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Par Diosso Olivier
Les autorités académiques des institutions d’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) du secteur public, notamment les membres des comités de gestion, font la sourde oreille aux instructions et autres recommandations du ministre de ce secteur, Léonard Mashako Mamba. Pire, ils cherchent à créer la tension dans le chef des étudiants dans leurs établissements respectifs. Comme c’est le cas à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) où les étudiants risquent de poser des actes de vandalisme à cause des frais d’études qui seraient exagérément élevés.
Les comités de gestion des établissements d’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) du secteur public se rebellent contre les instructions leur transmises par le numéro un de ce secteur, Léonard Mashako Mamba.
Notamment l’instruction n° 011 relative, entre autres, aux frais d’études, aux frais connexes et autres.
Ces autorités académiques, visiblement mécontents, de l’ordre et de la discipline que le ministre de l’ESU voudrait faire, entendent continuer à gérer dans la confusion pour se faire du beurre sur le dos des étudiants. A l’université de Kinshasa (UNIKIN), par exemple,des manifestations bruyantes étaient annoncées pour hier lundi.
Les étudiants sont prêts à exprimer leur ras-le-bol suite aux différents frais exagérés qu’ils doivent payer. Il s’agit notamment de frais d’études et autres que ceux appelés à gérer ces fonds ont uniformisé pour toutes les filières et toutes les classes.
Alors que les frais d’études, par exemple, pour l’année académique 2009-2010 sont fixés à 100 dollars américains pour les classes de recrutement et à 80 dollars américains pour les classes montantes dans les établissements publics de l’Etat, renseigne un membre du cabinet du ministre de l’ESU, sous couvert de l’anonymat. Pendant ce temps, ces frais s’élèvent à 200 USD à l’ISC et 270 USD à l’IBTP.
Ces frais, qui n’ont pas changé depuis l’année académique 2006-2007, note la source, peuvent être payés en tranches. Le ministre de l’ESU, poursuit la même source, «a réglementé et réduit les frais connexes». Pour ce faire, «des éléments détaillés sont repris dans l’instruction académique 011 qu’il a transmise aux chefs d’établissements depuis le 28 juillet 2009 et qui apporte des précisions».
Et d’ajouter que, «dans la fixation des frais connexes, cette instruction tient compte de différents villes et centres dans lesquels les établissements sont implantés». Et que «ces frais diffèrent également du fait que les filières techniques paient l’accès aux laboratoires et aux ateliers».
Il faut faire remarquer que Mashako Mamba a réduit les frais connexes «pour alléger la tâche aux étudiants» asphyxiés par une multitude de frais que leurs parents ont du mal à payer au regard de difficultés financières auxquelles ils sont confrontés.
En outre, poursuit la même source, «il a obligé les chefs d’établissements publics à ouvrir un compte bancaire dans une institution financière agréée et crédible où doivent être logés tous les fonds générés par les étudiants.» Il est notamment question de frais d’inscription, frais d’études, frais connexes, frais d’entérinement, frais d’homologation et du minerval.
Malheureusement, la plupart de recteurs et directeurs généraux foulent au pied l’instruction n° 011. La raison saute aux yeux. Habitués à une gestion financière artisanale, ils continuent à gérer ces fonds comme dans une boutique familiale.
Pour éviter tout désagrément aussi bien aux autorités académiques qu’aux étudiants, dont certains sont manipulés, Mashako Mamba rappelle aux comités de gestion, tant des établissements publics que privés de l’ESU, de «respecter les textes réglementaires, les objectifs institutionnels et de procéder à la relance des activités sportives dans leurs établissements.» Il n’oublie pas de les inviter à vulgariser auprès des étudiants les frais exigés pour éviter la mauvaise lecture de l’instruction 011.
En outre, au cabinet du ministre de l’ESU, on signale que «la création de nouvelles filières d’études en attendant les conclusions de l’audit organisationnel et de l’enquête de viabilité.» Il en est de même de «l’organisation des auditoires dits délocalisés et de la pratique de la bleusaille.»