Category: RD Congo

  • Présidentielle en RDC – Vital Kamerhe : ” Pourquoi je me désiste au profit de Félix Tshisekedi “

    Présidentielle en RDC – Vital Kamerhe : ” Pourquoi je me désiste au profit de Félix Tshisekedi “

    Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi, deux candidats en lice pour la présidentielle en RDC, ont conclu un accord de coalition le 23 novembre à Nairobi. Le premier, qui se retire de la course présidentielle au profit du second, en explique les raisons à Jeune Afrique.

    Ce qu’ils n’ont pas pu faire à Genève, le 11 novembre dernier lors de la réunion des principaux leaders de l’opposition, ils l’ont réalisé à Nairobi. Les opposants Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi ont signé le vendredi 23 novembre, dans la capitale kényane, un accord de coalition en vue de la présidentielle du 23 décembre en RDC. Il y a moins de deux semaines, ces deux poids lourds de l’opposition congolaise avaient retiré leur signature d’un précédent compromis conclu avec cinq autres leaders, lequel avait fait de Martin Fayulu le candidat commun de la plateforme Lamuka (réveille-toi, en lingala).

    Refusant finalement de s’aligner derrière leur camarade, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi se sont mis d’accord de leur côté sur un « ticket » : le premier a accepté de se retirer de la course présidentielle pour soutenir le second, et de devenir son directeur de campagne.

    Félix et moi, nous sommes comme des jumeaux. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir nos forces pour faire avancer notre pays

    Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous décidé de vous effacer au profit de Félix Tshisekedi ?

    Vital Kamerhe : Je me désiste en faveur de Félix Tshisekedi parce que c’est le ticket que toute la RDC attendait. Et comme je le dis souvent, ce sont les hommes qui font les fonctions et non l’inverse. J’en ai déjà fait la démonstration. Ministre de l’Information [entre 2003 et 2004, ndlr], je m’étais mis au travail et mes réalisations avaient fini par faire de l’ombre à beaucoup de membres du gouvernement qui détenaient des portefeuilles importants.

    Mais Félix et moi, nous sommes comme des jumeaux. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir nos forces pour faire avancer notre pays.

    Pourquoi avoir choisi Nairobi pour signer votre accord ?

    Nous voulions prendre exemple sur le président kényan Uhuru Kenyatta et son opposant Raila Odinga, qui se sont surpassés pour éviter un bain de sang à l’issue de la dernière présidentielle au Kenya [après des mois d’affrontements, les deux hommes s’étaient rencontrés le 9 mars dernier, ndlr]. Nous aussi, nous nous surpassons aujourd’hui pour faire gagner le Congo.

    Moïse Katumbi a toujours dit que Félix Tshisekedi était son candidat. Nous présentons aujourd’hui le ticket qu’il souhaitait

    L’opposition soutiendra finalement deux principaux candidats : d’un côté Martin Fayulu, soutenu notamment par Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, et de l’autre, Félix Tshisekedi que vous venez de rallier…

    Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Moïse Katumbi a toujours dit que Félix Tshisekedi était son candidat. Nous présentons aujourd’hui le ticket qu’il souhaitait. Serait-il capable de mobiliser les autres pour nous rejoindre ? Voilà la question. Car dès le départ, si l’opposition, réunie à Genève, avait annoncé le ticket Félix Tshisekedi – Vital Kamerhe, tout le monde aurait dit : « C’est fini pour Kabila, son candidat n’a aucune chance de passer ». Parce que c’est le peuple lui-même qui aurait alors pris en charge les bureaux de vote et surveillé tout le processus pour que son vote ne soit pas volé.

    >>> Les coulisses des tractations entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, à lire dans le prochaine numéro de Jeune Afrique

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  • RDC : sept nouveaux cas d’Ebola et 222 décès dans l’est

    RDC : sept nouveaux cas d’Ebola et 222 décès dans l’est

    Sept nouveaux cas de fièvre hémorragique ont été enregistrés dans l’est de la République démocratique du Congo où l’épidémie de la maladie à virus Ebola a déjà fait 222 morts depuis le début de l’épidémie, selon le ministère congolais de la Santé dans un bulletin publié jeudi 22 novembre.

    Depuis la déclaration officielle de l’épidémie d’Ebola le 1er août dans le Nord-Kivu, « il y a eu 222 décès au 22 novembre », selon des chiffres publiés par le ministère de la Santé. « Sept nouveaux cas confirmés ont également été enregistrés, dont 4 à Beni, 2 à Katwa et 1 à Kalunguta. »

    Dans une précédent bulletin publié mardi soir, le ministère faisait état de treize nouveaux cas dans l’est du pays. Parmi eux, cinq sont les membres d’une même famille et étaient enregistrés comme contacts d’un cas confirmé décédé au début du mois de novembre.

    Les cinq personnes avaient « refusé la vaccination et le suivi. Ils ont finalement tous accepté d’être soignés », précise le ministère.

    Dixième épidémie

    Déclarée le 1er août à Mangina, dans la province du Nord-Kivu, la dixième épidémie d’Ebola en RDC depuis 1976 a également touché la province voisine de l’Ituri (nord-est).

    L’épicentre s’est rapidement déplacé à Beni, ville d’environ 300 000 habitants, cible d’attaques attribuées à des rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF).

    Des attaques mises sur le compte de ces rebelles ont perturbé à plusieurs reprises les opérations pour contenir et venir à bout de la maladie.

    Dans le même temps le ministère de la Santé indique que la lutte contre Ebola « dans le village de Kanyihunga, zone contrôlée par les Maï-Maï (groupe armé), évolue positivement ».

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  • RDC – Émirats arabes unis : vers une exemption totale de visas d’entrée ?

    RDC – Émirats arabes unis : vers une exemption totale de visas d’entrée ?

    Les chefs des diplomaties congolaise et émiratie ont signé, en début de semaine à Abou Dhabi, un accord d’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques. Une étape de plus dans le rapprochement entre les deux pays.

    Pour l’instant, seuls les Émiratis et les Congolais détenteurs de passeports diplomatiques sont concernés. Ils pourront se rendre désormais sans visa, respectivement en RDC et aux Émirats arabes unis. C’est ce qui ressort d’un accord conclu le 19 novembre à Abou Dhabi entre les ministres des Affaires étrangères de ces deux États, le Congolais Léonard She Okitundu et l’Émirati Check Abdallah Ben Zayed Al Nahyane.

    Une étape supplémentaire dans le récent rapprochement entre les deux pays. C’est seulement depuis novembre 2017 en effet que la RDC et les Émirats arabes unis ont convenu d’établir des relations diplomatiques. « Des facilités, notamment de l’espace pour nos bureaux, nous ont été accordées pour ouvrir notre ambassade à Abou Dhabi », confie à Jeune Afrique Léonard She Okitundu. Il en sera de même pour la représentation diplomatique émiratie à Kinshasa, selon le chef de la diplomatie congolaise.

    Ce que voulait (vraiment) Abou Dhabi

    En attendant, les deux États font sauter le verrou des visas. « Les Émirats arabes unis avaient même souhaité que la RDC autorise l’entrée sans visa sur son territoire de tous les ressortissants émiratis détenteurs de passeports ordinaires, diplomatiques ou de service, révèle She Okutindu. Mais comme cela n’a pas été accepté pour les Congolais qui voudraient se rendre aux Émirats arabes unis, et pour ne pas consacrer l’inégalité de traitement, nous avons refusé la proposition d’Abou Dhabi. »

    L’accord signé s’étend sur « cinq ans renouvelable tacitement ». Concrètement, les détenteurs de passeports diplomatiques sont ainsi exonérés de visa d’entrée pour des séjours de 30 jours au maximum dans l’un ou l’autre État.

    Cela participe à notre démarche consistant à réorienter notre diplomatie vers des pays respectueux de notre souveraineté

    « C’est une première étape vers une exemption réciproque de visas pour les ressortissants congolais et émiratis », soutient Michael Sakombi, conseiller du chef de la diplomatie congolaise, qui a participé aux négociations. En attendant, « pour les détenteurs de passeports ordinaires et de service, l’accord signé prévoit des facilitations dans le traitement des dossiers aux services d’immigration, notamment par le biais des ambassades des Émirats », ajoute-t-il.

    Kinshasa se réjouit déjà de ce renforcement de la coopération avec cette puissance économique du Golf persique. « Cela participe à notre démarche consistant à réorienter notre diplomatie vers des pays respectueux de notre souveraineté », commente Michael Sakombi. En avril, à la demande des autorités congolaises, les Émirats arabes unis s’étaient retirés de l’organisation de la première conférence internationale des donateurs sur la RDC, à Genève. Une réunion boycottée par Kinshasa, qui se plaignait de n’avoir pas été consulté en amont. « Les Émirats arabes unis avaient fait preuve de solidarité », se souvient She Okitundu.

    Vols « imminents » d’Emirates pour Kinshasa

    Selon le ministre des Affaires étrangères congolais, ce rapprochement Kinshasa – Abou Dhabi est « sans exclusive » : « Il s’agit au contraire d’une volonté de diversifier nos partenaires ». Toutefois, ces derniers mois, des rapports sont plutôt tendus entre la RDC et ses partenaires traditionnels, notamment et surtout avec la Belgique. Alors qu’avec les Émirats arabes unis, des discussions se poursuivent autour de deux nouveaux accords qui seraient « en gestation » : celui relatif « à la promotion et à la protection des investissements » et celui liée à « la prévention de la double imposition ».


    >>> À LIRE – Aérien : Emirates veut poursuivre son envol


    Dans le secteur aérien, un accord a déjà été conclu entre les deux pays et les vols d’Emirates à destination de Kinshasa seraient « imminents », selon les autorités congolaises. Des « derniers réglages » seraient également en cours en ce qui concerne le partenariat entre le gouvernement congolais et l’émirati DP Word pour la construction du port en eaux profondes de Banana, dans l’ouest de la RDC.

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  • RDC : Emmanuel Ramazani Shadary cherche des alliés en Namibie

    RDC : Emmanuel Ramazani Shadary cherche des alliés en Namibie

    Le dauphin de Joseph Kabila, candidat à l’élection présidentielle du 23 décembre en RDC, a été reçu par Hage Geingob, chef de l’État namibien et président en exercice de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), le 14 novembre à Windhoek.

    Emmanuel Ramazani Shadary (ERS), le dauphin de Joseph Kabila, a quitté Kinshasa le 13 novembre pour Windhoek. Officiellement, la Swapo (parti au pouvoir en Namibie) l’avait convié en sa qualité de secrétaire permanent du PPRD (parti présidentiel congolais).

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  • Présidentielle en RDC : l’opposition autorisée à célébrer le retour de Martin Fayulu

    Présidentielle en RDC : l’opposition autorisée à célébrer le retour de Martin Fayulu

    L’opposition congolaise a été autorisée à manifester mercredi 21 novembre à Kinshasa pour accueillir un de ses candidats à la présidence de la République, Martin Fayulu, a-t-on appris mardi de source officielle.

    Le retour de Martin Fayulu est prévu mercredi 21 novembre à la veille de l’ouverture jeudi de la campagne électorale pour la présidentielle du 23 décembre.


    >>> À LIRE – Présidentielle en RDC : un candidat demande le « report immédiat du scrutin


    Le gouverneur de la ville de Kinshasa a invité les partisans de Martin Fayulu « à entrer en contact » avec le chef de la police de Kinshasa « pour des dispositions pratiques ». Martin Fayulu doit revenir d’Europe par un vol régulier à la mi-journée par l’aéroport de Ndjili.

    « Garantir la liberté de manifester à tous les candidats »

    Martin Fayulu avait été désigné « candidat commun » de l’opposition à Genève au terme d’une réunion de sept opposants le 11 novembre. Mais le lendemain, deux signataires de l’accord de Genève, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, sont revenus sur leur engagement. Vingt et une candidatures ont été retenues par la commission électorale pour ce scrutin majeur.

    L’Eglise catholique congolaise a appelé lundi les autorités à « garantir et faire valoir la liberté de manifester à tous les candidats » en RDC où les manifestations de l’opposition sont majoritairement interdites ou dispersées par les forces de l’ordre.

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