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Source:Afrique en ligne
Le Mouvement de libération du Congo (MLC) a dénoncé, dans une déclaration publiée à Kinshasa « l’acharnement » du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) sur son leader Jean-Pierre Bemba.
Réagissant au rejet, par la chambre d’appel de la CPI, au cours d’une audience, mercredi à la Haye, de la demande de liberté provisoire introduite par Jean-Pierre Bemba, et à laquelle avait déjà pourtant répondu favorablement la chambre préliminaire 2 de cette instance, le 14 aout dernier, le MLC a dénoncé un « acharnement à caractère politique » contre son leader par le CPI.
Le parti de Bemba s’insurge aussi contre le fait que « la chambre d’appel ait adhéré aux thèses du procureur », qui a motivé son refus notamment par le risque de voir le prévenu se soustraire à la justice.
La défense de Bemba a prouvé que ce dernier, « conscient de son innocence », n’a nullement l’intention de se soustraire à la justice, indique la déclaration du MLC qui s’étonne qu’aucun acte de poursuite n’ait été posé à l’endroit de l’ancien président centrafricain, Ange-Félix Patassé, le principal intéressé dans l’affaire.
« L’affaire Bemba prouve des interférences à caractère politique », souligne la déclaration, invitant à la vigilance les membres et sympathisants du MLC.
Ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), de 2003 à 2006, M. Bemba a quitté son pays le 11 avril 2007 pour l’Europe, après les affrontements ayant opposé en plein Kinshasa, les 22 et 23 mars 2007, sa garde aux éléments des forces armées de la RDC (FADRC).
Il a été arrêté en Belgique le 24 juin 2008 sur mandat de la CPI qui l’accuse de crimes contre l’humanité et le considère personnellement responsable des exactions commises par les troupes de son ancienne rébellion du MLC en 2003 en Centrafrique.
Les troupes de M. Bemba sont entrées en Centrafrique à l’invitation du régime de l’ancien président Ange-Félix Patassé dont le pouvoir se trouvait menacé par l’avancée vers Bangui de la rébellion dirigée par l’actuel président centrafricain, François Bozizé.
Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2006 qui l’a opposé au président actuel Joseph Kabila, vainqueur du scrutin avec 58,05% des suffrages, Bemba (41,95 %) s’est par la suite fait élire sénateur en janvier 2007.
Après les accords intercongolais conclus en 2002 à Sun City en, Afrique du Sud, à l’issue de cinq ans de guerre, le MLC s’est mué en 2003 en parti politique. Avec 64 députés à l’Assemblée nationale, le parti de Bemba est la deuxième force politique du pays, après le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila qui compte un peu plus de 100 députés sur les 500 de l’Assemblée nationale.
APA
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