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UDPS:SUR FOND D’UNE RADICALISATION ENTRE BELTCHIKA ET MUTANDAFélix Tshisekedi en embuscade


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Par H.M. MUKEBAYI NKOSO JOHN TSHINGOMBE

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Felix Tshisekedi

Les dernières déclarations d’Etienne Tshisekedi ont ravivé le confit entre les deux ailes antagonistes de l’UDPS. Alexis Mutanda et Valentin Mubake s’en sont félicités. Avec raison, puisque que Tshisekedi a méconnu le congrès organisé à Righini et conforté Mutanda dans ses fonctions de secrétaire général. Le courant de François-Xavier Belchika, en revanche, a tout rejeté jusqu’à remettre en cause «l’authenticité du message diffusé» sur «RADIOOKAPI».

Belchika et les siens parlent même de «la voix altérée et méconnaissable du président national», aux termes d’une déclaration du bureau du Conseil national rendue publique le 28 septembre dernier. Le décor est donc planté pour un duel à mort entre les frères ennemis que Tshisekedi gérera si jamais il regagnait le pays un jour.

Diffcile de dire à ce stade quel camp en sortira vainqueur. Mutanda et Mubake partent, tout de même, avec un léger avantage du fait qu’ils peuvent se prévaloir de la légitimité de Tshisekedi dont l’image incarne l’UDPS en tant que parti. Une légitimité entamée dans une certaine mesure à prendre en compte la position du collège des fondateurs avec ses quatre vénérables membres tous en désaccord avec Tshisekedi. Une référence aux statuts de l’UDPS renseigne que ce collège représente le «pouvoir suprême» dans le système institutionnel tshisekediste, outre que ses membres -tous septuagénaires- revendiquent la même légitimité historique que Tshisekedi, si cela tient au prix payé pendant les années de la clandestinité . Eux ne considèrent pas Tshisekedi comme un régent mais plutôt comme un compagnon de lutte, un camarade, un ami.

Quand il s’agit de dire des vérités au charismatique opposant, ils le font souvent sans mettre des gants. Comme lorsqu’ils lui ont fait savoir, l’année dernière, qu’il n’avait pas les prérogatives de décider seul sur le destin de l’UDPS. Ils avaient poussé le bouchon jusqu’à rétablir la direction collégiale historique du parti. Rappel en a été fait dans la déclaration du Conseil national signé de la main de deux membres du collège, Zéphyrin Diayikwa et Raymond Mukoka associés à Belchika en tant que porte-parole désigné depuis le congrès de Righini. A ces vétérans de l’UDPS, fers d’avoir tout vécu et partagé pendant les 27 ans d’existence de l’UDPS, Tshisekedi pourra tout demander, sauf qu’ils acceptent l’humiliation d’aller se ranger derrière Mutanda. Donc de capituler alors que ces «vieux» se fattent d’avoir offert à l’UDPS ce qu’il y a de plus cher, le premier congrès de son histoire. Tous ceux qui ont participé à ce congrès et l’ont pris pour un nouveau départ du parti tshiseke-diste n’étaient pas non plus disposés à renier ce qu’ils ont bâti au prix d’énormes sacrifces. Dans un contexte d’aussi profondes charges émotives, il n’est pas évident que Righini revienne aux pieds de Tshisekedi sans formuler des préalables à une éventuelle réconciliation. Au pire, la question risque de se régler dans une confrontation judiciaire avec des bagarres rangées via les parlemen-taires- debout, divisés eux aussi. Le parlement-debout de Lemba Sous-région, par exemple, est pro-Belchika, tandisque celui de la 10ème rue à Limete milite pour Mubake. Un phénomène nouveau dans une UDPS où à chaque crise passée, la troupe s’est toujours rangée dans son ensemble derrière l’historique opposant. A Tshisekedi de savoir lire les signes du temps.

Le confit au sein de l’UDPS couve une autre crise, plus pernicieuse. Celle-là ne concerne que le courant mubakiste. Ici Mutanda et Mubake ont failli, à maintes reprises, se battre pour le contrôle des fédérations de la ville de Kinshasa. Ces dernières sont dirigées par des cadres réputés pro-Mubake. Mutanda ne rêve que de reprendre la main via des élections. Sa toute première tentative dans le district de Funa a tourné court suite à des intrigues de Mubake. Les deux hommes ont dû taire leur antagonisme juste le temps de se présenter soudés devant Tshisekedi qui les a reçus, il y a quelques mois, à Bruxelles. Autre éventuel sujet de discorde, les ambitions de Félix Tshisekedi qui exerce les fonctions de secrétaire national chargé de l’Extérieur dans le cabinet Mutanda. Des sources le donnent pour un prétendant à la succession de son père avec le soutien de Marthe Jibikila Kasala, l’épouse de Tshisekedi. L’intéressé lui-même a toujours nié. N’empêche qu’il a déclaré dans une interview à «CONGONEWS» qu’il allait se représenter à la prochaine élection présidentielle si jamais Tshisekedi ne concourait pas. Ce qui avait provoqué un tollé dans les rangs des Tshisekedistes, nombreux estimant qu’ils avaient trop souffert dans leur chair et dans leur âme pour l’UDPS pour laisser Félix se succéder à Tshisekedi au nom de la filiation. Quoique les uns et les autres pensent, il reste qu’aujourd’hui à l’UDPS personne ne rivalise Marthe Tshisekedi en infuence. Elle est la seule qui vit à côté de son mari depuis que celui-ci s’est vu imposer une «retraite» en octobre 2007. Avec autant de pouvoirs dans ses mains, l’affection maternelle de Marthe peut le pousser à jouer la carte de son fils le moment venu. Le tout dépendra de la santé physique et morale du père.