Category: Monde

  • Aya Nakamura : ” J’ai voulu montrer qui je suis sans faire de chichi “

    Aya Nakamura : ” J’ai voulu montrer qui je suis sans faire de chichi “

    Si la chanteuse était déjà sous le feu des projecteurs grâce à son tube “Djadja”, la parution de son deuxième opus, “Nakamura”, vient conforter sa fulgurante ascension.

    Avec son deuxième album quasi-éponyme, la chanteuse de 23 ans Aya Danioko, alias Aya Nakamura, est en train de révolutionner la scène des musiques urbaines en France. Et ce, à la faveur d’un répertoire qui confine à la machine à tubes entre afro-pop et afro-zouk. Le tout nappé d’un vocabulaire argotique qui a fini d’asseoir son succès.

    « Djadja », « Copines »… Ces deux premiers titres ont déjà envahi les dancefloors du monde entier dont ceux du continent africain tant en région francophone qu’anglophone.

    Mais Aya Nakamura, c’est aussi une success story à laquelle s’identifie la jeunesse de la diaspora africaine. Native de Bamako, fille de griotte bambara, fan absolue d’Oumou Sangaré et de la série Heroes (elle doit son nom d’artiste à l’un de ses personnages), Aya Nakamura est aussi naturelle que maniérée, aussi émouvante qu’insaisissable.

    Une image décomplexée

    C’est qu’elle affiche un « je-m’en-foutisme » des plus spectaculaires. Doit-on y voir les raisons de son ascension ? Sans doute. Elle s’affirme sans se préoccuper de l’image qu’elle renvoie. Plutôt salvateur par les temps qui courent. « Nakamura », publié le 2 novembre chez Rec.118 (Warner Music), est d’ores et déjà certifié disque d’or.

    Sa collaboration avec Davido, une prochaine tournée en Afrique, les critiques sur les réseaux sociaux, Aya Nakamura nous répond du tac au tac dans la vidéo ci-dessous…

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  • Renault-Nissan : Carlos Ghosn placé en détention au Japon pour des soupçons de malversations

    Renault-Nissan : Carlos Ghosn placé en détention au Japon pour des soupçons de malversations

    Le président de Renault-Nissan a été arrêté et placé en détention le 19 novembre au Japon, rapportent les médias nippons. Cela fait suite aux soupçons de malversations révélés le même jour par Nissan, après une enquête interne de l’entreprise.

    Déclarations de revenus inférieurs à la réalité, utilisation de biens de l’entreprise à des fins personnelles… Le président du consortium Renault-Nissan, devenu en 2017 le premier constructeur du continent, est sous le coup d’une enquête qui lui a valu d’être entendu par la justice nippone, le 19 novembre, avant d’être placé en détention.

    « Le bureau du procureur du district de Tokyo a arrêté le président de Nissan, M. Ghosn, sur des accusations de violation de la loi sur les instruments financiers et les changes », a notamment déclaré la radio publique japonaise.

    Les excuses de Nissan

    Selon un communiqué de Nissan, cette arrestation fait suite à une enquête interne de plusieurs mois, après un rapport mettant en cause le comportement du président de l’entreprise et son directeur délégué, Greg Kelly, depuis plusieurs années. Tous deux devraient, toujours selon l’entreprise, être prochainement démis de leurs fonctions.

    Surnommé le « Cost Killer » et réputé au Japon pour son charisme, Ghosn, 64 ans, né au Brésil, est l’artisan de la refonte de Renault et de Nissan dans les années 1990. En 2016, il avait également pris les rênes de Mitsubishi, en difficulté.

    À la bourse parisienne, le cours de l’action Renault a chuté de 10,31 % en 3 heures, tandis que celui de Nissan à la bourse de Tokyo reculait de 10,29 %.

    Si Nissan a communiqué le 19 novembre, présentant ses excuses à ses actionnaires et partenaires et assurant la coopération de l’entreprise avec la justice, la direction de Renault (qui représentait en 2017 17 % du marché africain de l’automobile avec 190 000 véhicules neufs vendus) ne s’est pas encore exprimée.

    Feuille de route marocaine

    Reste à savoir les implications qu’aura cette affaire sur une entreprise qui ne se contente pas de commercialiser ses produits en Afrique : Renault a commencé à produire des véhicules dans son usine de Tanger dès 2012 et y a produit 300 000 voitures en 2017, ce qui place le site dans le top 5 des lieux de production de la marque.

    Le 25 octobre dernier, Carlos Ghosn avait été accueilli en grande pompe par le roi Mohammed VI au palais royal de Marrakech, en compagnie du ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy. Le patron français venait pour exposer sa nouvelle feuille de route pour l’usine de la marque à Casablanca, la Somaca.

    Cette dernière, rachetée depuis 2003, devrait doubler sa capacité de production afin d’atteindre 160 000 véhicules par an à l’horizon 2022.

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  • Afrique-France : Paul Kagame, Denis Sassou Nguesso, IBK, Macky Sall… l’agenda chargé des dirigeants africains à Paris

    Afrique-France : Paul Kagame, Denis Sassou Nguesso, IBK, Macky Sall… l’agenda chargé des dirigeants africains à Paris

    À l’invitation d’Emmanuel Macron, plus de vingt chefs d’État et de gouvernement africains ont pris part aux cérémonies du centenaire de l’armistice, le 11 novembre. Outre les prises de paroles publiques, les dirigeants africains ont surtout profité de l’occasion pour multiplier les rendez-vous.

    Plusieurs d’entre eux se sont ensuite exprimés lors du Forum de Paris sur la Paix. Ibrahim Boubacar Keïta est intervenu sur le thème de la sécurité et Denis Sassou Nguesso sur celui du climat. Macky Sall s’est livré à un vibrant plaidoyer en faveur de l’adoption rapide du Pacte mondial pour l’environnement, aux côtés de Laurent Fabius, l’ex-ministre français des Affaires étrangères, qui préside le groupe d’experts chargés de la promotion de ce pacte.

    Rendez-vous parisiens

    Les dirigeants africains ont surtout profité de leur présence à Paris pour multiplier les rendez-vous. Le 10 novembre, Paul Kagame s’est entretenu en tête à tête avec Faustin-Archange Touadéra et avec Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA.

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  • Histoire de l’esclavage : voyage au Musée d’Aquitaine

    Histoire de l’esclavage : voyage au Musée d’Aquitaine

    Enrichie par la colonisation et la traite, la ville de Bordeaux a entamé un mea culpa constructif qui devrait prendre encore de l’ampleur dans les années à venir.

    Le matin, avant l’ouverture au public, le Musée d’Aquitaine est peuplé d’une foule de petits êtres qui ne savent pas forcément ce dont leurs ancêtres se sont rendus coupables au XVIIIe siècle. Mais bientôt, emmenés par leurs enseignants ou par des médiateurs, les jeunes Bordelais découvrent dans les sombres salles consacrées à l’esclavage et au commerce triangulaire les non moins sombres heures de leur ville – celles-là mêmes qui firent sa fortune. Les questions fusent, les explications tombent entre les maquettes de navires, les tableaux, les registres, les objets rappelant un passé que la ville a longtemps tenu caché.


    >>> À LIRE – Chronologie : les dates clés de l’Histoire de l’esclavage pratiqué par la France


    Il fallait bien commencer quelque part, et c’est en rénovant ces lieux que Bordeaux a entamé son mea culpa. « Ces salles sont la première réponse de la ville aux revendications concernant la période de l’esclavage, explique Karfa Sira Diallo, qui dirige l’association Mémoires & Partages. Leur rénovation a été décidée pendant l’exil d’Alain Juppé au Canada. » Elles dessinent l’image d’une ville exploitant sans vergogne les îles antillaises. À la veille de la Révolution, peut-on lire, Bordeaux est le premier port colonial français, il envoie deux fois plus de navires vers les Amériques que Nantes ou Marseille.

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  • [Chronique] Donald Trump sera-t-il réélu en 2020 ?

    [Chronique] Donald Trump sera-t-il réélu en 2020 ?

    Donald Trump sera-t-il encore président des États-Unis après 2020 et devrons-nous le supporter pendant un second mandat de quatre ans ?

    Elles ont eu lieu mardi dernier. Les médias les ont largement couvertes et commentées. Je vous épargnerai donc un commentaire de plus sur les élections américaines dites de midterm. Je vous en dirai cependant ceci, qui me paraît important pour nous autres, tributaires de ce que décident les États-Unis.

    Ces élections ont confirmé au monde entier que les États-Unis sont divisés en deux camps de force à peu près égale. Donald Trump et sa politique ont aggravé cette division au lieu de l’atténuer : celles et ceux qui détestent l’homme, ses faits et gestes, l’image qu’il donne de leur pays affrontent celles et ceux qui se sentent représentés par lui et sont ravis de l’avoir pour président.


    >>> À LIRE – États-Unis : Donald Trump semble loin de l’Afrique et proche du désordre


    Mais, et c’est la question qui importe le plus, sera-t-il encore président après 2020 et devrons-nous le supporter pendant un second mandat de quatre ans ? Il le veut résolument, ne parle que de cela, ne pense qu’à ça, et vous constatez comme moi qu’il se démène pour que cet objectif ne lui échappe pas.

    Je fais néanmoins partie de ceux qui pensent qu’il ne sera pas réélu dans deux ans. Je m’efforce, cela dit, de ne pas prendre mes désirs pour la réalité et vous en laisse juges. Les principales raisons pour lesquelles Donald Trump ne sera pas réélu en 2020 sont, à mon avis, les suivantes :

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  • ” Black Indians “, un documentaire sur les métissages carnavalesques

    ” Black Indians “, un documentaire sur les métissages carnavalesques

    Le documentaire « Black Indians » a suivi les « tribus » d’Africains-Américains de La Nouvelle-Orléans qui rendent hommage aux Amérindiens lors des défilés du carnaval.

    À La Nouvelle-Orléans, les vedettes des défilés du carnaval sont depuis un siècle des « tribus » de Noirs – on parle aussi de « gangs » – qui dansent, chantent et semblent pratiquer des rites secrets tout en portant d’immenses parures somptueuses et extravagantes. À base de plumes d’oiseau ou d’autruche et de tissus cousus de perles, celles-ci font plus qu’évoquer les costumes des Amérindiens et en particulier les coiffes de leurs chefs. Rien d’étonnant, donc, si ces Noirs qui paradent sont appelés les Black Indians.

    Ce sont trois Français qui sont partis à la rencontre de ces curieux habitués du carnaval, mais c’est paradoxalement grâce à Youssou Ndour que le projet a vu le jour. Car c’est en voyant celui-ci à La Nouvelle-Orléans avec le batteur de jazz Idris Muhammad dans le film Retour à Gorée que la documentariste Jo Béranger a été happée par une scène furtive : on y voyait le musicien américain montrer à son interlocuteur africain une photo de lui vêtu d’un magnifique costume rappelant celui des Indiens. La cinéaste a voulu en savoir plus et n’a pas regretté le temps passé à partir du début des années 2010 à aller interviewer et filmer outre-Atlantique ces étranges « Indiens noirs ».

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  • Art contemporain : plus de 130 artistes africains à Paris pour la foire AKAA

    Art contemporain : plus de 130 artistes africains à Paris pour la foire AKAA

    Du 8 au 11 novembre, la foire d’art africain contemporain AKAA (Also Known As Africa) se tient au Carreau du Temple, à Paris. Avec une certaine audace, sa fondatrice Victoria Mann a osé quelques chocs tectoniques.

    Confronter les points de vue, décentrer les regards, questionner les images : pour peu que l’on s’attache à aller au-delà de sa seule dimension commerciale, la troisième édition de la foire d’Art contemporain AKAA (Also Known As Africa, dont Jeune Afrique est partenaire) offre un précipité stimulant des interrogations qui traversent le monde de l’art contemporain dit « africain ».

    Entre certaines œuvres, un distance vaste comme l’océan Atlantique

    DR / Ernest-Dükü / Carol Beckwith et Angela Fisher

    L’art n’est pas une image à consommer, le contenu doit faire sens, interpeller, offrir autre chose qu’un simple cliché

    Peuvent ainsi se retrouver face à face, par le hasard de l’organisation des stands, des artistes dont les démarches radicalement différentes ne racontent pas du tout les mêmes histoires. Ainsi, la galerie Art First présente-t-elle les photographies des Américaines Carol Beckwith et Angela Fisher face à aux œuvres de l’Ivoirien Ernest Dükü, présenté par la galerie LouiSimone Guirandou.

    Entre les deux, c’est plus que l’océan Atlantique… Certes, le travail des photographes américaines est remarquable, mais de quoi s’agit-il, sinon d’un regard occidental porté sur les traditions africaines, un regard esthétisant propre à séduire les lecteurs de National Geographic ? Tout proche, le travail d’Ernest Dükü n’a rien à voir : des œuvres colorées, chargées de symboles et de références religieuses, où des corps en forme de graine de palme se parent de signes chrétiens, musulmans, créant un langage complexe, mystérieux, presque mystique.

    Le raccourci entre les deux démarches peu troubler, voire choquer ; on peut aussi le trouver stimulant. « J’ai l’impression qu’il y a un désir de dépassement, une volonté d’aller au-delà de l’histoire tout en restant dans un ancrage territorial », explique Dükü en choisissant ses mots avec application. « L’art n’est pas une image à consommer, le contenu doit faire sens, interpeller, offrir autre chose qu’un simple cliché. »

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  • Imaginer le futur immeuble du « Monde ». Une rencontre du Monde Festival

    Décryptage
    En 1985, Le Monde vendait son immeuble historique de la rue des Italiens. Trois décennies plus tard, le groupe Le Monde fait construire son nouveau siège, tout près de la gare d’Austerlitz. Comment conçoit-on un bâtiment destiné à accueillir un média ? Comment organise-t-on une rédaction à l’heure du numérique ? Quels défis architecturaux cet immeuble relève-t-il ?
    Une rencontre organisée dans le cadre du Monde festival, dimanche 7 octobre, avec Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde, et Kjetil Thorsen, cofondateur du cabinet Snohetta. Animée par Gilles van Kote, directeur délégué du Monde.
    Revivez les meilleurs moments du Monde Festival en vidéo.
    LE MONDE

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  • Paolo Rumiz, « fils de la frontière »

    Certains sont Balance ou Gémeaux. Lui est né sous le signe de la frontière. « Fils de la frontière, voilà ce que je suis », annonce fièrement Paolo Rumiz tandis que nous longeons le port de sa Trieste natale, sa « petite Vienne posée sur l’eau ». On lui fait remarquer que, dans ce vestige de la Mitteleuropa, à la charnière des mondes latin, germanique et slave, il n’est sûrement pas le seul. Mais ce n’est pas ce qu’il veut dire. Bien sûr qu’ici, les démarcations n’ont pas cessé d’être tracées, déplacées, retracées. « Je raconte toujours que ma grand-mère, qui n’a jamais quitté Trieste, a vécu sous six drapeaux différents : la monarchie habsbourgeoise, le royaume d’Italie, l’Allemagne, la Yougoslavie, le gouvernement militaire allié et la République italienne. Mais quand je dis “fils de la frontière”, c’est au sens propre. La ligne séparant l’Italie et la Yougoslavie a été plantée ici, avec des pitons, dans la nuit du 20 décembre 1947, au moment même où j’étais en train de naître. » Carnets de voyages Bornes, bordures, limites. Il fallait leur « faire la nique ». Les passer et les dépasser. Jouer avec elles et s’en jouer. Très vite, le jeune ­Paolo a eu « des fourmis dans les pantalons » (« formiche nei pantaloni »). A 9 ans, son instituteur lui a donné les carnets de voyages de Christophe Colomb, et l’envie d’ailleurs ne l’a plus quitté. « J’ai fait le journaliste pour avoir l’excuse de voyager », dit-il. Il a d’abord été reporter à La Repubblica où il a couvert les guerres de Bosnie et d’Afghanistan. Puis a bourlingué en Europe, en train, à vélo, à pied, en canot, en bateau. Nourri des œuvres de Nicolas Bouvier et de Ryszard Kapuscinski, il a descendu 700 kilomètres du Pô (Pô, le roman d’un fleuve, Hoëbeke, 2014), erré, à vingt-deux siècles de distance, dans L’Ombre d’Hannibal ­ (Hoëbeke, 2012), parcouru les ­Alpes et les Appenins (La Légende des montagnes…
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  • Figures libres. Luc Ferry pédagogue

    Dictionnaire amoureux de la philosophie, de Luc Ferry, Plon, 1 500 p., 30 €. Philosophe, il y a cent manières de l’être. Par exemple : construire un système englobant tout, une cathédrale de concepts, façon Hegel. Ou bien se promener parmi les idées, passer de l’une à l’autre, le nez au vent, façon Diderot. Ou encore casser illusions, idoles et faux-semblants, façon Nietzsche, à coups de marteau. Certains creusent sur place, toujours au même endroit, de plus en plus profond. D’autres gambadent, nomadisent, courent à perdre haleine. Un épais jargon sert de bunker à quelques-uns, tandis que pédagogie et clarté dominent chez d’autres. Sciences et techniques Luc Ferry appartient à cette dernière catégorie. L’ancien ministre de l’éducation, conférencier et chroniqueur, est un penseur sans ténèbres. Il n’est pas besoin de partager toutes ses options pour louer sa manière de s’adresser à tous dans une langue accessible. Ce que confirme, s’il en était besoin, le très volumineux Dictionnaire amoureux de la philosophie qu’il fait paraître aujourd’hui. Mille cinq cents pages, plusieurs centaines d’entrées. L’ouvrage, au premier abord, semble démesuré. Comme l’amour, sans doute. Comme la philosophie, peut-être. En fait, c’est plutôt sur le mode d’une conversation – facile en apparence, dense quant au fond – qu’il convient de l’aborder. De « A » comme « absolu », prévisible, à « V » comme « vin », inattendu, on déambulera sans effort parmi les thèmes favoris de l’auteur. A peine se demandera-t-on pourquoi l’alphabet est incomplet. Des entrées comme « Web », « Xénophobie », « Yoga », « Zut » auraient pu s’imaginer. Quoi qu’il en soit, on retrouve les critiques aiguës de Luc Ferry envers « la pensée 68 », son ardent refus des théories du déclin, des lamentations sur les ravages de la modernité. Il souligne au contraire les bienfaits que sciences et techniques nous prodiguent et notre…
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