Author: Don Kayembe

  • les piques de Jeanine Mabunda à l’encontre de Félix Tshisekedi

    les piques de Jeanine Mabunda à l’encontre de Félix Tshisekedi

    -En République démocratique du Congo (RDC), c’est ce qui semble être « la réponse du berger à la bergère ». Hier, mardi 21 janvier, la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, a recadré le président Félix Tshisekedi sur ses propos du 19 janvier. Dimanche soir, en effet, le chef de l’État s’était dit prêt – devant ses partisans – à dissoudre la Chambre basse, dominée par les partisans de l’ancien président Joseph Kabila, et cela en cas de crise. La présidente de l’Assemblée le met sérieusement en garde.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

    Cela devait être une cérémonie traditionnelle de vœux. Un simple échange entre la presse et Jeannine Mabunda. À la faveur d’une question, la présidente de l’Assemblée nationale s’est lancée dans un cours de droit constitutionnel : « Mon collègue du Sénat et moi, lui avons rappelé – le 13 janvier dernier lors d’une audience à Kinshasa – la ratio legis de l’article 148. »

    Il faut une « crise persistante »…

    « Il ne faut pas jeter les articles de la Constitution en pâture à des incompréhensions ou des malentendus, continue Mme Mabunda. L’article 148 parle bien de dissolution de l’Assemblée nationale, mais dans des cas précis. Il y a des conditionnalités. Il faut qu’il y ait crise persistante entre le gouvernement et la Chambre basse du Parlement. Ce qui, pour l’heure, n’est pas le cas puisque le programme du gouvernement et le budget ont été votés au-delà de notre propre majorité parlementaire ».

    Pour la présidente de l’Assemblée nationale, « selon les prescrits de cet article, par ailleurs, le président de la République est invité dans le cas de cette crise à consulter le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, et le président du Sénat avant toute décision. Faute de quoi, on serait dans une violation de texte. Et cette violation est régie par l’article 165 de la Constitution, qui dit que toute personne qui méconnaît notre loi fondamentale peut être exposé au cas de haute trahison pour violation intentionnelle de la Constitution. Je ne cite que des articles. Je ne prends pas position », poursuit encore Mme Mabunda.

    Un débat « indécent » ?

    Le débat « peut sembler indécent », fulmine-t-elle d’ailleurs contre les querelles : « Nos querelles politiques internes, intestines et stériles, doivent s’effacer devant l’essentiel. L’essentiel, pour moi aujourd’hui… les Congolais ont mal par rapport à Beni, par rapport à la menace de balkanisation ».

    Par rapport aussi, rappelle–t-elle, au taux de change qui est passé de 1 600 francs congolais (FC), il y a un an, à 1 750 FC aujourd’hui. Toutes ces déclarations ont été faites en l’absence de son adjoint, Jean–Marc Kabund, qui dirige le parti présidentiel, l’UDPS. Il aurait, selon plusieurs médias locaux, boycotté la cérémonie.

    AvEC rfi

  • une société espagnole se retire du projet Inga III

    une société espagnole se retire du projet Inga III

    -Le méga barrage d’Inga III, en République démocratique du Congo, sera-t-il construit un jour ? Un des membres d’un consortium sino-espagnol, choisi par l’ex-président Joseph Kabila pour la réalisation du projet, vient de jeter l’éponge.

    « Le groupe ACS ne participera pas à l’exécution du projet d’Inga. » Rendue publique lundi, cette déclaration d’un porte-parole de la société espagnole repousse encore à une date inconnue les débuts de la construction d’Inga III.

    Le mois dernier, le président congolais, Félix Tshisekedi avait revu à la baisse la capacité projetée de la centrale hydroélectrique en devenir, pour l’agrandir ensuite dans le temps.

    Le n°1 congolais estime que le projet avancerait plus rapidement en procédant par phases, étant donné l’urgence des besoins en énergie du pays et de la région. Inga III aura donc dans un premier temps une puissance de 4 800 MW, ensuite de 7 500 et éventuellement de 11 000 MW plus tard.

    Fin 2018, le chef de l’État de l’époque, Joseph Kabila, avait demandé à un consortium sino-espagnol de soumettre une offre conjointe pour la construction du barrage, pour une capacité projetée de 11 050 MW, avec un coût estimé à 14 milliards de dollars.

    Avec RFI

  • Angola:  Pour Sindika Dokolo, «il y a volonté de nous nuire»

    Angola: Pour Sindika Dokolo, «il y a volonté de nous nuire»

    -À l’occasion de la publication de l’enquête des « Luanda Leaks », l’homme d’affaires congolais Sindika Dokolo a accepté de répondre aux questions écrites de Radio France Internationale sur les principales allégations relevées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et 36 médias partenaires, dont RFI.

    RFI : Le gouvernement angolais vous accuse d’avoir fait perdre plus d’un milliard de dollars à la Sonangol et à la Sodiam. Vos avoirs sont gelés pour ça en Angola. Que répondez-vous ?

    Sindika Dokolo Ce que le gouvernement nous réclame pourrait être couvert par les parts dans Unitel ou Galp. Dès lors, pourquoi geler toutes nos actions et même nos comptes personnels ? Il y a volonté de nous nuire.

    Pour vous, c’est politique ?

    Même le timing de cette enquête est suspect. L’un de nos cabinets d’avocats, PLMJ, avait déjà été hacké dès 2015. On savait que plusieurs de nos autres sociétés ont été ciblées depuis par un hacker portugais, ces documents ont été gardés et sont instrumentalisés aujourd’hui pour faire main basse sur nos avoirs à l’étranger. Ils se servent de la presse pour manipuler l’opinion et les gouvernements étrangers.

    Donc pour vous, il y a une forme de complot ?

    C’est Armageddon, le régime prétend le faire au nom de la lutte contre la corruption, mais ils ne s’en prennent pas aux mandataires des entreprises publiques accusées de malversation, juste à une famille qui opère, elle, dans le secteur privé. Mais ça ne me fait pas peur de tout perdre, j’ai déjà vécu ça avec mon père. Il faut qu’ils aient vraiment politiquement peur de ma femme pour faire ça. Ils veulent nous rendre responsables de toute la corruption et de la faillite de l’Angola. Mais nous avons 20 000 employés directs en Angola, des milliers d’autres travaillent dans les points de vente de Unitel et de Zap, on paie des impôts en Europe et on est le premier contributeur fiscal d’Angola, on a beaucoup travaillé et investi dans ce pays, plus que quiconque. On n’a pas un groupe consolidé, mais on a demandé à nos équipes de faire le calcul. L’an dernier, on a payé avec ma femme 250 millions de dollars d’impôts pour nos sociétés imposables en Angola.

    Comment expliquez-vous avoir obtenu un bonus via votre société Almerk de la part Victoria Holding Limited pour le rachat de Grisogono ? Surtout que c’est cet argent qui vous sert ensuite à investir dans de Grisogono.

    Le bonus d’Almerk n’a rien d’anormal. Rien ne m’obligeait à le réinvestir. Le projet DG revêtait deux aspects: un investissement pour la relance de la société et un investissement dans la plateforme de fournitures de diamants venant d’Angola. J’ai fini par investir 115 millions dans la société de Grisogono, le même montant que Sodiam, mais j’ai dépensé trois à quatre fois plus pour créer la plateforme qui devait permettre de faire de de Grisogono une entreprise comparable à Graff ou à de Beers.

    Mais de Grisogono n’est pas de Beers.

    Oui, mais c’est ce qu’on voulait faire : créer un « de Beers » angolais, de l’extraction à la commercialisation, mais la Sodiam a refusé, c’est l’une des raisons de l’échec de l’opération.

    Et pourquoi de Grisogono ? La société affichait des pertes depuis 2007 ?

    Ça aurait été impossible pour l’État angolais, comme pour nous d’acquérir un autre joaillier de luxe. Est-ce que vous savez à combien ça se négocie ? Plus de 10 milliards pour Tiffany’s !

    La Sodiam affirme avoir investi plus que vous.

    C’est un autre mensonge. J’ai investi 115 millions en capital, comme la Sodiam, c’est qu’a établi PwC (ndlr : PricewaterhouseCoopers) et ce qui a été présenté aux actionnaires de victoria holding en novembre 2019. Et moi, je fournissais, en plus, en permanence des stocks de pierres précieuses à crédit qui oscillaient entre 50 millions et 200 millions.

    Mais au départ, en 2012, la Sodiam apporte plus que vous, elle éponge notamment les dettes de de Grisogono ?

    La Sodiam a plus investi dans la plateforme de vente et moi dans la plateforme d’achat. C’était la première transaction internationale de la Sodiam. Les banques ou les régulateurs auraient pu refuser.

    La Sodiam dit n’avoir pas profité des bénéfices des ventes sur 2,3 milliards de dollars de pierres précieuses.

    Qu’ils produisent le document qui leur donnait un droit sur les bénéfices. On a même payé ces diamants à un prix supérieur à d’autres acteurs sur le marché.

    Selon des documents que nous avons pu consulter, vous êtes avec votre société Odyssey l’un des clients privilégiés de la Sodiam ?

    Je ne suis pas classé client privilégié. « Cliente preferencial » en portugais, ça veut dire client agréé ayant un programme d’achat contractuel avec Sodiam. Au cours des 15 dernières années, il y en a eu plus d’une quinzaine. C’est pour ça que c’est ridicule d’affirmer qu’entre les acheteurs agréés de la Sodiam, il y avait des différences de prix. C’est un mensonge puisque les mines vendaient à différents vendeurs pendant l’année et qu’il y avait pour toutes les transactions un évaluateur indépendant.

    Mais vous assuriez à RFI payer plus que les autres ?

    La Sodiam a négocié que nous lui payons une rétribution de 50 % supérieure à tous ses autres acheteurs au nom du partenariat dans de Grisogono. Les autres payaient 5 %. Et nous, 7,5 % soit 2,5 % de plus.

    Ce qui pèse lourdement sur les finances de de Grisogono, ce sont les dépenses marketing, de promotion. 

    Vous me direz quelle grande marque de luxe dépense moins que ça en promotion pour devenir une marque planétaire.

    Comment expliquez-vous que d’une suite et de deux chambres dans un palace soient payées en votre nom par Victoria holding Limited à l’occasion du festival de cannes de 2012 ?  

    Ils mettaient souvent des chambres à mon nom qui étaient en fait des chambres des célébrités qui venaient à la dernière minute. Venir dire maintenant que j’ai profité des chambres d’hôtel de de Grisogono ne fait aucun sens. Pour chaque expo de haute joaillerie, je devais fournir 200 ou 300 millions de marchandises. Alors, me reprocher 3 chambres d’hôtel… Pourquoi ne pas m’accuser d’avoir pris des bics et des pin’s gratuits ?

    Votre famille entretient aussi de multiples relations d’affaires avec la Sonangol. C’est ce que vous reproche aujourd’hui la compagnie pétrolière angolaise. Votre femme, notamment, est partenaire de la Sonangol dans l’actionnariat de la société de téléphonie mobile Unitel.

    C’est Isabel, l’architecte du réseau qui a fait le succès de Unitel et c’était un excellent investissement pour la Sonangol, ces parts valent aujourd’hui plus d’un milliard de dollars

    Comment se fait-il que vous obteniez 40 % de parts de Esperaza, la joint-venture avec la Sonangol qui venait de prendre des parts dans Galp ?  

    C’est aussi une idée d’Isabel. La Sonangol n’avait ni les contacts ni les capacités de réaliser un montage financier aussi ambitieux. J’étais sur la même ligne. Ça faisait longtemps qu’on voulait développer une campagne à destination de l’Europe pour promouvoir l’Angola comme producteur de pétrole. L’objectif était de travailler sur toute la chaîne depuis la production jusqu’aux pompes, en passant par les raffineries. Cela ne devait pas que nous permettre de racheter les parts d’ENI dans Galp, mais aussi de tenter une fusion-achat avec Cepsa. Un grand producteur africain allié à un raffineur et distributeur dans la péninsule ibérique.

    Pourquoi vous n’apparaissez pas dès le début dans le capital d’Esperaza ?

    Le contrat d’achat et de vente date de décembre 2006, mais le Memorandum of understanding qui consacre l’investissement tripartite Amorim- Exem- Sonangol dans Galp date de janvier 2006. D’ailleurs, je suis administrateur de la société dès mars ou avril 2006. Donc ce n’est pas franchement caché.

    Dans certains documents, y compris publics, dans les médias, votre femme est présentée comme la vraie propriétaire des actions dans Galp.

    Exem m’a toujours appartenu. Les banques et tous les mandataires hollandais l’ont toujours su. Je ne sais pas d’où vient cette information.

    Pourquoi avoir mis aussi longtemps à rembourser votre participation quand on voit les dividendes que produit votre participation dans Galp 

    La Sonangol ne voulait pas que Esperaza redistribue les dividendes reçus de Amorim Energia BV parce qu’elle n’avait pas encore changé son véhicule d’investissement et aurait payé deux fois des impôts. Une fois en Europe et une fois en Angola.

    Donc les dividendes de la Sonangol sont toujours là sur le compte d’Esperaza 

    Et les miens aussi. J’ai près de 35 millions d’euros de dividendes bloqués dans Esperaza. Il n’y a jamais eu aucun risque de non-remboursement de la dette de 75 millions de dollars. Ce prêt d’actionnaire est garanti par la totalité de mes actions qui s’élèvent à 800 millions d’euros et qui couvrent donc plus de 10 fois la valeur de la dette.

    La Sonangol vous reproche d’avoir remboursé cette dette en kwanza, la monnaie nationale angolaise, quand elle était due en dollars, et ce, un mois avant le départ de votre femme de la tête de la Sonangol ?  

    La Sonangol était en quasi-cessation de paiement et nous a demandé d’avancer les délais de remboursement qui étaient normalement prévus un an plus tard, on a négocié et obtenu de payer ce montant en kwanza.

    Pourquoi avez-vous payé 11 milliards de kwanzas au lieu des 14 milliards que représentait en octobre 2017 vos parts dans Esperaza, il y a une différence de 12 millions de dollars 

    En tout cas, les 11 milliards constituaient le dernier solde, intérêts compris. Nous avions déjà payé 15 % du prix des actions le 18 décembre 2006. Le reste était dû au 31 décembre 2017. Ce qui explique sans doute cette différence.

    Donc, ça n’a rien à avoir avec le fait que votre femme était encore à la tête de la Sonangol et que votre beau-père n’était plus président  ? 

    Ça n’a rien à voir avec ça. J’aimerais qu’on soit sérieux deux minutes. C’est connu. La Sonangol n’avait plus de dollars à cause de la baisse des cours du pétrole. Ma femme a obtenu à son arrivée des majors qu’elle puisse payer en kwanza sa part des salaires des employés, des locations et autres frais en kwanza. Et à cette période, les kwanzas, ça ne poussait pas sur les arbres. La Sonangol en avait besoin. Moi, j’en avais qui était bloqué en Angola. C’était un partenariat gagnant-gagnant.

    Mais comment expliquer que certaines de vos sociétés comme Wise ou Almerk sont payées pour recruter des sous-traitants pour aider des entreprises publiques ?  

    Wise, Almerk ou toute autre entreprise relationnée qui facture un service apportent une réelle valeur ajoutée. Gérer, structurer des financements, restructurer des dettes, sourcer des compétences spécifiques, définir et accompagner la mise en place de nouveaux process, assurer l’accompagnement des gestions de caisse des différents projets, faire un audit, étudier un plan de fusion ou d’acquisition (M&A). Bref, c’est une vraie valeur ajoutée qui a un coût et mérite une rémunération.

    Comment expliquer l’achat d’un condo de plus de 50 millions à Monaco ?  

    C’est un investissement immobilier. Nous ne vivons pas à Monaco. Il n’y a rien d’illégal, je ne vois pas ce qu’il y a à commenter.

    Pourquoi ne pas l’avoir acheté vous-même ? Pourquoi passer par une société à Malte ?  

    Ma famille a été spoliée par Mobutu en 86. Sans autre forme de procès, Mobutu avait déclaré dans une phrase qui demeure célèbre dans ma famille : « Prenez tout. Laissez-lui sa voiture et sa maison.  » J’ai toujours vécu dans la hantise des règlements de compte politiques si malheureusement fréquents en Afrique. J’ai bien eu raison apparemment. Depuis que nos biens nous ont été rendus par la Conférence nationale souveraine en 1991, ma famille a toujours privilégié des montages de holding complexes afin d’être protégée au maximum des spoliations de pouvoirs politiques.

    Mais pourquoi utilisez-vous systématiquement des véhicules financiers basés dans des places fiscalement avantageuses, voire dans des paradis fiscaux  ?  

    C’est très difficile pour quelqu’un qui vient de l’Angola ou de la RDC qui sont des pays complètement blacklistés sur les marchés européens d’ouvrir un compte en banque sur le sol européen. Si vous êtes comme moi une personnalité politiquement exposée depuis 2001, c’est de l’ordre de l’impossible. On peut me reprocher d’utiliser des véhicules financiers logés dans les paradis fiscaux, mais est-ce illégal ? D’abord, je n’en utilise pas pour des investissements en Europe. Je ne les utilise que parce que l’Angola n’a pas d’accord de double système de taxation. Il n’y a pas de raison que je paie mes impôts deux fois.

    Est-ce que vous avez donné des instructions pour cacher le fait que vous soyez propriétaire ou actionnaire de certaines sociétés ?  

    Non, et de toute façon, ce n’est jamais caché, les banques le savent, les partenaires le sachent. Quand je vous parlais d’utiliser des montages de holdings complexes, c’est pour nous protéger de la presse malveillante ou des politiciens.

    On a beaucoup parlé des prêts que vous octroyez à vos sociétés. Fin 2014, vous avez pour plus de un milliard de prêts notamment auprès de banques angolaises portugaises dans lesquels votre femme a des part. N’est-ce pas beaucoup ?

    Nous n’avons pas de groupe avec ma femme, mais nos sociétés ont un chiffre d’affaires cumulé de 2 milliards de dollars. Nos prêts sont toujours garantis.

    Pourquoi investissez-vous, vous comme les sociétés d’État, presque uniquement sur base de prêts ?

    C’est un peu le principe du capitalisme : faire le plus possible avec ce qu’on a, travailler avec un bon effet multiplicateur de l’investissement pour avoir un retour sur investissement le plus élevé possible. Le risque c’est de perdre. Vous devez toujours enregistrer des succès et maintenir votre crédibilité et le sérieux de vos équipes. Cela vous permet de toujours conserver suffisamment d’actifs pour vous permettre de rembourser le cas échéant.

    Avec RFI

  • Félix Tshisekedi met en garde ses alliés du FCC

    Félix Tshisekedi met en garde ses alliés du FCC

    -En RDC, la dernière déclaration de Félix Tshisekedi est très commentée. De Londres, au Royaume-Uni, le chef de l’État congolais s’est exprimé, sur l’alliance politique nouée avec le camp de son prédécesseur, Joseph Kabila, majoritaire à l’Assemblée nationale.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

    C’est presque une tradition chez Félix Tshisekedi : profiter de chaque déplacement à l’étranger pour aller à la rencontre de la diaspora et faire des mises au point vis-à-vis de son partenaire. Il faut dire que les populations congolaises qui vivent à l’extérieur, ses partisans notamment, sont souvent assez hostiles à l’ancien chef de l’État.

    Félix Tshisekedi leur a promis qu’il serait intraitable : « C’est vrai que parmi nos compatriotes, tous ne sont pas animés de bonnes intentions. Dans notre coalition, tout le monde n’est pas attaché à la victoire du peuple. Je suis au pouvoir par la volonté du peuple et de dieu, et non par la volonté d’un homme. Ma mission est de servir mon peuple. Celui qui s’y opposera, surtout s’il s’agit d’un ministre nommé par moi, sera sanctionné. Tous les jours, quand je préside le Conseil des ministres, je rappelle aux ennemis du FCC [Front commun pour le Congo] que je sais qu’ils ont signé des documents. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucun ministre s’opposer à mes décisions. Mais certains ministres me disent qu’ils subissent des pressions. Certains parmi nous, disent-ils, nous demandent de ne pas faire le travail tel que l’on veut. Le peuple congolais m’a confié une mission, et je dois rendre compte à ce peuple. Et celui qui ne veut pas suivre mes instructions et qui s’attachera aux instructions de sa famille politique, il sera viré. »

    Vers une dissolution du Parlement ?

    L’assistance applaudit, encore plus fort quand le président menace de dissoudre le Parlement numériquement dominé par le FCC : « Certains commencent à me prêter des intentions que je n’ai pas. Ils disent qu’après une année, je vais dissoudre l’Assemblée nationale. Mais je leur dis : je ne peux pas dissoudre l’Assemblée nationale tant qu’il n’y a pas crise. Mais si je me rends compte que la mission pour laquelle je suis à la tête du pays d’être au service de mon peuple et que l’on commence à faire obstruction à cette mission, je serai contraint en fin de compte de prendre la décision de dissoudre l’Assemblée nationale. »

    Un ton offensif quand ces 12 derniers mois, le président Tshisekedi a connu des difficultés à voir ses décisions appliquer, comme les ordonnances nommant les nouveaux mandataires de la Gécamines et de la Société nationale des chemins de fer, décriés par le camp de son prédécesseur. De nombreuses nominations qui dit-on, font l’objet de négociations sont également attendues, comme quelque 40 ambassadeurs et les membres du bureau du Conseil supérieur de la magistrature.

    Avec RFI

  • la police met fin à une manifestation de Martin Fayula et ses proches

    la police met fin à une manifestation de Martin Fayula et ses proches

    -A Kinshasa, la police a empêché la tenue d’une marche organisée par Martin Fayulu et les membres de la coalition Lamuka. L’opposant qui revendique toujours la victoire à la présidentielle de décembre 2018 voulait marcher pour, dit-il, marquer sa solidarité avec les victimes des tueries dans l’Est du pays et dénoncé ce qu’il appelle le projet de balkanisation de la RDC.

    La messe d’action de grâce terminée, Martin Fayulu, ses proches collaborateurs, et des centaines de militants se positionnent sur le boulevard Lumumba. Tout de blanc vêtus, ils débutent la marche. Rapidement, la police oblige Fayulu à embarquer dans un véhicule. Le long de la chaussée, en chantant, les militants accompagnent leur leader.

    En cette journée de commémoration de la mort du tout Premier ministre du Congo Patrice Lumumba, assassiné en 1961, la mairie de Kinshasa avait interdit l’organisation de cette marche. Après une heure de procession, les esprits s’échauffent. « Nous sommes en train de marcher, de manifester pacifiquement et vous voyez comment la police est en train d’escorter le président élu de la République démocratique du Congo. »

    « Les Congolais ont compris »

    Les premiers gaz lacrymogènes sont lancés. Il y a également quelques interpellations parmi les manifestants. C’est dans ce contexte que le député Ados Ndombasi a été bousculé sans ménagement par des policiers. « Nous, on circule calmement et la police est venue nous menacer, nous toucher. En tant que député de l’assemblée nationale, on ne nous respecte pas malheureusement »

    A quelques 300 mètres du point de chute de la manifestation, la police s’interpose. Les dernières grenades lacrymogènes sont lancées. L’itinéraire est dévié. L’escorte de la Police avec la jeep de Fayulu au milieu accélère jusqu’à Faden House, l’hôtel de Martin Fayulu.

    Et là, l’ancien candidat à la présidentielle a adressé un message à Félix Tshisekedi. « Il doit renoncer au deal qu’il a signé avec M. Kabila. Il doit comprendre que tous les Congolais ont compris. »

    Pour la suite, Martin Fayulu prévoit de se rendre à Mbandaka, dans la province de l’Equateur avant la fin de ce mois.

    Avec RFI

  • la Gécamines et son partenaire chinois inaugurent le projet de Deziwa, sans Albert Yuma

    la Gécamines et son partenaire chinois inaugurent le projet de Deziwa, sans Albert Yuma

    Extraction of rock for the enrichment of chrysotile at the Bazenovsky quarry deposit of chrysotile asbestos, Ural Mining and Processing Plant. Chrysotile asbestos is a safe kind of asbestos.

    -Deziwa, qui représente un investissement de 880 millions de dollars, veut jouer dans la cour des grands pour la production de cuivre et de cobalt en République démocratique du Congo. Son inauguration tombe à pic pour la Gécamines, embourbée dans une complexe affaire de dette.

    Joint-venture créée en 2017 et détenue par l’opérateur minier public Gécamines (49 %) et le groupe China Nonferrous Metal Compagny (51 %), la société minière Deziwa SAS (Somidez) a inauguré ce 15 janvier son usine ultramoderne de raffinage de cuivre et cobalt, située dans la province du Lualaba, à environ 35 km à l’est de la ville de Kolwezi.

    D’une capacité installée de 80 000 tonnes de cuivre et 8 000 tonnes de cobalt par an – chiffres qui doivent être doublés lors de la phase additionnelle du projet – Deziwa a nécessité un investissement de 880 millions de dollars (790 millions d’euros). Il repose sur des réserves de 4,6 millions de tonnes de cuivre et de 420 000 tonnes de cobalt.

    Coopération sino-congolaise

    Mais cette inauguration s’est faite en l’absence du président du conseil d’administration de la Gécamines, Albert Yuma Mulimbi, interdit par la justice de quitter Kinshasa suite au litige entre la Gécamines et l’homme d’affaire Dan Getler.

    »Notre fierté (…) réside surtout dans ce que, ce projet incarne pour nous la manifestation claire, nette et tangible de la stratégie engagée par la Gécamines pour redevenir un acteur minier de rang international », a-t-il fait dire au membre du conseil d’administration de la Gécamines chargé de le représenter, estimant que les installations replacent  »la RDC sur le chemin de la reconstruction de son potentiel industriel minier ».

    Un financement appuyé par Dan Gertler

    »Somidez est parmi les premiers projets en RDC en termes d’échelle de production, d’équipements techniques et de niveau d’intelligence. Avec son modèle de coopération le plus récent, son niveau d’automatisation le plus élevé, ses équipements les plus modernes, son traitement de minerais le plus important et son niveau optimal de gestion, Somidez sert d’excellent modèle de coopération sino-congolaise dans le domaine minier », a affirmé Wang Tongzhou, président du conseil d’administration de CNFMC.

    L’usine devrait devenir la pleine propriété de la société congolaise – de droit privé mais détenue à 100 % par l’État – « d’ici neuf à onze ans », a fait dire Albert Yuma, qui estime que le niveau de réserves de minerais permettront alors aux installations de fonctionner « encore sept à neuf ans ».

    Pour rappel, le projet de Deziwa appartenait initialement à 68 % à la firme canadienne Platmin, qui a souhaité vendre ses parts sur les marchés boursiers avant que le développement du site ne soit lancé. La Gécamines avait alors usé de son droit de préemption, notamment via un prêt de 200 millions de dollars de Fleurette Group, de Dan Gertler, qui lui a permis désintéresser l’entreprise canadienne.

    Avec J.A

  • Angola: Isabelle Dos Santos en lice pour la présidentielle en Angola

    Angola: Isabelle Dos Santos en lice pour la présidentielle en Angola

    Isabelle Dos Santos, la “femme la plus riche d’Afrique” se présente à la présidence malgré le gel de ses avoirs et des accusations de détournement de plus d’un milliard de dollars de fonds publics.

    La fille de l’ancien président angolais rejette ces accusations.

    Dans une interview accordée mercredi à la chaîne de télévision portugaise RTP, il lui a été demandé si elle serait intéressée par le rôle de président.

    Elle a répondu par l’affirmative : “Il est possible… Je ferai tout ce que je dois faire pour défendre et servir mon pays.”

    Lorsque son père José Eduardo dos Santos était président, il l’a nommée à la tête de la compagnie pétrolière d’Etat Sonangol.

    En décembre, un tribunal angolais a ordonné la saisie de ses biens et de ses comptes bancaires, ainsi que de ceux de son mari Sindika Dokolo et de son associé, Mario Leite da Silva.

    Cette décision fait suite à des accusations selon lesquelles Isabelle Dos Santos aurait détourné plus d’un milliard de dollars de la Sonangol et du négociant officiel en diamants Sodiam vers des entreprises où ils détenaient des participations.

    Au cours de l’entrevue, elle a nié les accusations en indiquant qu’il s’agissait d’une attaque contre sa famille et d’une campagne contre ses ambitions politiques.

    “Nous ne pouvons pas utiliser la corruption, ou la prétendue lutte contre la corruption, de façon sélective pour neutraliser ceux qui, selon nous, pourraient être de futurs candidats politiques… Il s’agit de la lutte pour le pouvoir”, a-t-elle affirmé.

    AVEC  BBC

  • les autorités ferment l’université de Kinshasa suite aux violences

    les autorités ferment l’université de Kinshasa suite aux violences

    -Les autorités ont décidé de fermer l’UniKin, l’université de Kinshasa, en raison des émeutes qui agitent le campus depuis deux jours. La hausse des frais universitaires pour les étudiants qui paient en franc congolais a mis le feu aux poudres. Étudiants et policiers se sont affrontés. Au moins un policier aurait été tué, lynché à mort.

    En dépit de l’appel au calme lancé lundi soir par le Premier ministre Sylvestre Ilunga, les violences ont repris ce mardi entre étudiants et policiers sur le site universitaire. Au moins un policier a été tué. Le gouvernement a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre toutes les activités au sein de l’université.

    « Obligation est faite à tous les occupants des résidences estudiantines de l’Université d’évacuer volontairement les lieux dans les 48h », déclare ce soir dans un communiqué, Thomas Luhaka, le ministre de l’Enseignement supérieur. Faute de quoi, « recours sera fait aux forces de l’ordre ».

    Le ministre demande également aux forces de sécurité de procéder « le plus rapidement possible à l’identification et à l’arrestation des auteurs de ces forfaits pour qu’ils subissent, avec la plus grande fermeté, la rigueur de la loi ». Une déclaration d’une extrême fermeté car la situation a dégénéré ce mardi après-midi.

    Des affrontements ont une nouvelle fois opposé étudiants aux forces de l’ordre au cours desquels au moins un policier a été tué. Selon un commandant présent sur place ce dernier n’était pas armé. L’homme serait tombé dans une embuscade. Sur une vidéo diffusé par ce commandant, on voit le policier se faire lyncher à coups de bâtons par plusieurs étudiants avant de décéder sur place.

    Les forces de sécurité sont accusées par certains de vol et de saccages. Cette poussée de fièvre a débuté dimanche. Les étudiants qui paient leur études en franc congolais protestent contre l’augmentation des frais de scolarité. Car ces derniers seront plus durement pénalisés que ceux qui les payent directement en dollars. En raison du nouveau taux de conversion du franc congolais avec la monnaie américaine, les frais académiques devraient quasiment doublé pour eux cette année.

    Avec RFI

  • l’ODEP pointe des problèmes dans la gestion du programme d’urgence

    l’ODEP pointe des problèmes dans la gestion du programme d’urgence

    -L’Observatoire de la dépense publique constate que les promesses de Félix Tshisekedi sur une meilleure gestion des finances publiques n’ont jusque-là pas été tenues. Dans un rapport publié ce mercredi 8 janvier, l’ONG explique par exemple que le programme d’urgence dit « de 100 jours » a été géré en violation de la loi cadre régissant les finances publiques. Elle cite notamment des cas de surfacturation ou encore d’opacité dans le processus de passation de marché.

    Dans son rapport, l’ODEP affirme que les projets lancés dans le cadre du programme de 100 jours ont une valeur d’environ 2,5 milliards de dollars américains. Faux, rétorque la présidence de la République, qui soutient que le coût global des projets est de 497 millions de dollars avec un taux d’exécution d’environ 70%. Elle accuse l’ODEP d’incorporer dans son analyse d’autres projets qui ne figurent dans le programme d’urgence de Félix Tshisekedi.

    L’ODEP note que 21 projets auraient été effectués de gré à gré et le budget de cinq d’entre eux dépasseraient le seuil légal d’éligibilité qui est de 4 millions de dollars. Là encore, la présidence de la République répond à en disant que le programme de 100 jours regorgent plus de 400 projets et selon elle, seuls 10% de ces marchés ont été passés de gré à gré. Elle ajoute que près de 90% des projets sont des initiatives qui étaient déjà engagées avant l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi.

    L’ONG dit également qu’elle a constaté que certains projets de constructions d’écoles auraient été surfacturés. Elle donne l’exemple de la construction des bâtiments de deux écoles à Kinshasa:

    Ceux du complexe scolaire Mokengeli et ceux de l’école primaire et maternelle du camp Colonel Tshatshi. Le premier projet a été a été financée à hauteur de 1 880 000 USD et le second chiffré à 3,299 millions USD par le Trésor public. La présidence de la République renvoie la balle au Fonds de promotion de l’industrie (FPI) qui avait financé le premier projet et pour le second, elle accuse l’ODEP de sous évaluer les travaux réalisés.

    En fin de compte, l’ODEP demande au Parlement, à la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances d’initier un audit sur la gestion de tous les projets financés par le trésor public, le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) et le Fonds national d’entretien routier (FONER) de janvier à septembre 2019. Pour sa part, la présidence promet également de publier le rapport global de travaux de 100 jours.

    Avec RFI

  • Un tribunal angolais ordonne la saisie des biens d’Isabel dos Santos

    Un tribunal angolais ordonne la saisie des biens d’Isabel dos Santos

    -Un tribunal angolais a ordonné la saisie des actifs et des comptes bancaires d’Isabel Dos Santos, la fille milliardaire de l’ex-président José Eduardo dos Santos.

    Cette saisie semble faire partie d’une campagne de lutte contre la corruption menée par le gouvernement actuel dans un pays riche en pétrole, l’Angola.

    Le tribunal a ordonné le gel des comptes bancaires angolais de Mme Dos Santos et la saisie de ses participations dans des sociétés locales, notamment le géant des télécommunications Unitel et la banque Fomento de Angola (BFA), a rapporté l’agence de presse publique.

    L’administration du président, Joao Lourenço, cherche à recouvrer 1 milliard de dollars US (760 millions de livres sterling) que lui doit Isabel dos Santos et ses associés.

    Elle a nié à plusieurs reprises être auteur de malversations durant le mandat de son père.

    Qui est Isabel Dos Santos?

    Isabel Dos Santos est souvent décrite comme la femme la plus riche d’Afrique.

    Le magazine Forbes estime sa fortune à 2,2 milliards de dollars.

    Âgée de 46 ans, elle vit à l’étranger et déclare qu’elle a quitté l’Angola parce que sa vie était menacée.

    Elle dirige un énorme empire commercial avec des participations dans des sociétés en Angola et au Portugal, où elle a des parts dans la société de télévision par câble Nos SGPS.

    Dans un tweet, Mme Dos Santos n’a pas fait directement référence à l’ordonnance du tribunal, mais a déclaré que “la route est longue, la vérité prévaudra”.

    Mme Dos Santos a acquis une grande notoriété publique en 2016, lorsque son père l’a nommée de façon controversée à la tête de la société pétrolière publique angolaise Sonangol.

    Elle a été licenciée de ce poste en 2017 par M. Lourenço, le successeur de son père.

    Son frère poursuivi en justice

    Son frère, José Filomeno dos Santos, est jugé en Angola pour corruption.

    L’accusation soutient que lui et ses co-accusés ont aidé à faire sortir 500 millions de dollars du pays alors qu’il était à la tête du Fonds souverain de l’Angola. Ils ont plaidé non coupable.

    L’ordonnance du tribunal a été lue à la télévision d’État – un geste puissant dans un pays où, pendant des décennies, la famille Dos Santos semblait intouchable.

    Il y a deux ans, en 2017, M. Dos Santos s’est retiré après 38 ans au pouvoir.

    Et à la surprise de beaucoup, son successeur s’est retourné contre la famille, promettant une grande répression de la corruption.

    Depuis lors, des milliards de dollars de biens volés ont été récupérés à l’étranger.