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Ressources naturelles en Afrique centrale : Pourquoi la Rdc est-elle en retard d’exploitation par rapport à ses voisins ?

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Par Marcel Masani Selo

En ce qui concerne le pétrole, d’énormes gisements occupent majestueusement le Graben africain, plus précisément les lacs Tanganyka et Victoria. Les raisons dues à ce retard sont difficilement déchiffrables. Peut être à cause de la période assez élastique qu’a duré les questions liées à la sécurisation intérieure.

De tout temps, l’histoire n’a jamais cessé de conférer à la République démocratique du Congo, ce sous-continent, la possession d’une incommensurable richesse à même de faire d’elle un véritable paradis. En fait, ce n’est pas du tout un rêve quand on évalue les potentialités inouïes dont regorgent le sol et le sous-sol de cet Etat de soixante-cinq millions d’âmes.

Aucun continent, aucun Etat n’en a, jusque-là, pensé autrement. Mais, un seul regret, le pays de Joseph Kasa-Vubu se trouve visiblement en retard d’exploitation de toutes ces richesses par rapport à ces voisins notamment, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie et l’Angola. Les raisons propres dues à ce retard sont difficilement déchiffrables.

Peut-être à cause de la période assez élastique qu’ont duré les brûlantes questions liées à la sécurisation intérieure. Ce qui n’en est, heureusement, pas le cas pour le moment lorsqu’on s’en tient à l’état sécuritaire du moment à l’Est mieux, sur l’ensemble du territoire national.

Ces péripéties sont d’une aussi grande importance à telle enseigne que la presse tant nationale qu’internationale n’a pas eu du temps à perdre pour en appeler à la prise de conscience de nos gouvernants afin d’éviter de se cramponner inutilement dans un scandaleux retard préjudiciable au développement de notre pays.

Car à voir de près, des ressources tels que le diamant, le gaz méthane, le pétrole, le coltan (la liste n’est pas exhaustive), sont réellement en état d’exploitation par les voisins de la Rdc dont les habitants pouvaient bien jouir d’un équitable Pnb (produit national brut).

S’il faut en fait évoquer le cas du gaz méthane, il ne serait pas vain de signaler que le Rwanda est en avance du fait d’avoir mis en service au milieu du lac Kivu une plate­-forme chargée d’extraire cette essence avec une production de deux mégawatts d’énergie destinée à la ville de Gisenyi située à un doigt de Goma, Chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

S’agissant du diamant, nous nous rappellerons qu’il y a peu, de sérieuses secousses frontalières avaient ébranlé la Rdc et l’Angola à Kahemba (province du Bandundu) à cause de ce produit. Pour une solution attendue, l’intervention de deux puissances coloniales à savoir la Belgique pour la Rdc et le Portugal pour l’Angola avait été sollicitée. Du côté de l’Ouganda, c’est le même cri d’alarme.

En ce qui concerne le pétrole, d’énormes gisements pétrolifères occupent majestueusement le Graben africain, plus précisément les lacs Tanganyika et Victoria. Pour le premier, la Rdc n’y disposerait à peine que de dix blocs et cinq dans le second. Chemin faisant, l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie auraient déjà planté des jalons. Ces avancées sont vérifiables à souhait quand on sait qu’en 2008, la Tanzanie aurait accordé quatre licences d’exploitation de cette matière à des sociétés britannique et australienne.

De son côté, le Burundi n’est pas du tout en reste. Ses quatre blocs sont, du reste, en phase d’exploitation. Quant à l’Ouganda, tout a été mis au point pour accueillir la société Héritage Oil. Concomitamment, un accord a récemment été signé avec les Ecossais de Tullow Oil.

Pendant que les trois pays susdits se battent becs et ongles pour exploiter au maximum la partie qui est la leur, la Rdc se contenterait encore d’une production journalière minime de 25.000 barils dans laquelle 10.000 en offshore du côté de Muanda (province portuaire du Bas­-Congo).

C’est à n’y rien comprendre lorsque, hormis tous les moyens en sa possession, la République démocratique du Congo ne vise encore qu’un aussi petit champ pétrolier de 40 km alors que son voisin l’Angola en exploite celui qui s’étend sur tout le golfe de Guinée avec 4 milliards de barils.