Category: Société

  • Premier cas de Coronavirus déclaré en RDC et plusieurs réunions de la SADC annulées.

    Premier cas de Coronavirus déclaré en RDC et plusieurs réunions de la SADC annulées.

    La République démocratique du Congo vient de confirmer son premier cas de coronavirus.

    Le ministre congolais de la Santé a annoncé qu’un cas de coronavirus a été identifié à Kinshasa. Dans le même temps, plusieurs réunions de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont été annulées.

    Il s’agit du onzième pays africain à enregistrer des cas de Covid-19.

    Le patient est un Congolais de cinquante-deux ans résidant en France, entré dans le pays dimanche.

    Le patient présentait des symptômes à son arrivée, et a été immédiatement isolé grâce à des analyses cliniques.

    Il est maintenant soigné dans un ancien centre Ebola à l’est de Kinshasa – réaménagé pour traiter le Covid-19.

    Le ministère congolais de la santé tente maintenant de retrouver tous ceux avec qui il a voyagé et de les mettre en quarantaine – une tentative pour arrêter la propagation du virus.

    Le ministre a appelé la population à rester calme et à se laver les mains plus souvent possible.

    Les quatre principaux aéroports de la RDC ont renforcé la surveillance des voyageurs ayant des températures élevées – une pratique déjà en vigueur dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola.La maladie – qui a débuté en Chine – a jusqu’à présent tué plus de 3 800 personnes.

    Le ministre congolais de la Santé, Eteni Longondo, a annoncé qu’un patient atteint du coronavirus avait été identifié à Kinshasa. Il s’agit d’un Congolais de 52 ans, qui revenait de France. « Nous venons d’avoir la confirmation de ce cas par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) : le patient est arrivé à Kinshasa il y a deux jours et il était depuis suivi par les services médicaux », a déclaré à Jeune Afrique le Dr Eteni Longondo, ministre congolais de la Santé. « Il a été mis à l’isolement et nous recherchons les personnes qui ont été en contact avec lui », poursuit le ministre, qui a confirmé lors d’une conférence de presse la nationalité congolaise du patient, après avoir initialement évoqué « un patient belge ».

    Cette annonce intervient alors que les autorités congolaises ont annoncé une série de mesures pour prévenir la propagation du virus, à l’issue du Conseil des ministres de vendredi. Plusieurs membres du gouvernement avaient à cette occasion proposé que les vols  en provenance des pays européens et asiatiques touchés par l’épidémie soient suspendus.

    « Plan stratégique national »

    Le Conseil des ministres a finalement décidé que toute personne venant de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Iran, d’Irak et de Chine « ne présentant aucun signe (fièvre, toux, rhume, céphalées, fatigue intense,…) sera isolée pendant 14 jours à domicile et suivie pendant 14 jours par l’équipe médicale en tenant compte des informations recueillies dans les fiches sanitaires des voyageurs ».

    Par ailleurs, toute personne « présentant les symptômes [du coronavirus] à l’arrivée et considérée comme cas suspect sera transférée au site d’isolement et pris en charge par le ministère de la Santé ».

    Lundi, le Dr Eteni Longondo, s’était toutefois voulu rassurant, affirmant que le plan stratégique national élaboré par le ministère de la Santé allait être « mis en pratique », avant d’insister sur le fait que « le plus important, c’est la préparation, en commençant par donner une bonne information pour ne pas créer la panique dans la population ».

    Parmi les mesures déployées, un système de surveillance et d’identification des cas suspects grâce à des caméras thermiques, installées aux postes-frontières et aéroports du pays. Le ministère de la Santé prévoit en outre de « pré-positionner » dans les principales villes du pays des moyens de transports pour acheminer vers les laboratoires les échantillons prélevées sur les personnes présumées contaminées.

    La SADC suspend réunions et sommets

    La Communauté de développement de l’Afrique australe (Southern African Development Community – SADC) a de son côté pris la décision de suspendre plusieurs réunions prévues à l’agenda. Le sommet des chefs d’État des pays signataires de l’accord cadre d’Addis-Abeba – qui devait se tenir le 24 février et avait été reporté pour des raisons financières – pourrait de nouveau être reporté. Ou ne réunir les chefs d’État annoncés – Afrique du Sud, Angola, Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda, Congo, Centrafrique, Soudan, Soudan du Sud, Kenya, Tanzanie et Zambie – que via un système de visioconférence.

  • Mort de Rossy Mukendi: le procès s’enlise, la famille s’impatiente

    Mort de Rossy Mukendi: le procès s’enlise, la famille s’impatiente

    -Il y a deux ans jour pour jour, le 25 février 2018, l’activiste Rossy Mukendi (36 ans) était tué par balle à Kinshasa alors qu’il participait à une marche pacifique organisée par le Comité laïc de coordination (CLC) pour réclamer le départ de Joseph Kabila et l’organisation des élections crédibles. Deux ans plus tard, justice n’a toujours pas été rendue. RFI a participé à la messe organisée en sa mémoire ce mardi à Kinshasa.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

    Plusieurs centaines de fidèles catholiques, des membres de la société civile et les proches des personnes tuées pendant les manifestations pacifiques étaient présents à la cathédrale Notre-Dame du Congo. Parmi les participants, il y a Yannick Tshimanga, le frère de Rossy Mukendi. Il réclame justice : « Pour mon frère particulièrement, il n’y a que la justice, parce que la mort de mon frère a entraîné la mort de mon papa deux semaines après. »
    La justice, c’est ce que veut également l’avocat de Rossy Mukendi qui estime que la vérité est loin d’être établie deux ans plus tard. « Le seul prévenu qui avait été envoyé pour être jugé, nous avons pensé que ce n’était pas lui. Parce que lorsque l’on a saisi l’arme qui était en possession de ce policier, c’était une arme qui contenait des balles non létales, donc des balles qui ne pouvaient pas donner la mort. »

    La députée Christelle Vuanga, présidente de la commission droits de l’homme à l’Assemblée nationale, qui a également assisté à la messe, attend également l’aboutissement du procès. « Les Congolais sont aujourd’hui victimes de beaucoup de choses. À travers [ce procès, ndlr], certainement que beaucoup de Congolais trouveront aussi gain de cause. »

    Et Yannick Tshimanga, le frère de l’activiste, espère l’implication de Félix Tshisekedi. « Nous avons un serment qu’il a écrit sur les livres de condoléances de Rossy, disant qu’il continuerait le combat de Rossy, celui de la justice. »
    Les avocats de Rossy Mukendi espèrent de leur côté rencontrer l’auditeur général nouvellement nommé pour faire avancer le dossier.

    Avec RFI

  • Sante: Coronavirus en Chine : deux villes en quarantaine

    Sante: Coronavirus en Chine : deux villes en quarantaine

    Airport officials have been screening for possible cases of the novel coronavirus in airports in the U.S. and in other countries such as this checkpoint at Wuhan Tianhe International Airport in Wuhan, China, where the illness originated.

    -Une deuxième ville chinoise sera mise en quarantaine afin de contrôler la propagation d’un nouveau Coronavirus qui a déjà fait 17 morts en Chine.

    Les autorités ont suspendu les vols et le trafic ferroviaire à destination et en provenance de Wuhan – une ville de 11 millions d’habitants – ainsi que tous les transports publics de la ville.

    Des mesures similaires seront appliquées à Huanggang, une ville voisine de plus de sept millions d’habitants, à partir de minuit.

    Il y a plus de 500 cas confirmés du virus, qui s’est propagé à l’étranger.

    La nouvelle souche de coronavirus proviendrait d’un marché de Wuhan.

    Un habitant de la ville a déclaré que l’atmosphère ressemblait à “la fin du monde”.

    La décision de mise en quarantaine intervient alors que des millions de Chinois traversent le pays pour les prochaines vacances du Nouvel An lunaire.

    Un autre habitant de Wuhan a déclaré sur le site de médias sociaux Weibo qu’ils étaient “au bord des larmes” lorsqu’ils ont entendu parler de la mesure de quarantaine.

    Quelles sont les dernières nouvelles ?

    La fermeture des transports publics de Wuhan est entrée en vigueur à partir de 10 heures, heure locale (02:00 GMT), laissant les gares et les aéroports normalement très fréquentés vides.

    Les autorités sanitaires auraient rendu le port du masque obligatoire dans la ville.

    Elles conseillent aux gens d’éviter les foules et les rassemblements publics.

    La demande de gants en caoutchouc et de masques chirurgicaux est montée en flèche.

    Taobao, le géant chinois de la vente en ligne, a averti les vendeurs de ne pas profiter de l’épidémie en augmentant les prix.

    Les rayons vides des supermarchés à WuhanCopyright de l’imageGETTY IMAGES
    Image captionLes rayons des supermarchés se sont vidés à Wuhan alors que les habitants s’approvisionnaient

    Quelques heures après l’entrée en vigueur de la fermeture de Wuhan, les autorités de Huanggang – à l’est de Wuhan – ont annoncé la suspension du système de bus et de trains de la ville à partir de minuit, et ont encouragé les gens à ne pas quitter la ville.

    Les cafés, les cinémas, les théâtres et les centres d’expositions des deux villes ont été fermés.

    Ezhou – une ville de plus d’un million d’habitants située juste au sud de Huanggang – a annoncé qu’elle avait fermé ses gares.

    Tous les décès survenus jusqu’à présent se sont produits dans la province de Hubei, dont Wuhan est la capitale.

    La plupart des 17 victimes étaient âgées et souffraient d’autres maladies chroniques, notamment de la maladie de Parkinson et du diabète.

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    Medical staff in WuhanCopyright de l’imageREUTERS

    Un médecin d’un hôpital de Wuhan a parlé à la BBC

    Le virus se propage maintenant à une vitesse alarmante. Les hôpitaux sont bondés de milliers de patients, qui attendent des heures pour voir un médecin – vous pouvez imaginer leur panique.

    Normalement, Wuhan est un endroit où il fait bon vivre et nous sommes fiers de notre travail – les spécialistes ont élaboré ici un guide pour le diagnostic et le traitement des coronavirus.

    Mais, j’ai peur parce que c’est un nouveau virus et les chiffres sont inquiétants.

    Il y a deux jours, on nous a dit de ne pas aller travailler à cause du risque de contamination.

    Si nous quittons notre domicile sur le campus de l’hôpital, nous sommes obligés de porter des masqIl dort en ce moment et nous essayons de le protéger le plus possible – en nous lavant les mains, en aérant l’appartement, en évitant tout contact avec les gens.

    Dehors, je ne vois presque personne dans la rue. On nous a dit d’éviter de nous rassembler.

    Je suis allée au supermarché pour acheter de la nourriture, mais il n’y avait plus rien – ni légumes ni biscuits. Certaines célébrations du Nouvel An lunaire sont annulées.

    Les gens avaient acheté des billets pour rentrer chez eux pour le Nouvel An lunaire, mais ils ne peuvent plus y aller maintenant. Tout le monde est coincé ici et ne peut pas partir.

    heatmap showing where the cases of the coronavirus are confirmed

    Que savons-nous du virus ?

    Actuellement connu sous le nom de 2019-nCoV, le virus est considéré comme une nouvelle souche de coronavirus non encore identifiée chez l’homme.

    Le virus Sars (syndrome respiratoire aigu sévère), qui a tué près de 800 personnes dans le monde au début des années 2000, était également un coronavirus, tout comme le rhume.

    Les autorités ont déclaré que ce nouveau virus provenait d’un marché de fruits de mer à Wuhan qui “effectuait des transactions illégales d’animaux sauvages”.

    Le marché a été fermé depuis le début de l’année.

    Certains chercheurs ont suggéré que la maladie pourrait provenir de serpents.

    Selon une étude publiée mercredi dans le Journal of Medical Virology, l’analyse génétique suggère que les serpents sont “le réservoir le plus probable d’animaux sauvages” pour le virus, mais cela devrait être confirmé par d’autres études.

    Des personnes masquées montent dans les escaliers roulants de la gare de Hankou le 22 janvier 2020 à WuhanCopyright de l’imageGETTY IMAGES
    Image captionTous les services ferroviaires au départ de Wuhan ont été suspendus

    D’autres chercheurs ont remis en question cette affirmation.

    Il existe également des preuves de transmission interhumaine, le virus se transmettant des patients aux membres de leur famille et aux travailleurs de santé.

    Mais comprendre davantage comment le virus se transmet entre les personnes est l’une des principales questions en suspens dans cette épidémie.

    Le virus infecte les poumons et les symptômes commencent par une fièvre et une toux.

    Il peut évoluer vers un essoufflement et des difficultés respiratoires.

    Le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) débat toujours de l’opportunité de déclarer ou non une “urgence mondiale” concernant le nouveau virus.

    Une urgence mondiale est le niveau d’alerte le plus élevé que l’OMS puisse déclencher et a déjà été utilisée pour réagir à la grippe porcine, au virus Zika et au virus Ebola.

    Quelle est la situation au niveau mondial?

    Les autorités du monde entier ont annoncé des mesures de contrôle pour les passagers en provenance de Chine.

    La Thaïlande a confirmé quatre cas de virus, le plus grand nombre en dehors de la Chine.

    Les États-Unis, le Japon, Taïwan et la Corée du Sud ont tous signalé un cas chacun.

    Le premier cas américain a été confirmé mardi.

    Le président Donald Trump a déclaré que la situation était “totalement sous contrôle” et qu’il faisait confiance aux informations fournies par les autorités chinoises.

    Avec BBC

  • les autorités ferment l’université de Kinshasa suite aux violences

    les autorités ferment l’université de Kinshasa suite aux violences

    -Les autorités ont décidé de fermer l’UniKin, l’université de Kinshasa, en raison des émeutes qui agitent le campus depuis deux jours. La hausse des frais universitaires pour les étudiants qui paient en franc congolais a mis le feu aux poudres. Étudiants et policiers se sont affrontés. Au moins un policier aurait été tué, lynché à mort.

    En dépit de l’appel au calme lancé lundi soir par le Premier ministre Sylvestre Ilunga, les violences ont repris ce mardi entre étudiants et policiers sur le site universitaire. Au moins un policier a été tué. Le gouvernement a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre toutes les activités au sein de l’université.

    « Obligation est faite à tous les occupants des résidences estudiantines de l’Université d’évacuer volontairement les lieux dans les 48h », déclare ce soir dans un communiqué, Thomas Luhaka, le ministre de l’Enseignement supérieur. Faute de quoi, « recours sera fait aux forces de l’ordre ».

    Le ministre demande également aux forces de sécurité de procéder « le plus rapidement possible à l’identification et à l’arrestation des auteurs de ces forfaits pour qu’ils subissent, avec la plus grande fermeté, la rigueur de la loi ». Une déclaration d’une extrême fermeté car la situation a dégénéré ce mardi après-midi.

    Des affrontements ont une nouvelle fois opposé étudiants aux forces de l’ordre au cours desquels au moins un policier a été tué. Selon un commandant présent sur place ce dernier n’était pas armé. L’homme serait tombé dans une embuscade. Sur une vidéo diffusé par ce commandant, on voit le policier se faire lyncher à coups de bâtons par plusieurs étudiants avant de décéder sur place.

    Les forces de sécurité sont accusées par certains de vol et de saccages. Cette poussée de fièvre a débuté dimanche. Les étudiants qui paient leur études en franc congolais protestent contre l’augmentation des frais de scolarité. Car ces derniers seront plus durement pénalisés que ceux qui les payent directement en dollars. En raison du nouveau taux de conversion du franc congolais avec la monnaie américaine, les frais académiques devraient quasiment doublé pour eux cette année.

    Avec RFI

  • l’inquiétude des évêques sur la gratuité de l’enseignement primaire

    l’inquiétude des évêques sur la gratuité de l’enseignement primaire

    Des évêques membres de la CENCO lors de travaux du dialogue national inclusif à Kinshasa, le 09/12/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.

    -Malgré les assurances de Félix Tshisekedi, renouvelées lors de son discours à la nation, trois mois après la rentrée des classes, plus du quart des enseignants des écoles catholiques ne sont pas pris en charge par l’État. Dans leur message rendu public hier dans la capitale, les prélats pressent le gouvernement d’agir dès janvier 2020 pour éviter qu’enseignants et élèves se retrouvent démunis.

    Les écoles catholiques, longtemps considérées comme le meilleur lieu d’enseignement au pays, sont accusées par les partisans du président de vouloir « saper » la gratuité instaurée depuis la rentrée. Pour l’Église catholique, cette mesure est un acquis, comme l’explique l’abbé Donatien N’shole, le secrétaire général de la Cenco : « Pour la Cenco, la gratuité est irréversible. Mais il faut enlever tous les écueils est-ce cela l’acharnement ? »

    Dans son discours vendredi sur l’État de la nation, Félix Tshisekedi assurait que la mesure était un succès et que l’État compensait sa mise en place. Mais selon les évêques, environ 28% d’enseignants des écoles catholiques ne sont pas payés par l’État : « 22 698, soit 9,7% des enseignants ne sont pas payés. 44 138, soit 18,9% des enseignants, sont de nouvelles unités non enregistrées, par conséquent non payées. »

    Ce qui est vrai pour les enseignants l’est aussi pour les écoles catholiques. Environ 30% ne perçoivent pas le remboursement de frais de fonctionnement.

    Le fonctionnement des écoles est d’autant plus perturbé que depuis la mesure, les élèves affluent espérant profiter du meilleur enseignement à moindre coût. Conséquence : les écoles sont bondées.

    Pour l’Église, il faut garantir aux enseignants un salaire ne pouvant conduire « à la baisse du niveau de l’enseignement qui est déjà déplorable ». Les évêques s’inquiètent aussi du sort des nouveaux enseignants. Il est surtout urgent de leur assurer qu’ils seront un jour payés, avec « effet rétroactif pour les motiver ».

    Par ailleurs, les évêques demandent aux autorités d’interdire les interventions intempestives de l’Agence nationale de renseignement (ANR), des partis politiques et autres « services spéciaux » dans les écoles.

    Durant les périodes de grève, étaye une source épiscopale, certains chefs d’établissements catholiques ont été victimes de graves menaces. Ils étaient accusés de vouloir « saper » le programme du chef de l’État.

  • Virus Ebola : les traitements sont “prometteurs” mais “il faut rester prudent”, selon un expert

    Virus Ebola : les traitements sont “prometteurs” mais “il faut rester prudent”, selon un expert

    -Après avoir reçu un traitement expérimental, deux patients malades d’Ebola ont guéri en République démocratique du Congo. “C’est une avancée importante”, selon Yves Lévy, nommé par le gouvernement envoyé spécial pour coordonner la lutte contre le virus, mais il faut attendre la fin de la phase de test.

    Les autorités sanitaires congolaises ont annoncé mardi 13 août la guérison de deux malades d’Ebola, après onze jours de traitement à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces deux cas représentent une nouvelle preuve de l’efficacité de deux molécules récemment mises en avant par une étude américaine.

    Yves Lévy, ex-président de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), nommé par le gouvernement envoyé spécial pour coordonner la lutte contre le virus Ebola, a estimé sur franceinfo qu’“il faut rester prudent”.

    franceinfo : Peut-on dire qu’on peut désormais soigner tous les patients atteints par le virus Ebola ? 

    Yves Lévy : Absolument pas. Ce sont des traitements qui sont prometteurs, mais c’est une maladie effroyable, avec un taux de mortalité de près de 90% chez les enfants et chez les femmes enceintes. On aura éventuellement les chiffres du succès de ce traitement sûrement au mois d’octobre ou novembre, à la fin de l’analyse finale.

    Est-on en voie de trouver une parade ?

    C’est une avancée importante et intéressante. Je crois qu’il faut cependant être prudent, car nous n’avons pas encore les chiffres exacts puisque l’étude est actuellement en cours. Mais le comité de surveillance qui a vu les premiers résultats a demandé de poursuivre l’étude pour confirmer et peut-être définitivement nous donner les chiffres de l’efficacité de ces deux médicaments.

    Actuellement, il y a 700 personnes qui ont été inclues dans cet essai, qui testaient quatre médicaments. Les premières analyses ont montré que deux médicaments étaient plus efficaces que les deux autres. Le comité de surveillance a donc demandé de poursuivre le traitement avec ces deux médicaments pour augmenter le nombre de sujets qui seront traités.

    Les malades actuels d’Ebola en RDC vont-ils pouvoir bénéficier de ces deux médicaments ?

    C’est le cas. Ces quatre médicaments sont proposés à tous les patients qui arrivent dans les centres de traitements. Aujourd’hui, ils vont recevoir les deux médicaments en priorité, et uniquement ceux-là. Mais ce qu’il faut noter, c’est que l’efficacité dépend aussi du moment du traitement. Les patients qui arrivent le plus tôt sont les patients qui ont sûrement le meilleur bénéfice. Il est vraisemblable que sur les patients qui arrivent tard, aucun de ces traitements n’est efficace, aujourd’hui selon les informations que l’on a.

    Les traitements ne sont efficaces que si on est pris en charge très tôt après avoir contracté le virus ?

    Absolument. On sait que la différence en terme de charge virale, c’est-à-dire le niveau de multiplication du virus qui fait qu’à un moment les choses sont très difficiles à rattraper, est de trois à cinq jours. Aujourd’hui, le problème qui se pose en RDC, c’est que les gens viennent très peu ou très tard dans les centres de traitements pour plusieurs raisons, sûrement politiques, de rumeurs et de difficultés. Donc aujourd’hui, même si on a des traitements efficaces, l’enjeu est d’avoir une information de la population pour qu’elle arrive le plus tôt possible.

    Avec Franceinfo

  • Kinshasa part en guerre contre la mendicité infantile

    Kinshasa part en guerre contre la mendicité infantile

    -Le gouverneur de Kinshasa a décidé le 13 août d’interdire tout racolage aux abords des artères principales de la capitale congolaise afin de lutter contre le phénomène des « shégués », les jeunes mendiants en lingala.

    La ville de Kinshasa a décrété depuis le 13 août la lutte contre la mendicité. Elle adresse une mise en garde aux automobilistes de la ville vis-à-vis des shégués, « les jeunes vagabonds » en lingala. Les autorités kinoises en dénombrent 5 000 dans le centre de la capitale congolaise.

    En attendant la mise en place de mesures de réinsertion sociale, le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, ne souhaite pas donner le mauvais exemple à la jeunesse de la ville. « J’ai tout simplement attiré l’attention de la population, explique-t-il. On constate à ce jour des jeunes gens le long des grandes artères de la ville, qui font non seulement la mendicité, mais aussi qui commettent des vols, du vandalisme. C’est moi l’autorité urbaine, le numéro un de la ville. Donc j’ai pris cette décision d’interdire tout racolage aux abords des artères principales, et même des grands carrefours de la ville ».

    « Si les gens ont besoin de donner de l’argent aux shégués ou bien aux mendiants, ils peuvent les inviter chez eux à la maison, poursuit Gentiny Ngobila Mbaka. Mais aux abords des avenues, au vu et au su de tout le monde, ce n’est pas une bonne chose. C’est une façon d’encourager les jeunes qui restent tranquillement à la maison, qui vont à l’école, et eux aussi un jour ils vont emboîter le pas aux shégués ».

    Avec RFI

  • Ebola: aide d’urgence de la Banque mondiale de 300 millions de dollars à Kinshasa

    Ebola: aide d’urgence de la Banque mondiale de 300 millions de dollars à Kinshasa

    -L’épidémie, qui frappe actuellement la RDC et qui dure depuis août 2018, est la plus grave de l’histoire de la maladie depuis celle ayant touché l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016

    La Banque mondiale a annoncé mercredi l’octroi d’une aide pouvant aller “jusqu’à 300 millions de dollars” dans le cadre de la lutte mondiale contre l’épidémie d’Ebola qui sévit en République démocratique du Congo.

    “Ensemble, nous devons prendre des mesures d’urgence pour mettre fin à l’épidémie mortelle d’Ebola qui détruit des vies et les moyens de subsistance en République démocratique du Congo”, a déclaré Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale, citée dans le communiqué.

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a élevé l’épidémie actuelle au rang d’”urgence de santé publique de portée internationale”.

    “Nous avons un besoin urgent de plus de soutien et de ressources de la part de la communauté internationale pour éviter que cette crise ne s’aggrave à l’intérieur du pays et ne se propage au-delà des frontières”, a souligné Mme Georgieva.

    L’argent, au cœur des tensions sur le front de la riposte contre Ebola en RDC

    Selon le dernier bulletin diffusé lundi par les autorités du pays, “le cumul des cas est de 2.592, dont 2.498 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.743 décès (1.649 confirmés et 94 probables) et 729 personnes guéries”, depuis août 2018.

    Le ministre congolais de la Santé, le Dr Oly Ilunga, a démissionné lundi de ses fonctions, s’estimant désavoué par la décision du président Félix Tshisekedi de prendre le contrôle de la riposte contre l’épidémie d’Ebola.

    Les 300 millions de dollars de financement de la Banque mondiale annoncés mercredi s’ajoutent aux 100 millions de dollars déjà versés par l’institution via son mécanisme d’aide d’urgence en cas de pandémie.

    Le nouveau financement “montre que nous sommes vraiment préoccupés par la nécessité d’intensifier la riposte car la pandémie ne montre aucun signe d’affaiblissement à ce stade”, a déclaré à l’AFP Annette Dixon, vice-présidente de la Banque mondiale chargée des programmes de santé.

    “Alors que le pays a fait ses preuves en mettant rapidement un terme aux précédentes pandémies d’Ebola, l’épidémie actuelle est concentrée dans une région extrêmement pauvre du pays confrontée à de nombreux autres problèmes, notamment le manque de sécurité”, a-t-elle ajouté.

    Mme Dixon a également exhorté à reconnaître que “ces communautés ont besoin d’un soutien avant et après Ebola” d’autant que celles-ci sont également confrontées aux épidémies de choléra, de rougeole et de paludisme.

    L’épidémie d’Ebola exige un élargissement de la vaccination (MSF)

    La “maladie à virus Ebola” (auparavant nommée “fièvre hémorragique à virus Ebola”) tient son nom de la rivière Ebola, située dans le nord de la République démocratique du Congo (RDC, à l’époque Zaïre) où le virus a été repéré pour la première fois en 1976.

    L’épidémie, qui frappe actuellement la RDC et qui dure depuis août 2018, est la plus grave de l’histoire de la maladie depuis celle ayant touché l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016.

    Lors d’une épidémie, Ebola se transmet entre humains par contacts directs. Une personne saine est contaminée par les “fluides corporels” d’une personne malade: sang, vomissures, matières fécales…

    Contrairement à la grippe, ce virus ne peut pas se transmettre par voie aérienne. Aussi Ebola est-il moins contagieux que de nombreuses autres maladies virales.

    Mais ce virus est redoutable en raison de son “taux de létalité” très élevé: il tue en moyenne environ la moitié des personnes qu’il atteint, selon l’OMS.

    Avec AFP

  • les premières mesures sociales de Félix Tshisekedi

    les premières mesures sociales de Félix Tshisekedi

    -A peine proclamé cinquième président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi est confronté à une grogne sociale à laquelle il essaie de répondre avec son ancien colistier, qui est actuellement son directeur cabinet. L’enjeu pour Tshisekedi est non seulement d’agir rapidement mais aussi de marquer les esprits avec des décisions qui rencontrent directement les besoins de la population.

    Les premiers jours à la tête du pays ne sont pas de tout repos pour Félix Tshisekedi.

    Dimanche 27 janvier, soit trois jours après sa prestation de serment, les étudiants de l’université de Lubumbashi sont dans la rue. Ils manifestent contre la coupure de l’eau et de l’électricité ainsi que le réajustement des frais académiques. Ils font face à la police. Bilan officiel : trois morts. Le soir, Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Tshisekedi, annonce que le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire sera entendu sur ces événements et que la mesure sur le réajustement des frais académiques a été également suspendue.

    Mardi 29 janvier, le transport en commun est paralysé à Kinshasa, la capitale. Les employés de la Société de transports du Congo (Transco) entrent en grève pour réclamer des arriérés de salaire. A la mi-journée, Vital Kamerhe rencontre la direction générale de cette société en présence des ministres des Finances et du Budget ainsi que de la délégation syndicale de l’entreprise.

    Le service de communication de la présidence annonce que Félix Tshisekedi a instruit la chaîne des dépenses publiques pour que soient libérés en procédure d’urgence les arriérés ainsi que tous les avantages revendiqués. Dans la foulée, les bus de Transco devraient reprendre le trafic dès ce mercredi 30 janvier.

    AVEC RFI

  • ” Envoyé spécial ” sur le cacao en Côte d’Ivoire : l’émission n’a pas été censurée en Afrique

    ” Envoyé spécial ” sur le cacao en Côte d’Ivoire : l’émission n’a pas été censurée en Afrique

    L’interruption jeudi de la diffusion de l’émission « Envoyé Spécial » sur le travail des enfants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire a provoqué un tollé. Beaucoup ont crié à la censure mais Premières Lignes, la société de production, a déclaré être responsable de la non-diffusion de cette enquête pour « protéger des sources ».

    Personne n’était au courant. Même pas Élise Lucet, la présentatrice de l’émission, et Paul Moreira l’auteur de l’enquête. Jeudi 10 janvier, la diffusion sur France 2 d’un reportage d’ «Envoyé spécial » sur le travail des enfants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire a été « brutalement » interrompue dans certains pays africains.

    L’interruption de cette enquête intitulée « Cacao : des enfants pris au piège » a vite été relayée sur les réseaux sociaux et a créé la polémique. Beaucoup ont de suite crié à  la « censure » et pointé du doigt les autorités locales mais aussi Canal + Afrique, propriétaire du bouquet sur lequel est diffusé France 2 en Afrique.


    >>> À LIRE : Prime Group, un mystérieux repreneur potentiel pour Saf Cacao


    Elise Lucet, l’animatrice de l’émission, après avoir longtemps refusé d’ « imaginer qu’il s’agisse d’une censure » a fini par expliquer que « c’est la société de production qui a réalisé l’enquête qui a demandé la non diffusion en Afrique de ce sujet sans en informer  Envoyé Spécial pour protéger localement certains intervenants.»

    « Excès de zèle »

    Même explication du côté de la société de production qui affirme que « pour protéger des sources, un excès de zèle a été commis. Il a été demandé de ne pas diffuser l’enquête en Afrique. Ni Envoyé Spécial ni l’auteur Paul Moreira n’étaient au courant de cette erreur désormais corrigée ».

    Après le tollé suscité sur les réseaux sociaux, Premières Lignes, la société de production, a présenté « ses excuses aux téléspectateurs africains » en assurant que l’enquête sera bien visible en Afrique sur TV5 Monde le 28 janvier lors de la rediffusion prévue d’Envoyé Spécial sur le territoire africain.

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