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– L’armée sud-africaine a sévèrement mis en garde vendredi les rebelles congolais du M23 contre toute tentative de reprendre Goma, ville de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) qu’ils avaient occupée en novembre 2012. “Nous essayons d’envoyer comme message au M23, cette fois nous ne verrez pas Goma!”, a déclaré au cours d’un point de presse à Pretoria le lieutenant général Derrick Mgwebi, chef du commandement conjoint sud-africain. “N’imaginez pas une nouvelle prise” de Goma, a mis en garde l’officier supérieur, après une semaine d’intenses combats au nord de la ville, dans les collines de Kibati. L’Afrique du Sud compte quelque 1.345 soldats détachés au sein d’une nouvelle brigade d’intervention (FIB) déployée par la Mission des Nations unies dans l’Est de la RDC (Monusco), soit près de la moitié de ce contingent de casques bleus dotés d’un mandat offensif inédit dépassant le cadre d’une simple mission de maintien de la paix. Cette brigade d’intervention, qui compte aussi des Tanzaniens et des Malawites, a pour mission de neutraliser et de désarmer les groupes rebelles. Elle est autorisée à ouvrir le feu, non pas seulement pour se défendre ou protéger les populations, mais aussi pour pourchasser les groupes armés. Depuis dix jours, les combats se sont intensifiés au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu que le M23 avait brièvement occupée fin novembre 2012, avant de s’en retirer sous la pression internationale. “Les premiers tirs ont débuté mercredi 21 août entre la FARDC (l’armée régulière congolaise, ndlr) et le M23. Le 22 août, cela a continué dans les zones générales de Kibati, toujours entre la FARDC et le M23. Des bombes sont tombées sur l’aéroport et sur la ville (de Goma). Le 23 août, les tirs ont continué, les bombes sont tombées à gauche et à droite de la base (onusienne) de Munigi”, a précisé un mémo de l’armée sud-africaine distribuée à la presse. La riposte a pris la forme d’une frappe d’hélicoptère, et de tirs d’artillerie et de mortier sur les positions du M23 dans la zone de Kibati. “Le 24 août, les combats ont démarré très tôt, des bombes du M23 tombaient sur les civils dans la zone générale de Munigi” et c’est alors que la brigade onusienne s’est déployée avec deux compagnies, l’une Sud-africaine et l’autre Tanzanienne, placés sous commandement tanzanien.
Deux militaires sud-africains ont été blessés à cette occasion, selon l’armée.
Le 25 août, ces compagnies sont restées sur la ligne de front en soutien à une offensive de l’armée congolaise. Le lendemain, toujours selon ce compte-rendu, des blindés de l’armée sud-africaine ont essuyé des tirs du M23, occasionant la crevaison d’un pneu et une fuite d’essence, tandis que les combats se poursuivaient le jour suivant entre l’armée congolaise et le M23.
Mercredi, les combats ont commencé avec des frappes aériennes, des pré-bombardements et des tirs de mortier en soutien à l’attaque de l’armée congolaise, faisant deux blessés parmi les militaires sud-africains et quatre parmi les Tanzaniens, dont un officier a aussi été tué par un obus rebelle, a rappelé l’armée sud-africaine.
La base de Munigi a été à nouveau bombardée la nuit suivante, un tireur sud-africain a été touché par un éclat d’obus, portant à cinq au total le nombre de blessés sud-africains.
L’escalade de la violence aux abords de Goma est une question sensible en Afrique du Sud depuis que 15 militaires ont perdu la vie en mars lors d’une mission controversée en Centrafrique, infligeant à l’armée sud-africaine ses plus lourdes pertes depuis la fin de l’apartheid.
Le manque d’équipement et l’impréparation du petit contingent sud-africain en Centrafrique avait été mis en cause. M. Mgwebi a assuré que les troupes déployées en RDC étaient entraînées et protégées par une puissance de feu suffisante.
“Les troupes sud-africaines ont subi un large entraînement pré-déploiement en Afrique du Sud et un entraînement à leur mission sur zone”, indique le mémo de l’armée sud-africaine.
AFP