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-Le sommet international organisé dans la capitale angolaise s’est achevé mercredi soir sans permettre de trouver une issue à la crise politique en RD Congo. Alors qu’une frange de l’opposition réclame une plus large ouverture au dialogue et conteste le report de l’organisation du scrutin présidentiel, Joseph Kabila a reçu le soutien de ses homologues africains de la sous-région des Grands Lacs et des membres de la SADC.
Bien que la décision de reporter le scrutin présidentiel en 2018 soit largement contestée au niveau national, Joseph Kabila est sorti vainqueur du sommet de Luanda mercredi soir, félicité « d’avoir convoqué le dialogue national », et salué pour « la signature, le 18 octobre 2016, de l’Accord politique global relatif à l’organisation d’élections apaisées, crédibles et transparentes en République démocratique du Congo », peut-on notamment lire dans le communiqué final.
Pour rappel, cet accord politique acté entre le gouvernement, une frange minoritaire de l’opposition et des représentants de la société civile entérine le report des élections – initialement prévues en novembre Déception attendue ?
Si le texte condamne les violences intervenues les 19 et 20 septembre à Kinshasa en RD Congo, il ne comporte aucun passage sur la nécessité d’engager un dialogue plus inclusif – une condition pourtant réclamée par l’opposition et la société civile – et l’organisation du prochain scrutin.
Pour Christophe Lutundula, vice-président du mouvement d’opposition G7, interrogé ce jeudi sur l’antenne de RFI, le contenu du communiqué est certes très flou – « Nous aurions souhaité que ce communiqué soit plus clair », a-t-il dit -, mais il est loin de manifester un soutien sans faille au président de la RD Congo : « Je ne vois nulle part la mention faite aux élections (sic) en 2018, aux mandats… Toutes ces questions ne sont pas abordées. Ça signifie qu’il n’y a pas un appui explicite et que dans tous les cas le dernier mot revient au peuple congolais. »
En revanche, pour les mouvements citoyens congolais, cette réunion internationale a tout simplement accouché d’une souris. Rien de bien surprenant pour Godefroy Mwanabwato, militant de la Lutte pour le changement (Lucha), dont les propos sont rapportés par RFI : « Quelles sont les personnes qui sont autour de la table ? Des chefs d’État qui ont soit modifié la Constitution dans leurs pays respectifs, soit qui sont là au pouvoir depuis 25, 30 ans, 32 ans pour certains. Alors il n’y a rien de bon qui pouvait sortir de ces chefs d’État-là. »
La critique est directement adressée au président angolais Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979, qui, dans son discours d’ouverture du Sommet, a appelé l’opposition à se montrer patiente.
« Il est important de savoir qu’ils peuvent le faire démocratiquement (prendre le pouvoir, ndlr), en respectant la loi et la volonté souveraine des électeurs, et qu’il vaudra mieux prendre la peine d’attendre quelques mois de plus pour le faire en toute sécurité et tranquillité, plutôt que de suivre les voies incertaines de la violence, où l’on sait toujours comment et pourquoi elles commencent, mais jamais quand elles se terminent »,
Soutien régional face aux pressions internationales
Malgré ces critiques, ce soutien régional permet à Joseph Kabila de marquer des points face aux pressions exercées par les États-Unis et l’Union européenne, qui exigent de sa part plus de clarté sur ses intentions.
Le 17 octobre, l’Union européenne a réitéré sa demande d’organiser des élections présidentielles au plus tard en 2017, brandissant la menace de sanctions. « Si l’actuel mandat présidentiel vient à son terme sans qu’il y ait eu un accord préalable sur le calendrier électoral, l’UE devra considérer l’impact d’une telle situation sur ses relations avec le gouvernement de la RDC », peut-on lire dans un communiqué du Conseil européen.