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Par Bienvenu Marie Bakumanya
Les travaux de réhabilitation de dix turbines sur le site d’Inga ne prendront fin qu’en 2016. L’échéance de 2013 ne tiendra plus, a annoncé un expert de la Banque mondiale.
Initialement, la Banque mondiale, dans le cadre du projet PMURR, voulait réhabiliter dix turbines des centrales d’Inga I et II. Déjà, les ambitions sont revues à la baisse parce qu’une turbine vient d’être retirée de la liste initialement arrêtée à 10. Il ne restera plus que neuf.
La crise financière internationale n’a pas permis à l’institution de Bretton Woods de mobiliser des moyens appropriés. Le budget, arrêté à plus de 700 millions de dollars américains, devrait attendre des fonds des banques européennes avait annoncé l’expert en électricité de la Banque mondiale à l’agence Reuters. A ce jour, 500 millions USD sont mobilisés.
C’est donc pour la deuxième fois que l’institution de Bretton Woods reporte de quelques années la fin des travaux sur le site d’Inga. La révision de chaque turbine nécessite un délai incompressible de deux années. Et sur le site d’Inga II, par exemple, il n’est possible de ne réparer que deux turbines.
Dans son allocution à l’occasion de la revue du DSRP à l’hôtel Memling, le vice-Premier ministre Lumanu n’y est pas allé par le dos de la cuillère. Il a clairement fustigé les méthodes de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de la Banque africaine de développement. Les financements arrivent souvent des années après les premières échéances retenues pour la fin des travaux.
Malheureusement, les officiels congolais ne poussent pas leur logique jusqu’au bout en préconisant des solutions palliatives. C’est ici que des partenariats avec des privés auraient été plus efficaces. D’ailleurs Marie Françoise Marie Nelly de la Banque mondiale avait déclaré tout haut que seul des investissements massifs des privés pourraient apporter un réel coup de pousse à l’économie congolaise.
Inga toujours en danger
La gestion catastrophique du site d’Inga, par la Société nationale d’électricité depuis des années, amène à des conséquences incalculables. Déjà, il est fait état de l’affaissement de la structure abritant Inga II.
Dans un élan destructeur indéniable et insatiable, les gestionnaires de la SNEL successifs n’ont pas accordé la priorité à la réhabilitation des outils de production. Ils sont restés accrochés à des avantages indus qu’offre la corruption au lieu de s’occuper de l’essentiel.
Un plan prévoyait la réhabilitation de cinq turbines à l’échéance 2011, avec le privé canadien MagEnergy. Pour des raisons faciles à deviner, ce projet a été combattu par des arguments pseudo-nationalistes destinés à brouiller les cartes pour enfin tirer profit. Dans cette cacophonie, l’outil de production qui n’ignore pas du tout les gesticulations inutiles des uns et des autres se détériore de manière irréversible.
Continuer à attendre la manne venant de la Banque mondiale repoussée à l’échéance 2016 revient à condamner définitivement le site d’Inga. Se complaire à la comédie qui se joue au sein du comité de gestion de la SNEL, où les décisions de l’ADG Yengo sont systématiquement contestées, revient aussi à cautionner l’irréparable. Le barrage d’Inga court ainsi un grave danger tant que rien ne sera fait. Et pour cela, ce n’est pas exclusivement avec le concours de la Banque mondiale pour réhabiliter les 1.700 mégawatts de ce site.