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RDC:Encore un malaise préjudiciable MIBA : l’actionnaire minoritaire claque la porte de l’Assemblée générale

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Par BIENVENU MARIE BAKUMANYA

MIBALa modification des statuts de la MIBA divise les actionnaires. L’Etat tente d’imposer son point de vue. Son partenaire lui refuse le droit de tout contrôler.

La gestion catastrophique de la Minière de Bakwanga (MIBA) par l’Etat congolais a mis cette société d’économie mixte dans une situation précaire. La société est actuellement à genou après la débâcle des gestions précédentes particulièrement sous le mandat du PDG Jean-Charles Okoto. La MIBA avait pris en charge le poids de la guerre qui avait sévi à l’est de la RDC. Tous les malheurs de la MIBA se sont accélérés avec cette gestion. L’actionnaire minoritaire en garde un souvenir inoubliable.

Lors de son dernier séjour à Mbuji-Mayi, le Premier ministre avait suscité l’espoir auprès des populations et des travailleurs de la MIBA. Ces promesses sont restées jusque-là lettre morte. Les 20 millions Usd promis aux travailleurs de cette société d’économie mixte ne sont jamais arrivés à destination, à les en croire.

Aussi, tous les espoirs étaient-ils permis, de voir les arriérés de salaires versés, l’outil de production réhabilité, bref la MIBA revivre comme dans le passé. Espoirs déçus, dans la mesure où rien ne s’était fait entre-temps. La proposition d’une assemblée générale modifiant les statuts de la société paraissait comme une solution ultime. Le 13 novembre, il était question de proposer des solutions durables à la crise multiforme que connait cette entreprise d’économie mixte. A l’ordre du jour, figuraient l’éternel plan de relance mais aussi la révision des statuts. Les bailleurs de fonds, tout comme les partenaires, exigent que les investisseurs tout comme les Institutions financières posent comme préalable la bonne gestion. Aucun prêt ne sera accordé tant que la gestion de la MIBA ne répondra pas aux règles de bonne gouvernance.

D’évidence, la bonne gestion n’est pas l’apanage des mandataires de l’Etat congolais. Au contraire, la MIBA fait l’objet de convoitises et d’enrichissement illicite des dirigeants.

L’autre actionnaire devrait avoir, lui aussi, un regard réel sur la gestion de la société. Pour des observateurs avertis, l’Etat a raté l’occasion de s’amender en renforçant ses relations avec son partenaire d’affaires. C’était aussi l’occasion pour l’Etat de dire pourquoi l’acompte de vingt millions de dollars sur le remboursement de sa dette contre la MIBA annoncée, n’a pas été suivi d’effets aux fins de certifier les gisements restants de la MIBA.

LES TRAVAILLEURS EN COLERE

A l’annonce que l’actionnaire minoritaire SIBEKA avait claqué la porte de l’assemblée générale, une vive tension est constatée parmi les personnels de cette entreprise.

L’actionnaire minoritaire a évoqué les raisons suivantes, notamment l’absence de qualité des représentants de l’Etat lors de cette assemblée générale. Ils n’étaient pas des mandataires attitrés et statutairement valides. La brouille persiste sur la manière de constituer l’équipe de gestion de la MIBA et le mécanisme de contrôle.

L’ensemble du personnel se référant aux recommandations du Sénat estime qu’il est temps que l’actionnaire majoritaire fasse de l’espace particulièrement dans la gestion.

Mwanafrika déplore le fait d’être tenu à l’écart des négociations avec les Banques sud-africaines par l’Etat congolais. L’échec est là pour tous ceux qui ont la charge de conduire la relance de la MIBA, ministère du Portefeuille et les comités de gestion successifs de la MIBA.

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