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Par Focus de GUINEE24.COM
-Les putschistes qui ont attenté à la vie du Chef de l’Etat, Pr. Alpha Condé dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 juillet ont-ils mesuré, réfléchi un seul instant à la portée de leur forfaiture, si jamais quelque chose de grave arrivait au Président guinéen ? Ce qui est sûr on en serait pas là aujourd’hui, et le pays, sans nul doute, en raison des clivages ethniques et régionalistes aurait basculé dans le drame à la rwandaise. Dieu le tout puissant et les bénédictions des croyants et des anciens ont sauvé la République.
L’assassinat le 06 avril 1993 de Juvénal Habiyarimana, Président Hutu du Rwanda a conduit au troisième génocide de l’histoire de l’humanité avec 800.000 morts.
En Guinée, cette tentative d’assassinat si elle avait réussi, aurait remis en cause les acquis démocratiques, l’unité nationale, la paix sociale et ouvert la voie au chaos, au cataclysme, à l’affrontement, à la guerre civile aux conséquences incommensurables et imprévisibles. Nul n’a le monopole de la violence.
Homme d’état mais aussi homme de paix, le Président Alpha Condé a, dans un discours laconique à la nation, déclaré quelques heures après la tentative d’assassinat sur sa personne : “Je ne veux pas de réaction populaire ni de réaction contre qui que ce soit. Laissez l’armée et les services de l’ordre faire leur travail. S’il y a des gens qui veulent développer la haine en Guinée, nous ne devons pas les suivre. La Guinée, c’est un seul pays, nous sommes unis et nous ne pouvons pas nous développer si nous ne sommes pas unis”.
Une grande leçon pour la classe politique dont les discours constituent la source des conflits ethniques et exacerbent les tensions régionalistes aux conséquences dramatiques pour le pays.
“L’histoire est la mémoire des peuples”, dit-on.
En effet, privé de la victoire lors de la présidentielle de décembre 1993 alors qu’il était le vainqueur incontesté et incontestable, face à ses militants prêts à descendre dans la rue pour réclamer le triomphe de leur leader, le Pr. Alpha Condé a lancé à ses partisans : « Je ne suis pas venu en Guinée pour gouverner les cimetières ».
Y a-t-il acte plus patriotique ? Y a-t-il preuve plus éloquente qui témoigne le souci de paix, d’unite nationale qui caractérise le Pr. Alpha Condé pour sa nation ?
En Afrique, il fait beau être opposant toute sa vie que de prendre le pouvoir, surtout par des voies légales. Le record de civilisation et d’élégance de Mandela a encore des beaux-jours.
Abdoulaye Wade était venu donner des leçons de civilisation aux Congolais lors de la Conférence Nationale Souveraine, alors qu’il était encore opposant et premier ministre d’un gouvernement de cohabitation. Une fois au pouvoir, il a fait des tripatouillages auxquelles n’aurait jamais pensé son opposant Abdou Diouf, et encore moins Senghor: népotisme, dérive monarchique et totalitariste, clientélisme, corruption, achat des consciences et que sais-je encore.
En dépit de sa sénélité, il s’accroche contre vents et marrées au pouvoir.
Aujourd’hui, le Mandela guinéen est mis à rude épreuve. Emboitera-t-il les pas à Wade ou suivra-t-il les pas de Mandela?
En RDC, Tshisekedi est en train de se battre pour la présidence de la République. Si jamais il gagnait les élections, sera-t-il Wade, Bagbo ou Mandela?
Professeur Condé, vous êtes à la croisée des chemins. A vous de choisir la meilleure voie à suivre.
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