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RDC:Mines,le gouvernement congolais dos au mur !


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Source: 7sur7.cd

Flag_of_the_DRCongo3Il ne faut pas se voiler la face. Le gouvernement congolais se trouve obligé de revenir sur les différentes résiliations des contrats miniers. C’est la garantie exigée pour que le Canada lève son veto dans le cadre du Club de Paris. Ainsi, parmi les résiliations suicidaires, on ‘ trouve en très bonne position celle ayant frappé First Quantum au mois d’août dernier. Même si Ottawa dit ne pas exiger particulièrement la révision des résiliations ayant frappé des firmes canadiennes, comme c’est le cas avec First Quatum, la finalité ne fait l’ombre d’aucun doute.

A preuve : la position du gouvernement canadien sûr la question. Par sa mission diplomatique à Kinshasa, ce dernier a clairement fait savoir ce qui suit : « Nous avons pensé qu’un signal concret serait démontré par le gouvernement de la Rdc par l’action suivante, au sujet de laquelle le Canada est toujours disposé à maintenir le dialogue : la volonté du gouvernement de faire montre de « fair-play » en revenant volontairement à la table des négociations sur des dossiers en litige et cela n’a pas besoin d’être dans un premier temps des dossiers canadiens ». Aucun commentaire à faire là-dessus.

Après avoir débouté une série de multinationales, le gouvernement congolais est contraint de revenir sur l’affaire. La situation parait normal de prime abord. Mais à bien y regarder, on se rend tout de, suite compte que Kinshasa se retrouve dans une très mauvaise passe. Il sera obligé de réengager le dialogue avec les miniers en position de faiblesse. Sous la menace de voir la conclusion d’un mauvais programme économique avec le FMI voler en éclats.

Les multinationales, qui avaient les premières proposé la voie de la conciliation, vont se faire un malin plaisir de faire marcher le gouvernement. Tel le cas de First Quantum qui, après le refus manifeste de Kinshasa de renégocier sa décision d’août, est allé en justice sur le plan international. Or, lorsqu’une procédure judiciaire se trouve déjà engagée, on ne peut l’arrêter avant son aboutissement. Certes, les exceptions ne manquent pas. Mais dans ce cas, les miniers n’accepteront de concéder aucune concession à Kinshasa. Ce sera presque, si pas exclusivement, à leurs conditions que va se faire la révision des litiges.

Inconséquence

Pour la petite histoire, le gouvernement congolais avait annulé une série de contrats miniers dans le cadre du processus de revisitation. Après plusieurs tentatives de conciliation à l’initiative des multinationales touchées par l’annulation, la partie congolaise avait maintenu sa décision. Contre venfs et marrées. Sur la liste des victimes, se trouvait First Quantum, une filière d’une géante canadienne en mines. Réagissant avec à propos à l’époque, Le Palmarès avait titré en manchette : « Procès contre les multinationales : la Rdc va droit au piège ! ». Nous attirions l’attention des décideurs congolais sur le danger que courait la Rdc : le réendettement. Pour la seule firme minière First Quantum, les dommages et intérêts réclamés s’élevaient à 4 milliards de dollars américains. A elle seule, ce montant frise la moitié de la dette publique extérieure du Congo.

Pourtant, soulignions-nous, de mémoire des Congolais, jamais le pays n’a remporté le moindre procès d’affaires sur le plan international. Il y avait donc à craindre que ceux qui avaient poussé Je gouvernement dans la voie des procès, ne soient des traîtres au sommet de l’Etat. Dans ce pays où la manigance et corruption ont atteint des sommets trimalayens, tout reste possible. Tout en sachant que le pays ne gagnerait aucun procès, le lobby du crime et de la manigance va s’évertuer à pousser le gouvernement dans le sens de l’affrontement judiciaire.

Le but : partager les millions qui seront décaissés pour faire face aux honoraires d’avocats et aux autres frais liés aux procès. Telle était la substance de notre analyse. Les faits nous donnent entièrement raison aujourd’hui.

Comment convaincre des partenaires étrangers à annuler notre dette, pendant que nous fonçons avec légèreté vers un autre endettement ? L’acte a paru si gratuit que le Canada, principal concerné, n’a pas manqué de coincer. La perspective des procès s’éloigne. Mais nous n’en sommes pas moins rattrapés par des erreurs, voire notre négligence. A ce propos, le Canada enfonce le clou de manière fort saisissante. Sollicitant l’intervention d’un facilitateur dans les nouvelles négociations, Ottawa relève que : « Cela pourrait, à notre avis, ramener plus de sérénité dans les échanges et empêcher les parties d’aller vers des procès longs et coûteux ».

A quoi sert-il donc d’engager le pays dans des clubs de sac perpétuels ?A l’avenir, il faudra sérieusement surveiller le secteur des mines et promouvoir à la tête de ce secteur des dirigeants clairvoyants. Cela épargnerait le pays des situations désagréables…

Le Palmarès