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Par Jean N’saka wa N’Saka/Journaliste indépendant
-Ce titre n’est pas une provocation aux déchirements au sein d’un parti qui a déjà entrepris lui-même de se déliter, ni un dessein délibéré de scandaliser à plaisir l’opinion, encore moins une vue de l’esprit. Le ver qui ronge le fruit est tenace. Les dégâts causés semblent avoir atteint leur paroxysme. Le fond des querelles de clocher qu’on n’osait pas dévoiler mais jusque-là déguisées sous une dispute logomachique et sémantique de « congrès » commence à se dessiner. Le fossé se creuse de plus en plus entre le Collège des Fondateurs jouant le rôle d’Autorité morale de l’Udps et le Président National Etienne Tshisekedi. L’un et les autres ne se sont jamais revus depuis le retour du leader à Kinshasa voilà 3 semaines.
C’est inexplicable et inquiétant. Il doit y avoir un problème très sérieux. Las d’attendre l’ascenseur qui n’est jamais renvoyé, le Collège a publié, jeudi 16 décembre, une Déclaration, exprimant non sans angoisse et amertume, ses appréhensions de « l’Udps menacée d’éclatement plus qu’elle ne l’a jamais été au cours des 28 années de son existence ». Tel est l’intitulé même de la prise de position des Fondateurs. Ils expriment « le ferme espoir de se mettre rapidement ensemble avec le Président National pour harmoniser les positions et coaliser les efforts pour ressouder l’unité du parti ».
Ils rappellent que « l’espoir de rencontrer le Président National est demeuré vain, ou simplement de lui parler au téléphone ! Jusqu’au 12ème jour suivant son retour au pays le 8 décembre 2010, le chef du parti est barricadé ! Dès sa descente d’avion à l’aéroport, il a préféré, entre toutes, une fraction du parti connue pour son penchant en faveur du désordre, de la violence et de l’insulte facile. Cette fraction l’a aussitôt barricadé dans sa résidence, faisant bastonner devant son portail tous les autres membres du parti accourant pour le saluer… ». Accommodants et conciliants, « Ils assurent le Président National de leur soutien aux élections présidentielles, conformément à l’Acte n° 4 du 1er congrès de l’Udps tenu à Kinshasa du 15 au 21 avril 2009 ; exhortent le Président National, symbole de l’unité du parti, à s’engager résolument et rapidement dans la lutte contre les divisions et en faveur de la restauration de l’unité, condition sine qua non du succès aux élections de 2011 ». Toutefois, Etienne Tshisekedi donne l’impression d’avoir pressenti que la lutte pour sa succession couvait déjà au sein des fractions rivales de l’Udps et voudrait se comporter en conséquence. Mais si tel peut être le cas, que stipulent les statuts et les textes connexes du Parti ? Quelle est la structure habilitée à se prononcer pour une désignation à la succession fondée et légitime ?
- Etienne Tshisekedi President du Parti PP (UDPS)
Dans une interview avec la Rfi la semaine passée et reprise par le quotidien La Tempête des Tropiques dans son édition du mardi 21 décembre, le Président National de l’Udps a néanmoins montré le bout de l’oreille. A une question lui demandant s’il a déjà préparé sa succession, il a répondu que « la démocratie s’en occuperait ». A une même question formulée autrement, basée sur la rumeur selon laquelle il aurait entrepris de préparer son fils Félix, Etienne Tshisekedi a répondu en ces termes : « Cet enfant aime s’occuper de politique ; s’il est désigné par un congrès extraordinaire, je ne m’y opposerai pas ». Les observateurs attentifs qui ont suivi ces propos n’ont pu s’empêcher d’en déduire que son fils Tshilombo Félix serait déjà pressenti pour être son dauphin. Ils partent du fait qu’au lieu d’exclure cette hypothèse dans une question – piège, il l’a au contraire soutenue sans équivoque. Est-ce en ayant cela en vue que les ponts sont coupés entre lui et le Collège des Fondateurs ? On se perd en conjectures à propos de cette succession probable de père en fils dans un parti historique de combat politique de longue date pour la démocratie et l’Etat de droit, pour le respect des textes en violation desquels ses Pères – Fondateurs ont combattu avec constance et acharnement tous les autocrates qui ont dirigé ce pays depuis Mobutu.
Liquidation programmée de l’Udps
Un parti dont la sève de résistance est faite de larmes de sang, d’une hécatombe de milliers de victimes dont certains corps ont été jetés au fond du fleuve Congo emballés dans des sacs, privés de sépulture. Des veuves et des veufs, des orphelins et des orphelines, sont des myriades de personne ayant perdu les leurs qui se sont sacrifiés pour l’Udps. Des emplois cassés, des mariages disloqués, des maisons confisquées ou détruites, des véhicules endommagés. Ces nombreux sacrifices ont-ils été consentis en vain ? Non, leur sang crie vengeance au ciel ! Mais la démarche aussi irrationnelle et surréaliste semble viser plutôt l’éclatement de l’Udps que la succession du Président National. La pilule est si amère comme chicotin qu’il s’avère pratiquement difficile de la faire avaler même si on la dore de tous les procédés alchimiques imaginables pour séduire l’opinion. Dès sa fondation, l’Udps est une marque déposée collective de ses Pères – Fondateurs comme une société en nom collectif. A cause des trahisons et des reniements, elle a été récupérée par le peuple qui en a fait sa propriété. C’est une propriété incessible et indivise du peuple. Sa liquidation arbitraire et unilatérale telle qu’on l’envisage peut être une source de malédiction que de bonheur. A moins qu’on fasse preuve d’humilité, qu’on batte sa coulpe et qu’on revienne à de meilleurs sentiments, en écoutant la voix de la conscience.
Si un congrès extraordinaire se tient dans les mêmes conditions que celui qui a eu lieu le 11 décembre à Limete, nul doute que Tshilombo Félix serait proclamé successeur du Président National de l’Udps, Etienne Tshisekedi ayant déjà déclaré lui-même qu’il ne s’y opposerait pas. A partir de ses origines, l’Udps est un parti tout à fait différent de tous les autres partis de ce pays, nés d’initiatives purement individuelles, et dont les leaders étaient et sont les seuls maîtres à bord. C’est ainsi que comme œuvre impersonnelle, l’Udps a survécu à toutes les tempêtes de défections, de trahisons, de reniements et de compromissions. 28 ans de lutte sans conquérir le pouvoir, elle est toujours dynamique et redoutable malgré des hauts et des bas subis sous tous les régimes successifs. Son éclatement probable qu’on craint aurait pour conséquence son atomisation et l’affaiblissement général de l’ensemble de l’opposition acquise au changement et qui aspire à l’alternance démocratique. Mais les responsables de cet éclatement seront moralement tourmentés et auront des comptes à rendre à des milliers de martyrs qui ont consenti à périr pour l’Udps.
on doit eviter ce qui nous divise et tenir ce qui peut nous amener a la victoire au lieu de donner l’impression que ca ne va pas a l’udps, faisons confiance au sphinx au lieu de rester dans un camps en faisant des declarations qui ternis la bonne image de l’udps et son president Mr Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
A quand le tour du petit fils de Tshiseksdi? Vive la democratie congolaise!Et vous les Lihau Jr, Lusanga Jr, Kibassa Jr,Makanda Jr ou etes-vous?
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