeté mercredi les accusations du porte-parole du gouvernement congolais à l’encontre des Casques bleus au sujet de leur action lors de l’attaque meurtrière d’un mouvement d’insurgés Enyele le 4 avril à Mbandaka, la capitale de la province de l’Equateur.
« Les affirmations et accusations du porte-parole du gouvernement sont extrêmement graves et portent atteinte à l’honneur du personnel de la MONUC, qui mettra tout en oeuvre pour vérifier les faits mais en évitant toute polémique », a déclaré le porte-parole de la MONUC, Madnodje Mounoubai.
Selon la presse, le ministre congolais de la communication Lambert Mende a accusé la MONUC de “non assistance à personne en danger” lors des combats qui ont opposé l’armée congolaise aux insurgés Enyele.
« Jusqu’à présent, aucune instance militaire ou civile n’a ni mis en cause l’action des Casques bleus, ni fourni des informations semblables à celles qui ont été rendues publiques par le ministre de la communication et des médias », a dit M. Mounoubai. Les Casques bleus « ont tout fait, dans les limites de leurs moyens, pour protéger les civils et pour appuyer les efforts des Forces Armées de RDC (FARDC) à Mbandaka », a-t-il ajouté.
« Au moment de cette attaque, environ 96% de son effectif militaire était déployé à l’Est de la RDC conformément aux souhaits du gouvernement congolais et en conformité avec le mandat du Conseil de Sécurité. Son effectif à Mbandaka était simplement de 45 soldats », a précisé M. Mounoubai.
Arrivés par bateau, la vingtaine d’insurgés s’est d’abord attaqué à la résidence du gouverneur de la province, puis au bâtiment de l’Assemblée nationale, avant de se diriger vers l’aéroport de la ville.
Les forces de la MONUC ont aidé l’armée nationale à reprendre l’aéroport et la police onusienne a contribué après l’attaque à ramener un sentiment de sécurité et à rétablir la paix dans la province.
Les violences ont fait « au moins 10 morts parmi les membres des forces de sécurité congolaises, 21 tués, 38 capturés et un blessé parmi les assaillants, deux morts au sein de la population civile et trois personnes associées à la MONUC, à savoir un Casque bleu ghanéen et deux civils », a déploré le porte-parole de la Mission.
Le porte-parole de la MONUC a également rappelé qu’une enquête a été lancée par la Mission afin de « déterminer les faits et savoir si des mesures auraient pu être prises pour prévenir la perte des vies humaines et les dégâts ». Les résultats de l’investigation seront rendus publics, a assuré M. Mounoubai.
Cette critique survient alors que la MONUC prévoit d’ici la fin du mois de juin le retrait de 2.000 hommes sur les 20.000 actuellement présents dans le pays.
Une mission du Conseil de Sécurité de l’ONU arrivera en fin de semaine à Kinshasa dont l’objectif sera d’entretenir « des discussions constructives et d’intensives consultations avec le président Kabila et les autorités gouvernementales sur le renforcement de la MONUC et les meilleures options pour l’ONU de soutenir la RDC », a indiqué mardi le Représentant permanent du Japon, Yukio Takasu, qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d’avril.