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Source: Le Millénaire
La RDC est le seul pays de la région où l’administration fonctionne à contre courant des réalités actuelles. Sous équipée, mal lotie en ressources humaines et avec un personnel sous payé, l’administration congolaise est l’une des plus corrompue de la planète.
Les propos du contenu de cet article sont les résultats d’une longue investigation menée grâce aux données reçues d’Asmara, Khartoum, Addis-Ababa, Mogadiscio, Nairobi, Bujumbura, Kampala, Brazzaville et Kinshasa.
L’enracinement des réseaux terroristes dans la région ne fait plus l’ombre de doute. Leur modus vivendi repose sur des faux documents de voyage, la collaboration avec les ressortissants et la corruption des autorités politico administratives. Après quatre mois des recherches, notre service d’enquête à pu pénétrer un circuit maffieux utilisant, en amont, les services de l’Ambassade de la RD Congo à Kampala, et en aval, la direction générale de l’immigration à Kinshasa. Le RD Congo sert de tremplin pour l’entrée facile des terroristes en Europe.
Les faux vrais passeports
Des suspects appartenant essentiellement à trois pays (Erythrée, Soudan et Somalie) se procurent des passeports américains et canadiens volés dans les grands hôtels des principaux sites touristiques de la région (Nairobi, Mombassa, Malindi, Zanzibar, Arusha, Jinja, Dar Es Salam…). Les Ambassades Américaines et Canadiennes enregistrent, depuis un certain temps, des plaintes des pertes des passeports de leurs ressortissants. Ces passeports volés, aussitôt entre les mains des ces suspects, sont envoyés en Chine pour un traitement particulier avec la technologie de pointe. Grâce à un scanner spécial, les photos des suspects sont superposées sur les anciennes photos des vrais titulaires dont les identités restent maintenues.
Quelques spécimens de ces faux vrais passeports qui sont passés entre les mains de nos enquêteurs prouvent qu’il s’agit d’un véritable travail d’orfèvre car même certaines chancelleries occidentales ont été incapables de les détecter à première vue.
La part de l’Ambassade de la RDC à Kampala et des services d’immigration à Kinshasa.
Une fois les passeports obtenus, il faut trouver une astuce pour atteindre l’occident en toute quiétude. C’est à ce niveau qu’intervient la RDC à travers son Ambassade à Kampala et ses services d’immigration à Kinshasa. Pourquoi la RD Congo et non un autre pays de la région ? Par ce que la RDC offre plus des facilités de corruption, ont déclaré les intéressés. La stratégie consiste à brouiller les pistes en transitant par plusieurs pays avant de débarquer en Occident.
Le service de chancellerie de l’Ambassade de la RD Congo à Kampala offre certaines facilités inimaginables aux demandeurs des visas et d’autres documents migratoires.
L’une d’entre elle c’est la possibilité de remettre son passeport à une tierce personne avec de l’argent à payer pour se voir délivrer le visa dans quelques heures. La présence physique du demandeur du visa n’est pas obligatoire, seul le pognon compte.
Des suspects s’organisent ainsi pour avoir des visas d’entrée au Congo en utilisant des agences de voyage ou de tiers à qui ils remettent de l’argent.
Après l’obtention du visa congolais, nos suspects doivent échapper à la vérification de l’immigration ougandaise à l’aéroport d’Entebbe. Et encore une fois, ils recourent aux services généreux de l’Ambassade de la RD Congo à Kampala pour l’obtention d’un Laisser Passer Tenant Lieu de Passeport avec des noms congolais. Pour faire sérieux, ils passent à la police ougandaise pour déclarer la perte des pièces d’identité. Document qui leur permet d’obtenir un Tenant Lieu à L’Ambassade la RD Congo. Comme pour le visa, ils utilisent aussi les services des tiers, leur présence physique n’étant pas obligatoire.
Au départ de l’Ouganda, ils sortent comme des congolais et arrivés à Kinshasa, ils présentent leurs passeports américains ou canadiens avec visas d’entrée au Congo ainsi que le cachet « sortie Ouganda » grâce à un arrangement au niveau de Kampala.
Dès l’aéroport de Kinshasa, ils sont pris en charge par leur réseau infiltré au sein du service de l’immigration à l’aéroport de Ndjili.
Dans la capitale RD Congolaise, ils ne trainent pas parce que leurs billets d’avions, émis par une agence de voyage de Kinshasa bien connue, sont d’avance achetés et les vols réservés par les membres de leur réseau à Kinshasa détenant les photocopies de leurs faux vrais passeports.
Les cas sur lesquels notre investigation a porté partent souvent sur Londres avec transits soit à Zaventen (Bruxelles), soit à Charles De Gaule (Paris).
Arrivé à l’aéroport de Heathrow (Londres), ils sont directement pris en charge par d’autres membres du réseau et peuvent vaquer paisiblement à leurs occupations.
Pour bien brouiller les pistes, ces suspects empruntent souvent l’avion Kenya Air Ways qui fait Entebbe-Nairobi-Kisangani-Lubumbashi-Kinshasa. Certains voyagent par Ethiopian Air ways pour Brazzaville avant de traverser à Kinshasa. Ces opérations qui étaient presque en veilleuse ont repris avec intensité depuis le mois de mars 2010. Nos enquêteurs ont dénombré 18 cas de personnes ayant transitées par Kinshasa pendant ce laps de temps.
Nos services détiennent des documents des preuves sur cette sale affaire qui ternie l’image de la RDC dans la région. Les chancelleries occidentales installées à Kampala suivent de près les mouvements de ces suspects et l’implication de l’Ambassade du Congo à Kampala dans la facilitation.
IL est regrettable que la RD Congo puisse se présenter sous cette triste étiquette d’un pays sans foi ni loi et où n’importe quel malfrat peu acquérir des pièces d’identité avec un peu d’argent.
Le Ministère des Affaires étrangères de la RDC devrait doter les Ambassades sensibles comme celle de Kampala des moyens matériels et humains indispensable à une bonne prestation. Une banque des données devrait être constituée et mis à la disposition de l’Administration Centrale en vue de mettre à jour le mouvement des personnes entrant et sortant du pays. Ce n’est qu’à ce prix, que la RDC pourra participer à la lutte commune menée par la Communauté Internationale contre le terrorisme.
Le Millénaire