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-Ce mardi s’ouvre à Luanda une réunion au niveau ministériel de deux organisations sous-régionales : la CIRGL, la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs et la SADC, la Communauté de développement d’Afrique australe. C’est la première réunion de ce genre depuis le sommet des chefs d’Etat à Pretoria en novembre 2013. L’occasion pour le Rwanda et la RDC de discuter de leurs nombreux différends.
La principale pomme de discorde en la RDC et le Rwanda est la rébellion des FDLR. Seuls quelque 188 combattants ont accepté de déposer les armes volontairement. « Le gouvernement du Congo et la Monusco cherchent tous les prétextes pour éviter l’application des résolutions du Conseil de sécurité », explique une source officielle rwandaise, autrement dit de lancer les opérations contre les FDLR.
Kigali ne décolère après la réunion de Sant’Egidio entre émissaires de la communauté internationale, du gouvernement congolais et des FDLR la semaine dernière. « On leur donne de l’importance alors qu’on devrait faire de véritables pressions militaires », explique encore cette source.
Les incidents frontaliers aussi à l’ordre du jour
Côté congolais, on estime que lors du dernier sommet des chefs d’Etat de la CIRGL, le 25 mars, une fenêtre avait été ouverte pour le désarmement volontaire. Une avancée serait que les deux pays se mettent d’accord sur une date limite avant les opérations militaires. « Mais qu’en fait-on ensuite ?, s’interroge l’un des membres de la délégation congolaise. Si le gouvernement rwandais refuse de discuter avec eux, il faut que la communauté internationale les prenne en charge et leur offre une perspective pour accélérer le désarmement », précise-t-il ajoutant qu’il était hors de question que les FDLR restent au Congo.
Mais la délégation congolaise souhaite aussi aborder l’épineuse question des incidents frontaliers. Kinshasa estime que cinq ressortissants congolais ont été exécutés par l’armée rwandaise alors que trois autres, deux officiers et un membre de la société civile, sont toujours portés disparus. Un rapport d’enquête remis à la CIRGL ne confirmait pas la version rwandaise des faits pour qui ces personnes étaient mortes lors de combats. Mais pour le ministère rwandais de la Défense, ce document est factuellement et méthodologiquement faux.
RFI