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RDC:Prolifération des pharmacies de fortune

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Par Le lushois, mdogo wa Katanga

Pharmacie de fortune a Lubumbashi

Pharmacie de fortune a Lubumbashi

La ville de Lubumbashi compte un bon nombre tenanciers des pharmacies qui n’ont pas qualité et compétence pour exercer la profession de pharmacien. Certains vendeurs des produits pharmaceutiques ne sont même pas capables de lire une ordonnance prescrite par un médecin.

Ceux qui ont reçu une formation appropriée tirent la sonnette d’alarme, mais en vain. « Les pharmaciens improvisés doivent arrêter car ils mettent des vies humaines en danger », déclare Mr. Nico Mwabilayi, pharmacien de formation. « Il faudrait qu’ils soient formés pour acquérir les compétences nécessaires », ajoute-t-il.

Implantées dans plusieurs coins de la ville, ces pharmacies de fortune ouvrent leurs portes tôt le matin les ferment tard dans la nuit. On y retrouve généralement des produits d’appoint comme l’Aspirine ou encore le Paracétamol. Pour quelques billets de plus, on peut même se procurer des produits normalement soumis au strict accord d’un médecin, sans avoir besoin d’exhiber quelconque ordonnance.

A Lubumbashi comme ailleurs en république démocratique du Congo, il n’y a pas besoins d’autorisations pour ouvrir une pharmacie. Tout le monde peut se lancer dans la vente de médicaments. Il suffit d’avoir de quoi acheter des produits pharmaceutiques chez les grossistes et ensuite les revendre au détail aux gagnepetits. Ainsi, des changements de carrière spectaculaires s’opèrent régulièrement. Aucune surprise donc lorsqu’un maçon ou encore un mécanicien se reconvertit en pharmacien.

« Ce n’est pas si compliqué que ça comme métier. Il suffit de lire ce qui est écrit sur l’ordonnance et de donner le produit correspondant au client », se défend Mme Jacqueline TSHALA, tenancière d’une petite pharmacie.

Certains parmi ces pharmaciens autodidactes poussent le bouton jusqu’à pratiquer des pansements, des injections et même des perfusions.

Au pays de la débrouille, tout est possible, même dans le domaine de la santé.

1 thought on “RDC:Prolifération des pharmacies de fortune”

  1. Le congolais est trop “bon élève” de la colonisation. Trop et il ne s’en rend même pas compte. Exemples?

    1. Les différentes Constitutions zaïroises, et à leur suite la Constitution Congolaise actuelle, ont toujours été calquée sur l’ancienne Loi Fondamentale de la 1ère République, elle-même copiée sur la Consitution Belge d’alors, qui stipulait que “la nationalité belge est une et exclusive”. Comme de vrais grands primates incapables de refléxion sur les enjeux de leur propre devéloppement, nos dirigeants épaulés par nos matières grises juridiques, ont copié. Vous savez quoi? Les belges, qui l’avaient fait suite à une certaine histoire propre, se sont désormais alignés sur d’autres Constitutions évoluées et ont depuis changé d’avis: on peut aujourd’hui être belge d’origine et acquérir une autre nationalité.

    2. Le Congo est un pays que l’on ne pourra jamais gouverner sans le fédéralisme. Déjà parce qu’il est énorme: 2 millions de KM carrés… Mais aussi parce que les populations éloignées n’ont que faire de décisions centrales, qui ne tiennent pas compte de leurs réalités. Il faut responsabiliser les instances locales tout en devéloppant les instruments régaliens (notamment la monnaie, l’armée, la grande Justice centrale, les mécanismes financiers de compensation et d’aide aux régions les plus pauvres…) centraux pour maintenir la cohésion nationale/fédérale. Mais il faut nécessairement responsabiliser les instances locales et créer une saine émulation entre les provinces… Alors, que fait-on? On décentralise administrativement (très forte décentralisation), selon les conseils de la Belgique… La Belgique qui vaut 80 fois le Congo… Alors qu’on pouvait prendre exemple sur de grands Etats comme l’Allemagne, les USA ou le Canada, voire le Nigéria. Toujours des mimétismes coloniales, hélàs tragiques.

    Pour revenir aux pharmacies, arrêtons de croire que tout ce que disent les français et les belges est adapté pour chez nous. Voyons comment d’autres jeunes nations, comme les USA ou la Chine ou l’Inde, ont fait pour attirer si vite le devéloppement. Quand on manque de tout, on ne légifère pas sur tout. Il faut laisser aux gens la liberté d’entreprendre, dans tous les domaines possibles (on vend des médicaments dans des Malls aux USA…). Seulement, l’Etat pourra jouer son rôle central d’information et de prévention, en vulgarisant le plus possible, afin d’éduquer les gens à savoir faire de bons choix. Sans décider de fermer telle ou telle autre boutique, mais en informant, voire, au besoin, en investissant soi-même le secteur (ouvrir des pharmacies publiques. Ne copiez pas l’Occident. Quand on est pauvre, on ne doit pas plonger dans le tout libéralisme dans le sens pour l’Etat de se désinvestir de toute activité économique, ce serait une erreur. Faire comme la Chine), et éduquer le peuple à la TV et à l’école. Voilà. Cela vaut pour les écoles privées, le transports en commun privés, les églises, etc. Ne pas freiner la libre initiative, mais l’imposer (que tout acteur économique paie ses impôts) et vulgariser auprès du public. Ne faisons pas le jeu des corporations qui veulent se protéger…

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