-La condamnation de l’opposant Diomi par la Cour suprême de justice mercredi a suscité diverses réactions au sein du Parlement. L’opposition accuse la justice d’être à la solde du pouvoir. Réactions.
Pour le député national Martin Fayulu des Forces acquises à l’opposition, la condamnation d’Eugène Diomi Ndongala est une nouvelle preuve que la justice est au service du pouvoir politique. « La levée d’immunité a été faite avec toute la légèreté du monde parce que c’était commandité, explique l’opposant. Et d’ajouter: « Nous trouvons ce comportement totalement inacceptable. Nous allons demander aux avocats de Diomi de saisir la cour de Cassation. La procédure n’a pas été respectée et donc le jugement est nul et non avenu. Sur le plan politique, nous allons aller voir le président de l’Assemblée nationale pour qu’il tire toutes les conséquences. Nous évoquerons aussi des démarches à suivre afin de procéder à la réparation.»
« La justice a été rendue »
Même son de cloche pour Jean-Claude Vwemba, député du Mouvement du peuple congolais pour la République. L’homme proclame haut et fort sa frustration. « C’est une frustration parce qu’on ne peut pas se servir de la justice pour sanctionner ses adversaires politiques. Comme vous le savez, explique le député, pendant le procès, les deux demoiselles supposément violées par l’honorable Diomi se sont confondues en excuses d’une manière incroyable. C’est la preuve que ce sont des condamnations politiques. Nous ne pouvons pas l’accepter. La justice est entre les mains des autorités politiques de ce pays.»
Côté majorité, on se contente de rappeler que justice a été rendue, explique Francis Kalombo, député PPRD: « Je pense que nous en tant qu’élus nous avons eu raison de lever l’immunité puisqu’à ce moment-là, il était présumé innocent, mais il y avait suffisamment de soupçons qui prévoyaient déjà ce qui vient d’arriver. La justice a parlé et nous n’avons pas trop de commentaires à faire là-dessus. Les juges ont dit le droit et aujourd’hui ce sont les victimes qui sont contentes du fait qu’on leur a rendu la justice.»
rfi