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Source: La Libre
Le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere, a plaidé mardi soir pour un retrait graduel, lié à la réalisation d’objectifs, de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) – sans doute moins rapide que souhaité par le président congolais Joseph Kabila.
“Le gouvernement congolais voudrait que les Casques bleus (de la MONUC, au nombre de 20.000, NDLR) partent rapidement. Il faut voir cela comme une ambition d’assurer la sécurité sans troupes étrangères” sur le territoire congolais, a-t-il expliqué lors d’un débat public consacré à l’avenir de la RDC à l’aube de son cinquantenaire au Koninklijke Vlaamse Schouwburg (KVS) à Bruxelles.
“C’est trop ambitieux”, a affirmé M. Vanackere, en citant le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui a recommandé la semaine dernière le renouvellement pour un an du mandat de la MONUC expirant fin mai, ainsi que la mise en oeuvre d’une première phase de retrait, concernant quelque 2.000 hommes, déployés essentiellement dans l’ouest du pays.
Les autorités congolaises, soucieuses de leur souveraineté après dix ans de présence des Nations Unies, ont demandé un retrait total courant 2011, avec un premier départ de 2..000 Casques bleus autour du 30 juin 2010, date à laquelle le pays fêtera le cinquantenaire de son indépendance. L’ONU avait au départ imaginé un retrait étalé sur trois ans.
Le chef de la diplomatie belge, qui se rendra fin avril aux Etats-Unis notamment pour aborder la questions du renouvellement du mandat de la MONUC avec M. Ban, a plaidé pour un calendrier de retrait qui soit plutôt dicté par la réalisation d’objectifs que par des dates. “Il est possible de donner un signal positif au gouvernement congolais (le départ de 2.000 Casques bleus d’ici le 30 juin, NDLR) mais de formuler (dans le nouveau mandat de la MONUC) des objectifs civils et militaires à réaliser, avec des ‘benchmarks’ (critères de référence)”, a ajouté M. Vanackere lors de cette soirée.
Il a aussi suggéré que les tâches de la mission onusienne appelée à succéder à la MONUC, éventuellement sous un autre nom, soient “bien précisées”: militaires à l’est – la région qui reste la plus troublée de l’immense RDC -, avec un aspect de maintien de la paix, et de renforcement des capacités de l’Etat congolais (notoirement insuffisantes, NDLR) dans le reste du pays.
Le ministre des Affaires étrangères a souligné que la RDC aurait encore besoin des efforts de l’ONU durant “quelques années”. Il rejoint ainsi le secrétaire général de l’ONU, qui estime dans un rapport qu'”une stratégie de retrait responsable” de la composante militaire de la MONUC doit reposer sur l’existence en RDC “d’un état de droit et d’institutions de sécurité viables”.
M. Ban insiste notamment sur la nécessité que soit assurée “la protection des civils”, un sujet particulièrement crucial dans un pays où les exactions contre les civils ont été multiples pendant et depuis la dernière guerre civile (1998-2003), dans les provinces de l’est.
Fin 2009, le président Kabila a demandé à l’ONU un plan de retrait progressif de la MONUC, la plus importante force de maintien de la paix dans le monde, présente depuis dix ans dans l’ex-Zaïre et forte aujourd’hui de plus de 20.000 Casques bleus. Une délégation du Conseil de sécurité se rendra à partir de dimanche à Kinshasa pour finaliser les discussions avec le gouvernement congolais avant de définir en mai le nouveau mandat de la MONUC.
BELGA