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  • RDC: ni amnistie ni intégration pour les auteurs de crimes graves

    RDC: ni amnistie ni intégration pour les auteurs de crimes graves

    ZAIREAN REBELS MARCH DURING A RALLY IN UVIRA– L’envoyée spéciale de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, a exclu une amnistie et une intégration dans l’armée congolaise pour les rebelles du M23 et autres groupes armés qui auraient commis des crimes graves, ont rapporté samedi les Nations unies.

    “Nous sommes convaincus qu’il ne faut pas d’amnistie pour les personnes accusées d’avoir commis des crimes graves et que ces gens-là ne doivent pas être intégrés dans les forces armées” de la République démocratique du Congo, a déclarée Mme Robinson citée dans un communiqué de l’ONU.

    “Nous ne répéterons pas les erreurs du passé”, a ajouté la responsable qui effectue une tournée dans la région.

    Le communiqué de l’ONU fait spécifiquement référence aux rebelles du Mouvement du 23 Mars, que l’armée congolaise combat depuis mai 2012 dans la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l’Ouganda, mais aussi aux nombreux groupes armés qui sévissent dans l’Est de la RDC.

    La base du M23 est formée d’ancien rebelles qui avaient été intégrés dans l’armée congolaise à la suite d’un accord de paix signé avec Kinshasa en 2009. Ces hommes se sont ensuite mutinés en avril 2012 en réclamant d’abord de meilleures conditions de vie, puis la pleine application de l’accord de 2009, dont ils estiment que les termes n’ont pas été respectés.

    L’armée congolaise est parvenue fin août à faire reculer le M23 de la ligne de crêtes d’où celui-ci menaçait la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, que les rebelles avaient brièvement occupée en novembre 2012.

    Jeudi, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), qui réunit onze Etats, a exigé que le M23 cesse “toute activité militaire” et que ses négociations avec Kinshasa reprennent “dans les trois jours”.

    Mme Robinson, qui avait participé à cette conférence, après avoir passé quelques jours en RDC devait rencontrer samedi à Kigali le ministre de la Défense rwandais James Kabarebe et sa collègue des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

    L’ONU et la RDC accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir les rebelles du M23, ce que Kigali et Kampala ont toujours démenti.

     

  • Julien PALUKU KAHONGYA A MADAME MARY ROBINSON

    Julien PALUKU KAHONGYA A MADAME MARY ROBINSON

    PALUKU PALUKU- MARY-PRESENTATION DU GOUVERNEUR DU NORD-KIVU A L’OCCASION DE L’ARRIVEE A GOMA DE MADAME MARY ROBINSON ENVOYEE SPECIALE DU SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU DANS LA REGION DES GRANDS LACS
    Madame l’Envoyée Spéciale,
    La Province du Nord-Kivu a l’honneur de vous saluer et vous remercier pour le travail combien louable que la Communauté Internationale ne cesse de fournir à l’ensemble du peuple congolais et à ses dirigeants pour une paix durable.
    La population note avec satisfaction le souci qui vous anime en ces moments où les espoirs de paix sont désormais permis à travers l’engagement de la Brigade d’intervention aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
    Madame l’Envoyée Spéciale,
    Après avoir suivi la présentation sur Power Point du condensé des récents événements et des dégâts y relatifs, il est important que je porte à votre connaissance les attentes de la population telles que formulées par les différentes composantes que j’ai rencontrées.

    Quelles sont les attentes de la population au Nord-Kivu

    1.   La poursuite des offensives militaires aux fins de la libération immédiate des territoires occupés par le M23 pour :
    –      Mettre fin aux souffrances endurées dans les camps des déplacés et refugiés ;
    –      Une reprise apaisée de la rentrée scolaire qui est reportée au lundi 9 septembre 2013 pour Goma et Nyiragongo ;
    –      Mettre fin aux actes de violation et sévisses auxquels le M23 s’adonne à longueur de journée (meurtres, assassinats ciblés : le cas du chef de quartier Buturande à Kiwanja, enrôlement des enfants soldats…)
    Cette activité devrait rapidement se faire par les éléments des FARDC appuyés par la Brigade d’intervention de la Monusco.
    2.   S’agissant de Kampala
    La population du Nord-Kivu estime que les pourparlers de Kampala sont inopportuns étant donné que c’est le M23 lui-même qui a brisé l’élan en choisissant l’option militaire le 14 juillet dernier.
    Le M23 s’est révélé être un mouvement terroriste avec les derniers événements confirmés par le Secrétaire Général des Nations Unies à savoir le largage des bombes à Goma(RDC) et Gisenyi (Rwanda) tuant et blessant des populations civiles.
    A ce sujet, faute d’une offensive militaire, la population du Nord-Kivu attend purement et simplement la dissolution de ce mouvement terroriste (M23).
    Elle attend par ailleurs  le déploiement sur terrain des enquêteurs de la Cour Pénale Internationale car nombreux sont ceux qui pensent que « larguer des bombes dans les grandes concentrations des populations comme GOMA et GISENYI sur des civils est constitutif de crime de guerre ».  La CPI est très attendue au Nord-Kivu pour enquêter également sur les autres crimes de guerre, crimes contre l’humanité et les violations de droit de l’homme plusieurs fois dénoncés par les experts des Nations Unies et Human Right Watch. Cette présence de la CPI permettrait d’identifier les acteurs internes et externes en vue de leur arrestation et partant, la limitation des crimes dans la Région des Grands Lacs.
    3.   S’agissant des preuves sur l’implication du Rwanda, la population du Nord-Kivu pense qu’il est aussi simple que cela ne devrait pas susciter des polémiques :
    –      D’abord la résistance opposée par le M23 au niveau de KIBATI ainsi que l’artillerie (munitions, armes lourdes), et les moyens humains dont le nombre croissant sur le champ de bataille a suscité la curiosité de plus d’une personne.
    –      Ensuite les indications trouvées sur les quelques corps tombés sur le champ de bataille à Kibati même (tenues militaires rwandaises, insignes de l’armée rwandaise trouvées sur les corps, …)
    –      Enfin les blessés de guerre et les deuils organisés au Rwanda sont aussi des axes à explorer dans le cadre des enquêtes à diligenter à ce sujet.
    S’il y a des blessés de guerre dans les hôpitaux rwandais, l’opinion s’interroge si au Rwanda il y a une seule localité où on note des affrontements militaires pour justifier des nombreux cas d’hospitalisation des militaires à Gisenyi, à Ruhengeri, à Kigali et ailleurs.
    Pour cela, la population demande que le mécanisme conjoint de vérification et les experts de Madame l’Envoyée Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU soient mis à contribution pour tirer toutes les conclusions qui mettront fin à toutes les spéculations.
    Le même mécanisme et les mêmes experts devront être déployés à KIBUMBA, précisément à KABUHANGA où l’on note en ce moment la traversée des troupes rwandaises. Des sources crédibles des populations vivant dans cette partie ont fourni ces renseignements depuis le dimanche 1er septembre 2013.
    4.   S’agissant des relations entre la RDC et le Rwanda
    Celles-ci semblent être tendues ces derniers temps surtout lorsque tout le monde a assisté au mouvement des blindés et chars de l’armée rwandaise partant de Kigali pour Gisenyi dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 août 2013. A l’heure qu’il est, ces engins de la guerre ainsi que les troupes rwandaises sont fortement amassés le long de la frontière rwandaise de la Grande barrière vers Kibumba, précisément à Kabuhanga en territoire rwandais et sur une partie du territoire congolais.
    Pour apaiser cette tension, les services de renseignement congolais ont demandé aux services de renseignement rwandais de saisir ensemble les Nations Unies pour une enquête internationale au sujet des obus tombés sur les sols congolais et rwandais, de leur provenance ainsi que de leurs auteurs. La partie congolaise s’est butée au refus catégorique des services rwandais.
    Par ailleurs, dans le même cadre, la Monusco a proposé aux autorités rwandaises une commission tripartite Monusco-RDC-Rwanda pour diligenter les mêmes enquêtes sans recevoir aucune suite de la partie rwandaise. Cela saute aux yeux de la population comme une volonté délibérée d’entretenir le flou et donc de justifier une éventuelle incursion sur le territoire congolais.
    A ce sujet, la population a accueilli favorablement la précision du Secrétaire Général des Nations Unies par rapport à la provenance des obus  qui sont tombés à Goma (RDC) et à Gisenyi (Rwanda).
    La même population s’interroge aujourd’hui sur le silence de la Communauté Internationale face à l’attroupement des forces de l’armée rwandaise et des chars à la frontière alors qu’il n’y a pas de guerre déclarée entre les deux pays.
    5.   S’agissant de l’accord cadre et la résolution 2098
    La population du Nord-Kivu a salué l’engagement de la Communauté Internationale à accompagner les efforts de paix du Président Joseph KABILA en vue d’alléger les souffrances atroces d’un peuple meurtrie depuis plus de 20 ans.
    Et depuis lors, la population a noté avec satisfaction le déploiement du contingent de la Brigade d’Intervention mais se pose la question sur le retard accusé dans le déploiement du contingent malawite.
    A ce jour, la satisfaction de la population est grande lorsqu’elle a vu finalement le verrou de KIBATI, forteresse du M23, sauté grâce à la conjugaison des forces de la Monusco et des FARDC. L’Autorité Provinciale réitère la compassion de toute la population à l’occasion du décès du casque bleu tombé sur le champ d’honneur.
    Le vœu le plus ardent, c’est que le démantèlement du M23 se fasse le plus rapidement possible afin de permettre à la Brigade de passer aux étapes suivantes à savoir : la neutralisation des FDLR, ADF-NALU et tous les groupes maï-maï.
    Voilà pourquoi, la population voudrait avoir une compréhension de ce qu’on appelle « Solution politique »
    A notre avis, l’accord cadre ayant été signé par 11 Etats de la Région des Grands Lacs, le dialogue politique signifie que les Chefs d’Etats de la Région doivent poursuivre le renforcement des relations entre eux pour que ce qui se passe à l’Est de la RDC n’embrase pas l’ensemble de la Région.
    Si ce n’est pas cela la solution politique, la population a soif de savoir si par l’option politique,  on veut parler des négociations avec le M23, les FDLR et les ADF-NALU respectivement par les gouvernements congolais, rwandais et ougandais !
    Sinon, qu’attend alors la Brigade d’Intervention pour neutraliser lesdites forces qualifiées de forces négatives  par les Nations Unies, l’Union Africaine, la SADEC et la CIRGL?
    S’agissant des engagements des pays de la Région, la population se pose la question si refuser d’exécuter les mandats émis par la RDC ne constitue pas une violation de l’accord cadre par le Rwanda qui tient à garder sur son sol Messieurs Jean Marie RUNIGA, Baudouin NGARUYE et plus de 700 militaires déversés au Rwanda en mars 2013 à la suite des affrontements entre l’aile Bosco Ntaganda et l’aile Makenga.
    Et pourtant au point 5 de l’accord cadre, signé par les Etats de la Région des Grand-Lacs, il est dit que les Etats renouvellent l’engagement à :
    –      Ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés ;
    –      Ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations Unies ;
    –      Faciliter l’administration de la justice, grâce à la coopération judiciaire dans la Région.
    La population du Nord-Kivu se demande pourquoi ne fait-on pas une évaluation de tous ces engagements !
    Plus récemment encore, c’est le même Rwanda qui a refusé, au siège des Nations Unies à New York,  que certains commandants du M23 soient placés sous sanction des Nations Unies.
    Tous ces éléments réunis suscitent des inquiétudes dans le chef de la population qui s’interroge sur l’agitation du Rwanda à chaque fois que la RDC et les Nations Unies (Brigade d’intervention) veulent en découdre avec un mouvement  rebelle (M23) supposé être un problème interne à la RDC.
    Sur un autre chapitre relatif à la solution à la crise de l’Est de la RDC, voici ce qui parait inacceptable aux yeux de la population :
    1.   L’amnistie des criminels du M23, FDLR, ADF-NALU, maï-maï : pour le cas du M23, la plupart de ses éléments ont déjà bénéficié de l’amnistie deux fois durant. Il est donc inacceptable que la RDC continue à amnistier les personnes qui tombent sous le coup de récidive comme pour consacrer l’impunité pourtant décriée par la Communauté Internationale.
    2.   L’intégration en bloc des éléments criminels du M23 dans les forces armées de la RDC. Les ratés du brassage et du mixage au sein des FARDC ont suffisamment démontré que ce schéma est suicidaire pour une armée qui se veut moderne, professionnelle et respectueuse des droits de l’homme. A ce sujet, la Communauté Internationale ne doit pas demander à la RDC de reformer son armée et à la fois l’amener à dialoguer avec les criminels en vue de leur intégration dans cette même armée. Il faut ici rappeler que la RDC dispose déjà d’une Loi qui organise les Forces armées ainsi que les critères de recrutement à leur sein. Or tout le monde sait qu’au sein du M23 existent des enfants soldats et des civils recrutés par force, ce qui va à l’encontre avec les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et autres.
    3.   L’intégration politique des cadres du M23 : la plupart d’entre eux sont sous sanction des Nations Unies et le M23 lui-même a été globalement placé sous sanction en décembre 2012 et janvier 2013 au même titre que Jean Marie RUNIGA (ancien leader politique), Eric BADEGE, …
    La population se demande quel type de société allons-nous construire en RDC si on doit faire régulièrement allégeance à ceux qui tiennent les armes contre leur pays.
    Voilà traduites, de façon très brèves les attentes de la population du Nord-Kivu telles qu’exprimées à travers les dialogues sociaux organisés avec toutes les couches par l’Autorité Provinciale.
    Au demeurant, la population remercie la Communauté Internationale et  attend d’elle l’accompagnement sincère des efforts du Président Joseph KABILA que l’Autorité Provinciale traduit en termes pratiques aux côtés du Bureau de la Monusco installé à Goma.
                                                    = : Honorable Julien PALUKU KAHONGYA :=
  • Norvégien mort en RDC: Kinshasa évoque des tensions avec son codétenu

    Norvégien mort en RDC: Kinshasa évoque des tensions avec son codétenu

    Norgevien– La mort d’un détenu norvégien dans une prison de Kinshasa pourrait être liée à des tensions avec son codétenu de la même nationalité, estime jeudi le gouvernement congolais dans un compte rendu du conseil des ministres qui s’est tenu mercredi. “Aucune hypothèse n’est exclue au stade actuel de l’enquête”, affirme ce communiqué qui évoque des “relations particulièrement orageuses observées entre les deux détenus, raison pour laquelle l’administration pénitentiaire avait proposé de les séparer”.

    Le texte ne précise pas à qui cette proposition avait été faite par les responsables de la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, où les deux hommes étaient détenus. Ils “partageaient une même cellule à la demande du consulat de Norvège”, selon la même source

    Tjostolv Moland, 32 ans, avait été trouvé mort dimanche dans la cellule qu’il partageait avec un Anglo-Norvégien, Joshua French. Les deux anciens militaires avaient été condamnés à mort en juin 2010, accusés d’avoir tué en mai 2009 le chauffeur congolais d’un véhicule qu’ils avaient loué dans l’est du pays. Lors de leur procès, ils avaient nié le meurtre.

    Selon le communiqué du conseil des ministres, les deux hommes, “qui travaillaient auparavant en Ouganda, étaient illégalement passés en RDC pour offrir leurs services à certaines forces négatives”.

    Le porte-parole du gouvernement congolais a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête, évoquant un “homicide” ou un “suicide”. Le gouvernement norvégien a annoncé mardi l’envoi de policiers en RDC pour assister à l’autopsie de son ressortissant.

    AFP

  • la Monusco va s’occuper des problèmes du Kivu avec “vigueur”

    la Monusco va s’occuper des problèmes du Kivu avec “vigueur”

    kobler-onu-Le nouveau chef de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco), Martin Kobler, a promis samedi de s’occuper avec “vigueur” des problèmes d’instabilité au Kivu, où il a effectué sa première visite.

    “C’est important de résoudre le problème des groupes armés, de restaurer l’autorité de l’Etat et de remplir notre mandat avec toute vigueur. Je vous promets de m’occuper des problèmes de Kivu, de Goma et des groupes armés avec toute ma vigueur”, a-t-il déclaré à Goma, capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu.

    Il a notamment rencontré Feller Lutaichirwa, le vice-gouverneur du Nord-Kivu, où l’on recense près d’un million de déplacés. “Sa population attend que la paix soit recouvrée, que les déplacés puissent retourner et que les groupes armés soient désarmés”, a souligné le vice-gouverneur, cité par Radio Okapi.

    L’Est de la RDC est en proie à une instabilité chronique depuis près de deux décennies.

    Depuis mai 2012, l’armée combat au Nord-Kivu le Mouvement du 23 mars (M23). Des experts de l’ONU affirment que le Rwanda et l’Ouganda le soutiennent, ce que réfutent ces voisins de la RDC. Des groupes armés, locaux et étrangers, ont profité de la traque contre le M23 pour gagner du terrain et commettre des exactions contre les civils.

    Le 1er août, la Monusco a commencé avec sa brigade d’intervention,  au mandat offensif,  la sécurisation de Goma et sa zone proche. Peu après, le M23 a menacé de reprendre la capitale provinciale, qu’il avait occupée une dizaine de jours fin novembre.

    Sur place depuis 1999, la Monusco est la plus importante mission de maintien de la paix onusienne au monde avec environ 17.000 soldats. Le Conseil de sécurité de l’ONU a créé en mars une brigade d’intervention pour la renforcer. A terme, cette brigade doit compter 3.000 hommes chargés de combattre les groupes armés actifs de l’Est congolais.

    Slate Afrique

  • Didier reynders lance le chantier de la nouvelle ambassade à Kinshasa

    Didier reynders lance le chantier de la nouvelle ambassade à Kinshasa

    Didier Reynders à son arrivée à Kinshasa / photo Belga
    Didier Reynders à son arrivée à Kinshasa / photo Belga

    -Ni pierre, ni brique, ni le moindre clou, plus rien n’atteste des six villas qui s’étendaient sur 1, 8 hectares au cœur du quartier résidentiel de la Gombe et qui appartenaient pour moitié à la curatelle de la Sabena et pour moitié à son héritière Brussels Airlines. Seules de profondes excavations, bordées d’arbres centenaires rappellent les vastes piscines d’antan. C’est sur un terrain nu, ameubli, que Didier Reynders a planté profondément une jeune pousse de «wenge » cet arbre emblématique de la forêt congolaise. Il a ainsi donné le coup d’envoi aux travaux qui, en 2015, devraient donner à la Belgique une ambassade digne de ce nom, remplaçant enfin le bâtiment vétuste ceint de hauts grillages situé en face des Galeries présidentielles et où rien n’a été modifié depuis les années 60.
    Pour le ministre des Affaires étrangères, le lancement de ce projet de prestige représente un pari sur l’avenir, sur le développement du Congo, sur la contribution que ce pays peut apporter au développement de toute la région. La mise en chantier de cette nouvelle chancellerie doit en effet beaucoup à Didier Reynders : il y a des années que Me Van Buggenhout, le curateur de la Sabena, avait attiré l’attention de l’Etat belge sur le caractère exceptionnel de ce patrimoine immobilier, situé au cœur de la ville, aussi visible que d’accès aisé et très convoité par les innombrables promoteurs qui s’arrachent désormais la moindre parcelle disponible. Il fallut que Reynders entre en fonctions pour que les autorités belges, titillées peut-être par l’exemple de la nouvelle ambassade de France, un ancien bâtiment magnifiquement rénové, se décident à prévoir un budget de 10,5 millions d’euros pour donner à la Belgique une représentation diplomatique à la hauteur du prestige qu’ elle conserve au sein de la population.
    La cérémonie fut d’ailleurs hautement symbolique : où donc, ailleurs qu’à Kinshasa, pourrait on entendre une chorale vêtue de rouge, jaune et noir entonner une Brabançonne chantée dans une alternance de français et de néerlandais, où donc les plus hautes autorités du pays, le Premier Ministre, le Ministre des Affaires étrangères, plusieurs membres du gouvernement, le commandant en chef de l’armée, tiendraient ils à être présents et à se féliciter de cette volonté de présence de l’ancienne métropole ?
    Sur le plan pratique, un couac de dernière minute a empêché la pose de la première pierre. Le 31 juillet dernier en effet, un avis du Conseil d’Etat a brisé la procédure négociée qui avait été retenue et imposé l’ouverture d’un appel d’offres international, à la suite d’ une plainte qui avait été déposée par la société Besix, mécontente d’avoir été écartée du projet. Les entreprises intéressées auront donc deux mois supplémentaires pour présenter leur candidature à un jury présidé par l’ancien ambassadeur de Belgique à Kinshasa, Dominique Struye mais elles devront répondre à certaines exigences spécifiques, dans le domaine de la sécurité notamment, surtout en ces temps de « grandes oreilles » et d’écoutes téléphoniques….
    Le drapeau belge ne flottera pas seul sur le Boulevard du 30 juin : la nouvelle chancellerie sera aussi celle du Benelux, car les intérêts du Luxembourg y seront représentés et les Pays Bas partageront les locaux avec leurs voisins du Sud.
    Le Centre Wallonie Bruxelles avait été invité, lui aussi, à installer dans la vaste parcelle « fédérale » son centre de spectacles sinon ses bureaux, mais -autonomie et régionalisation obligent- la proposition a été déclinée.
    La construction de la nouvelle chancellerie contribuera aussi au renouveau d’une artère majestueuse désormais sillonnée par des autobus flambant neufs qui marquent déjà un arrêt devant le futur chantier…

  • Désertion successive des officiers ex-CNDP

    Désertion successive des officiers ex-CNDP

    nkunda-dance-En 18 mois, quatre officiers supérieurs des FARDC issus des rangs du CNDP ont fait désertion de manière spectaculaire. La dernière en date est celle du colonel Bisambaza, commandant intérimaire du premier secteur des FARDC à Beni dans le Nord-Kivu. Dans sa fuite, le colonel a embarqué, avec armes et munitions, 60 des éléments sous ses ordres. Direction : Rutshuru pour joindre le M23. Plus de dessin pour confirmer que l’armée nationale est littéralement infiltrée. D’où, un nettoyage à fond des écuries s’impose ; et d’urgence.

    Au commencement de la fragilité des Forces armées de la RDC (FARDC) étaient tous les accords d’intégration, de brassage et de mixage signés depuis Sun City en 2002 avec différents mouvements rebelles et groupes armés. Aujourd’hui, la RDC paie le prix de ses propres turpitudes. L’armée nationale est infiltrée dans tous ses compartiments, à telle enseigne qu’elle se trouve par moment dans l’incapacité de jouer son rôle. En témoignent des désertions successives des ex-militaires CNDP, intégrés dans les FARDC au terme de l’accord de Goma du 23 mars 2009.

    Sentant leur mouvement en difficulté face aux dernières offensives des FARDC, ces officiers supérieurs véreux ne peuvent plus se contenir. Ils se disent qu’il est temps de prêter main forte à leurs vrais compagnons d’armes qu’ils avaient quitté momentanément pour noyauter les FARDC de l’intérieur. Au point où, aujourd’hui, certaines débâcles de l’Armée nationale peuvent être élucidées. 

    La dernière désertion au sein des FARDC en date est celle d’un officier ex-CNDP, colonel de son état. Il a quitté les rangs des FARDC en compagnie de 60 hommes de troupes, emportant armes et munitions dans le Nord-Kivu. C’en est donc trop pour une armée en phase de restructuration. De go, le débat sur la situation réelle des FARDC se trouve relancé.

    Il y a des questions qui méritent nécessairement une réponse de la part de ceux qui gèrent l’armée congolaise. Qui fait partie de l’armée ? Quel est son niveau de formation ? Fait-il preuve de loyauté envers la hiérarchie et les institutions du pays ? Voilà des questions qui devraient faire l’objet d’un grand débat national pour s’assurer réellement de l’identité de ceux qui servent sous le drapeau.

    L’on doit comprendre comment un officier supérieur des FARDC arrive à se détourner d’un ordre de sa hiérarchie et trouve le temps de déserter en toute quiétude.

    UNE DESERTION QUI INTERPELLE

    Selon radio Okapi qui relaie l’information, citant des sources sécuritaires de la province du Nord-Kivu, le commandant intérimaire du premier secteur des FARDC à Beni, le colonel Richard Bisambaza, quelques officiers ainsi qu’une soixante d’éléments ont fait défection le lundi 12 août dans la soirée à Beni. A en croire l’administrateur du territoire de Beni qui a confirmé l’information, les déserteurs ont emporté une importante quantité de munitions avant de se retirer dans la brousse à Samboko, un village situé à environ 90 Kilomètres au Nord-ouest de Beni.

    Tout est parti, confirment des sources concordantes, du refus du colonel Richard Bisambaza de se rendre le dimanche 11 août 2013 à Kinshasa pour répondre à une convocation de sa hiérarchie. Craignant un châtiment de ses chefs hiérarchiques, le colonel déserteur a donc décidé de se retirer à Eringeti, à environ 60 kilomètres au Nord-est de Beni. C’est dans ce village, indiquent les sources, qu’est déployé le 807ème régiment des FARDC, une unité dirigée jadis par le colonel Richard Bisambaza avant qu’il n’assure l’intérim du commandant du premier secteur de l’armée nationale à Beni.

    Il n’y a pas de doute que le point de chute du colonel déserteur soit Rutshuru, territoire sous contrôle du M23. Reflexe, somme toute, naturel. Comme les trois autres officiers supérieurs ex-CNDP qui l’ont précédé dans cette voie de la trahison, le colonel Bisambaza a donc réédité l’exploit, en fournissant la preuve que lui et tous les autres étaient de faux chauves dont les cheveux ont repoussé avant qu’ils n’aient fini leur sale besogne de noyautage. 

    Cette défection intervient dans l’intervalle de 18 mois, après celles des colonels Albert Kahasha, Seko Mihigo et Mboneza, précisent les sources sécuritaires de la province. Cela pose problème, dans la mesure où  les défections enregistrées jusqu’à ce jour concernent particulièrement  les militaires ex-CNDP. Faut-il un dessin pour établir leur connivence avec le M23 ?  Refuser de le reconnaître serait faire preuve de naïveté ou de complicité.

    De là à remonter jusqu’à Kigali, il y a qu’un pas, vite franchi. Dire que le M23 est totalement pris en charge par le Rwanda est un secret de polichinelle. Or, le M23 n’est que l’autre face du CNDP. 

    NETTOYER LES ECURIES D’AUGIAS

    En effet, depuis l’accord de Sun City en 2002, la RDC a perdu tout contrôle de son système de défense. Cet accord, suivi d’autres plus compromettants pour les FARDC tels que l’accord de Goma de 2009, n’ont fait que fragiliser davantage la RDC. Dans son état actuel, l’armée nationale est un corps hétéroclite, un assemblage d’éléments issus des mouvements et groupes armés.

    Comment recréer l’esprit de corps au sein d’une telle structure ? Pas facile, en tout cas. Pourtant, c’est l’image qu’on a aujourd’hui de l’armée congolaise. Ainsi, des officiers, particulièrement ceux opérant dans la partie Est, peuvent refuser un ordre de permutation vers une autre zone militaire et trouver une raison de quitter les rangs.

    Le ver est dans le fruit. C’est le moins que l’on puisse dire. L’armée nationale doit être nettoyée de fond en comble pour la débarrasser de brebis galeuses qui plombent son action lorsqu’il s’agit de remplir sa mission.

    Aujourd’hui, il devient évident que des opérations d’intégration, de brassage ou de mixage qui ont ramené sous les drapeaux des militaires aux origines douteuses ont été préméditées sous la dictée des décideurs au sein de la communauté internationale. Objectif : empêcher la RDC de se doter d’une armée véritablement républicaine, capable de défendre l’intégrité territoriale.

    Aujourd’hui que des faits ont mis à l’évidence le degré d’infiltration des FARDC, il est temps d’engager un nettoyage à fond des officiers et des hommes de troupes, ainsi que l’ensemble des services de sécurité. L’efficacité de FARDC en dépend.

    (Internet)

  • RDC: le M23 accuse le gouvernement de brouiller sa radio

    RDC: le M23 accuse le gouvernement de brouiller sa radio

    radio– Le Mouvement du 23 mars (M23), actif dans l’est de la République démocratique du Congo, a accusé le gouvernement de brouiller sa nouvelle radio avec des émissions à caractère pornographique pour le discréditer aux yeux de la population, indique la rébellion dans un communiqué diffusé dans la nuit de vendredi.

    Le gouvernement “est en train de brouiller les ondes de sa radio +Dignité-FM+ émettant sur la fréquence de 96.2. Le regret des autorités du M23 est d?autant plus grand que les émissions à caractère purement éducatif et formatif sont brouillées par des films pornographiques”, écrit Amani Kabasha, chef de la communication du groupe armé.

    Selon lui, des “techniciens à la solde des autorités gouvernementales” diffusent ces émissions dans le “vain espoir que la population de Goma croira que c?est le M23 qui leur sert ces recettes ordurières”. Goma est la capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu, que la rébellion avait occupée fin novembre, avant de s’en retirer contre l’ouverture d’un dialogue avec Kinshasa.

    Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a démenti, affirmant que “le gouvernement ne peut pas émettre de programmes pornographiques”. Deux habitants de Goma joints par téléphone ont dit avoir des difficultés pour “capter la fréquence” de la radio, les empêchant de confirmer ou infirmer les accusations du M23.

    Mardi, le M23 avait annoncé qu’il testait une radio pour combattre la “désinformation”. “Certains sont en train d’appeler notre peuple à soutenir la guerre, à prendre les armes les uns contre les autres, mais nous voulons soutenir les négociations”, actuellement au point mort à Kampala, en Ouganda, avait précisé à l’AFP le président politique du M23, Bertrand Bisimwa.

    Le 14 juillet, de violents combats ont repris entre l’armée et le M23. Depuis deux semaines, une trêve est observée mais le M23 a menacé de reprendre les positions qu’il détenait avant son retrait de Goma. Il a justifié cette menace en expliquant que le gouvernement n’avait pas rempli sa part du contrat établi par les Etats de la région avant que la rébellion quitte Goma.

    Dans un tweet posté samedi, le député invalidé Roger Lumbala, en exil et qui soutient ouvertement le M23, a appelé la Société civile du Nord-Kivu (associations, syndicats, organisations religieuses…) à “demander le départ du président (Joseph) Kabila” et à pousser la Mission de l’ONU (Monusco) à quitter Goma pour permettre au M23 de “venir sécuriser la population”.

    Depuis le 1er août, la Monusco et sa brigade d’intervention protègent une “zone de sécurité” comprenant Goma et sa région proche. Cette zone n’englobe pas les positions des groupes armés – y compris du M23, le principal – mais la Monusco a souligné que son tracé n’était qu’une “première étape”.

    Avec AFP

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    M23– Le Mouvement du 23 mars (M23) a menacé samedi de reprendre Goma, ville clé de l’Est de la République démocratique du Congo, si le gouvernement ne respectait pas ses engagements, a-t-on appris auprès du président politique du Mouvement, Bertrand Bisimwa.

    “Si le gouvernement ne respecte pas la déclaration (du 24 novembre) des chefs d’Etats de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs), cela nous donne le pouvoir de revoir nos positions et de les ramener (nos positions) à Goma”, a déclaré à l’AFP Bertrand Bisimwa, interrogé par l’AFP à Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda.

    Après une offensive-éclair, le M23 a occupé fin novembre Goma, capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu (est). Il s’en est retiré sous la pression des Etats de la CIRGL et contre la promesse de l’ouverture d’un dialogue avec Kinshasa. Ce dialogue, commencé en décembre à Kampala, est pour l’heure au point mort.

    “Les positions qui nous avaient été assignées par la CIRGL, nous les avons respectées. Le retrait de la ville de Goma a été effectif. Mais le déploiement de la compagnie du M23 à l’aéroport de la ville de Goma n’a jamais été effectué, la démilitarisation de la ville n’a jamais été effective”, a accusé Bertrand Bisimwa.

    “Nous avons respecté notre part du contrat, nous voulons que le gouvernement respecte sa part”, a-t-il conclu.

    Le M23 est actif depuis mai 2012. Il est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans les forces régulières congolaises, les FARDC, à la faveur d’un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n’avait jamais été pleinement respecté.

    Les positions du M23 sont adossées au Rwanda et à l’Ouganda, accusés par des experts de l’ONU de soutenir le M23 – ce que ces pays ont toujours réfuté.

    Le 14 juillet, après environ deux mois de trêve, des combats ont repris entre le M23 et l’armée près de Goma. Des obus de la rébellion avaient alors touché la capitale provinciale. Pour prévenir une telle menace, la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) a établi une zone de sécurité autour de la région de Goma-Sake.

    Cette région compte un million d’habitants, dont plusieurs dizaines de milliers de déplacés de guerre. Sa sécurisation sera assurée par la Monusco et sa brigade d’intervention, au mandat offensif et dotée de 3.000 hommes.

    Cette mission est la première de cette brigade, encore incomplète, qui doit combattre des groupes armés de l’Est congolais. Sa mise en service était très attendue par la population, mais beaucoup regrettent que la zone sécurisée ne s’étende pas aux zones sous contrôle du M23, principale rébellion du Nord-Kivu.

    AFP