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RDC:Le Kivu livré aux pilleurs


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Autour du dernier rapport des experts de l’ONU

Par Le Potentiel

Rien n’est encore joué au Kivu.

La paix demeure problématique tant il est vrai que a question dépasse le cadre national et régional. Elle est désormais un problème international. Le dernier rapport des experts de l’ONU prouve à suffisance que le Kivu est abandonné aux pilleurs. La somalisation qui pourrait déboucher sur la balkanisation de la RDC est bel et bien en route. Car, la « guerre du Kivu », est avant tout la « guerre du contrôle des minerais » par des « seigneurs de guerre tant nationaux qu’étrangers. Le Gouvernement de Kinshasa n’ a plus de choix :

user de ses prérogatives constitutionnelles pour exiger un concours multilatéral à l’ image de ce qui se passe aux larges des côtes somaliennes contre les pirates ou abdiquer pour être taxé de complice de crime contre l’humanité et économique.

Le Conseil de sécurité, si pas toute l’ Organisation des Nations Unies, sont placés devant un « véritable cas de conscience universelle ». Le dernier rapport des experts des Nations Unies sur l’échec des initiatives de paix en RDC, particulièrement au Kivu n’épargne aucun Etat de la région des Grands lacs, y compris la RDC, les pays occidentaux, les Asiatiques et ceux de l’Amérique latine. Une véritable preuve que la RDC est victime d’un vaste complot international visant le contrôle de ses richesses et qui entraînerait fatalement la balkanisation de ce pays.

Le rapport des experts de l’ONU démontre, si besoin en est encore, de l’existence des réseaux internationaux qui sont étroitement liés à l’exploitation de l’or, de la cassitérite, du diamant, du coltan. Ces minerais illégalement exploités de la RDC, transitent par le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, la Tanzanie, le Kenya pour être vendus en Belgique, aux Emirats arabes, en Chine. Dubaï, Bombay, Entebbe, Anvers, Anvers, Hong Kong… Ce sont des noms des villes qui reviennent le plus souvent dans ce rapport des experts de l’ ONU.

Quant aux noms des entreprises, on cite en passant Glory minerals, Tony Goetz & Zonen, Commercial Impex Ltd, Etablissement Namukaya, Gold Burundi Link Tranding devenue par la suite Berkenrode BVBA installée en Belgique, Machanga Ltd et UCL LKtd, Emirats Gold, Huayangi Trading Company (HTC), Afro Ventures Ltd (Hong kong), Métaux réfractaires Mining Company Ltd, toujours à Hong Kong… autant de noms des entreprises qui participent activement au crime économique, au-delà humanitaire en RDC. Elles sont installées à travers le monde.

En ce qui concerne les groupes armés, il y avant tout les FDLR qui ont constitué une forte économie de guerre, suivis de PARECO, Maï Maï, CNDP qui dispose jusqu’à ce jour, selon le rapport d’une administration parallèle au Kivu, En ce qui concerne les FARDC, certains chefs militaires sont pointés du doigt.

Car en effet, le groupe des experts a contacté pratiquement toutes les parties et s’est rendu sur le terrain. De Kinshasa avec la société CEEC à Goma, en Ituri en allant là où sont concentrées les concessions minières avant de se rendre dans tous les pays voisins de la RDC, suivi de l’étape de pays européens et asiatiques. On parlerait d’un travail de fourni accablant et choquant.

UNE CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LE PILLAGE

A la lecture de ce rapport révoltant, la RDC, seule ne saurait résoudre ce cas de pillage de ses ressources minières. Toutes les initiatives de paix à l’image de celle de la conférence de Goma ne serait que distraction. Le mal est très profond et dépasse les frontières tant nationales, que régionales. Il revient au Gouvernement de Kinshasa d’assumer pleinement ses prérogatives constitutionnelles pour appeler à la tenue d’une « Conférence internationale sur le pillage des minerais en RDC ». Après les crimes commis en Sierra Leone, au Liberia, on ne peut continuellement tuer en Afrique, piller ses richesses. Après avoir balkanisé la Somalie, façonner les pirates dans le Golfe d’Aden, il est temps que l’on arrête des tragédies en Afrique.

Autant toute la communauté internationale est mobilisée dans la lutte contre le terrorisme international, autant il faut la même pression pour que le pillage des ressources congolaises prenne fin et que tous les criminels soient châtiés.

Qui sont derrière ce crime économique ? Qui gère et manipule tous ces fonds ? Le travail d’enquête, de fourni ayant été réalisé par les experts de l’ONU, on ne peut ni refuser ni reculer devant la convocation dans le meilleurs délais de cette conférence internationale sur le pillage des richesses congolaises.

La communauté internationale est devant un cas semblable à la deuxième guerre mondiale, à l’invasion du Koweit, à la situation en Irak avec des armes à destruction massive, en Afhganistan. Ce qui se passe en République démocratique du Congo est une véritable menace pour l’Afrique et toute l’humanité. Il fau agir maintenant pour arrêter ce danger international. Demain, ce sera trop tard.