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Source:belga/ca
L’armée congolaise et les Casques bleus de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) ont mis fin jeudi à l’opération militaire controversée “Kimia II” contre les rebelles hutus rwandais réfugiés dans l’est de la RDC, mais en ont lancé une autre dans la foulée visant à “éradiquer” les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), a rapporté vendredi la radio onusienne Okapi.
L’opération “Kimia 2” avait débuté en mai dernier dans les provinces du Nord Kivu et du Sud-Kivu avec l’objectif de “détruire tous les sanctuaires” des FDLR, ces rebelles installés dans l’est de la RDC depuis 1994 et responsables d’exactions contre la population ainsi que de l’exploitation illégale des ressources naturelles de la région.
La nouvelle opération, baptisée “Amani leo” (“La paix aujourd’hui”, en swahili), démarre dès ce 1er janvier 2010 pour une durée de trois mois, selon un communiqué publié jeudi par le commandement des opérations Kimia 2 à Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu.
Objectifs atteints
Selon le porte-parole de ce commandement militaire, le major Sylvain Ekenge, “Kimia 2” a atteint ses objectifs. Près de 5.000 combattants FDLR ont été neutralisés par les Forces armées de la RDC (FARDC) avec l’appui logistique de la MONUC, soit 75% des effectifs présumés de ces rebelles hutus rwandais dans les deux Kivu.
Ils ont été soit tués au combat, soit neutralisés, soit rapatriés au Rwanda avec l’aide de la Mission de l’ONU. Tous les sanctuaires des FDLR ont été démantelés, leurs commandements et leurs moyens de communication désarticulés, leurs dirigeants chassés de toutes les zones qu’ils contrôlaient et d’où ils tiraient l’essentiel de leurs revenus, a ajouté l’officier.
Ce qui constitue, selon le major Ekenge, une “réussite”, même si les FARDC ont perdu 211 soldats dans les combats avec les FDLR et d’autres groupes armés hostiles ou dans des accidents, et enregistré 200 blessés et 27 disparus. Après la réduction de la capacité de nuisance des FDLR par les opérations “Kimia 2”, l’opération “Amani leo” s’occupera du reste, a précisé le major Ekenge.
Respect des droits humains
Elle vise notamment la consolidation de la traque des rebelles hutus rwandais en vue de l’éradication du phénomène, et cela, par des actions pointues menées par des unités conjointes FARDC-MONUC sur le terrain. “Amani leo” mettra également un accent sur le respect des droits humains, a ajouté le commandement, en réponse aux critiques formulées contre “Kimia 2”.
Cette opération avait en effet été vivement critiquée par les ONG et des experts indépendants pour avoir causé la mort de centaines de civils, sans parvenir à démanteler les FDLR.
En outre, un rapporteur spécial de l’ONU, Philip Alston, a accusé l’armée congolaise de se livrer aux pires exactions sur la population civile dans les zones de combat, tout comme les rebelles hutus qu’elle pourchasse. Les FDLR sont installées dans l’est de la RDC depuis le génocide contre les Tutsis de 1994 au Rwanda, auquel certains de leurs combattants ont participé. (belga/ca)