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La loi sur la décentralisation territoriale de la République Démocratique du Congo, promue au début de la législation en cours (il en fait trois années déjà) et qui a prévu la subdivision des provinces du pays en 26 Provinces devrait en principe entrer en vigueur à la date du 15 mai 2010. Mais aucune prévision en la matière n’ayant retenu l’attention des gouvernants, les bonnes têtes pensantes se posent à raison la question de l’irrégularité qu’entraine l’irresponsabilité ou la négligence des “autorités compétentes”. Cela, disent-ils, engendre une crise constitutionnelle dommageable pour le pays.
Nous faisons remarquer premièrement,quant à nous, au sein de la Conscience Congolaise pour la Démocratie (CCD/M) ,que ça dépend de la manière dont chacun de nous définisse la crise congolaise, ses débuts, ses causes, sa durée et ses agents. Nous sommes persuadés que cette vision détermine les voies et moyens d’en remédier. Pour notre part, nous ne considérons pas cette crise comme factorielle autant qu’il y a des crises nées d’entre les crises; nous estimons que les crises secondaires à la principale (celle-ci y comprise) les sont pour les mêmes causes mais trouveront ses remèdes lorsque la crise mère est résolue. Il ne suffit pas de résoudre une crise interne à l’occupation pour prétendre revenir à la normale, croyons-nous.
Pour fixer les idées, nous considérons la crise constitutionnelle provoquée par la loi sur la décentralisation comme émanant de la crise d’autorité responsable et légitime au Congo. Elle ne peut trouver solution que si nous écartons cette prétention de pouvoir à Kinshasa. Cela autant, il suffit que la soi disant troisième République tombe pour permettre que la normalité revienne sur les rails. Et personne ne parlera d’autonomie unilatérale que l’occupation offre à la cupidité aveugle des assoiffés du pouvoir. Cette crise créée à souhait est un appât dangereux que les politiques congolais se refuseraient de mordre. La sagesse impliquerait de la laisser pourrir en fonctionnant comme au demeurant, c’est-à-dire en y faisant abstraction. L’accent devrait plutôt être mis sur sa destitution qu’à régler les petites crises téléguidées afin de pérenniser l’occupation.
En effet quand l’imposture à la tête du pays est une suite logique d’une profonde crise d’invasion du pays par une communauté d’autres pays voisins, toute autre crise qui y apparait n’est qu’une miniature de crise. Elle est créée intentionnellement soit pour accentuer le schéma de leur agenda soit pour tenter de dissiper l’illégalité dans laquelle l’occupation elle même fonctionne . Celle-ci croit, en le faisant, obtenir une légitimité que heureusement beaucoup des Congolais et Congolaises ne lui accorderont jamais. Nous avons le devoir de bien ouvrir les yeux.
Une frange de nos compatriotes ignorent cependant les raisons cachées pour lesquelles l’application de cette loi a été négligée à volonté, trois ans après la mise en place des « institutions » du pays. Faut-il nous rappeler le désir insatiable rwandais de procéder à la partition du Congo pour que nos esprits réfléchissent à quoi le Congo bénéficie en proclamant ici et là des autonomies fantoches? Le Kivu visé depuis l’occupation rwandaise du Congo ne soulève pourtant pas le ton, laissant la farce aux indigents de Sankuru, Ituri, Kongo Central de faire ses affaires. Ainsi, lorsque les provinces se brouilleront dans la réclamation d’une autonomie qui cache à peine l’indépendance, le Kivu, déjà dépeuplé des Congolais de manière programmée et surpeuplé en Rwandais par diverses infiltrations, viendra sortir ses dents de partition. A quel jeu font partie les Sénateurs, les Députés provinciaux et autres acteurs politiques qui plaident en faveur de l’autonomie provinciale sous des conditions actuelles sans préalables acquis?
Est-ce vraiment le moment de s’engager dans l’émiettement du territoire national et de s’en réjouir vraiment? La décentralisation n’est-il pas un processus qui exige des préalables solides avant réalisation? Le projet de décentralisation devrait être soigneusement mis en oeuvre après l’établissement d’un État de droit central Fort, avec une administration efficace, une armée et une police républicaines fortes et bien équipées. Tout ceci n’est possible naturellement qu’après avoir mis fin au régime d’occupation, bref, après la reconquête de notre souveraineté. Sans ces préalables, il ne s’agit nullement d’une décentralisation mais d’une balkanisation du Congo en carrées miniers. Et les conséquences en sont l’épuration de sa population qui a par ailleurs survécue des affres de la guerre, tel que planifié par les consortiums et les entreprises multinationales et leurs financiers insatiables des ressources du Congo. Il est très dommage de constater que la frange de l’élite ne comprend pas encore très exactement les enjeux en cours.
L’avarice des certains de nos compatriotes Congolais, leur soif de gouverner pour gouverner aura permis de l’étincelle et la boucle de la balkanisation sera bouclée. Que le reste de la population ne leur permette pas des telles ambitions suicidaires! Le pays n’a pas une armée qui veuille au bon déroulement de la séparation des pouvoirs entre les provinces et la capitale; nous avons du moult travail à déloger les intrus dans une seule province. Qui peut, à ce jour, garantir une sécurité et l’unité territoriale si jamais le feu de séparation envisagé par l’alliance PPRD-CDNP-FPR-PALU-UDEMO-RCD Goma venait d’être allumé? Que les Mbororo fassent la loi dans l’Équateur ou que Kanambe terrorise au Sud Kivu, Nord Kivu et dans la province Orientale, par ses milices interposées, qu’en accord avec Gizenga le Bandundu soit décapité de quelques villages au profit de l’Angola et le Bas Congo traqué à répétition, sans que protection de l’intégrité de la Nation ne soit assurée. Pensons à qui incomberait la tache de la remise en état de droit toutes ces parties (Provinces) si le pouvoir central qui a gardé tous les moyens à lui seul en a montré ses incapacités de défendre nos intérêts?
Voilà pourquoi nous interpellons les peuples et les défenseurs acharnés de la décentralisation que le moment n’est pas propice. Ceux qui la défendent à tout prix en ce moment doivent considérer aussi cet aspect des choses qui a mis aux tombes environ sept millions des victimes. Il s’agit de la balkanisation du Congo, notamment la partition qui suscite la perte du Kivu de la RDC au profit du Rwanda. Par amour du Ciel, nous ne pouvons pas nous présenter en bourreaux de nous mêmes ni en artisans de notre propre scission pour des envies égoïstes. Que le “petit reste” tienne bon, notre peuple se relèvera de cette tragédie! Et les Créateur Nzambi Ya Mpungu, Maweja, Mvidi Mukulu, Nzakomba qui nous a toujours préservé des tant des dangers ne nous abandonnera point devant cette malice de l’occupation sous Kanambe qui vient de lancer son joker pour la balkanisation de notre pays. Nous espérons que nous serons entendu. Merci!
Alain Matiki.
Porte-Parole de CCD/M