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RFI
Publié le 17-11-2018
Modifié le 17-11-2018 à 20:52
La situation était encore très volatile samedi soir à l’université de Kinshasa. De nouvelles échauffourées ont eu lieu le matin entre police et étudiants, et la tension est remontée d’un cran en fin d’après-midi. Bilan: un blessé léger côté police, qui a fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène, aucun côté étudiants. Un magasin de téléphonie situé sur le campus a également été incendié. A l’origine, ces étudiants manifestaient depuis lundi pour réclamer que la rentrée académique – empêchée par une grève des enseignants ait lieu. Mais depuis que deux étudiants sont morts cette semaine sous les balles de la police, le mouvement a pris une autre tournure.
La colère grandit dans le milieu estudiantin kinois et ne se limite plus à l’université de Kinshasa. Ce samedi des élèves de l’ISTA, l’Institut supérieur des techniques appliquées, ont fait le déplacement jusqu’à l’UNIKIN pour venir grossir les rangs de la manifestation par solidarité, et exprimer eux aussi leur indignation face à la répression policière qui a coûté la vie à deux étudiants cette semaine.
Parallèlement, la liste des revendications de ces étudiants s’allonge de jour en jour. S’ils continuent de réclamer la reprise des cours, plus d’un mois après la date prévue pour la rentrée universitaire, et que les autorités fassent le nécessaire pour mettre fin à la grève de leurs enseignants, ils réclament désormais justice pour leurs camarades décédés.
Ils veulent qu’une audience foraine soit organisée dans l’enceinte même de l’université pour juger les policiers auteurs des balles meurtrières et que l’intégralité des frais d’obsèques soit prise en charge par les autorités, et ils promettent de poursuivre leurs manifestations tant qu’ils n’auront pas entendu gain de cause. Vendredi, le chef de la police de Kinshasa a assuré que l’un des deux policiers avait déjà été arrêté et déféré à l’auditorat militaire.