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La class Ultim sera la catégorie star de la 11e édition de la Route du Rhum qui s’élance le 4 novembre de Saint-Malo pour relier Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Ces bateaux « volants », six au total, devraient traverser l’Atlantique en six jours, pulvérisant ainsi le record de la Route du Rhum détenu par Loïck Peyron (7 j et 15 h) lors de la dernière édition en 2014.
Glisser sur l’eau à une vitesse folle. A 62 ans, Francis Joyon, détenteur du Trophée Jules Verne, qui s’est bâti un palmarès important, s’apprête à partir pour sa 7e Route du Rhum. A bord d’Idec Sport, multicoque géant devant mesurer entre 24 et 32 m de long pour une largeur maximum de 23 m, il défiera cinq autres concurrents dans la catégorie Ultim.
Bateaux de dernière génération dits « volant »
Les Ultim, des bijoux de haute technologie, sont des bateaux de dernière génération dits « volant ». Leur fabrication est classée confidentielle avec une règle d’or : ne jamais donner le poids du bateau. « Ultim » sans « e », anagramme de « multi », est une classe de bateaux qui existe depuis janvier 2018, issue d’un collectif créé en 2013, à la suite de discussions conjointes entre Gabart, Coville puis Le Cléac’h et Yves Le Blévec, ainsi qu’avec leurs sponsors respectifs (Macif, Sodebo, Banque populaire et Actual).
Avec les Ultim, ce devrait être sans doute la traversée de l’Atlantique à la voile la plus rapide de l’histoire. La 11e Route du Rhum pourrait se jouer en six jours. Les Ultim vont s’affronter en course, pour la première fois de leur jeune histoire, entre Saint-Malo et la Guadeloupe. Les pointes de vitesse peuvent atteindre 85 km/h.
En 2014, Loïck Péron avait terminé son parcours en 7 j et 15 h de course sur un trimaran. « On est le seul moyen de transport inventé par l’homme qui va trois fois plus vite aujourd’hui qu’il y a 40 ans. Pas un avion, pas une voiture, pas un porte-avion ne va trois fois plus vite qu’autrefois, on est les seuls à avoir progressé autant », souligne-t-il aujourd’hui.
Pas beaucoup de sommeil à bord
« Accomplir des choses basiques comme manger ou dormir devient complexe », raconte de son côté François Gabart, vainqueur du Vendée Globe en 2012. En 2017, il avait battu le record du tour du monde en solitaire sur son trimaran de la classe Ultime, en 42 j et 16 h , améliorant de plus de six jours le précédent record qu’avait établi Thomas Coville en 2016.
Durant la première nuit, la plupart des navigateurs s’accordent à dire que, s’ils dorment, ce sera de l’ordre d’une micro-sieste. Ensuite, ils auront entre trois et quatre heures de sommeil par 24 heures, fractionnées. Armel Le Cléac’h (Banque populaire) a déclaré qu’il pourrait ne pas dormir pendant cette première nuit. Pour Thomas Coville (Sodebo), cette première nuit sera « quasiment blanche ».
Ces bateaux sont très coûteux, 10 à 12 millions d’euros pièce avec des budgets annuels en moyenne de 5 millions pour les sponsors. Ce qui explique qu’il y en ait peu, et qu’ils ne soient pas à mettre entre toutes les mains. La catégorie Ultim reste donc une affaire d’élite.
A ce jour, la classe Ultim compte quatre bateaux, qui sont « adhérents » : Macif, Sodebo, Banque populaire et Actual (skippé par Yves Le Blévec, absent à la Route du Rhum), également aux commandes de la classe. Et deux autres sont « éligibles » : Maxi Edmond de Rothschild (qui n’adhère pas en raison d’un désaccord technique) et Idec (qui ne souhaite pas entrer dans une course à l’armement technologique). Ces deux derniers multicoques devront adhérer à la classe s’ils veulent participer au tour du monde Brest Oceans.