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Teodoro Petkoff, figure de la gauche vénézuélienne, est mort à 86 ans

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Jeune communiste, il a notamment participé à la résistance au Vénézuela contre la dictature du général Marcos Pérez Jimenez.

Par Paulo A. Paranagua Publié hier à 22h59, mis à jour à 01h26

Lecture 3 min.

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Personnalité de la politique au Venezuela pendant six décennies, Teodoro Petkoff, décédé le mercredi 31 octobre, à l’âge de 86 ans, est parvenu à réinventer sa vie plusieurs fois et à réorienter la gauche par la même occasion. Jeune communiste, il participe à la résistance contre la dictature du général Marcos Pérez Jimenez (1952-1958). Ensuite, il est de ceux qui ont lancé le Parti communiste vénézuélien (PCV) dans la lutte armée, alors qu’un président social-démocrate, Romulo Betancourt (1959-1964), avait été élu avec un large soutien. Il est aussi un des premiers à reconnaître que la guérilla était une impasse.

En 1968, il condamne l’invasion soviétique en Tchécoslovaquie et provoque une polémique qui l’amène, trois ans plus tard, à fonder le Mouvement pour le socialisme (MAS). Lorsque ce parti soutient la candidature du lieutenant-colonel Hugo Chavez à la présidence, en 1998, il s’en écarte car il ne fait pas confiance au militaire putschiste. Le journaliste prend désormais la relève du militant, pour décrypter le chavisme, mais aussi pour critiquer vertement les écarts de l’opposition.

Teodoro Petkoff était né le 3 janvier 1932 à Maracaibo, capitale pétrolière du Venezuela. Le père, Petko Petkoff, était un communiste bulgare, réfugié au Venezuela avec son épouse, Ida Malec, une juive polonaise, médecin douée pour les langues, passée par la Sorbonne. Leur fils aîné dévore les livres et découvre Les Misérables de Victor Hugo. A Caracas, il fait des études universitaires d’économie et propose au journal du PCV d’écrire la chronique sportive : il est fan de baseball.

La dictature de Pérez Jimenez n’est pas tendre pour les clandestins : le jeune homme subit la torture et fait ses premiers séjours en prison – il y en aura six, dont un de trois ans, au cours duquel il apprend le français et l’anglais. L’avènement de la démocratie, en 1958, ne calme pas les esprits, car la jeunesse radicalisée rêve d’imiter Fidel Castro à Cuba. Le PCV et La Havane se lancent donc dans le maquis. Les principaux exploits de Petkoff sont deux évasions spectaculaires ; l’une individuelle, en 1963, en descendant sept étages de l’hôpital militaire par une corde ; l’autre collective, en 1967, grâce à un tunnel creusé de l’extérieur jusqu’à la cellule où se trouvent des dirigeants du PCV.

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Son autocritique de la stratégie castriste est sévère :

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