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Insécurité, transition, Jammeh…: une étude a ausculté la société gambienne

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Par
RFI

Publié le 31-10-2018
Modifié le 31-10-2018 à 17:57

Des chercheurs gambiens ont révélé mercredi 31 octobre les résultats d’une des rares enquêtes d’opinion réalisées dans le pays. L’étude est menée par Afrobaromètre, un réseau d’enquête et de recherche dirigé en Afrique, en collaboration avec le centre de recherche de l’université de Gambie. 1200 personnes représentatives de la population gambienne ont été interrogées dans tout le pays entre juillet et août dernier, pour parler de la transition, du désir de justice ou encore de la sécurité. Des données très précieuses pour le pays.

Jusqu’à présent, la Gambie manquait cruellement de telles données. Comme l’explique Nyimasata Camara, enseignante en sciences politiques, il était très compliqué d’effectuer de telles études sous Jammeh : « Dans le passé, les gens pensaient que ceux qui posaient des questions sur la gouvernance étaient des espions. Et lorsque des collègues ont voulu mener une étude similaire, ils ont eu des problèmes et ont été arrêtés. Donc personne ne s’est investi dans ces recherches. En conséquence, à l’université, nous ne disposons pas de beaucoup de données produites localement. »

Selon cette enquête, plus d’un quart de la population possède dans sa famille une victime de violation des droits de l’homme. Mais moins de la moitié des Gambiens a confiance dans la commission Vérité, réconciliation et réparations.

Pour le responsable local du projet, Sait Matty Jaw, les Gambiens sont partagés sur la façon d’obtenir justice : « Il y a un fort désir de justice, et pour une grande partie de la population, quels que soient les résultats de la commission, ceux qui ont commis des violations des droits de l’homme doivent être jugés. Mais les gens sont divisés autour de l’extradition de Jammeh pour qu’il soit jugé en Gambie. »

Une autre question qui divise, selon le chercheur Ensa Kujabi, c’est la présence des forces de la Cédéao dans le pays : « Un peu plus de 50% de la population souhaite leur maintien, et environ 46% demandent leur départ. Et les habitants du Foni, la région de l’ancien président, ont vraiment exprimé leur rejet face à la présence des soldats de la Cédéao. »

D’autres résultats, portant davantage sur la politique locale, seront dévoilés le mois prochain.

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