-Alors que la situation est toujours aussi tendue dans le Nord-Kivu, dans l’est du pays, où les rebelles du M23 poursuivent leur avancée vers la capitale provinciale Goma qu’ils disent vouloir encercler, une marche était organisée ce mercredi matin 1er août à Kinshasa à l’initiative de l’Eglise catholique pour dire « non » à la guerre et la partition du pays.
Il est difficile de déterminer le nombre de personnes qui ont participé à cette marche des chrétiens ce mercredi matin, parce que plusieurs rassemblements avaient lieu en même temps dans différentes paroisses de la capitale.
Il y avait en tout cas plusieurs milliers de fidèles aux abords des églises catholiques et des temples protestants, avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Non à la guerre » ou « Non à la balkanisation du pays » ; c’est le slogan qui revenait le plus souvent, entre les cantiques. « Non au pillage de nos ressources », indiquait également une autre banderole.
Les manifestations se sont passées dans le calme. Les forces de police anti-émeutes s’étaient déployées partout aux abords des rassemblements, mais il n’y a apparemment pas eu d’incidents pour cette manifestation qui fait figure d’événement, car c’est la première fois que les autorités de Kinshasa autorisent des rassemblements depuis la campagne électorale de novembre 2011.
En décembre dernier, des chrétiens avaient tenté de manifester pour dénoncer la fraude électorale, et ils avaient été violemment dispersés. Cette fois, le message est consensuel. Même si des partisans de l’opposition, et plus particulièrement d’Etienne Tshisekedi se sont mêlés au cortège, ils n’ont pas été inquiétés, et n’ont pas non plus perturbé les rassemblements.