Category: Politique

  • Les victimes de l’ancien chef de l’ANR Kalev Mutondo passent à l’offensive judiciaire

    Les victimes de l’ancien chef de l’ANR Kalev Mutondo passent à l’offensive judiciaire

    -Plus d’une trentaine d’anciens opposants et activistes des droits de l’homme, constitués en comités, ont saisi l’Acaj (Association congolaise pour l’accès à la justice). Jean-Claude Muyambo, Jean-Bertrand Ewanga, Gecoco Mulumba et les autres estiment que leurs droits ont été violés par l’ANR du temps de Kalev Mutondo.

    « Arrestations, détentions arbitraires, traitements inhumains et dégradants ». Par ces mots, Jean-Claude Muyambo a, d’entrée de jeu, défini les raisons de la démarche du collectif.
    La plainte s’ajoutera à celle introduite en 2016 contre Kalev Mutondo. Les deux groupes se rejoignent sur les mêmes motifs, a déclaré le président du parti SCODE. Et le bâtonnier Muyambo de rappeler à l’intention du public : « Vous avez vu comment on a déshabillé Ewanga en public ? comment Gecoco pissait même le sang ? Vous avez vu comment on a écrasé mon pied ? » Le collectif insiste sur les tortures dont ils affirment avoir été l’objet dans les cachots des services de renseignements.

    Selon Me David Tshimanga, avocat de Gecoco Mulumba, Kalev Mutondo a une responsabilité pénale et civile. « M. Kalev est un préposé de l’État congolais qui sera tenu pénalement responsable des faits infractionnels. »
    Ils affirment avoir des preuves et ne pas avoir de haine. L’objectif de la démarche est d’en finir avec ce genre d’actes.

    Avec RFI

  • L’ex-chef de l’agence de renseignement brièvement interpellé à Kinshasa

    L’ex-chef de l’agence de renseignement brièvement interpellé à Kinshasa

    -L’ex-chef de la redoutable Agence nationale de renseignements (ANR) en République démocratique du Congo (RDC), Kalev Mutond, été brièvement interpellé mercredi à l’aéroport international de Kinshasa-N’Djili, avant d’être relâché, ont rapporté des médias locaux. Selon le site d’information Actualité.cd, cette interpellation par la Direction générale de Migration (DGM) a eu lieu vers 13h00 locales alors que M. Mutond revenait d’Addis Abeba, la capitale éthiopienne, à bord d’un vol régulier de la compagnie Ethiopian Airlines.

    Il a été emmené pour interrogatoire au quartier général de l’ANR avant d’être relâché en milieu d’après-midi.

    Selon une source proche de l’ancien patron de l’ANR citée par le média en ligne 7sur7.cd, c’est une question de passeport diplomatique qui est à la base de cette interpellation.

    Le secrétaire général du parti du président Félix Antoine Tshisekedi, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, avait accusé le 25 janvier dernier M. Mutond d’espionner le chef de l’Etat dans tous les pays où il voyage.

    Ce que l’ex-directeur de l’ANR, sous le coup de sanctions infligées par l’Union européenne, avait réfuté, en soutenant qu’il n’a voyagé que deux fois en Afrique depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir, le 24 janvier 2019, quand il avait succédé au président Joseph Kabila Kabange à l’issue de scrutins contestés.

    avec afp

  • L’UDPS de Félix Tshisekedi, un parti présidentiel en quête d’identité

    L’UDPS de Félix Tshisekedi, un parti présidentiel en quête d’identité

    Des militants de l’UDPS devant le siège de leur parti à Kinshasa, le 2/02/2017 au lendemain de l’annonce de la mort de leur leader Etienne Tshisekedi en Belgique. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -L’investiture de Félix Tshisekedi à la tête de l’État congolais fait-elle forcément de l’Union pour la démocratie et le progrès social le parti présidentiel en RDC ? Il est permis d’en douter, selon l’analyste politique congolais Martin Ziakwau Lembisa.
    Après près de quatre décennies de lutte pour la conquête du pouvoir, l’UDPS fait, en aucun doute, une expérience inédite. Le cinquième président de la RDC, issu de ses rangs, a opté pour une énigmatique coalition « de circonstance » avec la plateforme de Joseph Kabila, son prédécesseur et ancien adversaire politique. De la complaisance, diraient certains. De la realpolitik, rétorqueraient d’autres.
    Une année après la prestation de serment du fils du Sphinx de Limete, l’UDPS est aujourd’hui engagée dans une transition qui l’oblige à questionner sa nature profonde, ainsi que ses stratégies et son positionnement sur le très mouvant échiquier politique congolais. S’agira-t-il d’actualiser celles-ci ou de les repenser de fond en comble ?
    à lire Alliances politiques en RDC : l’exécutif de l’UDPS maintient la pression sur Félix Tshisekedi
    Considéré comme un parti de masse, l’UDPS, indépendamment du chef de l’État qui n’y a officiellement aucune charge, traverse une période de crise manifeste. La discorde est d’abord interne, sur l’organisation du parti et les attentes divergentes de certains de ses membres. Elle est alimentée par les relations tendues avec le Front commun pour le Congo (FCC, de Jospeh Kabila), son allié au pouvoir, de même qu’avec l’Union pour la nation congolaise (UNC, de Vital Kamerhe), son allié de campagne électorale. À quoi il faut encore ajouter la défiance qui s’est installée avec certains de ses associés d’antan au sein de l’opposition.
    Un parti aphone
    Prise dans ces luttes politiciennes, l’UDPS semble aphone ou, quand ce n’est pas le cas, n’affirme pas assez de cohérence. Les arguments ne manquent pourtant pas pour mobiliser ses militants et maintenir l’élan d’espoir suscité par l’alternance, d’autant plus que la population s’impatiente de voir enfin apportées des réponses concrètes aux défis de divers ordres auxquels elle est confrontée quotidiennement. Le parti peine-t-il à s’assumer pleinement et sans compromission dans ce nouveau contexte politique ?

    Quand la voix de l’UDPS réussit à porter, c’est ordinairement sur les diatribes contre ses alliés, que les cadres du parti accusent d’entraver les initiatives et de saboter les actions du chef de l’État Pour évaluer l’an un de Félix Tshisekedi au sommet de l’État, ainsi que ses relations avec le FCC et l’UNC, le parti a récemment tenu, à Kinshasa, une retraite politique. Sans surprise, étant donné le très faible nombre des députés nationaux élus sous l’étendard de l’UDPS, il n’y aura – pour l’heure – pas de rupture avec ces derniers.
    Plutôt que de naviguer à vue, l’UDPS est désormais tenue d’opérer un choix décisif
    La rencontre n’a pas non plus permis de répondre aux problèmes internes : la persistance des conflits, latents ou ouverts, qui déchirent le parti, les frustrations causées par les nominations à des postes à responsabilité et les sérieuses menaces que font peser ces problèmes sur la base militante, passablement désemparée.

    Pour prouver sa vitalité, le parti projette une grande manifestation populaire, le 15 février prochain au mythique stade des Martyrs de la Pentecôte, à Kinshasa, qui peut accueillir jusqu’à 80 000 personnes. Un véritable pari à quitte ou double pour un parti qui s’est investi successivement contre les régimes de Mobutu, Kabila père et Kabila fils et a, aujourd’hui, la responsabilité de prouver, dans les actes, sa fermeté sur ses principes d’éthique politique.
    Face à un choix décisif
    La réalité du pouvoir et sa perception ne font pas toujours bon ménage. Plutôt que de naviguer à vue, l’UDPS est désormais tenue d’opérer un choix décisif. Soit soutenir pleinement le chef de l’État dans ses options politiques, y compris celles des alliances, et donc s’inscrire dans une dynamique « pédagogique » visant à favoriser la transformation du système combattu des décennies durant ; ce avec le concours des partenaires qui en seraient les architectes.
    Soit, tirer entièrement les conséquences de ses critiques à l’égard des alliances politiques, au risque que cette stratégie de la désignation d’un bouc émissaire n’expose le parti et ses responsables à un effet boomerang et ne fasse douter de leur constance. Ce choix, l’UDPS devra l’assumer résolument, tant il déterminera la mise en ordre de bataille du parti pour les échéances électorales de 2023, au premier rang desquels la présidentielle.

    Avec JA

  • les piques de Jeanine Mabunda à l’encontre de Félix Tshisekedi

    les piques de Jeanine Mabunda à l’encontre de Félix Tshisekedi

    -En République démocratique du Congo (RDC), c’est ce qui semble être « la réponse du berger à la bergère ». Hier, mardi 21 janvier, la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, a recadré le président Félix Tshisekedi sur ses propos du 19 janvier. Dimanche soir, en effet, le chef de l’État s’était dit prêt – devant ses partisans – à dissoudre la Chambre basse, dominée par les partisans de l’ancien président Joseph Kabila, et cela en cas de crise. La présidente de l’Assemblée le met sérieusement en garde.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

    Cela devait être une cérémonie traditionnelle de vœux. Un simple échange entre la presse et Jeannine Mabunda. À la faveur d’une question, la présidente de l’Assemblée nationale s’est lancée dans un cours de droit constitutionnel : « Mon collègue du Sénat et moi, lui avons rappelé – le 13 janvier dernier lors d’une audience à Kinshasa – la ratio legis de l’article 148. »

    Il faut une « crise persistante »…

    « Il ne faut pas jeter les articles de la Constitution en pâture à des incompréhensions ou des malentendus, continue Mme Mabunda. L’article 148 parle bien de dissolution de l’Assemblée nationale, mais dans des cas précis. Il y a des conditionnalités. Il faut qu’il y ait crise persistante entre le gouvernement et la Chambre basse du Parlement. Ce qui, pour l’heure, n’est pas le cas puisque le programme du gouvernement et le budget ont été votés au-delà de notre propre majorité parlementaire ».

    Pour la présidente de l’Assemblée nationale, « selon les prescrits de cet article, par ailleurs, le président de la République est invité dans le cas de cette crise à consulter le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, et le président du Sénat avant toute décision. Faute de quoi, on serait dans une violation de texte. Et cette violation est régie par l’article 165 de la Constitution, qui dit que toute personne qui méconnaît notre loi fondamentale peut être exposé au cas de haute trahison pour violation intentionnelle de la Constitution. Je ne cite que des articles. Je ne prends pas position », poursuit encore Mme Mabunda.

    Un débat « indécent » ?

    Le débat « peut sembler indécent », fulmine-t-elle d’ailleurs contre les querelles : « Nos querelles politiques internes, intestines et stériles, doivent s’effacer devant l’essentiel. L’essentiel, pour moi aujourd’hui… les Congolais ont mal par rapport à Beni, par rapport à la menace de balkanisation ».

    Par rapport aussi, rappelle–t-elle, au taux de change qui est passé de 1 600 francs congolais (FC), il y a un an, à 1 750 FC aujourd’hui. Toutes ces déclarations ont été faites en l’absence de son adjoint, Jean–Marc Kabund, qui dirige le parti présidentiel, l’UDPS. Il aurait, selon plusieurs médias locaux, boycotté la cérémonie.

    AvEC rfi

  • Félix Tshisekedi met en garde ses alliés du FCC

    Félix Tshisekedi met en garde ses alliés du FCC

    -En RDC, la dernière déclaration de Félix Tshisekedi est très commentée. De Londres, au Royaume-Uni, le chef de l’État congolais s’est exprimé, sur l’alliance politique nouée avec le camp de son prédécesseur, Joseph Kabila, majoritaire à l’Assemblée nationale.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

    C’est presque une tradition chez Félix Tshisekedi : profiter de chaque déplacement à l’étranger pour aller à la rencontre de la diaspora et faire des mises au point vis-à-vis de son partenaire. Il faut dire que les populations congolaises qui vivent à l’extérieur, ses partisans notamment, sont souvent assez hostiles à l’ancien chef de l’État.

    Félix Tshisekedi leur a promis qu’il serait intraitable : « C’est vrai que parmi nos compatriotes, tous ne sont pas animés de bonnes intentions. Dans notre coalition, tout le monde n’est pas attaché à la victoire du peuple. Je suis au pouvoir par la volonté du peuple et de dieu, et non par la volonté d’un homme. Ma mission est de servir mon peuple. Celui qui s’y opposera, surtout s’il s’agit d’un ministre nommé par moi, sera sanctionné. Tous les jours, quand je préside le Conseil des ministres, je rappelle aux ennemis du FCC [Front commun pour le Congo] que je sais qu’ils ont signé des documents. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucun ministre s’opposer à mes décisions. Mais certains ministres me disent qu’ils subissent des pressions. Certains parmi nous, disent-ils, nous demandent de ne pas faire le travail tel que l’on veut. Le peuple congolais m’a confié une mission, et je dois rendre compte à ce peuple. Et celui qui ne veut pas suivre mes instructions et qui s’attachera aux instructions de sa famille politique, il sera viré. »

    Vers une dissolution du Parlement ?

    L’assistance applaudit, encore plus fort quand le président menace de dissoudre le Parlement numériquement dominé par le FCC : « Certains commencent à me prêter des intentions que je n’ai pas. Ils disent qu’après une année, je vais dissoudre l’Assemblée nationale. Mais je leur dis : je ne peux pas dissoudre l’Assemblée nationale tant qu’il n’y a pas crise. Mais si je me rends compte que la mission pour laquelle je suis à la tête du pays d’être au service de mon peuple et que l’on commence à faire obstruction à cette mission, je serai contraint en fin de compte de prendre la décision de dissoudre l’Assemblée nationale. »

    Un ton offensif quand ces 12 derniers mois, le président Tshisekedi a connu des difficultés à voir ses décisions appliquer, comme les ordonnances nommant les nouveaux mandataires de la Gécamines et de la Société nationale des chemins de fer, décriés par le camp de son prédécesseur. De nombreuses nominations qui dit-on, font l’objet de négociations sont également attendues, comme quelque 40 ambassadeurs et les membres du bureau du Conseil supérieur de la magistrature.

    Avec RFI

  • la police met fin à une manifestation de Martin Fayula et ses proches

    la police met fin à une manifestation de Martin Fayula et ses proches

    -A Kinshasa, la police a empêché la tenue d’une marche organisée par Martin Fayulu et les membres de la coalition Lamuka. L’opposant qui revendique toujours la victoire à la présidentielle de décembre 2018 voulait marcher pour, dit-il, marquer sa solidarité avec les victimes des tueries dans l’Est du pays et dénoncé ce qu’il appelle le projet de balkanisation de la RDC.

    La messe d’action de grâce terminée, Martin Fayulu, ses proches collaborateurs, et des centaines de militants se positionnent sur le boulevard Lumumba. Tout de blanc vêtus, ils débutent la marche. Rapidement, la police oblige Fayulu à embarquer dans un véhicule. Le long de la chaussée, en chantant, les militants accompagnent leur leader.

    En cette journée de commémoration de la mort du tout Premier ministre du Congo Patrice Lumumba, assassiné en 1961, la mairie de Kinshasa avait interdit l’organisation de cette marche. Après une heure de procession, les esprits s’échauffent. « Nous sommes en train de marcher, de manifester pacifiquement et vous voyez comment la police est en train d’escorter le président élu de la République démocratique du Congo. »

    « Les Congolais ont compris »

    Les premiers gaz lacrymogènes sont lancés. Il y a également quelques interpellations parmi les manifestants. C’est dans ce contexte que le député Ados Ndombasi a été bousculé sans ménagement par des policiers. « Nous, on circule calmement et la police est venue nous menacer, nous toucher. En tant que député de l’assemblée nationale, on ne nous respecte pas malheureusement »

    A quelques 300 mètres du point de chute de la manifestation, la police s’interpose. Les dernières grenades lacrymogènes sont lancées. L’itinéraire est dévié. L’escorte de la Police avec la jeep de Fayulu au milieu accélère jusqu’à Faden House, l’hôtel de Martin Fayulu.

    Et là, l’ancien candidat à la présidentielle a adressé un message à Félix Tshisekedi. « Il doit renoncer au deal qu’il a signé avec M. Kabila. Il doit comprendre que tous les Congolais ont compris. »

    Pour la suite, Martin Fayulu prévoit de se rendre à Mbandaka, dans la province de l’Equateur avant la fin de ce mois.

    Avec RFI

  • l’ODEP pointe des problèmes dans la gestion du programme d’urgence

    l’ODEP pointe des problèmes dans la gestion du programme d’urgence

    -L’Observatoire de la dépense publique constate que les promesses de Félix Tshisekedi sur une meilleure gestion des finances publiques n’ont jusque-là pas été tenues. Dans un rapport publié ce mercredi 8 janvier, l’ONG explique par exemple que le programme d’urgence dit « de 100 jours » a été géré en violation de la loi cadre régissant les finances publiques. Elle cite notamment des cas de surfacturation ou encore d’opacité dans le processus de passation de marché.

    Dans son rapport, l’ODEP affirme que les projets lancés dans le cadre du programme de 100 jours ont une valeur d’environ 2,5 milliards de dollars américains. Faux, rétorque la présidence de la République, qui soutient que le coût global des projets est de 497 millions de dollars avec un taux d’exécution d’environ 70%. Elle accuse l’ODEP d’incorporer dans son analyse d’autres projets qui ne figurent dans le programme d’urgence de Félix Tshisekedi.

    L’ODEP note que 21 projets auraient été effectués de gré à gré et le budget de cinq d’entre eux dépasseraient le seuil légal d’éligibilité qui est de 4 millions de dollars. Là encore, la présidence de la République répond à en disant que le programme de 100 jours regorgent plus de 400 projets et selon elle, seuls 10% de ces marchés ont été passés de gré à gré. Elle ajoute que près de 90% des projets sont des initiatives qui étaient déjà engagées avant l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi.

    L’ONG dit également qu’elle a constaté que certains projets de constructions d’écoles auraient été surfacturés. Elle donne l’exemple de la construction des bâtiments de deux écoles à Kinshasa:

    Ceux du complexe scolaire Mokengeli et ceux de l’école primaire et maternelle du camp Colonel Tshatshi. Le premier projet a été a été financée à hauteur de 1 880 000 USD et le second chiffré à 3,299 millions USD par le Trésor public. La présidence de la République renvoie la balle au Fonds de promotion de l’industrie (FPI) qui avait financé le premier projet et pour le second, elle accuse l’ODEP de sous évaluer les travaux réalisés.

    En fin de compte, l’ODEP demande au Parlement, à la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances d’initier un audit sur la gestion de tous les projets financés par le trésor public, le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) et le Fonds national d’entretien routier (FONER) de janvier à septembre 2019. Pour sa part, la présidence promet également de publier le rapport global de travaux de 100 jours.

    Avec RFI

  • dissensions au sein de Lamuka sur la stratégie à suivre pour 2020

    dissensions au sein de Lamuka sur la stratégie à suivre pour 2020

    -Au Congo-Kinshasa, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’apprête à célébrer l’an 1 de son accession au pouvoir. Le président de la RDC fait face à une opposition qui souhaite tenir sa place, mais qui connaît pourtant des dissensions en son sein.

    2020, année de libération du Congo, selon l’opposant Martin Fayulu qui, depuis Kikwit, a annoncé des marches pacifiques à partir du 17 janvier, date anniversaire de l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba.

    À travers ces manifestations, le candidat malheureux à la dernière présidentielle entend « dénoncer le plan de Kabila pour la balkanisation du pays ». Pour Adolphe Muzito, nouveau coordinateur de Lamuka, Fayulu se positionne ainsi comme président de la République élu. Et il invite la population à s’habiller tout de noir avec une étoffe blanche sur la tête, signe de deuil pour « marquer l’indignation à propos des tueries de Beni ».

    Mais au sein de la plate-forme Lamuka, cette attitude jusqu’au-boutiste ne fait pas l’unanimité : Moïse Katumbi et des proches de Jean-Pierre Bemba se disent surpris de cette déclaration qui n’a fait l’objet d’aucune concertation.

    Des contradictions, mieux, des dissensions, sont apparues dans cette famille politique de l’opposition depuis l’élection de Félix Tshisekedi. Moïse Katumbi vient de créer son parti Ensemble pour la République, et se déclare partisan d’une opposition démocratique. Une position modérée que semble partager Jean-Pierre Bemba et son parti, le MLC.

    Avec RFI

  • La coalition Tshisekedi – Kabila : duo ou duel au sommet de l’Etat en Rd Congo ?

    La coalition Tshisekedi – Kabila : duo ou duel au sommet de l’Etat en Rd Congo ?

    Par Martin MULUMBA, docteur en roit public et chercheur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

    -La coalition entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH) au pouvoir en République démocratique du Congo depuis un an semblait être un moindre mal pour sortir le pays de l’agitation politique au lendemain d’un processus électoral controversé. Mais quelques mois ont suffi pour constater que ce qui est souvent présenté comme un duo, résultat de la volonté du peuple congolais, s’avère être un véritable duel entre les deux alliés.

    Non seulement cette alliance inédite est fondée sur une méfiance réciproque de ses acteurs, mais elle révèle aussi, par leur comportement, qu’elle est totalement dépourvue d’un objectif commun, ce qui constitue un caillou dans les chaussures présidentielles !

    Car, s’il est vrai que les partisans de Felix Tshisekedi se battent pour la réussite du quinquennat, on constate que les membres du FCC de Joseph Kabila s’organisent sérieusement pour reconquérir le pouvoir en 2023, un combat logique en démocratie, mais qui ne rend pas la tâche facile à Félix Tshisekedi, minoritaire dans les deux Chambres du Parlement.

    Celui-ci s’est-il tiré une balle dans le pied en faisant le choix d’une coalition au lieu d’une cohabitation ? Cette situation d’un Président venant de l’opposition et d’une majorité parlementaire acquise au Président sortant alors que les deux élections avaient eu lieu le même jour reflète-t-elle réellement la volonté du peuple congolais ou s’agit-il seulement des conséquences d’une Commission électorale dépourvue de toute indépendance ? !

    Lors d’un meeting public le 20 décembre dernier à Kananga (Kasaï central), le premier vice-président de l’assemblée nationale et haut cadre du parti présidentiel UDPS, Jean Marc Kabund, a affirmé devant les militants que les cadres du FCC monteraient des stratégies pour empêcher Félix Tshisekedi de réussir son quinquennat. Le président de l’UDPS a ajouté qu’il existait une réelle crise confiance au sein de ladite coalition. M. Kabund a non seulement accusé le FCC de ne pas être sincère envers eux, mais il a aussi promis aux militants de lancer un mot d’ordre dans les prochains jours, si ces manœuvres continuent.

    Les partisans de Joseph Kabila condamnent cette provocation d’un proche de Félix Tshisekedi; ils accusent Jean-Marc Kabund d’une arrogance injustifiée et de non-respect d’un accord de paix, tout en promettant à leur tour des actions s’il n’était pas sanctionné par CACH.

    Voilà le décor planté pour un véritable duel institutionnel et une preuve de la fragilité de cette alliance politique, que certains avaient qualifiée de contre-nature. Cela nourrit chaque jour davantage les inquiétudes du public.

    Fallait-il éviter le piège de la coalition et accepter une cohabitation pour être indépendant, voire même un arbitre impartial qui incarne le destin de la Nation?

    Sans majorité propre au Parlement, le nouveau Président n’était pas dans une situation favorable. Deux choix s’offraient à lui: soit une cohabitation, source d’une querelle permanente, soit une coalition, dont l’avenir n’était pas garanti. Il a fait le choix difficile et inattendu d’une coalition avec le Président sortant. Aujourd’hui, on constate que Félix Tshisekedi se retrouve devant un fait accompli. Il lui faut un courage exceptionnel et une main qui ne tremble pas pour surmonter ce qui apparait comme un obstacle sur son chemin de la construction de l’Etat de droit démocratique. Peut-il avoir ce courage et le déclic qui lui permettront de faire de l’année 2020 celle de l’action et sortir de toutes les promesses qui risquent de faire de lui un Père Noël toujours à la recherche d’un traineau ?

    Avec une majorité parlementaire qui ne joue pas clairement le jeu, il est sera difficile mais non impossible au président Tshisekedi de construire l’Etat de droit qu’il ne cesse de promettre, car bien que déterminé, on ne voit pas comment le chef de l’Etat congolais va faire accepter certaines choses à ceux qui s’organisent déjà pour reconquérir le pouvoir et qui ne souhaitent pas voir leur concurrent muni d’un bilan défendable. Une situation qui interroge même sur l’insécurité persistante à l’est du pays: n’est-elle pas alimentée par ceux qui veulent l’échec de l’actuel Président ou résulte-t-elle d’une absence de stratégie dans le camp du Président lui-même ?

    La dissolution de l’Assemblée nationale est-elle la solution qui s’offre désormais à Félix Tshisekedi pour sortir de cette ambiguïté?

    Même s’il est vrai qu’il s’agit d’une expérience inédite en RDC et qu’il faut du temps pour que les habitudes prennent ou que la confiance s’installe, il est aussi vrai qu’avec deux alliés qui se combattent sans se le dire en face, le président Félix Tshisekedi risque de terminer son quinquennat avec un bilan de seules promesses, ce qui ferait de sa vision du « peuple d’abord » un simple slogan sans lendemain.

    En politique, la bonne foi se prouve et ne se présume pas. Les propos tenus par les membres de cette alliance démontrent clairement qu’elle est dépourvue de tout fondement solide et qu’il est difficile d’en espérer grand-chose.

    Selon la Constitution congolaise, le chef de l’Etat peut dissoudre l’Assemblée nationale à la condition qu’il existe une crise persistante entre le gouvernement et le parlement, une crise que le FCC ne peut se permettre d’offrir à Félix Tshisekedi dans le contexte actuel, où des législatives anticipées risqueraient de réveiller la colère populaire qui était palpable en 2018.

    Mais quand on sait qu’en politique, une crise peut facilement être fabriquée dans un laboratoire, il y a lieu de prendre au sérieux les menaces de Jean Marc Kabund et de s’attendre à de véritables actions, promises par le Président lui-même lors de son premier discours sur l’état de la Nation, bien que le déclenchement de cette arme nucléaire démocratique ne puisse être possible qu’avec le courage exceptionnel de Félix Tshisekedi. La question qui se pose est celle de savoir si le fils d’Etienne Tshisekedi peut avoir ce courage un jour, pour mettre fin à toute cette ambigüité institutionnelle et politique. L’histoire nous le dira !

    Avec La Libre Afrique

  • l’opposant Moïse Katumbi crée son propre parti politique

    l’opposant Moïse Katumbi crée son propre parti politique

    -Moïse Katumbi franchit une nouvelle étape dans sa vie politique. Il vient de créer son propre parti politique nommé « Ensemble pour la République ». Ce parti entend militer pour l’instauration d’une véritable démocratie en RDC avec comme valeurs la liberté et la solidarité.

    Pendant deux jours, l’ancien gouverneur du Katanga a réuni à Lubumbashi ses fidèles lieutenants, membres de regroupement politique G7. Le nouveau parti politique de Moïse Katumbi est né. Est-ce la fin de la coalition politique « Ensemble pour le changement » qu’il dirigeait depuis la campagne électorale de 2018 ?

    « “Ensemble pour le changement” va exister, a précisé Moïse Katumbi. C’était une plateforme électorale que nous avions créée en Afrique du Sud et vous connaissez la suite. C’est pourquoi, nous avons réfléchi avec mes frères et amis : qu’est-ce que nous devrions faire pour aller de l’avant ? »

    Sans surprise, six leaders des partis politiques du regroupement G7 ont  décidé d’adhérer au nouveau parti de Moise Katumbi. Quant au sort de leurs propres partis politiques, Christophe Lutundula, président du PDC parle d’une alliance.

    « Mon parti est allié au nouveau parti politique dans le cadre de la plateforme “Ensemble pour le Changement”. Pour le reste, ils vont fonctionner conformément à la Constitution et aux lois de la République, ils ne vont pas disparaitre », explique-t-il.

    Fusion

    Pour sa part, Christian Mwando, jusque-là président de l’UNADEF, un des vieux partis politiques en RDC, affirme qu’il s’agit d’une fusion. « L’UNADEF, c’est fini, l’UNADEF, dans les actes constitutifs d’Ensemble pour la République, sera considéré comme ayant fusionné avec les autres partis politique. Donc il reste dans la mémoire collective mais c’est “Ensemble pour la République” qui prend le devant aujourd’hui. »

    Christian Mwando soutient qu’aucun des députés de son parti ne devrait perdre son mandat. Selon la Constitution, indique-t-il, un député n’est destitué que s’il décide volontairement de quitter son parti politique et non pas si son parti est dissous.

    Avdc RFI