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  • Terrorisme : extradé de Djibouti, le jihadiste Peter Cherif a été placé en garde à vue à son arrivée en France

    Terrorisme : extradé de Djibouti, le jihadiste Peter Cherif a été placé en garde à vue à son arrivée en France

    Le jihadiste français Peter Cherif, arrêté à Djibouti, a été placé en garde à vue à son arrivée en France le dimanche 23 décembre, ont annoncé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le parquet de Paris.

    « Peter Cherif a été interpellé à [l’aéroport de] Roissy et placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris en mai 2017 » pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », a précisé dimanche le parquet antiterroriste. Les investigations ont été confiées à la DGSI (Direction générale de la sécurité Intérieure).

    Le Français de 36 ans avait embarqué samedi vers 22 h 20 à bord d’un vol Air France à destination de Paris, menotté dans le dos et sous escorte.

    Ce proche des frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre le journal Charlie Hebdo en janvier 2015, « avait fui la justice française, il devra devant elle répondre de ses actes », a tweeté le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Il a également salué « l’efficacité » de ses services et des « échanges internationaux ».

    Arrivé par la voie maritime à Djibouti

    Peter Cherif avait été arrêté le 16 décembre à Djibouti. Selon la présidence djiboutienne, il était arrivé à Djibouti par voie maritime via la ville côtière d’Obock, en provenance du Yémen, en possession de fausses pièces d’identité.

    Devenu au Yémen un cadre d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), il est connu pour avoir été un intime des assaillants du journal satirique Charlie Hebdo, les frères Saïd et Chérif Kouachi.

    En raison de ces liens, le nom de Peter Cherif apparaît dans l’enquête sur les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, Montrouge, Hyper Cacher), qui ont fait 17 morts.

    Mais s’il a pu être présenté par certains médias comme un « possible commanditaire » de ces attentats, Peter Cherif ne fait, selon une source judiciaire en France, l’objet d’aucun mandat d’arrêt dans ce dossier. Le parquet de Paris vient de requérir un renvoi aux assises pour 14 suspects, en grande partie des soutiens logistiques présumés des tueurs.

    Plusieurs évasions

    Il reste quoi qu’il arrive une cible de choix pour l’antiterrorisme français, comme pour les États-Unis qui l’ont inscrit en septembre 2015 sur leur liste noire de « combattants terroristes étrangers ».

    Arrêté une première fois à Falloujah, en Irak, fin 2004 alors qu’il combattait dans les rangs d’Al-Qaïda en Irak, Peter Cherif, condamné à 15 ans de prison à Bagdad, s’était ensuite évadé d’une prison irakienne en mars 2007 avant de rejoindre la Syrie.

    Extradé par la suite en France, il y fut incarcéré pendant dix-huit mois. Il avait disparu en mars 2011, au dernier jour de son procès à Paris, et pris la fuite vers le Yémen. Condamné à cinq de prison, il avait fait immédiatement l’objet d’un mandat d’arrêt en vue de l’exécution de sa peine.

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  • ” La Maison Golden “, de Salman Rushdie : le bon, la brute et le roman

    ” La Maison Golden “, de Salman Rushdie : le bon, la brute et le roman

    Tout au long d’un récit aussi inclassable qu’implacable, Salman Rushdie s’empare des travers de notre époque pour les faire résonner avec les questionnements universels.

    Trente ans après la parution des Versets sataniques, qui lui ont valu une condamnation à mort de l’ayatollah Khomeyni, Salman Rushdie publie La Maison Golden. Ni tout à fait réaliste ni tout à fait « réaliste magique », ce roman de l’écrivain de 71 ans aborde entre autres questions celles des migrations et de l’identité. Ces thèmes, très actuels, font écho à la vie de l’auteur naturalisé Américain depuis deux ans et anciennement indien puis britannique, lequel réfute l’idée selon laquelle René Unterlinden, personnage du roman, serait son double littéraire.

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  • Musique : pourquoi les francophones sont-ils à la traîne ?

    Musique : pourquoi les francophones sont-ils à la traîne ?

    La future superstar africaine sera-t-elle anglophone ? A priori, yes.

    Si l’on exclut Akon (d’origine sénégalaise mais né aux États-Unis) du classement 2018, réalisé par Forbes, des musiciens africains les plus riches, aucun francophone ne se hisse sur le podium, occupé par le DJ sud-africain Black Coffee, le producteur nigérian Don Jazzy et son compatriote Wizkid… Plusieurs raisons simples permettent d’expliquer ce retard. D’abord un poids démographique beaucoup plus faible. « Prenez le Nigeria, qui est aujourd’hui l’un des pays les plus créatifs au niveau musical, signale Olivier Laouchez. C’est un marché gigantesque à lui seul avec une population jeune, comptant plus de 190 millions de personnes. »

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  • Télécoms : le dilemme iranien d’MTN

    Télécoms : le dilemme iranien d’MTN

    Avec le retour au début d’août des sanctions américaines à l’encontre de l’Iran, du fait du retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire, Téhéran est devenu le talon d’Achille de MTN au Moyen-Orient.

    Le groupe sud-africain est le gestionnaire et actionnaire à 49 % d’Irancell, qui comptait à la fin de 2017 pas moins de 43 millions d’abonnés, ce qui fait du pays son deuxième marché après le Nigeria. Rob Shuter imaginait là-bas un avenir radieux, avec un plan d’investissement de 657 millions d’euros annoncé au début de 2018, destiné à faire de la filiale le principal fournisseur d’internet à haut débit dans les grandes villes iraniennes.

    L’annonce américaine a entraîné quasi immédiatement le gel complet de ces ambitions : les sanctions voulues par Donald Trump vont empêcher MTN de rapatrier les bénéfices réalisés par sa filiale iranienne, soit quelque 208 millions d’euros en jeu sur l’année 2018.

    Orage diplomatique

    Un retrait du pays, complexe à mettre en œuvre au vu de cette conjoncture délicate pour un repreneur, ne semble toutefois pas à l’ordre du jour. MTN compte faire le gros

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  • Littérature : ” Le magasin des petits explorateurs “, plongée au temps maudit des colonies

    Littérature : ” Le magasin des petits explorateurs “, plongée au temps maudit des colonies

    Le catalogue de l’exposition « Le magasin des petits explorateurs » dissèque le regard porté sur de lointains territoires dans les productions enfantines françaises.

    Le jeu a pour nom « tir comique ». Il ressemble à un petit castelet abritant quatre cibles dont la tête se décroche lorsqu’elle est atteinte par une flèche tirée par le joueur. Mais ces cibles sont un peu particulières : l’une est un Noir lippu aux yeux exorbités tenant un régime de bananes, une autre est une « mama » aux gigantesques créoles avec son bébé, mais il y a aussi un Asiatique au chapeau conique, bol de riz à la main, et un fantassin marocain menaçant, portant un poignard recourbé…

    Édité par une société parisienne vers 1900, ce divertissement proposait donc aux plus jeunes ni plus ni moins que de décapiter des « exotiques ». Il fait partie des nombreux objets aussi surprenants qu’effarants recensés dans Le Magasin des petits explorateurs, catalogue de l’exposition du même nom, qui a eu lieu au Musée du quai Branly du 23 mai au 7 octobre.

    Le sauvage et le civilisé

    L’ambi

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  • ONU : déchirements sur le Pacte de Marrakech destiné à encadrer les migrations

    ONU : déchirements sur le Pacte de Marrakech destiné à encadrer les migrations

    « Moteur de croissance » ou épouvantail ? Les migrations, objet d’un Pacte mondial soumis à approbation lors d’un sommet les 10 et 11 décembre à Marrakech, déchaînent les passions dans une période propice aux crises sur plusieurs continents.

    En juillet, à l’exception notable des États-Unis, tous les pays de l’ONU avaient adopté ce Pacte à New York après de longues négociations. Non contraignant, le document de quelque 25 pages, premier du genre sur ce sujet, recense des principes – défense des droits de l’homme, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale – et une vingtaine de propositions pour aider les pays à faire face aux migrations en facilitant l’information, l’intégration des migrants, l’échange d’expertises… Le Pacte interdit notamment les détentions arbitraires, n’autorisant les arrestations qu’en dernier recours.

    Retraits en série

    Dès 2017, la nouvelle administration républicaine de Donald Trump avait quitté les discussions, affirmant que les dispositions du Pacte étaient contraires à sa politique migratoire et à sa volonté d’en finir avec les arrivées illégales en provenance d’Amérique centrale.

    Depuis juillet, les retraits ou les reports de décision s’accumulent, jetant une sérieuse ombre sur le sommet à venir à Marrakech

    Depuis juillet, les retraits ou les reports de décision s’accumulent, jetant une sérieuse ombre sur le sommet à venir à Marrakech. « Il est crucial que la migration internationale nous unisse plutôt qu’elle nous divise », insiste pourtant le texte.

    La représentante spéciale de l’ONU pour les migrations, la Canadienne Louise Arbour, a balayé mardi les critiques, mettant sur le compte de la xénophobie et de politiques intérieures les volte-face enregistrées. « Ce n’est pas un traité mais un cadre de travail » qui est proposé pour un « sujet mondial », a-t-elle asséné, en insistant sur le caractère non contraignant du texte.


    >>> À LIRE – Pour la Cnuced, les migrations sont une chance pour l’Afrique


    À l’été, la Hongrie s’était rapidement alignée sur la position américaine et, à l’approche du sommet au Maroc, plusieurs autres pays viennent aussi de renoncer ou de geler leur décision, comme encore mercredi l’Italie qui a choisi de s’en remettre à son Parlement. Parmi eux figurent l’Australie, la République tchèque, Israël, la Pologne, l’Autriche, la Bulgarie, la Slovaquie, la Belgique… Et même la Suisse, confrontée à une opposition parlementaire. Un comble, alors que le Pacte a été négocié pendant 18 mois sous la houlette de ce pays et du Mexique, co-facilitateurs pour le consensus mondial acquis en juillet.

    Selon eux, les 27 pays de l’Union européenne avaient parlé tout au long des négociations « d’une seule voix ». Certains d’entre eux avancent aujourd’hui des craintes de voir déferler des migrants. Le texte est « dangereux », il « incitera des millions de personnes à prendre la route », a ainsi déclaré Budapest. Il ne « garantit pas la sécurité de la Pologne », a renchéri Varsovie.

    Des arguments « pas très précis »

    Tous ces arguments « ne sont pas très précis », rétorque Louise Arbour, en laissant poindre son incompréhension alors que le texte « protège la souveraineté » des États : « Espérons que ces pays rejoignent à l’avenir le Pacte ». « Cela peut vouloir dire qu’ils prennent la question au sérieux », veut croire la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, l’Équatorienne Maria Fernanda Espinosa. « L’histoire de l’humanité est l’histoire de peuples en mouvement », rappelle-t-elle.

    « Les migrants sont un moteur extraordinaire de croissance » et ce « Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulée (…) est un pas sans précédent pour accroître la coopération internationale », avait estimé en juillet le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Selon lui, 60.000 migrants sont décédés depuis 2000 en mer, dans le désert ou ailleurs. « Le Pacte mondial n’imposera rien à personne, mais il propose des solutions », avait alors résumé le co-facilitateur mexicain, l’ambassadeur Juan José Gomez Camacho.

    Des ONG avaient salué l’adoption du texte, tout en réclamant la levée des barrières interdisant aux migrants d’accéder à l’aide humanitaire

    Le nombre de migrants dans le monde est estimé à 258 millions, soit 3,4 % de la population mondiale. Plusieurs ONG, comme Amnesty International ou la Fédération internationale de la Croix-Rouge, avaient salué l’adoption du texte, tout en réclamant la « levée des barrières interdisant à des migrants vulnérables d’accéder à l’aide humanitaire et aux services de base ».

    Après le sommet de Marrakech, où le texte doit être formellement entériné sans signature, une résolution est prévue à l’Assemblée générale. Avec une dernière approbation sans vote et par consensus, espère-t-on encore à l’ONU. Pour la suite, un réseau de coordination sur les migrations pourrait être établi au sein de l’ONU, selon Louise Arbour.

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  • [Édito] L’Afrique n’est pas encore partie

    [Édito] L’Afrique n’est pas encore partie

    Nombre d’entre vous s’interrogent et m’interrogent : l’Afrique est-elle, comme on nous l’assure, en train de rattraper son retard ? Ou bien est-elle encore en stagnation, voire en régression ?

    Je me proposais de consacrer le Ce que je crois de cette semaine à cette question. Mais l’actualité m’impose d’aborder au préalable deux sujets non africains dont les médias du monde entier se font largement l’écho.

    1) L’affaire Jamal Khashoggi, du nom de cet opposant saoudien assassiné le 2 octobre à Istanbul par des agents que le dictateur Mohammed Ben Salman (MBS) avait envoyés de Riyad à cet effet. Ce crime d’État continue de servir à la presse américaine et au président turc pour « remuer le fer dans la plaie ». Mais le président des États-Unis, Donald Trump, vient de dire, aussi cyniquement qu’il le pouvait, « passons à autre chose ».


    >>> À LIRE – Affaire Khashoggi : la visite de Mohamed Ben Salman à Tunis suscite l’indignation


    Le 21 novembre, il a fait cette déclaration, qui équivaut à un enterrement sans fleurs ni couronnes, et se veut définitive : « L’Arabie

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  • Christian Yoka – AFD

    Christian Yoka – AFD

    Juriste de formation, diplômé de l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne et de l’école de droit de l’université de Boston, ce Français d’origine congolaise a effectué la totalité de sa carrière au sein de l’Agence française de développement. Il vient d’être nommé directeur de l’institution, chargé de l’Afrique de l’Est.

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  • [Chronique] Fichage ethnique : la défense des recruteurs du PSG

    [Chronique] Fichage ethnique : la défense des recruteurs du PSG

    Les recruteurs du PSG, dont l’utilisation du fichage ethnique a été révélée par les Football Leaks, ont invoqué pour leur défense le flou qui entoure parfois les actes de naissance des joueurs nés en Afrique.

    Selon les Football Leaks, révélés notamment par Mediapart, des recruteurs du PSG ont utilisé un fichage ethnique avec quatre mentions : « Français », « Maghrébin », « Antillais » et « Africain ». Cette pratique viole la loi française, qui « interdit d’enregistrer des informations faisant apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques ».

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  • Affaire Khashoggi : Erdogan pourrait rencontrer le prince héritier saoudien en marge du G20

    Affaire Khashoggi : Erdogan pourrait rencontrer le prince héritier saoudien en marge du G20

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan pourrait rencontrer le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohamed Ben Salman, en marge du sommet du G20, prévu du 30 au 1er décembre en Argentine. Il s’agirait de leur première rencontre depuis le début de l’affaire Khashoggi.

    « Nous sommes en train de regarder le programme. Cela est possible », a déclaré Ibrahim Kalin, le porte-parole du chef de l’État turc, selon des propos rapportés par l’agence de presse étatique turque Anadolu. Il s’agirait de la première rencontre entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohamed Ben Salman, depuis le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d’Istanbul le 2 octobre.


    >>> À LIRE – Affaire Khashoggi : l’onde de choc


    Les deux responsables s’étaient toutefois entretenus au téléphone fin octobre, leur seul contact direct connu à ce jour depuis la disparition de Khashoggi.

    Le 15 novembre dernier, le procureur général saoudien a disculpé Mohamed Ben Salman et requis la peine de mort pour cinq personnes.

    Les responsabilités au centre

    La mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi a provoqué une onde de choc mondiale et considérablement terni l’image de l’Arabie saoudite, notamment de Mohamed Ben Salman, accusé par la presse et des responsables turcs anonymes d’avoir donné l’ordre de tuer Khashoggi.


    >>> À LIRE – [Édito] Affaire Khashoggi : « Barbarie saoudite »


    De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan n’a jamais accusé ouvertement le prince héritier. Il a toutefois affirmé que l’ordre de tuer le journaliste émanait des « plus hauts niveaux » de l’État saoudien, tout en écartant toute responsabilité du roi Salman.

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