Category: Afrique

  • Les révolutions confisquées en Algérie et au Soudan

    Les révolutions confisquées en Algérie et au Soudan

    En Algérie, en dépit de la démission le 2 avril dernier de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, les Algériens continuent de descendre dans la rue tous les vendredis pour dénoncer l’omniprésence du tout-puissant chef d’état-major, le général Ahmed Gaid Salah qui incarne le système Bouteflika.

    Les populations battent le pavé pour exiger aussi que la transition soit dirigée par de nouvelles figures crédibles et neutres n’ayant pas collaboré avec le régime déchu.

    Le général Ahmed Gaid Salah (à droite) en compagnie de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika (à gauche) en 1998.

    La situation est similaire au Soudan après la destitution d’Omar el-Béchir le 11 avril et la mise en place d’un Conseil militaire de transition dirigé par un de ses proches, Abdel Fatah al-Burhan. Selon Mohammed Tozi, politologue marocain, “les processus se ressemblent en l’Algérie et au Soudan mais ils ne sont pas les mêmes. Au Soudan, ce qui est mis en cause, c’est à la fois l’armée et les islamistes politiques. En Algérie, le blocage est beaucoup plus fort. Le mouvement est beaucoup plus structuré, la demande un peu plus claire mais le blocage est plus fort parce que l’armée est monolithique.”

    Lutte de longue haleine

    Même si le pouvoir est toujours entre les mains des militaires en Algérie et au Soudan, certains analystes sont tout de même confiants.

    “La démocratisation est un processus qui prend du temps. Ça été long en Europe au moment des révolutions démocratiques. C’est la direction, l’évolution naturelle des choses, avec une jeunesse cultivée, active, consciente. C’est vraiment impressionnant”, explique Masri Feki, le géopolitologue et auteur de nombreux ouvrages sur le Moyen-Orient.

    Dans la région, seule la Tunisie semble avoir réussi sa transition démocratique. Ce n’est pas le cas pour l’Egypte dirigée par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi depuis le renversement par l’armée, dont il est issu, du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.

    Par ailleurs, dans d’autres pays, comme la Syrie, le Yémen et la Libye, les révoltes contre les pouvoirs en place se sont transformées en guerres civiles qui ont déstructuré profondément les bases de ces sociétés.

    Médiation au Soudan

    Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed est arrivé ce vendredi à Khartoum pour tenter une médiation. Il a rencontré à Khartoum

    Le Premier ministre de l’Éthiopie à Khartoum avec l’un des représentants de la contestation au Soudan.

    Abdel Fatah al-Burha, le chef du Conseil militaire et les leaders de la contestation qui exigent toujours un transfert du pouvoir aux civils.

    Selon Abiy Ahmed, “l’armée, le peuple et les forces politiques doivent faire preuve de courage et de responsabilité en prenant des actions rapides vers une période de transition démocratique et consensuelle dans le pays”.

    La visite Premier ministre éthiopien intervient au lendemain de la suspension de la participation du Soudan à l’Union africaine (UA) “jusqu’à l’établissement effectif d’une autorité civile de transition”.

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  • Bénin : Patrice Talon prône l’apaisement

    Bénin : Patrice Talon prône l’apaisement

    Le président béninois a reçu, ce jeudi 20 juin, une délégation des sages de Tchaourou, la région d’origine de l’ancien président Thomas Boni Yayi. Un comité de réflexion a été mis sur pied pour aider au retour de la paix. Le comité est constitué de cinq membres : Adam Bagoudou, Kassim Kabassi, Theophile Worou, Taïrou Kabassi et Ichola Bio Sawé. Sa principale mission : réconcilier les populations de Tchaourou avec elles-mêmes.

    Lire aussi → Bénin : les raisons des violences

    Les membres de la commission ont rencontré l’ex-président, Thomas Boni Yayi, reclus depuis plusieurs semaines à son domicile de Cadjéhoun à  Cotonou, la capitale économique.

    Aucun “problème personnel”

    Au cours de la rencontre, le président Patrice Talon, a affirmé n’avoir aucun “problème personnel” avec son prédécesseur devenu son principal opposant, Thomas Boni Yayi. “Je n’ai pas de problème personnel avec Boni Yayi, c’est un ami. Ce qui nous a opposé, c’est du passé“,  a t-il déclaré devant le roi et d’une délégation de cadres et de notables de Tchaourou, la ville d’origine de l’ancien président qui a dirigé le Bénin entre 2006 et 2016.

    Cliquez sur la photo (en haut) pour écouter le témoignage du député du Bloc Républicain (proche du pouvoir) de la ville de Tchaourou Adam Bagoudou, au micro d’Eric Topona.

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  • Rapprochement franco-rwandais 25 ans après l’opération Turquoise

    Rapprochement franco-rwandais 25 ans après l’opération Turquoise

    C’était il y a 25 ans. Le 22 juin 1994, l’ONU donne son feu vert à la France pour une opération militaire à but humanitaire baptisée Turquoise alors que des massacres ont lieu dans le pays. Une opération toujours contestée qui n’empêchera pas le génocide et laisse encore des traces aujourd’hui entre les deux pays. 

    Dès 1994 le Front patriotique rwandais assure qu’il y a des liens étroits entre l’armée française et la vieille garde du régime hutu. Le FPR accuse Paris de vouloir sauver le régime et les auteurs du génocide. Le FPR assure que de nombreux génocidaires se sont échappés de la zone de protection française vers le Zaïre voisin, l’actuelle République démocratique du Congo. 

    Rapprochement récent

    Le Front patriotique rwandais finira par s’emparer de Kigali et du pouvoir en juillet 1994, après le génocide. Par la suite, les relations diplomatiques entre Paris et Kigali se sont considérablement dégradées. Mais ces dernières années, les deux capitales se sont rapprochées. Le président français, Emmanuel Macron, a été invité à la cérémonie d’ouverture des commémorations du 25e anniversaire du génocide des Tutsis et des Hutus cette année, même si finalement Emmanuel Macron n’a pas fait le voyage et s’est fait représenter par le jeune député français d’origine rwandaise, Hervé Berville.

    Paul Kagame en visite à Paris en mai 2018

    Commission d’experts sur le génocide en France

    Olivier Nduhungirehe, secrétaire d’Etat au ministère rwandais des Affaires étrangères, ne voit pourtant aucun nouveau blocage dans les relations bilatérales entre les deux pays. “Ça ne pose pas problème. Il a valablement représenté son président”, estime-t-il. “Le plus important, c’est que les relations franco-rwandaises ont connu un nouveau départ à différents niveaux. Nous continuerons à travailler à l’amélioration de ces relations, en accordant une attention particulière à certaines des questions sur lesquelles nous travaillons.”

    Le président Macron a nommé, début avril, une commission d’experts chargée d’examiner les archives qui concernent la période du génocide au Rwanda. Une concession appréciée par le Rwanda et pour laquelle le pays a offert sa coopération.

    Mais toutes les plaies ne sont pas renfermées. Jean-Marie Vianney Ndagijimana, ancien amabassadeur du Rwanda en France, revient sur l’opération turquoise. “Elle a protégé l’évasion des auteurs du génocide alors que celui-ci était presque terminé”, estime-t-il. “Cela leur a permis de s’échapper au Zaïre. Nous ici, on parle principalement de la France et du rôle de la France puisque la commission a été nommée par le président français. Car il y a un problème lié au fait que la France soit intervenue au Rwanda en soutenant le régime génocidaire avant, pendant et après le génocide.”

    Des experts indépendants

    Neuf experts ont désormais accès aux archives françaises qui ont été fermées pendant 25 ans. La majorité d’entre eux sont des historiens et des chercheurs sur le génocide. Vincent Duclert, directeur de la Commission, un expert du génocide en Arménie. “Le travail de la Commission est une bonne occasion d’activer ce réseau d’experts. La Commission travaillera à deux niveaux : elle écoutera un certain nombre d’experts et présentera ensuite son travail à ces experts, à ce comité”, explique Vincent Duclert, directeur de la Commission. 

    Les résultats de la commission seront publiés et certains documents d’archives mis à la la disposition du public. Vincent Duclert espère que cela permettra de mieux comprendre le rôle de la France au Rwanda.

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  • Les États-Unis à deux doigts d’attaquer l’Iran

    Les États-Unis à deux doigts d’attaquer l’Iran

    C’est une nouvelle escalade une semaine après l’attaque de deux pétroliers dans le détroit d’Ormuz que les États Unis avaient imputé à l’Iran. Jeudi soir l’Iran a abattu un drone espion américain, qui se serait trouvé dans l’espace aérien iranien. Les relations entre les deux pays ennemis sont de plus en plus tendues. 

    Nous étions armés et prêts à riposter la nuit dernière contre trois sites différents quand j’ai demandé combien (de personnes) allaient mourir“, a écrit Donald Trump sur Twitter, vendredi. “150 personnes, monsieur, a été la réponse d’un général. Dix minutes avant la frappe, je l’ai stoppée, c’était disproportionné par rapport à une attaque contre un drone“.

    Après cette attaque, Brian Hook envoyé spécial des États-Unis pour l’Iran, a insisté sur la main tendue américaine. “Le président Donald Trump et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo ont fait comprendre clairement, depuis l’année dernière, que nous sommes ouverts à un dialogue. Mais l’Iran a répondu à cette proposition en rejetant la diplomatie du Premier ministre japonais Shinzo Abe et ensuite en attaquant un navire japonais. L’Iran est responsable de l’escalade des tensions dans la région“, a affirmé le représentant américain.

    Des divergences sur la stratégie à adopter

    Malgré les tensions, Ali Fathollah Nejad, chercheur germano-iranien en sciences politiques, ne croit pas à un conflit militaire entre les deux pays. “L’avis général c’est qu’aucun des deux côtés ne veut se lancer dans un conflit militaire dont les conséquences seraient trop imprévisibles”, estime le chercheur du Brookins center à Doha. “Mais il y a des éléments radicaux dans les deux capitales. À Washington, on a le secrétaire d’État Mike Pompeo, le conseiller à la sécurité nationale John Bolton et le directeur de la CIA qui plaidaient pour une réponse militaire à l’attaque du drone.

    Donald Trump, Mike Pompeo et John Bolton ne sont pas toujours d’accord sur la stratégie à adopter

    Danger politique pour Donald Trump

    Un conflit qui pourrait coûter cher à Donald Trump à un an et demi de la prochaine élection présidentielle mais aussi et surtout créer le chaos sur le marché mondial du pétrole. 

    Les États-Unis poursuivent leur politique de sanctions économiques pour que l’Iran réduise ses ambitions nucléaires. Pour sortir de cette situation, l’Iran n’aurait pas d’autre choix que de s’asseoir à la table des négociations avec les États-Unis. 

    Des Américains ont protesté pour éviter une nouvelle guerre après l’attaque iranienne du drone.

    Difficile à accepter pour un pays en situation de faiblesse, selon Ali Fatollah Nejad : “Les Iraniens pensent qu’ils sont dans une situation de faiblesse et ils veulent changer cela avant de commencer les négociations avec les États-Unis. Alors, pour retrouver une marge de manœuvre, ils ont décidé d’augmenter leur stock d’uranium enrichi mais cette décision est risquée car ils vont sûrement perdre le soutien des pays européens qu’ils avaient jusque-là.

    Dans ce contexte de tension militaire et après l’attaque du drone de jeudi, beaucoup de compagnies aériennes ont choisi de suspendre tout survol du détroit d’Ormuz. La chancelières Angela Merkel appelle ce vendredi aux efforts de la diplomatie, évoquant une situation “très tendue“. 

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  • Les négociations gouvernementales progressent en RDC

    Les négociations gouvernementales progressent en RDC

    Les délégués des deux parties en discussion sont, selon plusieurs sources, tombés d’accord, jeudi 20 juin, sur la répartition des portefeuilles ministériels. Cette équipe gouvernementale serait composée de 65 membres, dont 45 ministres et 20 vice-ministres, dans laquelle le FCC va occuper 30 ministères plus 12 vice-ministres. Son allié, le CACH, devrait se contenter de 15 ministères et 8 postes de vice-ministres.

    “Les discussions ne sont pas closes”

    Toutefois, cette information est rejetée par le CACH. Rubens Mikindo, le secrétaire général adjoint de l’UDPS, également un des négociateurs de la coalition, parle de spéculations. “Malheureusement ce sont les gens qui parlent. J’aurais bien voulu que ça soit nous les négociateurs qui en parlions. Il y a des discussions qui sont en cours entre le CACH et le FCC en vue de former le gouvernement”, assure-t-il. “On n’a pas encore clôturé ces discussions. La seule chose que je peux vous dire : on s’est déjà mis d’accord sur le quota et sur la nomenclature. Quand à ce qui concerne les portefeuilles et comment les répartir, nous n’avons pas encore fini.”

    Quand on l’interroge sur les points déjà retenus, le négociateur du CACH, répond qu’il est “un peu prématuré de parler de ça parce qu’en principe la primeur nous devons la réserver au président de la République qui nous a délégué.” Le CACH semble réticent à donner plus d’informations sur ces négociations, qui durent depuis plusieurs jours déjà.

    “Un accord de principe”

    Aimé Kilolo, un des chargés de communication du FCC, la coalition de l’ancien président Joseph Kabila, même s’il ne confirme pas le nombre de ministres avancé par certains medias congolais, donne plus de détails. “Un accord de principe a été trouvé entre le FCC et le CACH qui est la concrétisation de cette alliance nouvelle qui existe. L’accord évoque une répartition de 65% pour le FCC et 35% pour le CACH. Cette répartition s’est faite de manière objective comme cela se fait dans toutes les démocraties  modernes au regard du poids politique qui s’évalue en fonction du nombre des députés au sein  de l’Assemblée nationale”, nous confirme Aimé Kilolo.

    Élu président de la République, Félix Tshisekedi a prêté serment le 24 janvier 2019. Il lui a fallu près de quatre mois pour nommer Sylvestre Ilunga Ilunkamba, premier ministre, le  20 mai dernier. Le secrétaire général adjoint de l’UDPS, Rubens Mikindo, a confirmé que le nouveau gouvernement sera connu au plus tard le 30 juin, date anniversaire de l’indépendance de la RDC.

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  • Tout savoir sur la CAN 2019

    Tout savoir sur la CAN 2019

    La Coupe d’Afrique des nations a débuté ce vendredi 21 juin en Egypte, et doit se poursuivre jusqu’au 19 juillet prochain. Avant ce lancement, jamais l’organisation d’une CAN n’avait été entourée d’autant de complications. C’est d’abord le Cameroun qui s’est retrouvé dans l’incapacité de tenir l’échéance, alors que le pays des Lions indomptables avait eu cinq années pour se préparer. Face à cette situation, la Confédération africaine de football a dû retirer à Yaoundé l’organisation de la compétition – officiellement pour retard dans la livraison des infrastructures dans les lieux retenus pour accueillir la compétition.

    Plainte des Comores

    Début janvier, l’Egypte est choisie comme organisatrice de la CAN 2019. Au même moment, les Comores déposent une plainte devant le tribunal arbitral du sport contre la participation du Cameroun. Leur argument : une fois dessaisi de l’organisation de la CAN, ce pays devrait aussi voir sa participation invalider. Mais la plainte de l’archipel échoue. 

    La compétition s’ouvre ce vendredi 21 juin au Caire, avec le match entre l’Egypte et le Zimbabwe

    Enfin, début juin, soit à deux semaines de l’ouverture de la CAN, Ahmad Ahmad, le président de la CAF, est arrêté dans son hôtel parisien pour être auditionné dans le cadre d’une affaire de corruption. Une arrestation dans la foulée des assises de deux jours d’une commission spéciale chargée d’examiner le match retour catastrophique de la finale de Ligue des champions entre l’Espérance Sportive de Tunis (Tunisie) et le Wydad Casablanca (Maroc).

    Coup d’envoi en pleine tourmente

    Du 21 juin au 19 juillet, 24 équipes s’affrontent dans six stades égyptiens. Trois stades se trouvent au Caire, et les trois autres à Alexandrie, Ismaïlia et Suez. Pour la première fois de son histoire, la CAN a lieu en été. Sous une température élevée, avec près de 30 degrés, c’est un véritable défi pour les équipes participantes, selon le spécialiste de football Zoubaier Baya. “La plupart des joueurs qui participent  à la coupe ont déjà disputé plus de 40 matches cette saison tandis que ceux qui évoluent en Europe en ont déjà disputé une cinquantaine”, souligne l’international tunisien, qui a joué pour le SC Freiburg et travaille désormais comme expert pour Abu Dhabi sports.

    Une autre nouveauté de ce tournoi est que 24 équipes participeront au tour final. Ce que critique toutefois Zoubaier  Baya qui, dans une interview accordée à la Deutsche Welle, pense que cela va compromettre la qualité des matches. Selon lui, à l’image des championnats d’Europe, le troisième du groupe pourrait se qualifier pour les huitièmes de finale. 

    Mais cette nouvelle organisation pourrait aussi créer des surprises, comme le pense l’ancien attaquant camerounais et double champion d’Afrique (2000, 2002), Patrick Mboma. Pour lui, “les nations, même les plus petites, iront au tournoi avec l’idée d’aller en huitièmes de finale. Les nations favorites vont devoir faire preuve de sérieux et de détermination pour ne pas avoir à passer de justesse – voire carrément à la trappe – parce que tout le monde aura les crocs.” 

    L’Egypte, le Sénégal et le Maroc partent favoris

    Pour beaucoup, le charme de la Coupe d’Afrique des nations réside dans le fait qu’on ne peut pas prévoir ce qui va réellement se passer. À titre d’exemple, en 2017, le Cameroun a réussi à remporter la coupe avec une des équipes les plus faibles de son histoire récente. 

    Aujourd’hui, l’Egypte, le Sénégal et le Maroc retiennent l’attention. À en croire Zoubaier Baya “comme toujours, on peut dire que l’équipe locale a plus de chances que les autres. C’est une tradition. L’Egypte, avec Mohamed Salah, l’ampleur qu’il a maintenant, il est au top. Avec l’apport du public égyptien, ça peut faire deux forces majeures pour l’Egypte.” En tant que vainqueur record de la Coupe d’Afrique, les Pharaons espèrent certainement ajouter une huitième victoire à leur palmarès.

    Le Sénégal aussi semble convaincant avec ses joueurs. C’est le cas du défenseur central Kalidou Koulibaly, qui évolue au poste de défenseur central pour le SSC Naples et de l’attaquant de Liverpool Sadio Mané. “Bien que Sadio Mané se démarque dans cette équipe, il reste un joueur qui travaille pour son équipe. Cela augmente les chances du Sénégal“, ajoute Zoubaier Baya. 

    Quant au Maroc, il peut compter sur son international ailier Hakim Ziyech, ses autres joueurs expérimentés ainsi que sur son entraîneur Hervé Renard.

    Les grandes surprises de la compétition

    Mise à part les trois équipes favorites, il y a un certain nombre d’autres équipes qui rêvent du prestigieux titre. C’est par exemple le Cameroun, champion en titre. 

    Mais on ne sait jamais comment les choses vont se dérouler. Selon Patrick Mboma “personne n’aurait parié que le Cameroun remporterait la Coupe en 2017 jusqu’à ce que les Lions indomptables gagnent. Tout le monde pensait que l’équipe se qualifierait pour la Coupe du Monde 2018, mais ça n’a pas été le cas. On attend de voir ce que donnera l’encadrement de l’entraîneur Clarence Seedorf.” 

    Les supporters congolais éspèrent une surprise de leur équipe

    De leur côté, le Nigeria et le Ghana pourraient également jouer un rôle important dans ce tournoi, “même s’ils ne sont pas stables pour l’instant“, estime Zoubaier Baya, pour qui l’Algérie aussi pourrait surprendre. L’entraîneur de l’équipe algérienne Djamel Belmadi bien qu’étant encore jeune, est très compétent. Et beaucoup de joueurs de l’équipe algérienne ont connu une très bonne saison, comme Bagdad Boudjenah ou encore Sofiane Feghouli, double titre avec son club Galatasaray.

    La Tunisie et la République démocratique du Congo pourraient quant à elles saisir leur chance en tant qu’outsider et faire parler d’elles. Le plus important est comment ces équipes vont saisir cette chance dès l’entame de la compétition. Car c’est ce que souhaite les spectateurs : oublier les nombreux scandales et montrer que l’Afrique a quelque chose à offrir en matière de football.

    Suivez la CAN 2019 sur la DW, à la radio, et sur notre site, en cliquant ici. 

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  • La misère en Ituri s’invite dans la presse allemande

    La misère en Ituri s’invite dans la presse allemande

    Les villages brûlent en Ituri, la période de repos est terminée au Congo“. Voilà comment la Tageszeitung revient sur les nouvelles violences dans la région en République démocratique du Congo (RDC) cette semaine. Le quotidien berlinois raconte la misère sur place. “Dans le disctrict de l’église de Drodo, 30.000 personnes sont concernées“, assure un prêtre. Il raconte l’absence d’aide, de médicaments, le manque d’hygiène … “On est coupé du monde“, déplore l’homme d’église.

    Lire aussi → Ituri : la paix peine à s’installer de manière durable

    Conflit entre Kabila et Tshisekedi

    Pour le journal, qui cite des observateurs congolais, ces violences n’arrivent pas par hasard. “Elles coïncident avec l’échec des efforts pour prendre un nouveau départ politique dans l’ensemble de la RDC, après l’élection deFélix Tshisekedi en  décembre 2018“, écrit la Taz. “Chaque fois que le camp Tshisekedi prend une décision sans demander son avis au camp Kabila, il y a un conflit“. Le journal critique les blocages, l’absence de gouvernement alors que les vacances parlementaires débutent.

    La TAZ rapporte même que l’armée se serait retirée juste avant les massacres dans la zone, rappelant le scénario de la guerre sur place il y a 20 ans déjà. “Existe-t-il encore un Etat ?“, interroge un membre de la société civile congolaise dans le journal. Une phrase qui sonne comme un appel au secours.

    La Tanzanie réclame ses biens à l’Allemagne

    La Tanazanie réclame certains os, ramenés de ses territoires au temps de la colonisation

    Dans la presse aussi, des nouvelles des débats sur la restitution des biens pillés à l’Afrique par les anciennes puissances coloniales européennes. Des débats toujours plus nombreux. “Cette fois des Etats comme la Tanzanie veulent récupérer aussi des pièces d’histoire naturelle des musées“, raconte la Süddeutsche Zeitung.

    En l’occurrence ici il est question d’os, de dinosaures. “Des pièces si grosses parfois, qu’une personne seule ne peut pas les porter“, écrit le journal. “Des pièces rapportées de l’ancienne Afrique orientale allemande“, qui s’étend sur les territoires actuels du Burundi, du Rwanda ou de la Tanzanie. La Tanzanie demande donc le retour de ces pièces.

    Et l’Allemagne n’est pas la seule à devoir répondre à des telles demandes. “Le musée d’histoire naturelle de Londres a reçu trois demandes concrètes de rapatriement d’Afrique“, rapporte la Süddeutsche. Le quotidien de Munich raconte les difficultés de ce genre de demandes. Les recherches et les négociations prennent beaucoup de temps. “Même les chercheurs africains mettent beaucoup de temps à obtenir des visas pour faire leurs recherches en Europe“, souligne le quotidien. Qui se veut plus positif sur la fin. “Peut-être qu’à un moment donné, le musée de Berlin devra retirer au moins une partie des ossements originaux de sa cave et les rendre à l’Afrique.”

    Coopération avec l’Allemagne pour augmenter les rendements agricoles

    Les cartes fournies par une entreprise allemande en Zambie ont permis d’augmenter certains rendements de 25%

    Une histoire plus positive dans la presse allemande. Cela se passe en Zambie, où BayWa, une entreprise allemande de distribution de matériel agricole et de construction s’est installée. L’histoire est racontée par la Frankfurter Allgemeine Zeitung. L’entreprise allemande travaille désormais avec des agriculteurs sur place. Elle fournit des cartes, montrant, dans ses champs, où il doit pleuvoir, en quelle quantité et où il faut appliquer des engrais et en quelle quantité, pour obtenir les meilleurs rendements.

    Convaincre les agriculteurs sur place n’a pas été simple. “Mais l’an dernier, les agriculteurs ont récolté 25% de blé de plus que d’habitude. En même temps, la consommation d’eau et d’électricité a été réduite parce que les pompes d’irrigation fonctionnaient moins souvent”, raconte le journal. Comme quoi, la coopération n’est pas toujours simple, mais peut fonctionner !

    Musique malienne à l’honneur

    Enfin on a répéré ce beau portrait cette semaine de Vieux Farka Touré, le fils de Ali Farka Touré. Portrait dressé par le quotidien local Weser-Kurier, de la région de Brême dans le Nord-Ouest de l’Allemagne. Le journal dresse le portrait du musicien malien qui était récemment en concert dans la région.

    Vieux Farka Touré, né en 1981 dans le centre du Mali, a résisté à la volonté de son père qui voulait qu’il devienne soldat, pour ne pas connaître les mêmes difficultés que lui en tant que musicien“, écrit le Weser-Kurier. Le journal s’enthousiasme : aujourd’hui le fils rebelle “joue de sa guitare avec virtuosité et légèreté, d’une sonorité brillante” !

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  • Les violences à Mopti, une menace pour l’accord de paix d’Alger

    Les violences à Mopti, une menace pour l’accord de paix d’Alger

    Le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a entrepris, depuis mercredi 19 juin, une visite de trois jours au Mali. Une visite conjointe avec Pedro Serrano, le secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure. Les deux personnalités ont rencontré les autorités maliennes et se sont rendues à Mopti, région du centre du Mali en proie à des violences graves.

    L’objectif est de contribuer à la sécurisation du pays et de consolider la mise en oeuvre de l’accord de paix d’Alger, signé il y a quatre ans, en 2015. Malgré cet accord, censé isoler définitivement les jihadistes dans le nord du Mali, des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques. Les violences se sont propagées du Nord vers le centre, voire parfois le Sud, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires, un phénomène que connaissent également le Burkina Faso et le Niger voisins.

    Problèmes des troubles dans le centre du pays

    Le président Ibrahim Boubacar Keita salue Mahamadou Djery Maiga, signataire de l’accord de paix d’Alger (20.06.2015)

    Déjà jugée lente, la mise en oeuvre de l’accord risque si rien n’est fait, d’être encore menacée par les troubles dans le centre. Ces violences et le changement de gouvernement depuis le 5 mai pourraient rendre nécessaire une relance de tout le mécanisme.

    C’est en tout cas ce que craint Ruben de Koning. Le coordonnateur du groupe d’experts de l’ONU pour le Mali affirme, dans une interview avec la DW, que le ralentissement de la mise en oeuvre de l’accord serait dû “au fait qu’on a besoin de tout un nouveau dialogue national avant d’opérer une révision constitutionnelle qui doit encore intégrer des réformes institutionnelles prévues dans l’accord.” L’expert en veut pour preuve les expériences du passé où ce genre de réformes institutionnelles “ont eu un effet sur le plan sécuritaire”.

    Enfin, Ruben de Koning est convaincu que le mécanisme de sanctions appliqué au Mali devrait “s’attaquer aussi aux exactions commises dans le centre du Mali.”

    Ecouter l’interview avec Ruben de Koning, en cliquant sur l’image principale de cet article, en haut de la page.

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  • Angela Merkel auprès des soldats allemands au Mali

    Angela Merkel auprès des soldats allemands au Mali

    C’est à Gao que la plupart des soldats allemands sont stationnés dans le camp de la Minusma, où se trouve également la base du contingent allemand au Camp Castor.

    La contribution allemande à la mission de l’ONU au Mali se traduit aussi par un soutien financier au fonds fiduciaire en appui à la paix et à la stabilité au Mali.

    Mahamat Saleh Annadif, le Représentant du secrétaire général des Nations unies au mali, , qualifiait d’ailleurs en mars dernier cet appui de “colonne vertébrale” de la mission.

    Angela Merkel en discussion avec les soldats allemands au Camp Castor, situé à Gao.

    Un armement adapté aux Etats du Sahel

    Berlin considère à juste titre que la mission au Mali est la plus dangereuse. Au cours de sa courte visite auprès de ses troupes, la chancelière Angela Merkel devrait réaffirmer son engagement à les soutenir.

    Hier mercredi (1er mai), au premier jour de sa tournée qui l’a conduite à Ouagadougou au Burkina Faso, Angela Merkel a plaidé pour un armement adapté des Etats du Sahel. “Nous devons être restrictifs, mais autoriser que vos soldats soient bien équipés” pour lutter contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest, a-t-elle expliqué aux chefs d’Etat du G5 Sahel en marge d’un mini-sommet sur les forces conjointes du G5 Sahel. 

    La chancelière allemande appelle par ailleurs la France et l’Italie à agir ensemble pour régler la guerre en Libye.

    Apres Gao, Angela Merkel se rendra au Niger, dernière étape de sa visite au Sahel.

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  • Quel bilan faire des 100 premiers jours de Félix Tshisekedi ?

    Quel bilan faire des 100 premiers jours de Félix Tshisekedi ?

    “Les actions d’urgence de mes cent premiers jours vont porter en priorité sur les secteurs sécuritaire, politique, social, économique, infrastructurel et de la jeunesse”, déclarait le président Felix Tshisekedi, lors du lancement début mars de son programme d’urgence de ses 100 premiers jours à la tête de la RDC. 

    Ce programme est censé être exécuté par le nouveau gouvernement mais jusqu’à présent, Félix Tshisekedi n’a toujours pas nommé un nouveau premier ministre.

    Des travaux d’aménagement

    Sur le plan des infrastructures par exemple, on a constaté depuis deux mois d’intenses activités sur les chantiers de réhabilitation des routes à Kinshasa. Le programme d’urgence pour les cent premiers jours prévoit la réhabilitation de 40 kilomètres de routes et selon l’office de la voirie urbaine, le taux de réhabilitation atteint jusqu’à 80% de réalisation.

    Pour ce qui est de la décrispation politique, plus de 700 détenus, dont deux politiques, ont bénéficié de la grâce présidentielle. L’opposant Moïse Katumbi, en exil, a récupéré son passeport et a été acquitté dans un dossier de justice.

    A Kinshasa, les avis de la population sont partagés sur les premières actions du président Tshisekedi. Certains, à l’instar de Muyaya Luaba, habitant du quartier Lemba, reprochent au président l’absence de changement majeur depuis son accession au pouvoir.

    “Il n’y a rien, pas de changement… la crise persiste, vous le savez, vous êtes journaliste, il y a la crise qui demeure jusqu’aujourd’hui.”

    Pacifier l’est du pays et lutter contre la corruption
     
    “Quant aux autres secteurs pivots, notamment, la justice, je vais veiller à ce qu’elle soit administrée par des personnes intègres et aux valeurs morales irréprochables, disposées à lutter contre la corruption qui ternit l’image d’un véritable Etat de droit”, avait promis Félix Tshisekedi.

    Mais jusqu’ici, aucune action d’envergure dans la lutte contre la corruption ou de la reforme de la justice n’a néanmoins été conduite.
     
    Si l’on a observé un mouvement spontané de reddition de certains miliciens au Kivu et au Kassaï, l’armée a par ailleurs subi plusieurs attaques de groupes armés au Kivu et en Ituri.

    Selon un sondage d’opinion réalisé fin mars par l’agence TARGET SARL, 53% des Congolais avaient une opinion favorable du président Tshisekedi. 

    L’agence a noté toutefois que les perspectives d ‘avenir de Félix Tshisekedi s’annoncent difficiles, d’autant plus que l’opinion place l’amélioration des conditions de vie de la population largement en tête des attentes vis-à-vis du président et que ce dernier ne dispose pas de majorité au parlement, dont sera issu le prochain gouvernement.

     

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