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Deux semaines après la proclamation des résultats définitifs des élections législatives d’octobre et quelques jours après un coup d’État manqué, Faustin Boukoubi, ex-secrétaire général du parti PDG au pouvoir, a été élu vendredi (11.01.2019) au perchoir de l’Assemblée nationale. Son élection ouvre la voie à la démission du gouvernement actuel et à la mise en place d’une nouvelle équipe.
Selon la Constitution en vigueur au Gabon, après la formation du gouvernement, le chef de l’Etat reçoit le serment du Premier ministre et de tous les membres de l’équipe gouvernementale. Seulement, Ali Bongo est toujours en convalescence au Maroc.
Au lendemain du discours à la nation d’Ali Bongo, Ike Ngouoni, son porte-parole, au cours d’un entretien accordé au quotidien l’Union, affirmait que “le nouveau gouvernement prêtera serment devant le président de la République”.
Si l’on s’en tient aux propos du vice-président de la République, le 7 décembre dernier au Sud du Gabon, cette cérémonie officielle de prestation de serment devra se faire en terre étrangère. En l’occurence au Maroc, où Ali Bongo poursuit sa convalescence.
Une situation inédite qui obligerait le Premier ministre à solliciter la Cour constitutionnelle, selon Télesphore Ondo, enseignant-constitutionnaliste à l’université Omar Bongo de Libreville.
“Normalement, il n’est pas prévu de disposition prévoyant la possibilité pour le gouvernement de la République d’aller prêter serment dans une ambassade à l’étranger. Mais cela serait possible si la Cour constitutionnelle venait à prendre une décision autorisant par exemple le Premier ministre à aller prêter serment au nom de l’ensemble des membres du gouvernement, en vertu du principe de solidarité. Mais je ne vois pas l’ensemble des membres du gouvernement se déplacer pour aller prêter serment au Maroc.”
Retour imminent du président ?
Vol spécial affrété, hôtel cinq étoiles, si le voyage du futur gouvernement au Maroc venait à être confirmé, il coûterait énormément d’argent aux contribuables gabonais, en plus de ce qu’il coûte déjà pour les soins de son président.
Marcel Libama est membre de la société civile gabonaise. Pour lui, cet acte républicain devrait servir à accélérer le retour d’Ali Bongo.
“Si le président est au boulot, ca veut dire que tous ses collaborateurs font presque chaque jour la navette entre Libreville et Rabat. Et si une équipe d’une trentaine de ministres ou trente-cinq ministres va prêter serment à Rabat, cela va coûter beaucoup d’argent à notre pays. Alors que si le président est bien portant, il peut bien revenir à Libreville.”
Dans la foulée, Eric Dodo Bounguendza, le secrétaire général du PDG, a indiqué cette semaine dans une interview que le retour au Gabon d’Ali Bongo semble désormais imminent.