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Traque du M23, Reynders contre Robinson

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Didier-Le Vice Premier Ministre belge est contre le coup de frein et l’ordre de rétropédalage venu de New York, émanant de Mary Robinson soutenue par le Secrétaire général des Nations unies, Ban ki-Moon, selon la journaliste belge Collette Braeckman. L’homme d’Etat belge en charge des Affaire étrangères actuellement en séjour en RD-Congo est contre la prime à la Kalachnikov. A en croire ses propos, il n’est pas du tout question d’intégrer les tueurs et les indisciplinés dans les rangs de l’armée régulière. «On doit promouvoir les négociations avec les rebelles dans la mesure où ils acceptent de déposer les armes. Il appartient aux responsables di, M23 de voir ce qui est la table. La MONUSCO a un rôle offensif. Elle doit aujourd’hui lutter contre les violences en passant essentiellement à des opérations plus offensives», affirme le VPM belge depuis la cité d’Inga au Bas-Congo. Une déclaration beaucoup plus tranchante que les tergiversations de Mary Robinson, plutôt favorable à une solution politique avec le M23. Décidément, la Belgique parie sur l’avenir de la RD-Congo. Deux signes indéniables l’attestent : en visite officielle dans l’ancienne colonie belge, Didier Reynders, le Vice-premier ministre belge des Affaires étrangères a coup sur coup donné le coup d’envoi des travaux de construction de la nouvelle ambassade du Royaume de Belgique à Kinshasa, où seront également représentés le intérêts du Luxemburg via la chancellerie des Pays Bas, puis, il a rappelé à l’ordre la MONUSCO dans le dossier de la traque des rebelles du M23. Aussi, la Belgique tient au développement et à la pacification de la RD-Congo. Depuis le site d’Inga, où il s’est rendu le mardi 13 août 2013, en visite de travail, Reynders a fait une déclaration qui tranche avec nette l’approche de Mary Robinson, l’envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations unies dans les Grands Lacs, sur la gestion du dossier M23 et le nouveau mandat de la MONUSCO.

L’homme d’Etat belge n’y est pas allé par le dos de la cuillère. Depuis Inga dans le Bas-Congo où il a effectué une visite éclair hier mardi, le patron de la diplomatie belge a fustigé l’inaction de la MONUSCO fasse aux différentes menaces et assauts du M23 sur la ville de Goma et ses environs. Inacceptable, le comportement de MONUSCO dont le mandat a été déjà transformé par une résolution votée à l’unanimité au Conseil de sécurité des Nations unies. Il promet de débattre du sujet avec le patron de la mission des Nations unies en RD-Congo dès son retour à Kinshasa. Le face à face entre l’homme d’Etat belge et Martin Kobler, le nouveau patron de la MON USCO est inévitable. Reynders veut des explications sur le comportement assez complice de la MONUSCO dans ce qui se passe à l’Est de la RD-Congo. Selon lui, New York a déjà fait son boulot. Il a doté la mission onusienne d’une résolution qui lui donne mandat de désarmer toutes les forces négatives qui écument l’Est de la RD-Congo en vue de préserver la vi des populations civiles et favoriser un climat de paix et de sécurité. Mais sur le terrain, que des contradictions et des hésitations ! Après avoir lancé un ultimatum de 72 heures à tous les groupes armés opérant au Nord-Kivu, la MONUSCO traine le pied jusqu’aujourd’hui pour appliquer les sanctions prévues dans son communiqué diffusé à cet effet. Une situation qui frise la trahison ! Il y a cependant une actrice bien identifiée qui serait à la base de cette ambiguïté : Mary Robinson, l’envoyée spéciale du Secrétaire général d Nations unies dans la région des Grands Lacs.

Elle s’affiche clairement pro-négociations politiques avec le mouvement rebelle pro-rwandais du M23. Ce qui entrave l’objet même du nouveau mandat assigné à la MONUSCO dans la résolution 2096. «Les Nations unies poursuivent un seul objectif la paix durable. Entant qu‘envoyée spéciale du Secrétaire général, je n‘ai aucun agenda personnel que celui d’aider ce pays de la région à trouver la paix pour que les populations et le pays puissent aller de l‘avant», tentait de justifier Mary Robinson, au cours d’une interview accordée la semaine dernière à radio Okapi. Ça parait tout de même curieux! Robinson dit à la fois vouloir promouvoir un climat de paix et de sécurité pour des populations civiles mais tout en s’interposant à la démarche de la mission onusienne de mettre hors état de nuire tout individu armé qui menacerait la sécurité des populations civiles. C’est une grave confusion. Ou tout simplement, l’envoyée spéciale de Ban Ki-Moon qui a élu domicile à Kinshasa et qui ne cesse de multiplier les pressions sur le gouvernement RD-Congolais a un agenda personnel, mieux un autre plan qui ne fait que renforcer le doute sur sa crédibilité.

Henry MBUYI
Africa News

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