Category: Economie

  • Hydrocarbures : Kosmos Energy prépare son futur africain dans le golfe du Mexique

    Hydrocarbures : Kosmos Energy prépare son futur africain dans le golfe du Mexique

    L’acquisition de puits au large des États-Unis va permettre à la junior américaine de financer ses projets en Mauritanie, en Côte d’Ivoire et en Guinée équatoriale.

    C’est à 10 000 km des puits de pétrole ghanéens qui ont fait sa renommée que Kosmos Energy a acquis ses derniers actifs en septembre. En achetant Deep Gulf Energy, une société texane relativement peu connue, Kosmos a repris ses parts dans douze blocs situés dans le golfe du Mexique, au large du Texas et de la Louisiane.

    Cet intérêt nouveau porté à la côte ouest de l’Atlantique peut surprendre. Depuis son entrée fracassante au Ghana, où la firme a été la première à découvrir des quantités importantes de pétrole en 2007 – un épisode raconté dans le mémorable documentaire Big Men –, le marché a toujours associé Kosmos à l’Afrique de l’Ouest.

    En 2015 et 2016, elle reproduit l’exploit ghanéen, avec la mise au jour d’une importante réserve de gaz dans l’offshore profond au large du Sénégal et de la Mauritanie, confortant ainsi son statut d’explorateur à succès dans cette région du monde.


    >>> À LIRE – Hydrocarbures : une nouvelle ère s’ouvre pour le continent


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  • Sous le coup d’un redressement fiscal, les locaux d’Orange Niger fermés

    Sous le coup d’un redressement fiscal, les locaux d’Orange Niger fermés

    La Direction générale des impôts du Niger a ordonné la fermeture des locaux d’Orange Niger à Niamey pour “non-paiement d’impôt”, a annoncé la compagnie de télécoms dans un communiqué vendredi 30 novembre.

    La filiale nigérienne de l’entreprise française Orange qualifie de « contestable » un redressement fiscal de 22 milliards de francs CFA (33 millions d’euros) décidé par le fisc nigérien, qui représente « près de 50% (de son) chiffre d’affaires », et s’étonne de la « brutalité » de cette mesure de fermeture prise jeudi 29 novembre.

    « Depuis le démarrage de ses activités en 2008 et jusqu’à date, Orange Niger s’est toujours acquitté de ses obligations fiscales ». « Orange Niger, ainsi que tous les opérateurs concernés par ces redressements, conteste cette décision et a formulé un recours pour lui permettre de défendre ses intérêts en toute sérénité », explique la société dans son communiqué.

    Orange Niger affirme que « la continuité de l’entreprise » est « gravement menacée par ces décisions unilatérales et disproportionnées ».

    Forte de « 2,4 millions de clients », Orange Niger compte « 532 salariés » et « représente plus de 52 000 emplois directs et indirects au Niger ». « L’impact de ses activités télécoms et sociétales représente 2,89 % du PIB national du pays », affirme la société dans le communiqué.

    Vaste campagne de recouvrement fiscal

    Le Niger compte quatre compagnies de télécoms qui se partagent les 7,7 millions d’abonnés aux services de téléphonie mobile, pour une population de 19 millions d’habitants. Le taux de pénétration de l’internet est de 19%, selon l’Autorité de régulation des télécommunications et de la Poste (ARTP).

    En 2017, la suppression par le gouvernement de la taxe sur les appels internationaux qui avait rapporté au fisc nigérien une vingtaine de milliards de francs CFA (environ 30 millions d’euros), avait été fortement critiquée par la société civile et l’opposition politique qui avaient dénoncé « un cadeau fiscal injustifié ».

    En octobre dernier le ministre nigérien des Finances, Hassoumi Massoudou, a annoncé le « rétablissement partiel » de cette taxe à partir de 2019, accusant les compagnies de télécoms de n’avoir pas tenu leurs engagements d’améliorer leurs prestations.

    Niamey est engagée dans une vaste campagne de recouvrement d’impôts pour améliorer ses recettes, dont une bonne partie sert à financer la lutte contre le terrorisme.

    Début octobre, l’ARTP a infligé plus de 3,5 milliards de francs CFA (5,3 millions d’euros) d’amendes aux compagnies présentes au Niger pour ne pas avoir « amélioré » la couverture et la qualité de leurs services.

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  • Nouvelles technologies : le boom des jeux vidéo sur mobile en Afrique

    Nouvelles technologies : le boom des jeux vidéo sur mobile en Afrique

    Les ventes de mobiles et le paiement électronique ont permis la diffusion de jeux africains pour les appareils. Le marché est prometteur mais demande des capacités de connexion robustes.

    L’action se passe dans les années 1950. Une armée d’humains anéantit une colonie d’extraterrestres. Les mains sur son téléphone, les yeux rivés sur son petit écran, le fabricant de jeux vidéo sud-africain Simon Spreckley s’amuse comme un fou avec sa nouvelle création conçue pour les mobiles.

    « Le taux de pénétration du téléphone portable en Afrique est très élevé. Les gens possèdent souvent deux, voire trois téléphones. C’est la folie », estime le tout juste quadragénaire, vêtu d’un tee-shirt représentant « Brute », du nom de l’extraterrestre à quatre bras, tout droit sorti de son dernier jeu, « Invasion Day ». Comme Simon Spreckley, de nombreux développeurs africains optent pour la création de jeux destinés aux téléphones et tablettes, et non aux consoles traditionnelles comme la PlayStation ou les ordinateurs fixes.

    Explosion de la vente de mobiles

    « L’Afrique a énormément de potentiel parce que c’est un continent essentiellement de mobiles », explique Sidick Bakayoko, 34 ans, fondateur de Paradise Game, qui regroupe des développeurs ivoiriens. « On a fait ce bond technologique. Au lieu de passer par le PC, nous sommes allés directement au mobile », dit-il à l’AFP à l’occasion de la convention Africa Games Week, qui a réuni au Cap du 28 novembre au 2 décembre codeurs de jeux, développeurs, artistes et géants de l’industrie.

    « Aujourd’hui, il est très facile de se payer un téléphone mobile grâce à un certain nombre de smartphones à bas prix », assure Sidick Bakayoko, alors que des mordus de jeux vidéo testent à côté de lui de nouvelles créations.

    Le nombre croissant de jeux africains pour les appareils mobiles s’explique aussi par l’explosion des moyens bancaires sur portable, comme Mpesa au Kenya, un système de transfert d’argent via téléphone mobile. « En Afrique, beaucoup de gens n’ont pas de carte bancaire, mais il existe des solutions de paiement électronique grâce aux télécommunications », qui permettent d’acheter des jeux vidéo en ligne, poursuit Sidick Bakayoko.

    « Il y a effectivement un potentiel au niveau des jeux mobiles et du paiement électronique. Ca marche très bien au Kenya par exemple (…) Il n’y a pas de raison pour que le reste de l’Afrique ne puisse pas prendre le train en marche. »

    Un potentiel mais une connexion onéreuse

    Autre avantage des jeux sur portable, ils ne sont pas trop gourmands en data, alors que l’internet peut être cher et lent dans certaines régions du continent. « Au Nigeria, il y a même des jeux pré-téléchargés sur les téléphones parce que le data est très cher », explique Evan Greenwood, directeur du principal studio de jeux vidéo en Afrique du Sud, Free Lives.

    « Le potentiel est là (en Afrique) mais le data doit être plus accessible », insiste-t-il. Et évidemment « il faut fabriquer de bons jeux ». Pour attirer les passionnés, « Invasion Day » sera gratuit à télécharger mais les joueurs pourront acheter des mises à jour. Dans ce contexte, nombre de développeurs africains rencontrent des difficultés à transformer leurs créations en monnaie sonnante et trébuchante. « Point Point », création ivoirienne basée sur un jeu d’enfants traditionnel sur papier, et « Gazkar » de Madagascar, qui met en scène la mythique 2CV, sont populaires parmi les joueurs, mais ils ne sont toujours pas rentables.

    Un marché prometteur

    La récente décision en juin de Google de monétiser, et non plus de proposer en téléchargements gratuits sur son » play store », des jeux de différents pays africains dont le Nigeria, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud et la Tanzanie pourrait cependant changer la donne.

    « Invasion Day », créé par une équipe de huit personnes travaillant pour VSUS, un développeur basé au Cap, devrait être lancé en 2019 sur cette plateforme et probablement l’App Store d’Apple. Le marché est prometteur, selon le géant de l’audit PwC, qui estimait en 2017 que « les revenus des jeux de consoles et de PC allaient perdre des parts de marché au profit des jeux » proposés sur des appareils mobiles.

    L’industrie du jeu vidéo en Afrique, qui représente actuellement 310 millions de dollars par an, pourrait peser 642 millions de dollars d’ici à 2021, selon la même source.

     

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