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  • Moïse Katumbi récupère enfin son passeport congolais

    Moïse Katumbi récupère enfin son passeport congolais

    -L’opposant congolais en exil Moïse Katumbi a récupéré son passeport auprès de l’ambassade de la République démocratique du Congo en Belgique. Accusé d’usurpation d’identité par le régime sortant de Joseph Kabila, il lui était interdit d’obtenir un passeport valide.

    Son porte-parole a indiqué mercredi que l’opposant s’était rendu à l’ambassade de la RDC à Bruxelles pour entamer les démarches en vue de récupérer son passeport” congolais.

    La RDC a un nouveau président depuis les élections du 30 décembre dernier.

    Le nouveau Chef d’Etat, Félix Tshisekedi, a déclaré mercredi, à Windhoek en Namibie, où il était en visite, que tous les exilés devraient rentrer librement au pays.

    La semaine dernière, les nouvelles autorités congolaises avaient annoncé des facilités pour les Congolais d’origine d’obtenir le visa d’entrée à l’aéroport ou le même jour dans les ambassades de la RDC.

    M. Tshisekedi a affirmé qu’il compte sur la diaspora congolaise pour rentrer investir et contribuer au développement du pays.

    Les autorités gouvernementales et judiciaires congolaises ont accusé M. Katumbi “d’usurpation de la nationalité congolaise”, pour avoir acquis la nationalité italienne; ce qu’il a toujours nié.

    Des pro-Katumbi demandent à Tshisekedi une réponse à la “question de légitimité”

    Selon la loi congolaise, tout Congolais qui opte pour la nationalité d’un autre pays cesse d’être considéré comme Congolais.

    M. Katumbi a été “injustement privé de ce passeport jusque-là, il doit être rétabli dans ce droit élémentaire dont jouit tout citoyen congolais,” selon son porte-parole, Olivier Kamitatu. “Ce déni de droit s’expliquait par le harcèlement politique, judiciaire et physique de l’ancien régime congolais envers Moïse Katumbi”, a écrit M. Kamitatu dans un Tweet.

    Mais, “à ce stade, aucune date pour le retour au pays n’a été arrêtée. Les conditions politiques et sécuritaires ne sont pas remplies”, a-t-il expliqué, ajoutant que M. Katumbi et ses partisans vont poursuivre leur combat au sein de l’opposition.

    M. Katumbi et un autre poids lourd de l’opposition, l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, avaient soutenu la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle de décembre contre Félix Tshisekedi et Emmanuel Ramazani, dauphin désigné par le président sortant Joseph Kabila.

    View image on TwitterEx-allié de taille de M. Kabila et ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi est passé en 2015 à l’opposition. Il a quitté la RDC en mai 2016 pour des raisons médicales en pleines démêlés judiciaires.

    Katumbi a été condamné par contumace à trois ans de prison dans une affaire immobilière dont il conteste tout fondement.

    Les dirigeants du régime Kabila, qui promettaient de l’arrêter à sa descente d’avion en RDC, le poursuivaient également dans une affaire de recrutement de mercenaires.

    Candidat déclaré à la présidentielle, Moïse Katumbi n’avait pu déposer son dossier. Il avait accusé les autorités congolaises de l’avoir empêché de passer la frontière dans les délais.

    Avec VOA

  • « Le candidat qui a le plus d’argent peut s’offrir une visibilité » dans les médias malgaches

    « Le candidat qui a le plus d’argent peut s’offrir une visibilité » dans les médias malgaches

    Madagascar, un nouveau départ ? (2). En période de campagne électorale, l’accès aux télévisions et radios privées de la Grande Ile est payant. Et les prix se sont envolés.

    A Madagascar, la télé se paie. Pour 500 millions d’ariarys (un peu plus de 123 000 euros), les candidats à l’élection présidentielle ont pu s’offrir un « pack campagne premier tour » sur TV Plus. De quoi bénéficier, entre autres, de cinq émissions spéciales, quatre-vingt-dix spots radio ou encore cinquante-deux spots télé de trente secondes chacun.

    L’accès aux chaînes de télévision, aux stations de radio ou aux journaux privés de l’île est payant, et les tarifs ne sont pas plafonnés. « C’est complètement injuste, s’insurge Erick Rajaonary, l’un des trente-six candidats au scrutin du 7 novembre. On veut présenter notre programme mais on n’a pas les moyens de se payer les prime time. C’est vraiment la loi du plus fort : celui qui a le plus d’argent peut s’offrir une vraie visibilité. » L’homme, par ailleurs PDG de l’entreprise Guanomad, consacre la moitié de ses frais de campagne aux médias.

    Présentation de notre série
     

    Madagascar, un nouveau départ ?

    Si en théorie il est toujours possible pour les candidats de négocier des formules à prix fixe, quelques stations profitent de l’enjeu pour augmenter leurs tarifs. « Je trouve ça scandaleux, dénonce aussi Fanirisoa Ernaivo, candidate à la présidentielle et présidente du Syndicat des magistrats de Madagascar. Ces prix sont une aberration, et pour moi ça s’apparente à un verrouillage. Il aurait fallu les encadrer, ou au moins proposer un prix symbolique. Les tarifs ont augmenté le 1er août [premier jour de la période de dépôt des candidatures] et à nouveau le 7 octobre, date du début de la campagne. Ils ont presque quintuplé ! »

    « Un véritable enjeu financier »

    L’aspirante présidente a donc revu sa stratégie de communication en fonction de ses moyens. « Les médias sont des entreprises, ils doivent gagner de l’argent, tempère Mirana Razafindrazaka, responsable du suivi de ce secteur au sein du Centre européen d’appui électoral (ECES) à Madagascar. Ils essaient de faire leur chiffre d’affaires pour cinq ans, l’élection présidentielle est donc un véritable enjeu financier. »

    A Madagascar, la politique et les médias font d’ailleurs plutôt bon ménage, puisque pas moins de quatre candidats au scrutin de 2018 sont propriétaires de stations de radio ou de chaînes de télévision. Andry Rajoelina, président pendant la période dite de « la transition » (2009-2013), possède Viva Radio et Télévision Viva. Le pasteur André Mailhol, chef de l’église Apocalypse, détient, lui, la Radio Fanambarana ainsi que la chaîne de télévision Gideona Televiziona Fianarantsoa. Marc Ravalomanana, chef de l’Etat de 2002 à 2009, est propriétaire de la télé et de la radio MBS, quand Jean Ravelonarivo, ex-premier ministre de Hery Rajaonarimampianina et lui aussi candidat, contrôle Radio feon’ny Vahoaka.

    Episode 1
     

    A Madagascar, Hery, un président isolé au bilan terni par la corruption

    L’ECES a établi la liste des propriétaires des différents groupes du secteur, dans le cadre du Projet d’appui à la prévention et à la gestion des conflits et violences potentiels liés aux élections à Madagascar. Hormis la TVM (télévision) et la RNM (radio), organes d’Etat réunis sous la bannière de l’Office de la radio et de la télévision publiques de Madagascar (ORTM), tous les médias de la Grande Ile sont détenus par des hommes d’affaires, des familles ou des hommes politiques. « On note une forte concentration, bien sûr, mais aussi une prédominance des médias d’opinion », souligne Mirana Razafindrazaka.

    Principe d’équité

    Son analyse est particulièrement vraie pour les journaux, où « le commentaire et l’opinion politiques prévalent même largement sur les faits et leur analyse ». Dans ce contexte, la campagne présidentielle a pris un tour particulier. Car, outre celles détenues par des candidats, plusieurs publications, stations de radio ou chaînes de télévision ont ouvertement déclaré leur soutien à l’un ou l’autre des concurrents en lice. Le milliardaire Mamy Ravatomanga, dirigeant de Sodiat qui comprend notamment la société SMC Presse, appuie ainsi Andry Rajoelina, comme le groupe Ultima Media de Naina Andriantsitohaina.

    En février, la première mouture de la nouvelle loi électorale souhaitait soumettre les acteurs privés du secteur au même principe d’équité que les publics en matière d’accès des différents candidats aux médias. La Haute Cour constitutionnelle a retoqué cette disposition, estimant qu’il s’agissait d’une entrave à la liberté d’entreprendre.

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    Mais à l’approche de l’élection du 7 novembre, un trublion s’est invité dans ce jeu pipé : Facebook, premier réseau social sur la Grande Ile, s’est imposé comme l’un des lieux de la campagne. L’ECES, qui a étudié la communication politique sur cette plateforme entre le 8 et le 18 octobre, a constaté que, bien que seuls 6,3 % des Malgaches disposent d’un accès à Internet par ordinateur (selon un chiffre de décembre 2017), les réseaux sociaux sont omniprésents grâce à la généralisation des terminaux connectés (smartphones, tablettes, lecteurs multimédias) et des réseaux de données mobiles sur le territoire national. Un point qui, évidemment, n’a pas échappé aux candidats. Mirana Razafindrazaka déplore que la lutte sur Facebook se soit davantage jouée autour de la visibilité des concurrents que de leurs idées, et estime qu’« il est encore trop tôt pour dire si cela aura un réel impact ». Ce qui est certain, cependant, c’est que le débat y a bien eu lieu.

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  • Yémen : intensification des combats à Hodeïda, des dizaines de rebelles tués

    Yémen : intensification des combats à Hodeïda, des dizaines de rebelles tués

    Des dizaines de rebelles Houthis ont été tués depuis samedi dans des combats et des frappes aériennes sur Hodeïda, ville portuaire stratégique de l’ouest du Yémen, ont affirmé dimanche à l’AFP des sources médicales.

    Sur le plan humanitaire, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a exhorté « toutes les parties » en conflit à cesser les hostilités, qualifiant le pays en guerre d’« enfer sur terre » pour les enfants, frappés par la famine.

    Hodeïda, tenue par les Houthis, est depuis jeudi le théâtre de combats avec les forces progouvernementales qui cherchent à reprendre la ville, ainsi que de frappes aériennes attribuées à la coalition anti-rebelles dirigée par l’Arabie saoudite.

    Au total, 53 combattants Houthis ont été tués et des dizaines d’autres blessés depuis samedi, ont indiqué à l’AFP des sources médicales à Hodeïda. Les forces loyalistes ont elles perdu 13 hommes, ont affirmé d’autres sources médicales à Aden et Mokha, villes sous contrôle gouvernemental où les cadavres ont été transportés.

    La chaîne de télévision rebelle Al-Massirah a fait état de frappes aériennes dans la région de Hodeida. Les combats entre forces progouvernementales et rebelles ont lieu depuis jeudi dans les environs de l’université et se sont intensifiés samedi et dans la matinée de dimanche, selon une source au sein des forces progouvernementales.

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    « Enfer sur terre »

    Les Nations unies ont exhorté les belligérants à s’asseoir à la table des négociations dans un délai d’un mois, après avoir tenté sans succès en septembre d’organiser des pourparlers de paix à Genève.

    « Le Yémen est aujourd’hui un enfer sur terre, non pas pour 50 à 60 % des enfants, c’est un enfer sur terre pour chaque garçon et fille au Yémen », a déclaré dimanche le directeur de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Geert Cappelaere, lors d’une conférence de presse à Amman. « Les chiffres, en fait, ne disent pas grand-chose mais sont importants car ils nous appellent tous à réaliser à quel point la situation est devenue désastreuse », a-t-il ajouté. Selon ce responsable, 1,8 million d’enfants âgés de moins de cinq ans sont en situation de « malnutrition aigüe »« Tous les 10 minutes, un enfant meurt en raison de maladies qui pourraient être évitées », a également indiqué M. Cappelaere.

    La coalition anti-rebelles intervient au Yémen depuis 2015 sous commandement saoudien pour rétablir dans la capitale Sanaa le gouvernement internationalement reconnu du président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Riyad.

    Outre Sanaa, les Houthis, soutenus par l’Iran, tiennent d’autres villes comme Hodeïda, point d’entrée de trois quarts des importations au Yémen. « Le port de Hodeida est un point vital pour 70 à 80 % de la population yéménite (…) parce que c’est seulement via Hodeida que sont acheminées les livraisons commerciales et humanitaires qui nous permettent de fournir l’aide au nord du pays », a indiqué dimanche M. Cappelaere.

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  • En Egypte, la police annonce la mort de 19 « djihadistes » liés à l’attentat contre les coptes

    En Egypte, la police annonce la mort de 19 « djihadistes » liés à l’attentat contre les coptes

    Vendredi, un attentat revendiqué par l’organisation Etat islamique faisait sept morts parmi les fidèles de la communauté copte.

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h15, mis à jour à 14h50

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    Dix-neuf personnes présentées comme des djihadistes impliqués dans l’attentat dirigé contre la communauté copte vendredi à Minya, dans le centre de l’Egypte, ont été tués lors d’une fusillade avec la police, a annoncé, dimanche 4 novembre, le ministère de l’intérieur égyptien.

    Ces derniers ont été retrouvés « dans le cadre de la poursuite des éléments terroristes impliqués dans la mise en œuvre d’opérations hostiles dans le pays, dont la dernière attaque armée qui visait des citoyens lors de leur retour du monastère de Saint-Samuel », a précisé le ministère.

    « Les terroristes ont ouvert le feu »

    Au moins sept personnes avaient été tuées et sept blessées, vendredi, dans un attentat revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI) contre un bus transportant des fidèles chrétiens coptes près du monastère de Saint-Samuel en plein désert, dans la province de Minya.

    Moins de quarante-huit heures après l’attaque, plusieurs télévisions égyptiennes ont diffusé en boucle les images fournies par le ministère, montrant des cadavres d’hommes armés jonchant le sable du désert. Les images ont également montré la tente qui abritait la cellule de combattants, contenant notamment un petit drapeau noir de l’EI.

    Des raids ont été menés dans les zones montagneuses du désert occidental de la province de Minya pour retrouver ces « éléments terroristes en fuite », a précisé le ministère de l’intérieur égyptien. « Les éléments terroristes ont ouvert le feu sur les forces [de sécurité], qui ont répliqué », a-t-il encore expliqué.

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    La « douleur » du pape

    Les djihadistes de l’EI s’en prennent régulièrement aux coptes, qui représentent environ 10 % de la population égyptienne, évaluée à quelque 100 millions d’habitants. Plus d’une centaine de personnes sont mortes dans une série d’attaques dirigées contre la communauté copte depuis la fin de 2016.

    La dernière attaque meurtrière contre des fidèles coptes en Egypte remontait à décembre 2017, lorsqu’un djihadiste de l’EI a tué neuf personnes dans une église au sud du Caire.

    Le pape François a réagi, dimanche, exprimant sa « douleur après l’attentat terroriste qui a frappé voici deux jours l’Eglise copte-orthodoxe en Egypte ».

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  • Le mari d’Asia Bibi, chrétienne acquittée de blasphème, demande l’asile pour sa famille

    Le mari d’Asia Bibi, chrétienne acquittée de blasphème, demande l’asile pour sa famille

    Quatre jours après son acquittement, le sort de la Pakistanaise reste très incertain dans son pays face aux manifestations d’extrémistes musulmans.

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 13h59, mis à jour à 16h26

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    Le mari d’Asia Bibi réclame l’asile pour sa femme, ses trois filles et lui-même aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou au Canada, alors que le sort de la Pakistanaise demeure très incertain dans son pays.

    Dénoncée par des voisines pour avoir bu l’eau d’un puits réservé en principe aux musulmans, cette chrétienne avait été condamnée à mort pour blasphème en 2010, avant de se voir, finalement, acquitter mercredi. Elle reste, cependant, pour l’heure incarcérée.

    « Je demande au président Donald Trump de nous aider à partir. Après cela, je demande à la première ministre britannique de faire de son mieux pour nous aider », a déclaré Ashiq Masih dans un message vidéo vu par l’AFP. Le mari d’Asia Bibi a également sollicité l’« aide » du premier ministre canadien, Justin Trudeau.

    Dans la vidéo, Ashiq Masih demande également l’asile pour Joseph Nadeem, qui a hébergé sa famille depuis la condamnation à mort de sa femme.

    « Si Asia Bibi quitte le pays, chaque membre de sa famille, chaque personne associée à elle, sera tué », a affirmé Wilson Chowdhry, le président de l’association des chrétiens pakistanais de Grande-Bretagne, qui aide Asia Bibi et sa famille depuis des années.

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    Acquittée mais incarcérée

    Préalable à son départ du Pakistan, la libération de la chrétienne, qui semblait acquise après son acquittement mercredi par la Cour suprême, paraît toutefois incertaine.

    Le gouvernement a signé dans la nuit de vendredi à samedi un accord controversé avec des manifestants islamistes qui ont paralysé le pays trois jours durant. Il s’est notamment engagé à lancer une procédure visant à interdire à Bibi de quitter le territoire et à ne pas bloquer une requête en révision du jugement d’acquittement initiée par un religieux.

    Asia Bibi, bien que libérée par la justice, reste donc incarcérée à Multan. Samedi, Ashiq Masih avait demandé au gouvernement de « renforcer la sécurité » de son épouse « en prison ». L’avocat de la chrétienne, Saif-ul-Mulook, a, de son côté, annoncé à l’AFP son départ du Pakistan, où la question du blasphème est extrêmement épineuse.

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  • Côte d’Ivoire : mort d’un proche de Laurent Gbagbo

    Côte d’Ivoire : mort d’un proche de Laurent Gbagbo

    La Côte d’Ivoire est en deuil après la mort samedi d’un proche de l’ancien président Laurent Gbagbo.

    Le politicien ivoirien Aboudramane Sangaré, 71 ans, un proche de l’ancien président Laurent Gbagbo, est décédé samedi à Abidjan. Il est mort « des suites d’une courte maladie » a déclaré à l’Agence France Presse Franck Anderson Kouassi, le secrétaire national à la Communication du Front populaire ivoirien (FPI, opposition).

    Présenté comme le « gardien du temple », M. Sangaré dirigeait la faction dissidente du FPI qui avait élu en août dernier, Laurent Gbagbo, jugé à La Haye pour crimes contre l’humanité, à la tête du parti. M. Sangaré occupait les fonctions de vice-président et président par intérim du FPI.

    Le 10 octobre encore, il avait organisé une conférence de presse à la résidence de Laurent Gbagbo pour demander « à tous ses militants et sympathisants partout sur l’ensemble du territoire, à tous les démocrates et à l’ensemble des Ivoiriens, de s’abstenir de prendre part à ces élections-piège du 13 octobre 2018 ». Il était le leader de cette aile du FPI.

    Créé par Laurent Gbagbo, le FPI traverse une crise qui oppose deux camps rivaux. Pascal Affi N’Guessan, 65 ans, actuel président du parti, est contesté par le camp rival d’Aboudramane Sangaré.

    Premier ex-chef d’État remis à la CPI, Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la CPI pour « crimes contre l’humanité » présumés commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3 000 morts en Côte d’Ivoire.

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  • Brexit : la presse anglaise parle d’un accord imminent sur la frontière irlandaise

    Brexit : la presse anglaise parle d’un accord imminent sur la frontière irlandaise

    La Grande-Bretagne resterait dans une union douanière temporaire avec l’Union européenne après le Brexit pour éviter une frontière coupant l’île d’Irlande entre le Nord, membre du Royaume-Uni, et le Sud, selon un nouvel accord intervenu entre Londres et Bruxelles, affirme, dimanche, le Sunday Times.

    La première ministre britannique Theresa May aurait obtenu des concessions de Bruxelles, l’UE ayant accepté d’inscrire une union douanière pour « l’ensemble du Royaume-Uni » dans l’accord de divorce, selon des sources proches du dossier citées par l’hebdomadaire. Le cabinet de Theresa May a commenté l’article du Sunday Times, dimanche, en qualifiant de « spéculation » ces informations, tout en précisant que les « négociations se poursuivaient ».

    La frontière irlandaise constitue l’un des principaux obstacles à un accord sur le Brexit, aucune des parties ne souhaitant rétablir une frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord par peur de compromettre l’accord de paix ayant mis fin à des décennies de violences communautaires.

    Nos explications :   pourquoi la frontière entre les deux Irlandes est un casse-tête pour Londres

    Maintenir une frontière ouverte

    Selon cet accord, l’Union européenne accepterait que les vérifications des marchandises soient faites dans les usines et magasins plutôt qu’à la frontière, écrit le Sunday Times.

    Le 2 novembre, le chef de la diplomatie irlandaise, Simon Coveney, et David Lidington, le secrétaire d’Etat auprès du cabinet de Mme May, avaient assuré que Dublin et Londres étaient « très près » de s’accorder sur la manière de maintenir une frontière ouverte sur l’île d’Irlande après le Brexit, principal obstacle à la conclusion d’un accord sur le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne.

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  • Prison à perpétuité pour trois membres de l’opposition chiite au Bahreïn

    Prison à perpétuité pour trois membres de l’opposition chiite au Bahreïn

    Dimanche 4 novembre, trois personnalités de l’opposition chiite au Bahreïn, dont le chef du mouvement Al-Wefaq Cheikh Ali Salmane, ont été condamnées en appel à la prison à perpétuité pour avoir transmis des informations confidentielles au Qatar, pays boycotté par Manama et d’autres alliés de l’Arabie saoudite.

    Ils avaient été acquittés en juin par la haute cour pénale de Bahreïn, pays dirigé par une monarchie sunnite. Le procureur général avait, néanmoins, interjeté appel.

    Le jugement de dimanche peut encore faire l’objet d’un recours.

    Une « parodie de justice »

    Ali Salmane avait été inculpé il y a un an « d’intelligence avec l’Etat du Qatar en vue de commettre des actions hostiles dans le but de nuire à la position politique et économique du royaume de Bahreïn, de renverser son régime et de dévoiler ses secrets défense ».

    Il avait été également accusé d’« avoir reçu d’un Etat étranger [le Qatar] des sommes d’argent en contrepartie de la transmission d’informations concernant des secrets militaires et la situation générale dans le pays ».

    « Ce verdict est une parodie de justice qui illustre les efforts constants et illégaux des autorités bahreïnies pour réduire au silence toute forme de dissidence », a accusé Amnesty International.

    « Le cheikh Ali Salmane est un prisonnier de conscience qui est détenu seulement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression », a ajouté l’ONG de défense des droits de l’homme.

    Le Qatar sous embargo

    Cette inculpation était intervenue après l’embargo décrété le 5 juin 2017 contre le Qatar par l’Arabie saoudite et ses alliés, l’Egypte, les Emirats et Bahreïn.

    Les quatre pays accusent le Qatar de soutenir des mouvements « terroristes » (ce que Doha dément), de se rapprocher de l’Iran et de saper la stabilité de la région.

    Lire aussi :   Le conflit entre le Qatar et ses voisins devant la Cour internationale de justice

    La seule frontière terrestre de la petite nation péninsulaire avait alors été fermée, sa compagnie aérienne publique interdite d’emprunter l’espace aérien des pays voisins, et ses citoyens expulsés de ces mêmes pays.

    Depuis plusieurs mois, le régime saoudien entretient également le flou autour d’un projet de canal maritime, percé parallèlement à sa frontière avec le Qatar, qui transformerait de facto l’émirat en île.

    Lire aussi :   Au Qatar, la possibilité d’une île

    Allié de Washington

    Arrêté dès 2014, Cheikh Ali Salmane purge, par ailleurs, actuellement une peine de prison pour « incitation à la haine confessionnelle ».

    Le royaume de Bahreïn, siège de la Ve Flotte des Etats-Unis et proche allié de Washington, avait alors écrasé dans le sang un mouvement de contestation chiite qui réclamait des réformes dans la foulée du « printemps arabe ».

    Des centaines d’opposants ont été emprisonnés depuis et certains ont été déchus de leur nationalité.

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  • Ces antisémites obsédés par George Soros

    Ces antisémites obsédés par George Soros

    Les campagnes contre George Soros, accusé d’incarner la finance mondialisée et d’encourager les flux d’immigration, alimentent de plus en plus de passages à l’acte antisémite.

    Campagne d’affiches du gouvernement hongrois contre Soros en 2017

    L’attaque du 27 octobre contre une synagogue de Pittsburgh est, avec 11 morts, l’attentat antisémite le plus meurtrier de l’histoire des Etats-Unis. De nombreuses voix se sont élevées depuis pour dénoncer le climat de haine entretenu par Donald Trump, surtout dans ses attaques obsessionnelles contre George Soros, un des plus solides soutiens financiers du parti démocrate. « Quand il dit Soros, c’est un code pour désigner les Juifs. Quand il dit ‘globalisme’ aussi. Par ses propos, il alimente les antisémites », affirme Joy Katz, écrivaine juive de Pittsburgh. Quant à Maurice Samuels, professeur à Yale, il accuse Trump de « répercuter (ou retweeter) de façon routinière les théories conspirationnistes d’extrême-droite, dont beaucoup concernent George Soros, qui offre un symbole bien pratique des Juifs contrôlant les marchés financiers, la politique et la presse. Une notion qui constitue le fond de commerce du discours antisémite depuis ‘Les Protocoles des Sages de Sion‘ ».

    LA DENONCIATION OBSESSIONNELLE DE SOROS

    Soros a de fait été le premier destinataire de colis piégés dans la vague qui a visé récemment aux Etats-Unis des personnalités identifiées au Parti démocrate. Il est la cible de violentes campagnes des médias acquis à Trump qui l’accusent d’encourager les flux de réfugiés vers les Etats-Unis. Le tueur de Pittsburgh associait d’ailleurs la communauté juive qu’il a visée et la menace des « envahisseurs » que seraient selon lui les réfugiés. Mais c’est pourtant dans le pays natal de Soros, la Hongrie, que les attaques les plus systématiques ont été lancées par le gouvernement du très populiste Viktor Orban, au pouvoir depuis 2010. A l’été 2017, des affiches géantes sont placardées dans tout le pays (voir ci-dessus), avec, à côté de la photo du milliardaire américain, ce slogan: « 99% des Hongrois sont contre les immigrants. Ne laissons pas Soros rire le dernier ».

    L’ambassadeur d’Israël à Budapest proteste contre une campagne qui « évoque non seulement de tristes souvenirs, mais sème la haine et la peur ». Il en faudrait plus pour dissuader Orban:  le 15 mars 2018, à l’occasion de la Fête nationale, il se déchaîne contre « le réseau des ONG financées par les spéculateurs internationaux, englobé et incarné dans la personne de George Soros ». Le Premier ministre hongrois dénonce ce « réseau international structuré en empire » qui oeuvrerait à remplacer par des immigrés la population de souche européenne. Il fustige « un adversaire qui est différent de nous. Il n’agit pas ouvertement, mais caché, il n’est pas droit, mais tortueux, il n’est pas national, mais international, il ne croit pas dans le travail, mais spécule avec l’argent, il n’a pas de patrie, parce qu’il croit que le monde entier est à lui ». En remportant les législatives du 8 avril avec 48,8% des voix pour son parti, Orban démontre qu’un discours aussi virulent est payant électoralement. Peu après, Open Society, la fondation animée par Soros, transfère à Berlin la gestion des programmes jusqu’alors assurée depuis Budapest.

    L’HEURE DE VERITE POUR NETANYAHOU?

    Nétanyahou se vante d’avoir été le premier dirigeant étranger à féliciter Orban de son récent triomphe électoral. Il avait auparavant désavoué les critiques de la campagne anti-Soros par son ambassadeur en Hongrie. Car le Premier ministre israélien accuse le philanthrope américain « de porter atteinte aux gouvernements israéliens démocratiquement élus en finançant des organisations qui diffament l’Etat juif ». Open society soutient en effet des organisations israéliennes de défense des droits de l’homme dont Nétanyahou veut brider l’action et la communication. Le chef du gouvernement israélien a également rendu Soros responsable, en avril dernier, de l’échec d’un accord de transfert des « infiltrés » africains en Israël vers le Rwanda (le terme « infiltrés » désigne officiellement en Israël les immigrants illégaux, majoritairement originaires d’Erythrée et du Soudan). Nétanyahou et Soros s’étaient de surcroît retrouvés, en politique américaine, dans des camps diamétralement opposés, celui-ci soutenant Obama contre McCain en 2008, puis Romney en 2012, celui-là savourant enfin sa revanche avec l’élection de Trump en 2016. Sur un plan anecdotique, Yair Netanyahou, le fils aîné du Premier ministre, avait suscité la polémique en Israël, en relayant en 2017, une caricature de Soros tenant le monde entier au bout d’une canne à pêche.

    Le chef du gouvernement israélien a, à l’évidence, été choqué par la tuerie de Pittsburgh, perpétrée dans cette Pennsylvanie où il a lui-même passé une grande partie de son adolescence. Il a réagi avec émotion et sur-le-champ à ce drame, là où il avait mis trois longs jours à condamner, en août 2017, les débordements antisémites de Charlottesville.  Il avait aussi invité en mai 2018, pour le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, des prêcheurs américains aux nombreux dérapages antisémites. Ce geste s’inscrit dans une stratégie d’alliance de la droite dure en Israël avec un courant évangélique aux accents messianiques, courant dont l’ascension politique suscite pourtant le trouble au sein de la diaspora juive. La décision du président Bolsonaro, à peine élu, de transférer l’ambassade du Brésil à Jérusalem ne peut que conforter Nétanyahou dans cette stratégie. Il est dès lors peu probable, même après Pittsburgh, que le Premier ministre israélien cesse de poursuivre Soros de sa vindicte et de miser, sur le continent américain comme en Europe, sur des populismes agressifs.

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  • Droits de l’homme au Vietnam : la France « ne met rien sous le tapis », d’après Edouard Philippe

    Droits de l’homme au Vietnam : la France « ne met rien sous le tapis », d’après Edouard Philippe

    La France « ne met rien sous le tapis » sur le sujet des droits de l’homme au Vietnam communiste.

    En visite dans le pays, le premier ministre français, Edouard Philippe, a affirmé ce dimanche 4 novembre que le sujet était abordé « dans les forums qui vont bien, de la façon dont nous avons toujours procédé ».

    Selon une source proche des discussions, la question des droits de l’homme a été abordée « dans le cadre des entretiens » entre Edouard Philippe et les dirigeants vietnamiens vendredi, au premier jour de sa visite. « L’attention des autorités vietnamiennes a été appelée sur une liste de cas individuels », a précisé cette source à l’AFP.

    Une centaine de prisonniers politiques

    Le Vietnam, qui ne compte aucun média indépendant et est dominé par les communistes conservateurs depuis 2016, s’est doté d’une nouvelle loi sur la cybersécurité qui limite encore davantage la liberté d’expression.

    Le texte, qui entrera en vigueur en janvier 2019, oblige les plates-formes du Web à retirer tout commentaire considéré comme une « menace à la sécurité nationale » et à stocker les informations personnelles et les données des utilisateurs.

    Une centaine de personnes ont été emprisonnées en 2017 pour des raisons politiques, d’après Amnesty International, et une cinquantaine de militants et blogueurs ont déjà été condamnés cette année, selon un décompte de l’AFP.

    Les groupes de défense des droits de l’homme craignent que la répression s’accélère avec l’arrivée à la présidence du pays du secrétaire du Parti communiste, Nguyen Phu Trong.

    Visite à Dien Bien Phu

    Edouard Philippe devait quitter le Vietnam dimanche soir au terme d’une visite qui l’a vu décrocher pour dix milliards d’euros de contrats et accords commerciaux, dont 5,7 milliards pour l’avionneur européen Airbus.

    Samedi, il s’était rendu sur le site de Dien Bien Phu pour honorer la mémoire des soldats français et vietnamiens de la guerre d’Indochine. « Il me semblait qu’il était utile de regarder notre passé commun de façon apaisée », a-t-il alors dit.

    C’est la deuxième fois seulement depuis la terrible bataille de 1954 qu’un haut responsable français se rend sur le site de Dien Bien Phu.

    Lire aussi :   Au Vietnam, Edouard Philippe veut regarder le passé « de façon apaisée »

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